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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre frappant qui fait prendre conscience du mal être profond de la communauté noire . Deux petites filles déjà conditionnées par ce mal être et des adultes incapables de les protéger,un monde sans espoir où avoir les yeux bleus est l'ultime échappatoire, la clé du bonheur...Une belle oeuvre de Morisson
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Impatiente de lire cette histoire, puisque si Pecola rêve d'avoir les yeux bleus, de mon côté, adolescente – période où j'ai découvert le gospel –, je rêvais d'avoir la peau noire… Si j'ai retrouvé la plume poétique et brutale de Toni Morrison, j'ai quelques fois été perdue… Heureusement que la chronique de Textualité a éclairé. Cela ne m'empêchera pas de lire un autre roman de cette autrice !
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Que ce livre est sombre! Entrée dans l'oeuvre de cette grande écrivaine avec ce roman autobiographique. Ce récit est une gifle, un coup de poing. Toni Morrison narre avec brio l'enfance fracturée de ces trois fillettes, les vies cabossées des adultes qui les entourent. C'est une magnifique fresque de la misère sociale de cette partie de la population des États-Unis mise à la marge pendant trop longtemps. Mais ce récit est presque insoutenable de misère et de violence. En le lisant je me disais que si c'était un film je ne suis pas sûre d'être capable de le regarder jusqu'au bout. Et bien, je n'ai pas pu aller au bout de ce roman..... Pardon Mme Morrison!!!
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J'ai du mal avec l'écriture et le style de Toni Morrison. Il faut être extrêmement concentré. La structure, l'organisation des chapitres n'est pas d'une grande fluidité. L'histoire se dilue dans un compte rendu terrifiant, glaçant, de la situation des noirs américains.
Dans ce roman, Toni Morrison évoque essentiellement les années 30 et 40 et situe son roman dans l'Ohio, à Lorain, une ville industrielle située sur les bords du lac Erié. Avec l'abolition de l'esclavage, beaucoup de noirs américains ont fui les états esclavagistes de la « Bible Belt » pour les Etats du Nord. Ce n'a pas été pour autant la promesse de lendemains qui chantent.
C'est cette tragédie d'un peuple que Toni Morrison raconte dans ses romans. Elle le fait avec beaucoup d'érudition et d'authenticité. On est au-delà des larmes, dans une sorte de colère intérieure qui ressemble à un puits sans fond.
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C'est un livre qui parle de sujets très intéressant, des sujets sensibles et fâcheux. Il faut dire ce qu'il est Cela représente réellement la société dans laquelle on est qui perdure encore actuellement. Cependant j'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture, on s'y perd entre les personnages on ne sait plus qui est qui. de plus j'ai trouvé le livre un peu difficile à lire par moment lorsqu'on parle de passage plus difficile je trouve que l'auteur a une façon de raconter les choses qui est assez glauque et je me suis poser de sérieuses questions sur sa santé mentale.
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Dans L'Oeil le plus bleu, Toni Morrison évoque la violence des critères de beauté dans les années 40 aux États-Unis. D'un style aussi cru que poétique, elle dépeint différentes manières dont des femmes noires répondent au culte de la blancheur : en se révoltant contre ces normes de beauté, comme Claudia, ou en les intériorisant jusqu'à la folie, comme Pecola. Cette petite fille est persuadée que, si elle avait les yeux bleus, elle existerait aux yeux du monde et que ses parents ne se disputeraient plus.
L'Oeil le plus bleu met en scène la violence sociale, le viol, l'inceste et la manière dont les oppressés deviennent à leur tour oppresseurs. Ce livre dérangeant décrit avec habileté le pouvoir aliénant et réducteur du regard de l'Autre.
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C'est le premier roman que je lis de Toni Morrison. J'attendais beaucoup de la célèbre écrivaine et Nobel de littérature. Sentiment mitigé, car le roman comporte des passages très forts mais le fil de l'histoire est un peu décousu. L'histoire racontée depuis plusieurs points de vue, les flashbacks sur l'histoire personnelle des protagonistes, sont des procédés intéressants et renforcent le caractère désespéré et désespérant de ces vies maltraitées. Certaines tournures de la langue sont bizarres ou incompréhensibles, peut-être traduites difficilement. Je lirai d'autres romans de Toni Morrison.
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En attendant la sortie de prison de Cholly, Pecola, sa fille, est hébergée par la famille de Claudia. Pecola est une jeune afro-américaine, triste et laide tout comme les autres membres de sa famille. Mais leur laideur n'est pas seulement physique, elle est également due à leur couleur de peau, leur pauvreté et leurs malheurs. Pecola est l'archétype de l'enfant ignoré par les adultes, dévalorisé par les professeurs et moqués par ses camarades. Elle ne rêve que d'une chose, avoir les yeux les plus bleus au monde pour être la plus belle et afin d'être reconnue par ceux qui l'entourent. Mais chaque chose a un prix.

A travers les yeux de Claudia, on rencontre et découvre l'histoire de ses voisins et plus particulièrement celle de Pecola et de sa famille. On fait le portrait de plusieurs personnages en racontant leur enfance et les épreuves qu'ils ont traversées. J'ai particulièrement été touchée par le portrait de Cholly dont l'enfance n'est qu'une suite de drames.

La narration alterne entre le point de vue de Claudia et celui d'un narrateur externe. Cette alternance permet de faire des flashbacks. Néanmoins, je n'ai pas trouvé la transition entre ces deux points de vue fluide. Je me suis souvent perdue dans ma lecture, quelques paragraphes étaient nécessaires pour comprendre de quel personnage il était question.

En bref, ce n'est pas seulement le portrait de personnages fictifs qui est dépeint, mais la violence, psychologique et physique, quotidienne que subissent les jeunes afro-américains qui grandissent au début du XXe siècle.
Et, c'est en cela que L'oeil le plus bleu est un roman à lire.
Lien : https://daily-debby.wixsite...
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Cette lecture fût un peu déconcertante dans sa composition. On passe de personnage en personnage de façon pas très linéaire ... le fils conducteur reste cette jeune enfant Pecola. Cette enfant qui n'a rien pour elle, la pauvre, et qui pense qu'avoir les yeux bleus changerait sa vie.

J'ai retrouvé l'écriture âpre de Toni Morisson, cette écriture qui colle si bien à la dure réalité de bien des hommes et des femmes de ce roman.

J'ai lu en novembre 2012 Home


Le malaise est bien là, le malaise de ces vies malmenées par cette misère poisseuse et obsédante.

Et l'écriture de Toni Morisson sur la vie la mort, si juste !
Et ce drame, cet inceste si dérangeant, mis en mots de façon exceptionnelle. On est là, on assiste impuissant à l'ignominie...


Dérangeant, heurtant,
un livre choc qui cogne là où sa fait mal !
Une lecture coup de poing !
A lire avec des yeux bleus, gris, verts, marrons !

Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Je ne suis pas habituellement friande de littérature américaine, souvent rebutée par la rudesse et la sécheresse de l'écriture qui en fait l'originalité. Autant dire que ce n'est pas Toni Morrison, que je découvre avec ce livre, qui me fera mentir. C'est pourtant l'un des romans les plus marquants que j'aie eu l'occasion de lire récemment.

Il m'a été conseillé par une amie, qui réfléchit beaucoup sur son identité noire et avait été très marquée par la thématique des yeux bleus, qui donne son titre au livre. Or, l'histoire est en fait construite autour du viol de la petite Pecola, à la description duquel rien ne m'avait préparée (ou plutôt que je n'avais pas envie de voir venir). En effet, le livre annonce dès les premières pages ce qui va se passer - on sait que Pecola est "enceinte de son père" - et on comprend bien que toute la violence et la sensualité qu'il contient ne sont de que des préfigurations de l'horreur à venir.

La construction peut paraître décousue au premier abord : elle suit de loin en loin l'ordre des saisons, mais saute au gré des digressions d'époque en époque et d'un narrateur à l'autre. Cette complexité est là pour nous faire ressentir les différentes facettes de l'expérience de la communauté noire américaine au milieu du XXe siècle, dans ce qu'elle contient de violence, entre ses propres membres et bien sûr de la part des Blancs et de la société qu'ils dominent, et de sensualité, amoureuse mais aussi plus simple dans le rapport au monde, aux couleurs, et aux Blancs que plusieurs personnages du livre perçoivent comme des idéaux vivants.

Le sentiment qui domine néanmoins à la lecture, parce qu'il habite entièrement la principale narratrice, la petite Claudia, est celui d'une rage contenue mais brûlante. Contenue, car lui donner libre cours serait s'auto-détruire. Brûlante, car alimentée par une multitude d'agressions et d'humiliations. le racisme de la société est traduit tout au long du recit par des attaques directes (insultes, coups) mais aussi et surtout symboliques : les petites filles noires et blanches sont traitées différemment par les adultes étrangers, mais aussi par leur propre famille ; et les Blancs sont seuls présents dans les représentations que la société américaine produit d'elle-même : poupées, cinéma. C'est ce dernier aspect qui est au coeur de l'obsession de Pecola pour les yeux bleus qui la rendraient "jolie", c'est-à-dire plus blanche.

Je ne peux pas vraiment conclure cette critique, car je pense que le livre a encore beaucoup de chemin à faire en moi avant que je puisse identifier ce que j'en ai retiré. En guise d'avis, je me contenterai de dire que malgré sa brièveté il s'agit d'un récit extraordinairement riche, mais dont la lecture est très, très difficile émotionnellement. Je ne veux pas le déconseiller car chacun a besoin d'une bonne claque littéraire de temps en temps, et celle-ci résonne longtemps après la dernière page, comme toute grande oeuvre artistique.
Prévoyez quand même un réconfort pour après...

N.B : N'ayant pas la prétention de juger définitivement de la qualité littéraire d'une oeuvre, je me contente de marquer quel degré de plaisir j'ai pris à la lecture.
C'est pourquoi, particulièremente sensible à la thématique du viol, j'ai du mal à le noter plus haut dans l'après-coup de ma lecture terminée hier. Pourtant, objectivement, le livre a bien plus de mérite.
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