Des larmes sous la pluie

Quand la Chick-lit (ou la bibliothèque rose) s'invite dans la science-fiction.

Le livre n'est pas mauvais en soi mais je n'ai vraiment pas accroché et sincèrement, j'ai l'impression que l'on m'a vendu 350 pages de complot planétaire (ou régional?) pour un final en pétard mouillé de 2 pages, le tout noyé dans les états d'âmes sentimentaux et amoureux de l'héroïne.

Je pense sincèrement que le style aurait gagné en profondeur avec une narration à la 1ère personne. Vu le nombre d'introspection de l'héroïne, l'emploi d'un narrateur externe m'a personnellement maintenu en dehors du récit surtout quand ce narrateur se sent obligé de justifier les prouesses de son héroïne après chaque action. La description d'une Rep de combat est en soi suffisante non? Personnellement, rien que la qualification "Rep de Combat" est suffisante en soi non?

Finalement, je n'ai jamais ressenti la moindre tension scénaristique, tout venait et partait en forme de clichés ajustés les uns aux autres sans finesse et sans trop savoir ou l'histoire allait nous mener. Et comble de tout, la romance était cousue de fils blancs...

Alors que dans mon souvenir Blade Runner pose la question de notre humanité, ce livre est axé sur notre relation aux minorités et à la différence. Ce qui est dommage c'est que le livre essaie de se justifier par rapport au film plutôt que d'affirmer son changement de point de vue.

Bref, une déception pour un livre qui pourtant avait tout d'une belle promesse.