"Que diriez-vous, suggère le vendeur, d'une jolie petite mélancolie de soirée? C'est toujours un grand classique. Au fond, c'est celle qui se porte le plus facilement."
Simonetta Greggio est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages d'art de vivre consacrés aux jardins et à la cuisine. Son premier roman est "La douceur des hommes".
" Pense aux bouteilles en plastique, celles d'eau minérale, la bouteille a un sens tant qu'elle est pleine d'eau, mais quand tu l'as bue tu peux la ratatiner sur elle-même et puis tu la jettes, voilà ce qui m'est arrivé, le temps s'est pour moi ratatiné, un peu aussi les vertèbres, si je puis le dire comme ça... " En neuf récits, Antonio Tabucchi sonde la mémoire de ses personnages confrontés au travail du temps.
Des personnages singuliers que la vie rend fous d'amour ou de tristesse, des histoires qui se brisent comme des verres après la fête, des rires d'enfant, des chiens peureux, des âmes, des fidélités à toute épreuve: les courts récits d'Elsa Morante tiennent de la fable et de l'anecdote, du réalisme et du rêve, ils chatoient dans la lumière d'un jour qui contiendrait les couleurs et les douleurs du couchant.
Une fois encore, Mario Rigoni Stern revient sur les lieux du passé qui inspirent toute son oeuvre, le plateau d'Asiago près de Vicence, en Vénétie, où combattirent Autrichiens et Italiens pendant la Grande Guerre. Parmi les pauvres murs de pierre noircie, vestiges silencieux du hameau calciné, il met ses pas dans ceux du petit garçon qu'il fut, laisse les personnages d'alors reprendre vie, s'émerveille avec fraîcheur devant le spectacle de la nature.
Read more at http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-saisons-de-giacomo_803440.html#eYL8UcIctoyeIJXp.99
La diversité des personnages, des lieux y est organisée autour du thème de la tentation. Le péché charnel, l'orgueil, le mensonge sont exprimés au travers de fables, contes, qui révèlent des personnages du peuple sarde.
Dans Ferrare silencieuse et endormie, le bruit court que le docteur Fadigati, praticien respectable et aisé, estimé des " gens bien ", est homosexuel.
Rien de précis ne semble tout d'abord accréditer cette rumeur, et la " bonne société ", reconnaissant à Fadigati une conduite irréprochable en apparence, ferme les yeux. Mais, un jour d'été, le scandale éclate : l'honorable médecin est surpris en pleine idylle avec un jeune étudiant de la ville.
On en a fait un très beau fim réalisé par G. Montaldo.
Dans les neuf récits que comptent Les Ombra, Anna Maria Ortese parle de l'enfance, des familles napolitaines, des rêves qui hantent ou qui bercent, de la foi ou de son absence, et de la solitude. Ici, la souffrance a moins pour origine un déclassement social qu'un sentiment de profonde solitude. Et l'auteur décline les conséquences de la déréliction dans ses aspects les plus divers. Comme toujours chez Anna Maria Ortese, le trait est fin, léger, les douleurs sont racontées à mi-mot.
J'ai découvert à seize ans dans les vers de Maïakovski un fait historique, une anecdote qui m'a marquée pour toujours. La société Van Houten, déjà réputée à l'époque pour l'excellence de son cacao (nous sommes en 1910), eut une idée macabre et géniale : acheter le dernier v?u d'un condamné à mort pour promouvoir sa sombre poudre. En guise de dernière volonté, l'homme face à la foule devait crier le slogan "Buvez du cacao Van Houten !".
"Je crois aux Siciliens qui parlent peu, aux Siciliens qui ne s'agitent pas, aux Siciliens qui se rongent à l'intérieur et qui souffrent : les pauvres qui nous saluent d'un geste las, comme du fond d'une distance séculaire."
Ces nouvelles valent par la sensibilité fine qui s'y manifeste à l'égard des plus démunis, des êtres qui vivent dans le silence, auxquels un langage est prêté, sans pathos ni fioritures, par un auteur subtil qui maîtrise ses effets en préservant toujours un halo de mystère.
Son mariage l'ayant rendu malade, Bernardo doit suivre une cure dans la campagne toscane. Il comprend vite que le jeune médecin qui le soigne avec l'eau amère et sulfureuse des thermes pourrait bien le guérir définitivement en le débarrassant de sa femme... Quelques nouvelles aussi acides que malicieuses sur les relations entre les hommes et les femmes.
suggéré par rigoni.
Piero aime les belles voitures. Volées de préférence. L’espace d’un instant, voler lui permet de fuir un quotidien morne et lui donne l’agilité et la puissance d’un lynx. Une nuit de brouillard, quelque part dans la plaine du Pô, Piero stoppe son Alfa Romeo rutilante sur une aire de repos, entre dans un restoroute et s’apprête à braquer la caisse lorsqu’il tombe sur un adolescent paumé dont l’assurance et l’étrange beauté le foudroient… Une rencontre improbable qui changera le cours de sa vie.