Elric fait un bref passage à Melniboné mais se retrouve rapidement engagé dans une quête qui lui est malheureusement imposée. Nous allons donc entre autre découvrir une nation Tsigane au mode de vie étrange qui va se retrouver fort perturbé par la visite de l'albinos et naviguer sur la mer lourde aux propriétés improbables. L'empereur maudit va aussi faire des rencontres toutes plus étranges les unes que les autres.
Avec toujours cette alternance de séquences hallucinatoires et de massacres, le seul intérêt que j'ai trouvé dans ce tome est qu'on en apprend un peu plus sur la bataille qui oppose la loi et le chaos, mais sinon rien de nouveau, une série décidément pas faite pour moi même si comme Elric je vais persister et aller au bout.
Commenter  J’apprécie         122
Au diable cette fichue habitude de vouloir à tout prix finir les livres que je commence pour voir où ça mène et donner sa chance à l'auteur ! Ce sixième tome de la saga d'Elric a été une vraie punition, j'ai soupiré tout du long avec une constance qui confine au masochisme : verbeux, grandiloquent, truffé de dialogues abscons, enchaînant sans queue ni tête des péripéties que l'on dirait écrites sous acide. Les quelques bonnes idées, comme les cités roulantes, se perdent dans ce fatras, et c'est sans émotion et sans âme (âme sans doute bue par Stormbringer).
Commenter  J’apprécie         30
J'ai trouvé que La Revanche de la Rose était un tome particulièrement faible du cycle d'Elric.
Il en est presque agaçant, tant il semble concentrer les défauts principaux du cycle (pour très peu de ses qualités). En effet, on y retrouve cette impression (parfois latente dans les tomes précédents) que le récit, l'univers où il se déroule et ses personnages, ne sont finalement que des prétextes pour l'auteur afin de développer ses réflexions et concepts vis-à-vis de l'existence, de l'ordre, du chaos et des êtres humains insignifiants qui doivent y faire face.
Lesdites réflexions ne manquent pas forcément d'intérêt, mais elles ne sont jamais incarnées par le récit et ses acteurs. Ce problème a donc provoqué chez moi un ennui poli à mesure des pages, un manque total d'empathie envers la quasi totalité des personnages et l'impossibilité de m'immerger et de croire à l'univers proposé.
D'autant plus que, le récit n'étant qu'un prétexte, il est truffé de deus ex machina (sans lesquels le récit serait bloqué), de "transitions" hasardeuses et de personnages qui agissent tel que le récit l'impose (et non en réaction logique, d'après leurs caractérisations), ce qui finit réellement par le rendre pénible tant les ficelles sont grosses ( Elric se rappelle pour la énième fois, à la dernière seconde, d'un sort qu'il avait oublié et qui sauve la situation )... Enfin les idées prometteuses, telle cette nation tsigane, ne sont malheureusement jamais réellement exploitées et développées.
Je conclurais avec un conseil concernant le cycle lui-même. Il fait à mon sens partie des cycles qu'il vaut mieux lire dans l'ordre de parution, plutôt que dans l'ordre du cycle/de l'histoire.
Dans le cas d'Elric, cet ordre a été décidé et réaménagé après coup (ce sixième tome sur neuf étant l'un des derniers à avoir été écrit), et cela se ressent grandement à la lecture (notamment dans la caractérisation d'Elric, les répétitions de certaines intrigues et idées de manières moins efficaces, etc), mais aussi dans la façon dont des idées novatrices sont par la suite devenue des recettes du cycle (parfois jusqu'à la caricature).
Commenter  J’apprécie         10