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De courts récits très attachants. Beaucoup font penser à des scénarios de films. Une galerie de portraits avec des constantes. Les hommes : les machos, les frimeurs, les vieux beaux, les pauvres rejetés de la société (très peu de riches comme si ce monde n'avait guère d'intérêt cf. L'avorton, le pitre, Un crime parfait, Au revoir). Les femmes, belles mais dangereuses : les mères sublimes, les pieuses, les prostituées, les moches qui arrivent à séduire, les innocentes qui finalement profitent de la bêtise des hommes, les soumises. Peu de nouvelles se passent dans le centre de Rome et dans les beaux quartiers (juste traversés dans une poursuite en voiture). Il s'agit toujours des quartiers populaires, de lieux misérables (des grottes habitées, des cabanes).
Comédie sociale, comédie de moeurs (échec des rapports amoureux). Un tableau très sombre (mais qui ne manque pas d'humour) des problèmes de l'Italie : la misère d'une partie de la population, la difficulté à trouver du travail, la natalité, la délinquance.
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J'aime lire Moravia, je trouve qu'il a un réel talent de conteur qui se vérifie avec ceci que, quelle que soit la qualité de ses livres - très inégale selon les ouvrages - j'ai néanmoins toujours plaisir à les fréquenter. Ici, avec ces Nouvelles romaines, le plaisir est renouvelé, mais un certain plaisir seulement et non un plaisir certain... En cause, la nature beaucoup trop anecdotique de ces nouvelles qui, d'ailleurs, ne sont pas particulièrement "romaines" si on met de côté la mention des noms de rue, etc.: les histoires qu'elles racontent pourraient aussi bien se dérouler ailleurs que dans la ville éternelle, n'importe où en Italie ou en Europe. Des historiettes plutôt fades, si peu inspirées qu'elles ne me laissent pas de souvenir. Et les chutes sont particulièrement décevantes. L'auteur a peut-être rédigé ces textes simplement pour passer le temps car, comme il le disait, il lui était insupportable (l'ennui!) de ne pas avoir quelque chose à écrire. On y retrouve évidemment, de façon récurrente, l'une de ses obsessions: le thème du triangle amoureux malheureux.
A mon sens, un recueil qui n'imposait pas une publication.
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Sympathique, mais parfois assez plat.
On s'attend à un peu de pêche, l'auteur nous prépare à des finaux surprenants et souvent, les attentes sont déçues.
Ça reste tout de même bien écrit, facile à lire.
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Une Italie d'avant ........ j'aime
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Le livre à mettre dans sons bagage pour un petit week-end à Rome; si c'est pour une semaine "les ragazzi", ou "une vie violente" de Pasolini tiendront d'avantage la distance.
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Avec un sens aigu de l'observation et beaucoup de justesse, Moravia décrit le petit peuple romain dans son ensemble. Il fait ainsi parler à la première personne toute une galerie de personnages : chauffeur de taxi, mari abandonné, chômeur, camionneur, voleur, crève-la-faim… le décor est toujours le même : une Rome d'après-guerre où règnent la débrouille et les petits trafics. Mais aussi une Rome tournée vers la modernité à laquelle le peuple aimerait bien accéder. Harassés par les difficultés de la vie, les personnages rêvent tous d'une vie meilleure, chacun à sa manière. Certains aimeraient simplement subvenir à leurs besoins, d'autres rêvent de grandeur. Faute de place et de confort dans les logements, la vie se déroule essentiellement à l'extérieur. On suit avec plaisir les nombreuses déambulations des personnages grâce aux indications précises des lieux où se déroule l'histoire. Car oui, il y a beaucoup de déambulations, d'agitations en tout sens pour très peu de résultat. Mais malgré la pauvreté et les escroqueries en tout genre, les personnages émanent une certaine grandeur et dégagent un bonheur qui est peut être bien la fameuse dolce vita. Ce petit peuple romain nous semble terriblement attachant et d'ailleurs, même si le ton est parfois teinté d'ironie, Moravia laisse transparaître sa sympathie, lui qui a longtemps été habitué à porter un regard critique sur les intellectuels bourgeois.
Lien : https://taralliezaletti.word..
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