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4,08

sur 472 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un one shot avec une critique unanime! Tout était présent pour rendre la découverte et la lecture de cette BD incontournable. le dessin, les couleurs accentuent la côté rude, difficile, inhumain de la partie de l'Islande ou se passe la saga de Grimr.
L'histoire est celle du combat d'un homme voulant laisser une trace de son passage sur terre. Venu de nul part, fils de personne, il veut bien "n'être pas grand chose" et aller jusqu'à mourir s'il peut vivre avec celle qu'il aime, celle qu'une injustice lui a volée. Les personnages sont peu nombreux, noirs, durs, sans beauté, violents contrairement au seul animal, un chien loup, affectueux, fidèle. Malgré la force des images, je n'ai pu m'attacher à l'histoire, peut être par le malaise constant qu'elle véhicule, par le côté très noir de l'ensemble.
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Une bd assez spéciale, j'ai adoré les paysages qui sont vraiment sublimes. En revanche j'ai eu beaucoup de mal avec le dessin des personnages, ce qui a pris le pas sur tout le reste. Même l'histoire. J'en ressors avec un certain malaise.
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Sous le joug du Danemark, l'Islande est un pays de misère méprisée par l'occupant. Survivant mais trop jeune pour savoir qui il est, le jeune Grimr va se battre pour prouver sa valeur. Il porte en lui le feu de l'Islande tout comme sa glace. Taiseux et rustique mais d'une puissance folle, celle de sa volonté comme de sa force physique. Il veut devenir quelqu'un au-delà de son lignage inconnu qui le met au ban de la société. Car on trouve dans ce récit ce qui fait le coeur de l'âme islandaise : la superstition, l'importance de la loi et de la filiation, ces 3 piliers qui font obstacle aux ambitions de Grimr.
Si j'ai aimé retrouver la société islandaise que j'ai pu découvrir lors de vacance, je n'ai en fait pas adhéré à la proposition de Jérémie Moreau ici. Surtout à cause du dessin : ici l'auteur utilise le mode aquarelle d'une palette graphique qui aurait pu être parfait si les teintes ternes ne venaient pas tout gâcher. Car le problème pour moi ce sont les couleurs qui ne rendent pas du tout justice à la puissance et à la beauté des paysages islandais derrière leur rudesse. Cela aseptise le récit au lieu de lui donner de la force et fait passer le lecteur à côté de ce qu'est l'Islande, une terre de contrastes qui vous émeut jusqu'aux tréfonds de l'âme.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Cette BD est très étrange, à la fois par son graphisme et son histoire, tout les deux bien surprenants.
La surprise vient probablement de la façon dont l'histoire se développe, bien loin de ce que j'imaginais en lisant le début. de plus, le dessin développe quelque chose d'assez unique, mais transmettant à merveille une ambiance islandaise de grands paysages et de pauvreté des hommes, dans une terre dure et violente.

L'histoire est bien tournée, nous présentant toute la vie de Grimr, sans que l'on ne sache au final vers quoi tout ceci se dirige. L'auteur a su à merveille transmettre une ambiance d'époque et une histoire en adéquation avec celle-ci, mêlant moeurs et culture avec le fond de la BD. On est révolté avec ces pauvres islandais sous un joug impitoyable, mais en même temps on se prend au jeu de la saga et de son personnage, inculte et pauvre, fort et têtu. Un vrai héros de saga, qui incarne à la fois le côté héroïque, capable d'exploits que ne peuvent prétendre faire les mortels, mais également le côté humain de tout ce qui est faible et mortel en nous. Une belle dualité épique qui ressort de cette BD.

Une belle histoire, qui arrive à donner un souffle épique à ce que je n'aurais pas pensé, et qui contient de jolies surprises. A découvrir !
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Compliqué de chroniquer ce livre, tant j'y trouve qualités et défauts.

Dans la première moitié du recueil, comme dans le diptyque "Max Winson, tome 1 : La Tyrannie" et "Max Winson, tome 2 : L'échange" du même auteur, on retrouve chez Jérémie Moreau la dualité tordue, intéressée et abusive du pygmalion face à un élève crédule. J'ai adoré cette mise en bouche, percevoir l'humain et ses troubles multiples, les jeux de dupe. C'est terriblement bien ficelé, senti et cruel. Loin de moi l'idée d'apprécier la redite, Jérémie Moreau sait se réinventer et je salue d'autant plus son renouveau sur ce sujet qui semble faire partie de ses marottes.

La deuxième moitié du livre, moins écrite, déroule davantage l'action et le côté saga historique, ça me parle beaucoup moins, plus froid et éloigné de l'humain.

Le trait sali, les couleurs affadies, la recherche de textures, le dessin de Jérémie Moreau a vraiment évolué depuis ses premières BDs, comme pour coller à son sujet, l'Islande. L'ensemble oscille entre bande dessinée et peinture, c'est très intéressant. Le sujet est inattendu, le traitement efficace.

Cependant :
1. le dessin verse parfois dans une 2D regrettable. Impression de manque de profondeur de champ. Les grands espaces ne me parlent pas du tout, esquissés, imprécis à mon goût (j'ai bien conscience que ça parlera à d'autres, d'autant que j'apprécie volontiers cette patte dans le volcanisme, les nuances de rouge s'y prêtent à merveille).

2. le dessinateur se complaît dans le laid, un peu trop souvent à mon goût, ça manque de lumière et d'espoir pour emporter totalement mon adhésion. L'impalpable cruauté de l'époque, l'implacable poids du destin, ankylose la réception que je fais de cette histoire, simple et naïve. J'ai bien conscience que ces choses sont propres au genre de la saga, que le travail de l'auteur est remarquable en ce sens, mais l'exercice de style ne suffit pas à pleinement m'épanouir dans cette lecture.

La fresque est colossale, l'ambition palpable, mais je reste cette fois-ci sur ma faim. J'ai mis du temps à en comprendre la raison simple : le personnage principal ne m'est pas sympathique. Rustre et violent, naïf et lisse dans ses choix, rien ne m'attire chez lui, contrairement à certains personnages annexes (pygmalion, poète, femme et chien). Difficile alors de me convertir à sa cause !

Jérémie Moreau demeure cependant un talent certain, à suivre, comme toujours. Et son prix du meilleur album (Fauve d'Or) à Angoulême 2018 témoigne d'une belle exposition à venir, de quoi rassurer l'artiste et le mettre dans les meilleures conditions pour l'album suivant. J'en redemande.
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Un peu déçu par ce one-shot de Jérémie Moreau que j'apprécie en général, surtout après tout le bien dont on entend ici ou là.
On suit une épopée de la fin du 18e, dans une Islande âpre et miséreuse où règne la culture de l'identité, du lien filial à une dynastie. Notre héros se retrouve bien vite orphelin et devient donc un paria, sans famille, sans terres, sans possessions. Commence alors le parcours de vie de ce sans-rien.

L'histoire est bien menée mais un peu "molle" par moment. Mené en 6 chapitres, avec un prologue et un épilogue, Jérémie Moreau a tenu à coller strictement au thème de la saga. Ainsi, on s'attache à Grimr Enginsson tout en ayant une dose de recul qui fait que l'on a parfois le sentiment de ne pas s'identifier à ce personnage.

Le dessin alterne pages abouties et cases moins réussies. On aime ou pas, mais on ne peut pas lui enlever sa maitrise de la mise en scène et la fluidité de l'enchainement qui rend le récit agréable et sincère.

C'est bien mais je ne suis pas totalement conquis !
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