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3,62

sur 534 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand on aborde un cycle fantasy aussi célèbre que celui d'Elric, on est presque intimidé et, cela va s'en dire, on en attend beaucoup.

On en attend beaucoup, dis-je, mais paradoxalement, Michael Moorcock n'en donne pas assez. Sa narration est épurée jusqu'au dépouillement ; il nous refuse les détails et les descriptions qui renforceraient notre impression de voyage fantastique dans les pas de l'empereur de Melniboné, l'île aux Dragons qui domine un univers fascinant pétri de traditions ancestrales et de divinités multiples.

Pourtant, le style de l'auteur (qui m'avait séduite avec "Le chien de guerre") est sans conteste talentueux mais l'approche quasi factuelle du récit donne à l'ensemble une froideur que nul émotion excessive ne viendra réchauffer. Par conséquent, ce qui a primé en moi à la lecture de ce premier volet fut la curiosité plus que l'engouement. le rythme souvent trop rapide, le chapitrage court et incisif et les personnages secondaires trop souvent laissés pour compte servent bien mal une action pourtant omniprésente, originale, tout empreinte de magie et de surnaturel, et dans laquelle on voudrait pouvoir s'abandonner mais, hélas, c'est déjà fini.

Un premier avis mitigé donc pour ce tome d'introduction ; je garde l'espoir que la suite gagne en profondeur et en psychologie et perde en manichéisme.

Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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(...) C'est un classique de la fantasy que j'avais tenté de lire à l'adolescence et qui n'était clairement pas fait pour moi à cette époque. Je ne regrette pas d'avoir attendu si longtemps avant de lui redonner une chance, parce que ç'a été une bonne lecture. Il faut garder à l'esprit le fait que c'est un classique du genre, qu'il date du début des années 1970 et s'inscrit dans une période particulière. La fantasy d'alors n'a pas grand chose à voir avec celle d'aujourd'hui. ça se ressent autant dans les thèmes que dans l'écriture, autant dans les personnages (ex: un seul personnage féminin et c'est à la fois le love interest et la damoiselle en détresse) que dans les intrigues.

Bref, ça m'a semblé assez typique de l'époque, même si le personnage d'Elric est différent des Conan & co au moins physiquement. Finalement le anti-héros se révèle n'être pas si anti que ça, bien qu'on soit loin du chevalier sans peur et sans reproche. Il reste porteur d'une certaine ambivalence qui le rend plus intéressant que le héros de base à moralité infaillible.

Il se passe beaucoup de choses en 180 pages et du coup on peut penser que ça manque un peu d'approfondissement sur certains points, mais j'ai trouvé que ça fonctionnait bien. Malgré le peu de description, il n'est pas difficile de se représenter les lieux ou les personnages. Si l'auteur a un talent, c'est celui de la concision. Parfois je ne lis pas de fantasy parce que je n'ai pas envie de me farcir plusieurs tomes de 500 pages où on va tourner un peu en rond pour pouvoir faire une trilogie, et bien là j'ai passé un bon moment en moins de 200. La fin est ouverte, mais n'incite pas forcément à lire la suite, ou pas immédiatement, ce qui est aussi un plus pour moi.

J'ai vu que beaucoup de lecteurs reprochaient à l'auteur d'avoir une « plume froide », j'avoue que je ne comprends pas ce reproche (je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend par là, remarquez). J'ai trouvé que ça se lisait bien et si, selon moi, ce livre a les défauts de la fantasy de l'époque à laquelle il a été écrit, ça m'a semblé fluide et plutôt riche visuellement.

J'ai des reproches à faire à l'éditeur par contre. Après ma lecture, j'ai cherché le titre du 2e tome et là je me suis rendue compte que ce tome 1 date de 1972 alors que les 1es histoires dans cet univers datent de 1961. J'aurais aimé savoir ça avant pour pouvoir lire dans l'ordre de publication original… Ensuite ce livre contient une préface et une postface rédigées par l'auteur. Les deux sont spoilantes. Mais dans le genre, le pire spoiler qu'on puisse dévoiler: la préface raconte carrément comment se conclut l'histoire d'Elric Rolling Eyes Sérieusement, qu'est-ce que ne va pas chez vous, les éditeurs? D'oh

Une bonne lecture, sympathique pour le côté distrayant et intéressant pour le côté classique. Je lirai les autres tomes, mais je vais essayer de reprendre tout ça dans l'ordre de publication.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Alors que je faisais un tour dans ma librairie d'occasion préférée il y a quelques semaines, je suis tombée sur plusieurs tomes d'Elric à 1€ pièce. J'ai hésité mais, tous les bons échos que j'avais entendus me sont revenus en tête et puis, un héros aux cheveux blancs, c'est le genre de choses qui me parlent…
Peut-être en attendais-je trop, peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi de faire cette découverte, mais force est de constater que j'ai été déçue et qu'en plus, quinze jours après ma lecture, je n'ai plus aucun souvenir de celle-ci ! Les tomes suivants sont d'ores et déjà dans ma PAL, peut-être me feront-ils changer d'avis…

Elric est le prince de Menilboné, empire autrefois très puissant. Mais le jeune homme albinos, dernier représentant de la race des Dragons, ne subsiste que grâce à la prise quotidienne de drogues. Son apparente fragilité nourrit les complots et l'antipathie, notamment de la part de son cousin Yyrkoon qui cherche à le détrôner par tous les moyens. Celui-ci, puissant sorcier, tente d'assassiner Elric avant de s'enfuir en enlevant sa soeur Cymoril, la bien-aimée de l'albinos.

J'avais vraiment hâte de me plonger dans ce classique de la fantasy et de découvrir enfin l'univers de Moorcock. le monde mis en place (l'île de Menilboné, les Dragons, les Démons,…) semble intéressant - bien que classique - mais est vraiment survolé dans ce premier tome. On apprend l'existence de quelques créatures (les Elémentaires par exemple), on découvre l'ampleur des pouvoirs des personnages, mais ça reste assez peu traité. Peut-être davantage par la suite ?

Outre le nom célèbre de Moorcock, c'est surtout son personnage principal qui m'intriguait. Un héros albinos et apparemment faible et drogué, voilà qui me parlait. J'ai eu finalement beaucoup de mal à m'attacher à Elric, et je le regrette. Son côté antihéros marginal, seul au monde, avait tout pour me plaire, mais la sauce n'a malheureusement pas pris. de même avec les autres personnages, qu'il s'agisse de Cymoril ou de son frère, le traître Yyrkoon.
Quant à l'intrigue principale, elle m'a laissée de marbre ; jamais je n'ai adhéré à la quête d'Elric. Je n'ai pas non plus vibré à la découverte de son histoire d'amour avec Cymoril, ni à sa rivalité avec son cousin. L'histoire, le contexte et les personnages, tout était là mais il a manqué l'ingrédient magique pour que ça fonctionne : l'émotion.

De ce fait, je rapproche beaucoup cette lecture de la Fille du roi des elfes de Lord Dunsany, grand classique du genre découvert il y a quelques années et qui m'avait alors déçue pour la même raison : le manque d'émotions. Dans les deux cas, je pense que le « problème » (enfin, ça n'engage que moi) vient du style, très distant, très impersonnel, trop froid. Cinquante ans (ou presque) séparent pourtant ces deux titres (1924 pour La Fille du roi des elfes, 1972 pour Elric des Dragons), mais le constat est le même.
Moorcock utilise, qui plus est, des figures de style proches de celles usitées en poésie. Malheureusement - et c'est très personnel - côté poésie, je suis très difficile et bien peu de poètes parviennent à me faire ressentir quelque chose alors quand il s'agit d'un texte en prose qui se veut poétique… J'ai trouvé certains passages ampoulés, un peu trop artificiels… « froids », c'est le terme qui les qualifie le mieux. Je suis une « vraie » fille, j'ai besoin du côté émotif (attention, j'ai pas dit « niais » !), j'ai envie de ressentir quelque chose quand je lis. Avec Elric : calme plat. Dommage, dommage !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Dans la bibliothèque de mon fils qui a lu Elric quand il avait 14 ans, et avant de faire du tri, je me suis lancé dans le premier tome.
Une série célèbre, mais dont la traduction a vieilli, et sur une intrigue qui a été tellement copiée depuis, qu'on a l'impression que c'est Moorcock qui est en deçà (un peu comme quand retrouve l'original d'une chanson de rythm & blues reprise avec de nouveaux arrangements) de ce que l'on a pu lire plus récemment.
Je n'ai pas eu envie de poursuivre et de m'engager dans la série ; mais je la garde.
Finalement je tenterais bien la version BD.
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On m'a présenté Moorcock comme un auteur de fantasy cultissime, au même titre que Tolkien ou Martin donc j'en attendais beaucoup de ce cycle d'Elric. J'ai commencé par le premier livre Elric des Dragons. Certes, ce premier opus est très bien écrit : c'est indéniable. J'ai beaucoup aimé les descriptions de la ville et l'environnement de Melniboné qui m'ont permis de bien rentrer dans l'histoire. le personnage d'Elric est attachant bien que l'on a parfois envie de le secouer un petit peu, face au comportement de son cousin! Les deux premières parties m'ont beaucoup plu mais cela s'est gâté avec la troisième. J'ai eu l'impression que tout partait de travers. Bref, je n'ai pas accroché. Je ne continuerai donc pas avec les huit autres livres.
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Dans ce premier tome d'un cycle qui en compte 9, nous allons découvrir Elric, Empereur de l'arrogante Melniboné, civilisation en déclin mais encore redoutable. Un empereur plutôt décalé par rapport à un peuple cruel et dont il supporte mal les traditions qu'il va tenter de changer sans grand résultat.

Affublé d'une faiblesse physique qui le voit obligé d'utiliser constamment certaines drogues pour survivre, l'empereur albinos va donc nous être largement présenté dans ce premier tome qui va surtout se concentrer sur l'île aux dragon et la lutte de pouvoir entre Elric et son cousin Yyrkoon, lutte qui va lui mettre entre les mains la formidable et funeste épée Stormbringer.

Comme souvent pour les débuts de séries, on passe donc par une longue phase de présentation des personnages et de l'univers avec une histoire qui va seulement s'animer sur la fin. J'ai eu du mal à me passionner car tout m'a semblé assez prévisible dans ce livre qui accuse un peu le poids des ans par rapport aux productions modernes à la fois plus crédibles et plus intenses.
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Moorcock va droit au but, fait fi de fioritures et de détours pour nous présenter son personnage qui est un peu à son image. Car Elric ne prend pas non plus de détours, lorsqu'il est décidé il fonce. L'auteur ne perd pas non plus son temps en descriptions longues et ennuyeuses, le décor est vite planté, mais efficacement restreint pour aller à l'essentiel. Les autres personnages sont également vite dépeints mais il n'empêche qu'on ne les oublie pas et qu'on s'attache réellement à eux. Un bon premier roman pour entrer dans l'univers de Melniboné et des jeunes royaumes, très vite lu, qui nous permet d'assister à la (re)naissance du monarque, et donne envie de voir jusqu'où il va aller, comment il va s'en sortir avec sa malédiction.
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Ce roman n'est pas du tout, mais alors pas du tout mon genre. Il a fallu le challenge Solidaire de Babelio pour que je découvre cet auteur, et le personnage d'Elric, dont j'avais pourtant souvent entendu parler. 
Ai-je aimé ce livre ? Non, pas vraiment. Ce n'est pas pour cela que je ne lui reconnais pas de grandes qualités. Déjà, même si la lecture des premiers chapitres a été assez laborieuse pour moi, j'ai noté très rapidement une amélioration dans mon rythme de lecture - parce que je ne peux dire le contraire, le roman est bien écrit. de plus, l'auteur sait parfaitement créer un univers cohérent en un nombre de pages pas si conséquent que cela - ce premier tome ne mesure que 188 pages dans l'édition que j'avais entre les mains. Un univers sombre, âpre, avec un personnage principal, Elric, qui tient plus de l'anti-héros que du héros proprement dit. Il ne tient pas debout sans élixirs, il prend des décisions qui sont à contre-courant de tout ce qui se fait dans son royaume. Il a un cousin, Yyrkoon, attaché aux traditions les plus cruelles de leur île qui n'a qu'une envie : prendre sa place sur le trône. Elric est amoureux de sa cousine Cymoril, soeur d'Yyrkoon, personnage que j'ai trouvé assez effacé. Elle ne comprend pas les motivations de son cousin, et elle a tout de "la princesse en détresse", enlevée et ensorcelée (au sens propre du terme) par son propre frère. Pour la secourir, et asseoir son autorité sur son trône, Elric sera amené à parcourir des univers, à solliciter des créatures pas toujours fréquentables et à faire d'autres choses encore que je ne révèlerai pas. 
A vous de voir si vous avez envie de découvrir cet auteur. 
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Roman lu dans le cadre du challenge solidaire, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de la saga d'Elric. Je ne me suis pas ennuyée, mais j'ai trouvé le sujet un peu rebattu (une princesse à sauver, un héro indécis). Comme il s'agit du premier roman, donc l'introduction d'une longue saga, j'imagine que ce roman donne certaines clefs pour comprendre la suite. Je n'ai pas été emballée plus que ça, et je ne suis pas sure d'avoir envie de poursuivre cette série malgré une belle inventivité de l'auteur. le peuple de Melniboné ne m'a pas séduite.
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Elric est Empereur de l'Ile aux Dragons. Elric est aussi Sorcier, albinos, et son autorité est fréquemment remise en question par son cousin Yyrkoon qui se verrait bien calife à la place du calife. Car Elric est physiquement faible, et ne parvient à rester debout que par l'effet des diverses potions qu'il s eprépare, et comme il est "clément", à savoir qu'il n'est pas le tyran sanguinaire, conquérant et cruel qu'ont été ses prédécesseurs, Yyrrkoon lui prête aussi - bien à tort - une faiblesse de caractère qui le rend à ses yeux indigne de gouverner. Il va donc le trahir, et ce premier livre raconte comment, pourquoi et comment la crise va se résoudre...

C'est un univers très intéressant, fascinant même, mais voilà, écrit en 1972, j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur, un peu trop "ampoulé" à mon goût.

Bref, je suis contente d'avoir découvert ce monde, mais pas suffisamment pour envisager de lire le cycle complet.
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