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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai eu envie de lire ce roman graphique pour sa couverture avec cet immense gorille à l'air pas commode ^_^

Sam est une vétérane de la guerre d'Irak. Elle travaille pour Libby, une vieille dame qui a une casse de voitures. Elle passe ses journées à travailler et à discuter avec Mike, son meilleur ami. Mike est un gorille.

Deux types louches viennent pour acheter la casse pour un certain Walden. Celui-ci est prêt à tout pour y parvenir. Pourquoi ? Cela a peut-être un rapport avec la soucoupe volante et les petits hommes verts que Sam a vu…

J'ai beaucoup aimé les graphismes en noir et blanc. L'histoire est très sympa, amusante et aussi émouvante. Les personnages sont bien campés et attachants. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir avec cette lecture.



Challenge multi-défis 2019 (61)
Challenge défis de l'imaginaire 2019
Challenge BD 2019
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La lecture de Motor Girl est ma première incursion dans l'univers de Terry Moore, scénariste et dessinateur de comics américains. Ce ne sera pas la dernière.
Motor Girl est un roman graphique qui surprend totalement par son style et son contenu.
L'histoire se déroule sous la chaleur suffocante du désert du Nevada. Samantha est une jeune femme taciturne et têtue. Vétérane ex-militaire, après trois séjours sur le front irakien, elle revient le corps brisé, - le mental aussi -, aux États-Unis, souffrant d'un syndrome post-traumatique.
Elle est belle, elle est jeune, elle est pleine d'énergie, elle a l'avenir pour elle, mais elle va totalement à contrecourant. Elle choisit de vivre retirée du monde pour tenir une casse-auto en plein désert du Nevada, qui appartient à sa vieille tante au caractère bien trempé, Libby, qui sous ses apparences ronchonnes, a un coeur grand comme ça, protège Samantha...
Fuyant la compagnie des humains, Samantha ne se confie à personne, sauf à son ami et confident, Mike, un gorille de 2,20 m. Petite particularité à cette amitié, qu'on découvre dès les premières pages : Samantha est seule à voir Mike, qui appartient à son imaginaire. Cela offre quelques petites scènes cocasses lorsque Libby surprend de temps en temps Samantha en plein monologue, croyant que la jeune femme parle au désert.
Pourtant c'est cette amitié qui fait tenir Samantha debout, de plus en plus en proie aux migraines à cause de ce satané éclat d'obus qui s'est logé dans son crâne.
Venue chercher le calme en plein désert, Samantha va vite déchanter, lorsqu'un jour des extra-terrestres font atterrir leur soucoupe volante dans la cour de la casse... tandis que dans le même temps un certain Walden et ses acolytes ne cessent de menacer la vieille Libby depuis quelques jours pour la forcer à vendre sa casse-auto...
Voilà pour le décor et l'ambiance ! Ce scénario insolite, totalement cousu de fils blancs au premier abord, pourrait totalement dérouter le lecteur. Pourtant j'ai été totalement emporté par le récit où je n'ai pas cessé d'être trimballé entre réalité âpre et univers chimérique.
C'est drôle, c'est émouvant, on se demande à chaque instant si ce que nous voyons relève du réel, de la science-fiction ou de l'imaginaire de Samantha.
L'émotion nous happe notamment lors de quelques flashbacks bien dosés qui nous font comprendre l'enfer d'où est revenue Samantha, les traumatismes autant physiques que psychologiques, sa rage de vouloir se reconstruire et tenir debout grâce à cette amitié avec ce gorille, qu'importe qu'il soit issu de son imagination...
L'horreur de la guerre est dite de manière elliptique par le souvenir d'un enfant parmi les ruines et les bombes d'une ville irakienne, le souvenir d'une peluche perdue dans un trou d'obus, le souvenir de ses amis qui ne sont jamais revenus du front. C'est un plaidoyer pour la paix, l'amitié.
Derrière ce scénario fou, j'ai trouvé ce roman graphique profondément touchant et humain.
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C'est clairement la couverture qui m'a intriguée ici! Une jolie jeune femme souriante en gros plan avec un gorille franchement patibulaire juste derrière elle et faisant deux têtes de plus, et enfin le titre en gros caractères noirs en tête: Motor Girl. Aucune idée de ce que ça va donner!
Samantha, américaine, revient traumatisée de la guerre en Irak où elle a fait trois missions et subi suffisamment d'horreurs pour en rêver jusqu'à la fin de ces jours. C'est d'ailleurs ce qu'elle fait: seule employée d'une casse de voitures appartenant à Libby, chouette petite dame retraitée, elle parle toute la journée à son ami imaginaire Mike,gorille de son état, là pour la protéger.
Un homme mystérieux insiste pour racheter la casse située en plein coeur du désert du Nevada, promettant des millions à Libby pour qu'elle accepte...
Samantha est à la fois fragile, avec ses hallucinations, ses angoisses, et forte car elle n'hésite pas à affronter les dangers qui l'entoure, arme ou non à la main. Quant à Mike... comment dire, sous ses dehors hostiles de gros gorille, il est terriblement attachant, un peu le Hobbes dans Calvin et Hobbes quoi! Chacun a un terrible besoin de l'autre.
Le récit devient de plus en plus troublant, nous entrainant dans les délires hallucinatoires de Samantha sans qu'on ne sache où ils commencent ou finissent. Heureusement, Libby veille sur elle grâce à son caractère bien trempée.

J'ai refermé le livre avec beaucoup d'émotion car il nous amène quand même loin dans ce traumatisme de guerre, et nous force à un certain respect de ces hommes et femmes qui ont combattu, vécu des choses atroces. Comment survivre après ça? J'ai trouvé ce roman graphique terriblement intelligent quand il aborde l'entourage protecteur de Samantha, acceptant avec compassion ses comportements étranges.
Je vous le conseille sans hésitation.
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Actuellement employée d'une vieille dame dans une casse-auto, la jeune Sam a gardé des séquelles physiques et psychologiques de sa carrière dans l'armée. Lorsqu'un riche homme d'affaires s'intéresse au terrain de la mémé, la confrontation avec ses sbires semble inévitable…

Cette BD au graphisme agréable, en noir et blanc, mêle les genres : SF / action. Elle nous fait passer par diverses émotions, du sourire à la gorge serrée - mais sans larmes, car le ton est plutôt humoristique.

Un excellent moment de lecture, grâce à 'Lire à la Plage'.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, qui se termine dans le tome suivant. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016/2017, écrits, dessinés et encrés par Terry Moore. Cette histoire est en noir & blanc. Terry Moore est également l'auteur de Strangers in Paradise, Echo et Rachel Rising.

L'histoire s'ouvre avec une citation de Stephen Hawkins sur la probabilité de l'existence d'une vie extraterrestre, et celle d'une intelligence extraterrestre. Dans une zone désertique de l'un des états du Sud des États-Unis, Sam (Samantha Locklear) travaille seule dans une casse pour automobile, éloignée de toute habitation et distante de la ville. L'entreprise appartient à une veille femme appelée Libby qui lui rend visite tous les jours. Sam prend en charge les épaves, et les désosse pour récupérer les pièces. Elle a pris l'habitude de parler toute seule à haute voix, à un gorille appelé Mike, son ami imaginaire. Au temps présent, elle lui explique en quoi des voitures se conduisant toutes seules marquent le début de la fin de la civilisation. Elle se rend ensuite dans son bungalow pour se mettre un peu à l'ombre, avec une température extérieure de 114°F (environ 45°C). Mike et elle reconnaissent le bruit du moteur d'une Plymouth ; ils en déduisent l'approche et l'arrivée de Libby.

La propriétaire Libby vient apprendre à Sam qu'une personne (Lewis Walden) lui a fait une proposition d'achat du terrain, mais qu'elle ne vendra que quand Sam souhaitera quitter ce trou paumé. Elle lui dit qu'elle pense que Sam est assez forte pour regagner la société et qu'elle a bien dû réussir à surmonter le stress post traumatique de ses 3 tours de service militaire en Iraq, dont une année retenue prisonnière et torturée. Elle lui rappelle de s'hydrater régulièrement, et d'aller voir le médecin pour lui parler de ses maux de tête. Sam promet d'y réfléchir. La nuit suivante, Sam est réveillée par un grand bruit à l'extérieur. Elle enfile ses chaussures et prend son revolver. Elle découvre une soucoupe volante dans le dépôt de ferraille, avec un petit extraterrestre bien embêté devant la fuite d'une durite du vaisseau. Elle procède à la réparation, et la soucoupe s'envole avec ses 2 passagers extraterrestres.

Peu de temps après la fin de Rachel Rising, Terry Moore annonce une nouvelle série avec un visuel montrant une jeune femme mécano, un grand gorille habillé et une soucoupe volante, soit des prémices inhabituelles avec une forte connotation de science-fiction, mais aussi un personnage principal féminin, une constante dans ses séries. le lecteur qui a suivi la carrière de cet auteur sait qu'il ira jeter un coup d'oeil à sa nouvelle série, quoi qu'il en soit. L'auteur lève rapidement l'incertitude quant à la nature du gorille, à savoir un ami imaginaire issu de l'imagination de Sam. Pourtant le lecteur n'est pas au bout de ses surprises quand il découvre 2 séquences avec des extraterrestres semblant issus d'un dessin animé, avec un vaisseau en forme de soucoupe volante. Il relève quelques détails indiquant que l'auteur se montre facétieux. Il y a ces 2 hommes de main à la compétence particulièrement faible : Vic (pour Victor) et Larry. Ils se baladent en costume noir, malgré la chaleur. Ils échangent des impressions qui font ressortir leur absence d'expérience professionnelle. Ils sont incapables de se montrer à la hauteur de leurs prétentions, en particulier quand Vic se fait neutraliser par la force physique de Sam sans avoir rien vu venir. Vic se rend aussi ridicule quand il inhale la fumée de sa cigarette, en même temps qu'il boit une gorgée de bière. le lecteur remarque d'ailleurs qu'il s'agit de la bière Duff. Libby est plus compétente et pertinente, mais son apparence est aussi pragmatique que ses réparties sont sarcastiques. Il y a encore d'autres détails humoristiques comme la discussion entre Sam et Mike pour savoir qui est meilleur musicien de jazz entre Ella Fitzgerald et Charlie Parker, ou une référence étonnante à Hergé, ou encore Mike sur les toilettes.

Terry Moore contrebalance sa verve facétieuse avec le drame de l'histoire personnelle de Samantha Locklear et son comportement adulte, les manigances inquiétantes de Lewis Walden, la gentillesse mêlée de vacherie de Libby. le lecteur ne sait pas donc trop s'il doit prendre les éléments loufoques au premier degré ou non, mais il s'attache tout de suite aux personnages complexes, et touchants, même les incompétents Vic & Larry. Comme à son habitude, l'auteur s'appuie sur une narration graphique fluide. le degré de finition des dessins varie étonnamment d'une case à l'autre. Parfois il peut représenter des accessoires ou des éléments de décors avec un trait assuré, et des traits de contour peaufinés, bien arrêtés, comme les meubles de la chambre de Sam, ou certains modèles de voiture. À d'autre moments, il esquisse les formes avec des traits lâches, pas de construction, mais des formes rapidement tracées pour rester dans une impression spontanée, et sortir d'un registre purement descriptif. le lecteur est parfois un peu surpris par ce changement de mode de représentation, même si les effets obtenus sont efficaces.

Le lecteur se rend vite compte que les dessins lui permettent de se projeter dans chaque endroit. Il peut voir les carcasses de voiture accumulées, la clôture grillagée, les outils dont dispose Sam pour travailler, les pièces qu'elle a déjà récupérées et stockées à part, son bungalow et ses différentes pièces avec l'ameublement utilitaire, les diplômes dans la salle de consultation du médecin, la piscine du motel où sont descendus Vic & Larry avec ses fauteuils de plage, le court de tennis où joue Libby, avec son revêtement fondant sous le soleil. L'artiste sait insuffler avec naturel une vie dans ses personnages. Sam est tour à tour pleine d'énergie, sûre d'elle, réflexive, pensive, efficace et brutale. Comme à son habitude, Terry Moore prend grand soin de ne pas réduire son personnage à un objet. Il dresse le portrait d'une jeune femme encore sous le coup du stress port traumatique, capable de se défendre physiquement, sur le visage de laquelle passe des expressions aussi bien sérieuses que des moues comiques. Même s'il est tentant de ne voir qu'un personnage comique dans Libby, le lecteur découvre une femme avec un caractère bien trempé, qui ne mâche pas ses mots et qui sait ce qu'elle veut. Plus que pour Sam, Terry Moore joue sur l'ambiguïté entre un individu représenté au premier degré, et une détente comique. Il peut aussi bien réaliser un dessin centré sur sa culotte (de grand-mère) quand elle joue au tennis, que de montrer dans une case tous les autres personnages se taire respectueusement pendant qu'elle parle.

Terry Moore s'amuse bien avec les autres personnages. Il s'en tient à un maintien très droit et très strict pour Lewis Walden, comme si les individus psychorigides étaient forcément des méchants. Il joue sur le contraste entre Larry et Vic, le premier étant maigre et élancé, le second fort et costaud. Cependant, c'est Larry qui se charge des besognes physiques, essuyant échec sur échec, et Vic se retrouve à ne savoir quoi faire de sa masse corporelle, ne pouvant que regarder Larry se faire démolir et ramasser les morceaux après coup, se retrouvant observateur plutôt qu'acteur. Les personnages s'incarnent donc plus par leur comportement montré visuellement, que par leurs dialogues. le lecteur se retrouve donc émotionnellement impliqué par l'empathie qui se dégage d'eux. Il remarque également que Terry Moore prend un grand plaisir à réaliser des cases improbables qui trouvent pourtant naturellement leur place dans la narration : Sam roulant sur les carcasses dans un buggy découvert, la durite projetant de l'huile sur un extraterrestre ahuri, les 2 empreintes de main sale sur le short de Sam, son dos couturé de cicatrice quand elle fait ses ablutions, Sam manipulant une tronçonneuse d'une seule main, Vic se tenant assis sur une pierre en plein milieu du désert sous un soleil accablant, un gros plan du pied de Sam en train d'ouvrir le robinet de la baignoire, etc.

Cette première moitié de l'histoire de Samantha Locklear permet de retrouver Terry Moore en pleine forme, créant un nouveau personnage féminin fort et complexe. Il lui donne des caractéristiques des héros d'action avec sa formation militaire et son expérience à la guerre, et la fragilité d'un individu ayant subi des tortures au main de l'ennemi. Il ne traite pas cela comme des expédients narratifs stéréotypés, mais comme une situation de traumatisme, avec un individu essayant de la gérer au mieux. Les personnes évoluant autour de Sam sont tout aussi humaine, faisant de leur mieux en fonction de leur capacité. L'auteur développe un environnement avec des particularités qui le rendent unique. Il invite le lecteur dans une narration à fois réaliste et dramatique, et à la fois comique parfois jusqu'à l'absurde. Même s'il n'est pas bien sûr de savoir où va le récit, le lecteur se laisse bien volontiers emmener dans ce voyage, mi loufoque, mi tragique, pleinement impliqué par le sort de ces personnages.
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Sam, vétérane de la guerre en Irak s'est retirée du monde et vit et travaille dans une casse automobile. Elle passe ses journées en compagnie de son ami - imaginaire - Mike et souffre d'un gros syndrome post-traumatique.
Le jour où une soucoupe volante se crashe devant chez elle, c'est le début d'un joyeux bordel.

Mélant science fiction, humour et réalité terrible d'après-guerre, à coups de crayon noir, Terry Moore nous entraîne dans l'univers d'une héroïne tragique et attachante.
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Je dois avouer que je n'ai pas forcément un a-priori positif envers les comics... Mes enfants baignant dans l'univers Marvel, je me dois défendre avec conviction l'univers franco-belge.
C'est donc d'autant surprenant que je me sois retrouvé sortant de la médiathèque avec ce livre...

Et pourtant, cela restera la bonne surprise de ce début d'année. Une BD au ton juste, de l'humour, de la poésie, de l'action et une vraie qualité de dessin.
Une histoire qui part parfois dans tous les sens mais qui évite toujours la sortie de route.

Un vrai bon moment !
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"Motor Girl" de Terry Moore chez @DelcourtBD

Synopsis : 

"Samantha, ex-militaire qui a effectué trois séjours en territoire hostile et souffrant de syndrome post-traumatique, vit retirée du monde et gère un garage – ou plutôt une casse auto – en plein désert. Elle a pour seul compagnon un ami imaginaire, un gorille de 2,20 mètres de haut… Lorsqu'une soucoupe volante choisit de se crasher près de la casse, les ennuis de Samantha ne font que commencer…"

Voici donc les aventures quelque peu rocambolesques de Samantha, ex-militaire et ex-otage en Irak, gérante actuelle d'une casse auto en plein coeur du Nevada, qui a quelques petits problèmes de voisinage. En effet, un homme d'affaires sans scrupules cherche par tous les moyens à acheter à sa proprio le terrain où elle vit, dans un but pas très net, il lui envoie d'ailleurs deux Gringos pour la kidnapper; des extraterrestres se crachent dans son jardin et l'adoptent après qu'elle est réparée leur soucoupe et, pour couronner le tout, elle souffre de problèmes psy suite à son séjour en Irak. Sa vie est donc légèrement compliquée. Mais bon elle peut compter sur Mike, son gorille imaginaire et sur sa propio Libby. On découvre également par flash, ce qu'elle a vécu lorsqu'elle était militaire et les séquelles qu'elle en garde. C'est loin d'être réjouissant mais bon elle a un stock de coca zéro dans son frigo donc ça peut aller.

 Qu'est-ce que j'en pense de ce tome ? : 

Cela faisait déjà quelque temps que j'avais entendu parler de cette série et je n'avais jamais eu le temps de la découvrir et/ou je l'avais également un peu oublié, erreur rectifiée. C'est un #comics mêlant à la fois humour et tristesse, joie et malheur, le tout emmené par un dessin de toute beauté (oui j'aime beaucoup cette expression) dans une ambiance post-apocalypse (l'effet désert je suppose) arrosé d'Ovni et de gorille. du pur bonheur en barre, bien que l'histoire de la donzelle ne soit pas facile. La relation qu'elle s'est créée avec son ami Mike permet de comprendre à quel point ce qu'elle a vécu a pu être dur et traumatisant. le passage avec les deux Gringos et le petit Bik est hilarant et apporte cette touche "humour" pour éviter que ce #comics ne soit trop sombre. Votre serviteur a été plus que ravi de le découvrir et je vous le conseille donc. Je vais de ce pas découvrir, également, les autres oeuvres de monsieur Moore.

Note : 17/20.

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Tous comme les dessins très précis par moment, avec des personnages finement dessinés comme Sam par exemple mais aussi des archétypes humoristiques comme Libby, on hésite entre une narration réaliste ou totalement loufoque. En fait cela traduit sans doute l'état d'esprit de notre héroine, Sam qui après avoir vécu des moments traumatiques en Irak (blessée par une bombe plusieurs fois, puis enlevée et torturée des mois) est revenue s'installer dans une casse auto appartenant à Libby. Elle a un ami imaginaire, un gorille et Libby fait office de mère hyper protectrice. Et au bout de quelques pages elle rencontre des extra terrestres qui ressemblent à des enfants. Difficile de raconter une histoire qui par moment part dans tous les sens, mais qui est extrêmement touchante et décrit un beau personnage de femme cassée, qui a l'impression de ne pas avoir terminé sa mission en Irak.
Une très belle BD.
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Tous ceux qui suivent Terry Moore savent qu'il n'est jamais là où on l'attend. La maison Delcourt ne s'y trompe pas d'ailleurs, en collant sur la couverture de "Motor Girl", un sticker "par l'auteur de "Strangers In Paradise" qui reste à juste titre, l'oeuvre-phare de Moore (et accessoirement, l'une des plus grandes bandes dessinées du siècle dernier).
Depuis "SIP", coup d'essai/coup de maitre, Moore a créé "Echo" aux formidables promesses mais malheureusement pas tout à fait abouti, et "Rachel Rising", plus satisfaisant mais peut-être un poil trop ésotérique.

"Motor Girl" est une série de 10 comics publiés entre 2016 et 2018 aux Etats-Unis, rassemblés ici en intégrale (avec la couverture du n°3 US).
On y retrouve les caractéristiques de Moore : délicatesse, humour, profondeur du récit...habileté, variété, talent et maladresses assumées (toujours ces voitures !) du dessin.
Le héros est comme d'habitude une héroine qui comme d'habitude aussi, reprend les traits mixés de Kachoo et Francine, les personnages à jamais emblématiques de "SIP".

L'histoire retrace le cauchemar post-traumatique de Samantha (encore un prénom connu cher à Moore), ex-vétéran d'Irak, qui s'est inventé un monde peuplé de gorille protecteur, de petits hommes verts (ça se passe dans le désert du Nevada et sa fameuse zone 51), et d'hommes d'affaires/savants mégalomanes. Les Tintinophiles ont même droit à un clin d'oeil comprenant la fusée du dyptique d'Hergé, dont un personnage porte également le nom. Ce Moore a décidément bon goût.

Petit à petit, on va découvrir pourquoi Samantha se protège de la sorte et d'où viennent ses obsessions.

Une vraie réussite.

L'album contient 200 pages de récit, les 10 couvertures US et un carnet de croquis. Détail supplémentaire sympa, un marque-page en tissu vert.
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