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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Il existe probablement une conscience de la mort chez certaines espèces de primates ."Sabrina Krief, primatologue au Musée de l'Homme. Et chez d'autres, comme les éléphants...
Qu'est-ce que le deuil? Qu'est-ce que la mémoire?

Dans cette belle BD, des questions existentielles dans les actes et discours d' animaux, comme chez Esope.

Un varan mord un buffle qui meurt ... le buffle poussait une montagne afin de déplacer son île qui risquait d'être détruite par un astéroïde. La varan va aider le buffle puis ( au lieu de le dévorer ) enterrer son ami, à sa mort, au grand dam des vautours!

Homo, un petit primate doit aller écouter le discours de Sophia, la panthère noire, sur ce sujet brûlant. Les animaux ont convoqué le grand Conseil!
- "Mais maman, tu es malade, je ne peux pas te laisser!
- Je vais mourir de toute façon, Homo."
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Perdu au milieu des eaux, sur un littoral de sable, un buffle pousse la montagne centrale d'une île avec sa tête. Un dragon de Komodo le mord à la patte et une discussion s'engage alors. le Buffle explique qu'il doit sauver l'île de la chute d'une comète et le varan a faim. C'est la première des six histoires que nous raconte Jérémie Moreau. Une autruche se trouve trop laide et se cache la tête, un oiseau migrateur voudrait quitter les siens pour découvrir le monde, un éléphant a peur de perdre la mémoire de son peuple et on termine par la panthère promise par le titre.
Le Discours de la Panthère explore un genre peu utilisé par les auteurs de BD, la fable philosophique. Ou comment La Fontaine rencontre Platon, comment Ésope croise Montaigne dans des contes pertinents qui interrogent sur l'hérédité de nos comportements, sur l'estime de soi, le libre arbitre, la tolérance, l'émancipation, mais aussi sur la sélection naturelle, sur le cycle de la vie… Je dis interroge car la grande force de cet album, c'est qu'il ne fait que poser les questions, implicitement, à travers des contes qui semblent destinés aux enfants. Aucune réponse. Cette absence de réponse, de pensée toute faite ou de morale apporte de la fraîcheur en même temps qu'une vrai réflexion sur la nature des choses.
Une BD a plusieurs degrés de lectures. Ces contes animaliers riches en couleurs plairont aux enfants et le questionnement philosophique fera réfléchir les plus grands.
Les dessins aussi ressemblent à des illustrations réussis de livres pour enfants. La forme correspond parfaitement au fond. Certaines planches à l'aquarelle sont superbes et on prend plaisir à les observer longuement pour mieux les apprécier. Ces dessins aux nombreuses nuances ont un effet apaisant indéniable.
Un album tout en poésie qui donne de l'énergie et qui fait du bien.
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Conte philosophique et écologique zoomorphe nimbé de poésie sur la préservation de notre monde et des relations humaines.
La compassion du varan et l'implacable force des instincts primaires, la pugnacité du buffle, la voracité des vautours, l'acceptation de soi nécessaire à l'autruche, la volonté d'indépendance d'un seul étourneau, la vie, l'amour, la mort… font de cet album magnifique un grand puits de sagesse utile pour écouter et entendre, accepter d'être un animal parmi les autres, accepter de faire partie de la nature toute entière et - enfin - affronter dignement la mort ce qui nous permettra peut-être de sauver ce qui à fait notre humanité.
Saurons-nous entendre la voie de la grande prêtresse - ici Sophia la panthère noire - mais ce pourrait être aussi aussi bien Greta Thunberg ou Yann Arthus-Bertrand ?
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Un buffle qui pousse une île pour éviter une comète, une autruche qui cesse de se cacher, un étourneau qui décide de suivre une autre trajectoire... Cette très belle bande dessinée regroupe ainsi différentes fables animalières qui entrainent le lecteur dans des contrées inhabituelles. J'ai beaucoup aimé me laisser ainsi surprendre par ces petits contes philosophiques mis en valeur par un graphisme singulier qui dégage une certaine poésie et une expressivité que je ne soupçonnais pas de prime abord.

Un beau livre que l'on peut proposer à tout type de public me semble-t-il.
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Cinq histoires animales reliées entre elles. Cinq petites fables philosophiques et écologiques qui portent un message plus global.

J'ai découvert le travail de Jérémie Moreau dans "Le singe de Hartlepool" et dans "La chambre de Warren". J'avais beaucoup aimé son travail déjà dans ces deux livres.

Celui-ci, je l'ai trouvé magistral. Tout est dans le détail, dans l'expressivité, fait avec intelligence. Visuellement, le style est atypique et j'ai aimé les clins d'oeil faits entre chaque petite histoire qui, finalement, en forment une plus grande.
Au niveau du texte, c'est une leçon de philosophie portée par des mots soigneusement choisis. de celles qui sont universelles et qu'il est nécessaire de rappeler de temps en temps. de quoi nous faire réfléchir.
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Quelle puissance de récit !
J'avoue ne pas avoir adoré "la saga de Grimm" ni même "Penss et les plis du monde" mais j'étais touché par les thématiques choisies.
Avec ce discours notre cher Jeremie Moreau signe un travail d'orfèvre. Un à un des grains de sable se sèment pour former le monde. Comme une gifle douce & amère, ce récit réactive ce sentiment d'universalité qui nous fait appartenir au monde.
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Quel livre magnifique ! Une merveille visuelle dans une édition (éditions 2024) somptueuse. Jérémie Moreau a un style graphique très particulier : des fonds structurés, des aplats de couleurs, des dessins épurés, parfois réduits à une simple dune ou un nuage, mais flamboyants. C'est sobre dans le dessin mais lumineux dans les couleurs. Les personnages sont tous des animaux choisis pour leurs références, avec, pour chacun d'entre eux, des silhouettes et des gestes expressifs : mouvements de tête de l'autruche, déplacement pesant de l'éléphant, vols étourdissants de magie des étourneaux.
Le propos est très philosophique et se découvre au fur et à mesure des histoires qui semblent, à tort, ne pas être reliées entre elles. Très bon moment.



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Un ensemble d'histoires courtes mettant en scène des animaux, des façons de voir et te sentir le monde. Poétique et philosophique, on explore ici le sens du monde.
Le dessin de Jérémy Moreau est un peu plus rond que dans ces ouvrages les plus récents. La couleur en quadrichromie est lumineuse.
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J'ai découvert Jérémie Moreau avec « Les Pizzlys ». « Le Discours de la panthère » est tout aussi réussi. Ici, une histoire d'animaux, ou plutôt des histoires qui en forment une, l'Histoire. Parallèle qu'on ne peut manquer de faire avec celle de l'Humain.
Les dessins sont tout en douceur, les animaux très expressifs, et les couleurs et paysages sont magnifiques. Ils font rêver.
J'ai passé un très agréable moment, plongée dans ce conte merveilleux, et beaucoup apprécié ses notes d'humour.
A mettre en toutes les mains, à tout âge, à partager, sans modération !
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Cet album au grand format est un hymne à la beauté du monde et une leçon d'espoir accessible à chacun. Encore faut-il savoir écouter et regarder !
Tous deux, l'artiste Jérémie Moreau, et la panthère Sophia, s'intéressent à l évolution du monde, aux différents milieux naturels : les dialogues s'instaurent entre individus (buffle/ serpent, autruche / taupe etc.) pour devenir pluriels, voire universels, où chacun surmonte ses limites, ses propres défauts réels ou imaginaires, pour acquérir une vue globale sur l'existence, sur la Vie !
Les épisodes progressent et s'élargissent. Non sans humour, les regards changent : l'autruche et la taupe surmontent leurs handicaps visuels, les éléphants apprennent à mémoriser...
Le désert (images grands formats avec focalisations étudiées) s'ouvre sur les mondes aérien et aquatique, avec des couleurs pastels ( j'aime les bruns mêlés de rouges, les bleus des nuits étoilées) gros plans et petits formats etc.
Cet album au service d'une vision apaisante convainc en séduisant le regard du lecteur.
Doit-on penser qu'implicitement l'absence de l'être humain, remplacé par des êtres vivants doués de raison, de sentiments et de sagesse, rendrait au monde son bel aspect d'origine ?
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