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EAN : 9782264048004
256 pages
10-18 (22/05/2008)
3.59/5   232 notes
Résumé :
Lauréate du prestigieux Prix Pulitzer (équivalent du prix Goncourt) avec son roman Beloved, Toni Morrison est l'une des plus fortes voix afro-américaines à être apparue dans la littérature américaine des années 80 et 90.

Lié à son histoire personnelle, celle de sa famille et de la communauté noire américaine, ce roman se déroule dans le Harlem des années 20, haut lieu de la bourgeoisie noire et des débuts du jazz.


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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 232 notes
Harlem, 1926. Joe assassine sa jeune maîtresse sous les yeux de sa femme. Ce drame rouvre de vieilles blessures et replonge les époux dans leur passé récent de noirs dans le sud des États-Unis.

Que dire, sinon que je n'ai pas du tout accroché, et c'est la première fois que cela m'arrive avec un roman de Toni Morrison. J'en suis d'autant plus déçu que le sujet et la période m'intéressent beaucoup.

La faute d'abord à l'écriture (et sans doute un peu à la traduction), un peu trop ampoulée à mon goût, comme si l'autrice avait voulu mettre une sorte de barrière devant le lecteur.
La narration comporte ensuite beaucoup de digressions, de passages consacrés à des personnages ou des faits secondaires. Je m'y suis perdu.

J'ai tenté de persévérer, mais je n'ai pas réussi à dépasser le premier quart. J'ai tristement abandonné...
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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JAZZ de TONI MORRISON
Joe Tram a tué sa maîtresse de 18 ans, Porcas, il pleure toute la journée. le jour de son enterrement, Violette la femme de Joe poignarde le visage de la morte. Joe n'ira pas en prison, tout le monde sait ce qu'il a fait mais personne ne l'a vu tuer Porcas et la famille de cette dernière n'a pas les moyens d'engager un avocat pour une procédure judiciaire. Alors Joe et Violette vont reprendre leur vie commune et revivre dans les larmes ce qu'ils ont vécu ensemble avant l'arrivée de Porcas. On va remonter aux sources, aux origines de Joe, né en 1873 en Virginie qui rejoindra le Nord comme beaucoup de noirs du sud vers 1917, au moment où d'autres partiront pour la guerre. Il vendra du parfum au porte à porte organisera des réunions et rencontrera Dorval, 16 ans, superbe et fraîche, la suite on la connaît.
Un roman assez court qui mélange l'histoire individuelle à la grande histoire des États Unis du début du siècle où nombre de noirs pensaient trouver au nord plus de compréhension et moins de ségrégation. Et puis le jazz bien sûr qui fait bouger les hommes et les femmes, leur fait oublier leur misère de vie.
Un beau roman dans le style traditionnel de Morrison qui mélange passé et présent, mixe les voix, pas toujours évident à suivre mais une écriture puissante et envoûtante qui raconte si bien cette vie insupportable et passionnante.
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Challenge Nobel 2013/2014
6/15
Voila voila... Je l'ai lu, je n'ai pas tout compris, je dois bien l'avouer. Je ne sais pas s'il s'agit d'un problème de traduction, mais certaines phrases m'ont semblé incompréhensibles. Il semble y avoir des parallèles avec un passé parfois très lointain, mais lesquels exactement ? Certaines situations m'ont semblé être tirées par les cheveux. Les personnages principaux ont surmonté, difficilement, la folie de leurs origines, pour finalement être aliénés par la Ville. Folie inévitable ?
Peut-être aussi que je ne connais pas assez le jazz pour apprécier le rythme syncopé de la narration.
Bref, je ne sais pas, ça fait beaucoup de flou autour d'une intrigue assez intéressante, même si assez classique. Après Home, c'est un peu la douche froide.
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Difficile roman. Une première partie époustouflante, pleine de bruit et de fureur. Et qui happe son lecteur, le malaxe durement dans cette Amérique des années vingt. Un crime parfaitement idiot, une jeune délurée - ou bien est-elle seulement libre ? - , un couple qui vieillit doucement ensemble, ils s'éloignent, Violette et Joe Trace. La faute à personne. Pas vraiment à cause de la grande ville. C'est juste comme ça. Et si Joe Trace tue cette gamine, c'est juste parce qu'il l'aimait trop, il "éprouvait un de ces amours tordus, profonds, qui le rendait si triste et si heureux qu'il l'a tuée juste pour garder cette sensation".
Une seconde partie moins intuitive, plus explicative. Toni Morrison tente de justifier, non, d'expliquer les raisons qui prédominaient le comportement de ses personnages. Inutile. Pas seulement parce qu'elle leur enlève un peu de beauté en agissant comme ça, mais surtout parce que leur attitude justifiait à elle seule le titre - Jazz - du roman. C'est un jazz qui prend au corps, qui se dirige à l'instinct, secoue les corps enfin presque libres d'un peuple noir urbain depuis peu. Cette musique les transcende, imprime la liberté de mouvement, de pensée, défait et refait les couples. Toni Morrison essaye de justifier ça. C'est inutile. Joe Trace et Violette s'en passent largement dans la première partie qui souffle et tempête autant qu'un choeur gospel enfin libéré de l'Eglise, qui éructe comme sait si bien le faire une trompette affranchie de sa partition. Jazz raconte cela dans cette première partie, un peu moins dans sa seconde. On se souviendra surtout du début.
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Je poursuit ma découverte de cet auteur que l'on dit incontournable avec ce roman musical, je ne suis pas encore tout à fait convaincue mais il ne manque plus grand chose ! J'apprend progressivement à apprécier Toni Morrison, de mieux en mieux, et la prochaine fois, je pense que je vais opté pour l'un des livres suggéré par Mousseline « le chant de Salomon » ou « Beloved » histoire de poursuivre en beauté …

Attention pour les lecteurs potentiels ce livre exige une grande concentration, un silence absolu, un esprit entièrement consacré à l'histoire. La plus grande difficulté pour moi va être d'essayer de bien vous rendre l'atmosphère de ce texte. Alors désolé ,mais je devoir vous faire travailler, mais le mieux est que vous vous imaginiez regardant un tableau de Paul Signac ou de Georges Seurat, un air de Coltrane ou de Djongo Reinhardt flottant dans l'air.
Au délà de tous les résumé ou analyse c'est de loin la meilleur méthode pour vous rendre au mieux ce livre...

Toni Morrison abolit les codes et m'a entrainé pauvre lectrice dans son processus de démolition. J'ai apprécié cette écriture bouillonnante, foisonnante, rapide. J'aime sa façon particulières qu'elle a de nous brosser les portraits de ces personnages en les replongeant dans leur passé et leurs souvenirs. le point de départ de l'histoire n'est finalement qu'un simple prétexte à mener une introspection au plus profond de l'âme de ses personnages, une analyse des répercutions entre les actes passés et les présents.
Et même si parfois, tout comme dans Love d'ailleurs, je ne savais plus trop qui parler finalement cela ne me gênais même plus, l'histoire se déroulait sans avoir besoin de plus de précision.
Toni Morrison joue sans aucun complexe avec la langue, elle varie les rythmes, les styles, les narrateurs. Elle a crée une sorte d'objet littéraire autonome, vous allez me croire folle si je vous le dis mais tant pis, j' ai eu comme l'impression que ce n'est pas moi aimé ce livre mais lui qui a bien voulu se laisser aimer de moi. Complexe Non ...! ? Ce livre a du déteindre sur moi !
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Vingt ans après que Joe et Violette eurent dansé le train en Ville, ils étaient toujours en couple mais se parlaient à peine, sans plus jamais rire ensemble ou faire comme si le sol était une piste de danse. Convaincu qu'il est seul à se rappeler cette époque et à vouloir la retrouver, conscient de ce à quoi ça ressemblait mais pas du tout de ce qu'on ressentait, il s'est accouplé ailleurs. Il a loué une chambre à une voisine qui sait le prix exact de sa discrétion. Achetée six heures par semaine. Le temps pour le ciel de ville de passer d'un mince bleu glacé au pourpre à cœur d'or. Assez de temps, quand le soleil plonge, pour dire à son nouvel amour des choses jamais dites à sa femme.
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Tst, je connais cette femme. Elle vivait avec une troupe d'oiseaux sur l'Avenue Lenox. Connais son mari, en plus. Il est tombé pour une fille de dix-huit ans avec un de ces amours tordus, profonds, qui le rendait si triste et si heureux qu'il l'a tuée juste pour garder cette sensation. Quand la femme, elle s'appelle Violette, est allée à l'enterrement pour voir la fille et lui tallaider son visage mort, on l'a jetée par terre et hors de l'église. Alors elle a couru, dans toute cette neige, et quand elle est rentrée à la maison, elle a sorti les oiseaux de leurs cages et les a posés derrière la fenêtre pour qu'ils gèlent ou qu'ils volent, y compris le perroquet qui disait : "Je t'aime;"
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/!\attention, dernière page du livre./!\


Je leur envie cet amour public. Je ne l'ai moi-même connu qu'en secret, partagé en secret, et brûlé, ah, brûlé d'envie de le voir- de pouvoir dire tout haut ce qu'ils n'ont même pas besoin de dire : Que je n'ai aimé que toi, n'ai abandonné son retour mon être entier qu'à toi et personne d'autre. Que je veux que tu m'aimes et que tu me le montres. Que j'aime la façon dont tu me tiens, dont tu me laisses venir si près de toi. J'aime tes doigts dans tous les sens, qui se dressent et se tournent. J'ai regardé ton visage pendant longtemps, tes yeux me manquaient quand tu te séparais de moi. Te parler et t'écouter répondre-c'est le pied.
Mais je ne peux pas le dire tout haut ; je ne peux dire à personne que j'ai attendu ça toute ma vie et qu'avoir été choisie pour attendre est ce qui m'a permis de le faire. Si je pouvais je le dirais. Dirais fais-moi, refais-moi. Tu es libre de le faire et je suis libre de te laisser parce que regarde, regarde. Regarde où sont tes mains. Maintenant.
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Alors pourquoi est-ce le jeudi que les hommes ont l’air satisfait ? C’est peut-être le rythme artificiel de la semaine – il y a peut-être quelque chose de tellement factice au cycle de sept jours que le corps n’y fait pas attention, préfère les trios, les duos, les quatuors, tout sauf un cycle de sept qu’il faut couper en parties humaines et la coupure tombe le jeudi. Irrésistible. Les attentes exorbitantes et inflexibles du week-end sont nulles le jeudi. Les gens attendent le week-end pour les rencontres, les mises à jour et les séparations même si beaucoup de ces activités s’accompagnent de coups et parfois d’une goutte de sang, car l’excitation est forte vendredi ou samedi. (…) Ainsi les week-ends, destinés à décevoir, sont stridents, maussades, saupoudrés de bleus et de taches de sang. Les choses regrettables, les paroles grossières et aigres, les mots soudain actifs qui font bouillir le cœur – rien de tout ça n’a lieu le jeudi. (p. 61-62)
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J'ai vécu longtemps, peut-être trop, à l'intérieur de ma tête. Des gens disent que je devrais sortir plus. Me mélanger. C'est vrai que je me ferme par endroits, mais si on vous avait laissé en rade comme moi, pendant que votre copain s'attarde à un autre rendez-vous, ou vous promet son attention exclusive après le dîner, mais s'endort dès que vous commencez à parler - bon, ça peut vous faire perdre le sens de l'hospitalité si vous ne faites pas gaffe, et je ne veux surtout pas de ça.
L'hospitalité dans cette Ville c'est de l'or; il faut être malin pour savoir comment être à la fois accueillant et sur ses gardes. Quand aimer quelqu'un, quand le quitter. Si on ne sait pas, on peut perdre le contrôle ou se faire contrôler par un truc extérieur comme le cas grave de l'hiver dernier. Le bruit courait que sous la bonne période et l'argent facile un truc mauvais rôdait dans les rues et que rien n'était en sécurité - pas même les morts. La preuve étant Violette attaquant carrément le sujet de la cérémonie funéraire. A peine au troisième jour de 1926. Une foule de gens prudents ont interrogé les signes (le temps, les nombres, leurs rêves) et cru que c'était le commencement de toutes sortes de destructions. Que le scandale était un message envoyé pour prévenir les bons et taillader les infidèles. Je ne sais pas qui était plus ambitieux - les prophètes de malheur ou Violette - mais, quant aux grandes espérances, difficile d'égaler la superstition.
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Vidéo de Toni Morrison
Vendredi 18 septembre 2020 / 9 h 45
Jean Guiloineau part sur les traces des petits cailloux semés par Geneviève Brisac et qui font écho ou référence à l'oeuvre de Virginia Woolf. Lectures par Anne Mulpas, poète, performeuse et artiste multimédia.
Directeur de la revue Siècle 21, Littérature & société. Jean Guiloineau est aussi traducteur : Nelson Mandela, Toni Morrison, Nadine Gordimer, André Brink, etc.
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