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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire, triste et banale, de l'un de ces perdants (Loosers, comme il est de bon ton de dire maintenant) même pas magnifiques!
Ulysse Nobody, qu'on se le dise, est un raté, un mauvais!
Mauvais en humour, qui le fait virer de Radio Plus un soir de Noël.
Mauvais en politique, récupéré par un parti qui sent le moisi et voudrait faire de Nobody son chantre du fascisme...
Le récit de Gérard Mordillat appuie sur le furoncle extrême-droitier! Celui ou Nobody himself se fait traiter de juif par plus facho que ce qu'il est devenu.
Ulysse Nobody va bien évidemment mal se finir, en laissant un sale goût de rance, de goémon et de vase au fond de la bouche... Au reste, comment en serait-il autrement dans une histoire de manipulations populistes d'extrême (et même) ultra-droite? Un récit où le candidat-député du parti fasciste doit payer dix-sept-mille boules pour un "kit de campagne". Hallucinant!
Une Bande dessinée, Ulyssse Nobody, pas inutile à lire en cette période dans laquelle il est bon de réveiller les mémoires!
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C'est Noël et Ulysse Nobody, petit acteur, doit raconter un conte de Noël sur Radio Plus. Il va marquer tous les esprits avec son histoire ; Noël triste !
Dire que la déception est grande, est un doux euphémisme. Il a réussi à plomber la soirée de Noël de tous les auditeurs qui ont eu la « chance » de l'écouter…

La sanction ne se fait point attendre : il est viré ! Et la patronne de la station se fera un plaisir de le cramer dans toutes les sphères artistiques : audiovisuel, théâtres, cinémas…

Ulysse Nobody n'est plus personne ! Plus de sous ! Adieu logement ! Que va-t-il lui rester ? Et ses amis que vont-ils faire pour l'aider ? Il y en a un qui lui propose un job de télévendeur qu'il abandonne le jour-même. Il n'était déjà rien, il devient moins que rien… Même pas le droit à des allocations de chômage…

Au moment où il semble avoir tout perdu, un homme, Fabio, l'aborde. Un individu qui voit en lui un artiste de grand talent, un futur député ! Pas pour n'importe quel parti ! Non ! Pour le PFF, comprenez le Parti fasciste français…

Critique :

C'est un roman graphique qui sort des sentiers battus et nous entraîne dans les arcanes d'une vie d'acteur misérable qui va se faire récupérer par le PFF. En peu de temps, Ulysse Nobody va se transformer en un porte-parole fasciste.

Ce qui est intéressant, c'est de voir comment un « communiquant » s'y prend pour transformer un individu lambda en tribun portant des paroles d'exclusion avec un langage composé d'idées simplistes.

Toute ressemblance avec les discours de personnalités politiques françaises n'est pas accidentelle, jusqu'au nom du leader d'extrême-droite, le sieur Maréchal.

Est-ce un ouvrage politique ? Clairement ! le scénario ne paraîtra certainement pas sympathique à des gens qui se sentent des sympathies envers l'extrême-droite ou qui envisageraient d'un bon oeil la prise en main du pays par un dictateur « éclairé ».
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Ulysse Nobody, un acteur sur le déclin, viré de son dernier emploi à la radio, se retrouve à deux doigts de la clochardisation. le dernier rôle qu'on lui propose est de devenir le candidat aux législatives pour le parti d'extrême droite. Gérard Mordillat aime titiller le monde de la politique dans son oeuvre, et son antifascisme n'est un secret pour personne. Mais il reste ici tout en retenue, on sent presque une sympathie pour son personnage central, même s'il fait bien sentir qu'il se fourvoie complètement, l'histoire raconte les errements, les raccourcis et les détournements d'idées. Seul le personnage de Marilyn est vraiment caricatural, dans le genre raciste décomplexé. le graphisme est très simple, une colorisation en aplats, un trait régulier assez neutre, simplifié au maximum pour une lecture comme celle d'une pièce de théâtre, un graphisme adapté à l'écriture du Gérard Mordillat.

C'est une évidence, Franck de la Personne a été le sujet d'inspiration de l'auteur. Des faits réels sont mêlés à la fiction, c'est la société politique d'aujourd'hui, il est question de Macron, du déclin des partis historiques, Parti Socialiste et Républicains, de l'avancée de l'extrême droite dans les régions du Nord… C'est une satire politique, un farce malheureusement très réelle, du Gérard Mordillat tout craché, acide et grinçant.

Peut-être que ce rapport trop proche de la réalité m'a laissé un peu froid, difficile d'éprouver la moindre émotion, c'est un peu ce que je reproche à ce récit, qui nous laisse au niveau du simple constat, malgré une fin plus romanesque que la réalité, mais en même temps, pas vraiment originale. J'ai aimé l'audace du sujet, la finesse des analyses, le style grinçant et satirique qui se maintient dans une retenue parfaitement maîtrisée, mais peut-être que le peu d'humour, de folie et de fantaisie en font une lecture qui manque un peu de relief et d'émotions. J'ai aimé, sans être vraiment emballé.
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Ulysse Nobody a eu son heure de gloire : il a présenté "Coucou les zouzous" à la télé, a réussi le conservatoire.

Mais aujourd'hui plus personne ne veut de lui : viré de l'émission de radio pour laquelle il était chroniqueur, il ne trouve de contrat nulle part et son agent semble désabusé.

Alors quand une connaissance lui propose argent et travail et lui tend la main alors qu'il s'enfonce dans la précarité, il ne voit que les promesses, que la possibilité de monter sur scène pour un discours sans s'embarrasser du contexte : un meeting pour un parti fasciste.

Est-il un pigeon ou un opportuniste ?
Le dessin simple et presque naïf de Sébastien Gnaedig (illustrateur de la bande dessinée Profession du père) laisse à penser qu'il se laisse manipulé alors qu'il est fragilisé par la situation.
A travers lui, l'auteur ne nous suggère-t-il que la fragilité économique et sociale (Ulysse Nobody est assez isolé) est un terreau idéal pour les discours sécuritaires et basés sur la peur et le rejet ?
La naïveté d'Ulysse Nobody et son égo si vite flatté pourraient prêter à sourire ...sauf que les personnages et les idées mis en scène par cette fiction ont des relents de déjà-vu actuels.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"Toute ressemblance avec la réalité ne saurait être fortuite" est une bonne phrase introductive à cette bande dessinée concoctée par Gérard Mordillat et Sébastien Gnaedig.
Si l'histoire d'"Ulysse Nobody" est d'actualité je ne la considère pas comme indiqué sur le bandeau "une fable politique jubilatoire" mais plutôt comme un triste récit réaliste.
Ulysse Nobody est le nom de scène d'un comédien qui galère. Comme son nom ne l'indique pas il cherche à être quelqu'un car c'est un être blessé qui se sent incompris.
Il se fait même virer de la radio ou il travaille après une prestation décalée sur un Noël triste.
Alors, quand il croise Fabio qui lui propose de l'argent puis de monter sur scène pour le parti fasciste, il n'hésite pas. Il est prêt à tous les compromis pour avoir un public qui l'écoute, y compris à véhiculer des propos racistes et haineux. Alors qu'il prétend ne pas être fasciste il le devient par facilité.
C'est ce qui se passe ces dernières années dans la tête d'un grand nombre de personne qui considèrent que les idées d'extrême droite peuvent-être un refuge à leur mal-être. Il est plus facile de haïr mais est-ce que cela va le rendre plus heureux ? Vous le saurez en lisant cette bande dessinée que je trouve plus grinçante que drôle.
Si elle peut servir à une prise de conscience c'est déjà beaucoup.


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Avec Ulysse Nobody, Gérard Mordillat et Sébastien Gnaedig nous plongent dans le quotidien d'un presque monsieur tout le monde.
Ulysse est un petit animateur radio au Havre, faute de mieux pour celui qui se rêvait acteur et qui ne manque jamais de rappeler qu'il a eu un prix au conservatoire. Mais voilà après un petit succès dans une émission enfantine sur France 3 il y a maintenant bien longtemps, plus rien ou presque...
Comment faire pour payer son loyer et faire reconnaître son talent quand plus personne ne veut de vous même pour une publicité de seconde zone. C'est la vie de Monsieur Nobody.
Et puis un jour, alors qu'il semble au bord du gouffre, un ancien collègue lui propose de l'aider. Il peut lui prêter de l'argent, sans doute lui trouver un boulot, lui faire rencontrer les bonnes personnes. Un véritable ange gardien ce Fabio et désintéressé? Que doit faire Ulysse en retour? Trois fois rien, une apparition sur scène, un petit discours, parler de son parcours... Petit détail ce sera au cour d'un meeting du PFF, le parti fachiste français. Mais il n'est pas fachiste, il serait même sans doute de gauche. Et pourtant qui l'aide qu'en il n'a plus rien, qui l'écoute et le comprend...
C'est le début du renouveau et peut-être aussi de la fin pour Ulysse Nobody. Il va être reconnu de nouveau mais aussi ostracisé par la profession. Peu importe, il est maintenant la tête de prou, le candidat à la députation imbattable dans l'Aisne...
Où tout cela le mènera t-il ?

La lecture de ce roman graphique emprunté à la bibliothèque de Saint-Gilles-Croix-de-Vie fut un vrai plaisir. J'ai aimé la bonhomie mélancolique d'Ulysse, les rues du Havre tellement reconnaissables. J'ai apprécié autant le scénario que le dessin et les clins d'oeil à la réalité. Il pourrait y avoir au début de l'ouvrage une indication "toute ressemblance avec des personnes réelles serait totalement fortuite...". Pourtant il est difficile de ne pas faire de lien avec le front national, sa dédiablolisation... Et on voit aussi comment une personne lambda peut se laisser embarquer, alors que rien ne l'y prédestine, dans ce type de parti.


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