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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une bande dessinée pédagogique très documentée , consacrée aux FTP-MOI victimes de la barbarie nazie.
Manouchian, tout le monde en a entendu parler ; mais ses compagnons d'infortune - les autres visages de "l'affiche rouge" - sont peu connus du grand public. Conçue comme une longue interview de Mélinée Manouchian, cette BD rend hommage à l'ensemble du groupe, en détaillant par le menu leurs actions d'éclat, leurs parcours individuels et leur fin tragique.
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Nous sommes toujours obligés de louer les ouvrages qui permettent de répondre à notre devoir de mémoire, particulièrement quand ils s'attachent à rappeler des personnages ou des moments plus ou moins oubliés de notre Histoire. S'il est nécessaire et très intéressant de (re)découvrir les actions qu'ont menées le groupe Manouchian et Les FTP-MOI, la louange s'arrête là.

Outre le passé de Missak, celui des autres résistants est survolé ; l'idéologie - politique ou non - qui motive les actions du groupe est également très peu abordée. La BD se trouve ainsi être globalement une simple liste d'actions de résistance et une simple succession de portraits trop succincts. Nous aurions aimé plus de cohérence et de détails - quitte à ce que le récit soit un peu romancé - pour saisir toute l'étendue du courage et de l'abnégation dont ont fait preuve ces étrangers pour leur pays d'adoption.

Le dessin est beau mais le recours systématique à cet sorte de filtre quadrillé et numérique est vraiment désagréable et vient ternir l'ensemble ; il témoigne d'une faiblesse dans la colorisation qui sans cela aurait été réussie.
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En février dernier, Missak Manouchian et son épouse Mélinée sont entrés au Panthéon. A cette occasion, Jean-David Morvan et Thomas Tcherkézian ont remis en lumière l'histoire de ceux et de celles qui, aux côtés du couple Manouchian, se sont battus au prix de leur vie pour une France libre pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ils sont 23 à être fusillés en 1944. Des résistants, pour la majorité d'origine étrangère, qui se sont battus avec courage contre le nazisme en multipliant les actions contre les Allemands en France.

Après leur mort, plusieurs de leurs visages se sont retrouvés placardés en France avec l'Affiche Rouge. de cette propagande nazie, ils sont devenus un symbole pour la liberté.

Dès la couverture, graphiquement, c'est une réussite. Les couleurs matérialisent bien l'atmosphère de cette époque et les portraits pleine page en noir et blanc des différentes victimes sont magnifiques.

Concernant la narration, je demeure plus mitigée. Si l'album s'ouvre de manière captivante sur les origines de Missak et Mélinée ainsi que sur leur rencontre, la suite de la bande dessinée est un peu plus redondante. En effet, au fil des portraits des différents membres du groupe Manouchian, le récit nous décrit une succession d'actes de résistance. J'ai regretté le manque de lien, de précisions entre toutes ces actions.

Une bande dessinée malgré tout passionnante avec un dossier documentaire riche à la fin de l'ouvrage, agrémenté de photos et de documents d'archives.

Une lecture nécessaire qui rend un bel hommage à ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour la France durant la guerre.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Une superbe réalisation sur Missak Manouchian, mais aussi son groupe qui apparaît sur la célèbre affiche rouge. Une façon de découvrir cette figure dont on a parlé il y a quelque temps avec son entrée au Panthéon avec sa femme Mélinée.

Concernant l'esthétisme de la bande-déssinée, j'ai beaucoup apprécié le coup de crayon, les bulles ne sont pas trop remplie et la lecture est très agréable.

Néanmoins, si j'ai apprécié le contenu permettant de découvrir Manouchian, de sa fuite du génocide arménien à son arrivée en France, mais aussi les autres résistants, je m'attendais à trouver plus de contenus les concernant et le développement par exemple de leur idéologie plutôt que le déroulement d'actions, certes courageuses et importantes, mais qui manque de contexte plus profond à mon avis. On comprend l'importance de Mélinée ce qui est important, mais je m'attendais à un peu plus de contexte…
Le dossier qui suit la bande-déssinée est agréable à lire et important aussi pour bien saisir toute cette histoire.

À lire, car il est toujours important de découvrir ce genre de figure, en gardant en tête selon moi, un manque de profondeur qui demande à lire autre chose à côté !
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L'entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian est l'occasion pour moi, ignorant que je suis, d'en apprendre plus sur leur vie et leur groupe de résistants durant la Seconde Guerre mondiale. En plus de 150 pages, cette bande dessinée me semblait idéale pour cela.

De fait, les premières pages sur l'enfance puis l'arrivée en France de Missak et sa rencontre avec Mélinée sont les plus intéressantes. Mais une (trop) grande partie de ce tome consiste en une succession d'actes de résistance (ou d'actes terroristes, si l'on en croit la fameuse Affiche rouge placardée partout à Paris) du groupe Manouchian, entrecoupés d'une trentaine de (superbes) portraits pleine page (assortis d'une courte biographie) de chacun des membres. C'est alors un peu répétitif et trop linéaire, presque un catalogue des actions menées.

Enfin, 15 pages de textes et documents photographiques pédagogiques viennent compléter l'ouvrage.

Les dessins sont très sobres, ainsi que leurs couleurs en dégradés de noir, jaune et ocre, mais les cadrages sont assez dynamiques. le ton de l'ensemble est très juste, et l'ouvrage rend un bel hommage aux Manouchian, mais au-delà des faits on apprend peu de choses finalement.
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21 février 2024. Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon. Deux résistants arméniens qui se sont battus pour la France.

Pour cette panthéonisation, j'ai souhaité apprendre à connaître ce couple de résistants. Deux romans graphiques sont sortis à l'occasion et j'ai pris celui qui était disponible à la bibliothèque.

Dans ce roman graphique reprenant les couleurs de l'affiche rouge, on découvre l'enfance de Missak (et de son frère) : comment ils ont dû fuir leur pays et leur arrivée en France. La rencontre de Missak et Mélinée, comment ils ont intégré le parti et la fin de leur histoire.

La vie de Missak n'a pas été facile et malgré cela, il n'a jamais cessé de se battre pour ses idées et le pays qui l'a recueilli : la France. Lui et ses camarades ont organisé des attentats contre les Nazis lorsque ces derniers étaient en France.

J'ai bien aimé le début du roman où on découvre l'histoire de Manouchian. Puis, on découvre que c'est Mélinée qui raconte l'histoire de son époux lors d'un échange. Dès qu'une nouvelle personne apparaissait dans le récit, on avait son portrait. La description s'adressait à des personnes qui connaissaient voire maîtrisaient les faits historiques du groupe. Un peu dommage. Je ne suis pas mauvaise en histoire mais je ne connais pas tous les détails de la guerre 39-45...
Ce qui a rendu la lecture difficile aussi est l'enchaînement de tous les attentats réalisés par le groupe. C'est vrai, ils ont réellement eu lieu mais à un moment, c'était 1 planche = 1 attentat. C'est loooong et très répétitif au bout d'un moment... !

Je lirai par curiosité Missak Manouchian : une vie héroïque pour découvrir l'histoire d'un autre point de vue.
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Je suis passionnée par la Seconde Guerre Mondiale et en particulier par l'Histoire de la Résistance. Plusieurs BD sont sorties à l'occasion de l'entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. J'ai lu celle-ci car c'est celle qui a été achetée par la bibliothèque.
Je connaissais déjà l'histoire du groupe Manouchian. D'où mon effroi quand j'ai lu en 4ème de couverture : "Les 23 hommes qui ont été fusillés le 21 février 1944". J'ai lu les critiques des autres lecteurs et entre ça et le poème de Louis Aragon qui parle de "vingt et trois", ça a semé la confusion dans les esprits et c'est bien normal.
Donc 22 hommes (et non 23) ont été fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien. le 23è membre du groupe Manouchian, la seule femme, Olga (ou Golda) Bancic, n'a pas été fusillée avec ses compagnons. Les allemands n'exécutant pas de femmes sur le sol français, elle a été déportée en Allemagne, emprisonnée et guillotinée le 10 mai 1944 à Stuttgart.
Il y a bien un autre homme qui a été fusillé, Joseph Epstein, le chef militaire des FTP-MOI à Paris, mais il ne fait pas partie du groupe des 23 et il a été jugé lors d'un autre procès et fusillé le 11 avril 1944 au Mont Valérien.
Lors du procès des 23 membres du groupe Manouchian, il y avait une 24è personne, Gustave Migatulski, qui ne fait pas partie du groupe des 23. C'est le seul qui n'a pas été condamné à la peine de mort car il n'a été reconnu coupable "que" de vol à main armée sans motif «terroriste» avéré (il a été remis aux autorités françaises pour être jugé dans un autre cadre).
Dans le cahier historique à la fin de la BD, Thomas Fontaine, Docteur en histoire, Directeur des projets du Musée de la Résistance nationale, parle bien de 22 fusillés ("5 groupes de 4 et 1 de 2").
Voilà. A part ça, la BD est intéressante. Je regrette juste comme d'autres lecteurs le catalogue rébarbatif d'attentats et les portraits pleine page des résistants qui coupent le fil de la narration. Ces portraits sont très bien mais ils auraient été mieux en fin de BD, pas en plein milieu. Et le cahier historique à la fin est très bien.
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