J'ai toujours aimé les romans épistolaires, que ce soit "Les liaisons dangereuses", "Nous sommes cruels", ou d'autres livres que j'ai pu lire plus jeune. Ce livre-là m'attirait donc depuis le lycée, pour le format choisi par l'auteur et pour le côté exotique des personnages. J'avais étudié plusieurs extraits en classe, que j'ai retrouvé avec plaisir. J'ai particulièrement aimé le début : la description des moeurs françaises, le contraste avec les coutumes perses, l'étonnement naïf de Ricca, la plongée dans la société française de la fin du règne de
Louis XIV. La suite tient parfois plus de la philosophie et je vous avoue que j'ai un peu moins accroché. le personnage d'Usbek m'a plu, je l'ai trouvé charismatique, plus que Ricca, tout du moins. Il est brillant, se pose des questions, raisonne. La condition des femmes au sérail m'a moins indignée que je l'aurais cru. En fait, ceux dont le sort m'a le plus révolté, ce sont les eunuques. La lettre 9, il me semble, résume la condition de ses hommes qui n'en sont plus, qui continuent d'éprouver des désirs charnels sans pouvoir les assouvir. Pour les femmes, nous les voyons principalement du point de vue d'Usbek : c'est là le génie de
Montesquieu. Alors que je devrais comprendre Roxane et même, approuver, ses actes, je la condamne, à l'instar d'Usbek.
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