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3,6

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
j'avais lu quelques critiques babelio avant de lire ce livre que l'on venait de m'offrir pensant que , comme j'aime le Jazz, je prendrais plaisir à ce livre....mauvaise pioche....les commentaires Babelio m'avaient un peu refroidi et rappelé que j'avais bien eu du mal il y a quelques années à finir un autre ivre de Morrison....bis repetita.....mis à part une soixante de pages que j'ai vraiment apprécié après le premier tiers, je n'ai pas accroché...oui l'écriture est dense, particulière, plutôt belle et je suis prêt à faire des efforts mais quand on ne m'aide pas un peu sur les personnages et le temps, ça devient compliqué...j'ai fini, en roue libre en lecture rapide....
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Pas de jazz dans ce roman, sinon les échos lointains d'une procession à l'issue tragique et deux mentions d'un disque d'Okeh — même pas un musicien, un label. À se demander si l'auteur de la quatrième de couverture a lu le livre. Morrison cultive dans Jazz une obscurité qui s'inspire de Faulkner, mais chez Faulkner elle s'installe et se dévoile par grands pans au fil du roman. Ici elle est présente à l'échelle de la page : « Au printemps 1926, un après-midi pluvieux, quelqu'un passant dans la ruelle longeant certain immeuble de Lenox aurait pu lever les yeux et voir non un enfant mais le visage d'un adulte qui pleurait en même temps que la vitre. Vision étrange et rare : des hommes qui pleurent ouvertement. C'est pas leur truc » (p 134). Précision trompeuse du temps et du lieu, articles indéfinis, puissante et mystérieuse image des pleurs et de la pluie, généralisation dédaigneuse. Une grande auteure, maitresse de sa narration, mais frustrante. Des passages superbes, mythologiques pour exprimer le désir : « Je t'ai encore dit que c'était à cause de toi qu'Adam a mangé la pomme et le trognon. Que, quand il a quitté l'Éden, il se sentait riche. Non seulement il avait Ève, mais il aurait toute sa vie dans sa bouche le goût de la première pomme du monde. le tout premier à savoir comment c'était. La mordre, enlever le morceau. L'entendre crisser et laisser l'épluchure rouge lui briser le coeur » (p 151). Méprisante ailleurs : « Trois filles déboulent du wagon et font clic-clac en descendant les marches gelées. Trois hommes les accueillent et ils partent par couple. Il fait un froid mordant. Les filles ont des lèvres rouges et leurs jambes chuchotent l'une à l'autre dans leur bas de soie. Les lèvres rouges et le pouvoir d'un éclair soyeux. le pouvoir qu'elles échangeront pour le droit d'être dominées, pénétrées. Les hommes à leur côté l'adorent, parce qu'à la fin ils vont l'atteindre, s'étendre, passer par-derrière ce pouvoir, le prendre et le faire taire » (p 202). Féministe, Morrison ?
Bref j'ai admiré l'écriture sans aimer le roman, alors que j'attendais une lecture de choix après Sula, Beloved ou Home. L'impatience du confinement
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C'est le deuxième ouvrage de Toni Morrison que je lis, et, même si je dirais que c'est un roman à recommander, je l'ai moins aimé que "Un Don" qui reste pour moi un véritable chef d'oeuvre... J'ai eu un peu de mal à "accrocher" à l'histoire de Joe et Violette, qui se sont pourtant révélés attachants au fil de ma lecture. Ce couple un peu paumé mais uni par un amour inébranlable a fini par me toucher. Chahutant la chronologie, comme cela semble être une habitude chez elle, T. Morrison nous fait découvrir leur passé, leurs racines, nous aidant à mieux comprendre comment ils en sont arrivés à des déchaînements de violence. Comme dans "Un Don", l'auteure donne la parole aux différents protagonistes, nous donnant une vision plus complète sur les évènements...
J'ai le sentiment, et je le vérifierai par la suite, que les romans de T. Morrison sont à déconseiller aux amateurs de lectures faciles...
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J'avoue ne pas avoir tout compris mais je me suis accrochée, j'ai terminé le livre. Ce livre a pourtant quelque chose envoutant raison pour laquelle j'ai lu jusqu'au bout. J'ai été désarçonnée par le style et la syntaxe. le trio Joe, Dorcas et Violette est attachant. La toile de fond raconte la montée à la ville des Noirs du Sud des États Unis dans les années 1920 en quête d'une vie meilleure dans les grandes métropoles comme New York, rythmée par le jazz. Un phénomène qui n'est pas sans rappeler l'actualité.
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JAZZ de Toni Morrison est un roman que j'ai eu du mal à lire malgré une histoire de meurtre dans la communauté noires-Américaines dans le début du XXème siècle. Jazz est une symphonie pour lecteur assidu, fan de jazz afro-américaine.
Une première partie où est décrit le meurtre d'une jeune fille par une homme marié de 50 ans. Une meurtre par amour devant les yeux de sa femme. Celle-ci va la tuer une deuxième fois lors de son enterrement. L'histoire ravagé de Violette et Joe Trace, couple marié depuis longtemps où une lassitude s'installe jusqu'au drame.
La deuxième partie du livre va aller au plus profond des personnages, remontant jusqu'à leur propre enfance. le lecteur va découvrir leur itinéraire à travers leurs décennies rencontrant la difficultés face à la pauvreté, leur place dans un pays ou le racisme envers les noirs est normal.
Un livre qui m'a laissé comme des petites blessures dans tous les sens du terme. Blessure due à la difficulté de lire ce livre. Blessure psychologique qui m'a fait évoluer le gout pour la lecture et qui restera gravé dans ma mémoire de petit lecteur. Blessure devant la difficultés des noirs américains au début du XXème siècle et qui me semble toujours présent à ce jour aux états-unis.
Un polar noir d'une immense intelligence à ne pas mêtre dans les mains des lecteurs de romans populaires
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J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Parce que c'est une lecture exigeante, que le sens n'est pas toujours aisé à saisir.
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Et pourtant à la moitié du récit, j'ai eu un déclic et alors que j'avais douloureusement avalé 100 pages en 6 jours, j'ai réussi à lire la 2ème moitié en une soirée.
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Dès le début du roman, pas de suspense insoutenable : un homme d'une cinquantaine d'années a tué sa jeune maîtresse. Son épouse, le jour de l'enterrement, vient également rendre son compte à la jeune fille, armée d'un couteau.
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Ce n'est pourtant pas ce fait divers qui se retrouve au sein de l'intrigue de l'autrice américaine. Cette dernière, après Beloved, s'attache à raconter un nouveau pan de l'histoire des afro-américains, notamment leur passage des champs du sud aux villes du Nord, pleines de promesse. 〰️
Alors que le jazz éclos, Toni Morrison conte la ballade de tous ces nouveaux citadins, mais aussi de leur passé, l'histoire de leurs ancêtres.
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Récit basé sur le va-et-vient entre passé et présent, certains y voient le suivi du rythme de la musique ayant donné le titre au roman. Si c'est un genre musical que j'écoute, je ne suis pas suffisamment connaisseuse pour évoquer cet effet de style.
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J'ai aimé les portraits rudes, mais beaux, le récit lent, mais poétique et très sensuel qui m'a permis de rester accrochée même dans mes premiers jours de lecture on ne peut plus compliqués.
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Je pense être passée à côté d'énormément de choses. Mais malgré tout, quelques jours après avoir lu la dernière page, les personnages sont encore bien vivants en moi. C'est que cette lecture n'aura pas été sans effet !
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1926, un quartier noir d'une ville des Etats-Unis...
Joe Trace assassine Dorcas, sa jeune maîtresse dont Violette, l'épouse trompée et furieuse, taillade le visage au couteau lors de ses obsèques. Perturbés par ces événements, les Trace continuent néanmoins à vivre ensemble, malgré les silences de Violette et le chagrin de Joe, car ils sont liés par un amour indéfectible et de longue date.

D'allers-retours entre passé et présent en évocations de souvenirs, de témoignages sur la condition des noirs de l'époque en portraits de "la Ville", personnage à part entière du roman, l'écriture de T.Morrison est cadencée, voire hypnotique. J'ai vraiment eu du mal à me plonger dans ce livre, dont la lecture me paraissait par moments laborieuse, les métaphores utilisées trop énigmatiques. Je devais même relire certains passages pour comprendre de quoi il y était question...

Malgré tout, au fur et à mesure de cette lecture, j'ai fini par trouver "Jazz" envoûtant, et par me passionner pour l'histoire de ses personnages au passé bancal, généreux et durs à la tâche en dépit des discriminations dont ils sont victimes... et l'amour que se portent Joe et Violette m'a extrêmement touchée.

Il reste un dernier mystère : je ne sais toujours pas qui est la narratrice qui prend la parole tout au long du roman. Est-ce une personnification de la ville ?, de la musique ? Alors, avis aux amateurs d'énigmes... si quelqu'un lit ou a lu Jazz, peut-il (elle) me dire ce qu'il (elle) en pense ?!
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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