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4,06

sur 840 notes
Malheureusement, je pense être passée complètement à côté de ce roman. J'ai apprécié l'écriture, très précise, qui m'a permis d'aller au bout du roman (pourtant court !) mais j'ai trouvé la conversation entre ces deux vieux amis assez rébarbative, et finalement n'ai pas du tout accroché au fond de l'histoire. Cette histoire de rancune et de découverte de la vérité au crépuscule de la vie m'angoisse totalement : une perte de temps quand on sait la vie si courte !
Peut être pourrais-je me laisser tenter par un autre titre de cet auteur car l'écriture m'a beaucoup plu.
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Petite lecture rapide qui nous pousse à nous interroger sur l'amour, l'amitié, la vieillesse...
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Une lecture calme et un style riche, faisant passer toute l'émotion de l'amitié retrouvée, des non dits dévoilés peu à peu. Un livre qu'on déguste lentement (en le reprenant ce matin j'étais persuader de trouver un gros livre, alors qu'il dépasse à peine 200 pages). Un livre magnifique.
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Très bon livre, merveilleuse histoire postromantique, récit sentimental. Les limites de la traduction se font ressentir, il est difficile de détecter les effets stylistiques utilisés par l'auteur, une traduction reste une traduction d'autant plus que traduire les envolées lyriques est quasi impossible d'une langue à une autre.
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Sandor Marai écrivain hongrois dont on m'a vanté le style est l'auteur notamment de ce roman "Les braises" . Alors en effet , l'écriture est belle et délicate, il en ressort une description des sentiments minutieuse et qui suscite une réelle empathie pour les personnages...
Toutefois je trouve que ce roman souffre de longueurs et de redondance, pour moitié il est en quasi monologue : le général , homme de presque 80 ans, dîne avec Conrad son ami d'enfance qu'il n'a pas vu depuis 41 ans. Conrad est parti du jour au lendemain et le général revient sur les raisons de ce départ précipité 41 années plus tôt.
Le personnage du Général retranscrit cette période de leur jeunesse avec nombre détails pour enfin comprendre Conrad et l'amener à s'expliquer .
Maigre rebondissement: le général doute de son ami et attend une réponse cruciale que je vous laisse découvrir ...

Déçue vous l'avez compris.
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Dans son château de Hongrie, un général de l'armée impériale de 73 ans, Henri, se prépare à recevoir Conrad à dîner. Amis de jeunesse et condisciples de l'école militaire, ils se sont perdus de vue depuis plus de quarante ans, au lendemain d'une partie de chasse qui a failli se terminer en tragédie.
À défaut de tragédie, c'est bien, néanmoins, à une confrontation dramatique entre les deux amis que le lecteur va assister. D'ailleurs, sont-ils toujours des amis ? Sous les cendres de 41 années d'absence et de silence, couvent en effet les braises de l'amitié trahie, de la rancoeur, voire de la rancune.

Veuf, seul dans son grand château, Henri veut simplement, au crépuscule de sa vie, connaître la vérité et obtenir les réponses à ses questions. Pourquoi Conrad a-t-il visé Henri avec son fusil ? Pourquoi a-t-il démissionné de l'armée dès le lendemain, pour partir sous les tropiques, sans un mot d'explication ? Et Christine, la femme d'Henri, que savait-elle ?

Au fil du récit, Sandor Marai nous aide par quelques indices : des détails qui, à première lecture, apparaissent anodins, et qui prennent soudain tout leur sens lorsque l'auteur y fait allusion, une nouvelle fois, un peu plus tard. Comme les cailloux du Petit Poucet, le lecteur reprend alors sa lecture à rebours, à la recherche de l'indice initial, et se met à comprendre ... On citera, par exemple, le portrait qui manque dans la galerie de tableaux suspendus au mur du couloir (page 60), l'appartement de Conrad qui est un chef-d'oeuvre (pages 99-100), le sujet du livre dont parlent Christine et Conrad (page 130). Le puzzle se reconstitue ainsi petit à petit, au cours d'un huis-clos oppressant et haletant.

Les Braises se composent de 20 courts chapitres, qui se lisent vite et donnent envie de lire le suivant sans attendre. Rédigé sous forme d'un quasi-monologue, ce roman âpre constitue une sorte d'interrogatoire, qui scrute le fond de l'âme humaine et dissèque les motivations des sentiments et des actes. Rarement une analyse de ce qu'est l'amitié aura été menée aussi loin.

Le récit laisse cependant une impression de malaise : il révèle, chez Henri, une dureté du coeur, qui a exclu tout pardon. Les deux amis se quitteront sans s'être réconciliés. Mais pouvaient-ils se réconcilier ?
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C'est une amie qui m'a offert ce roman de Sándor Márai, auteur hongrois qui m'était jusqu'alors parfaitement inconnu...À mon grand dam!
Le cadre s'installe dès les premières pages; on plonge dans les forêts hongroises et la société d'Autriche-Hongrie; l'introduction des personnages et de leurs caractéristiques est soignée, les paysages sont minutieusement et poétiquement décrits ; je ne peux m'empêcher d'évoquer la ressemblance avec Zweig. Puis on s'installe dans le récit et dans les réminiscences du protagoniste principal, soucieux d'éclaircir une affaire vieilles de plusieurs dizaines d'années dont la résolution devient de plus en plus tangible au fur et à mesure que s'approche un vieil ami d'enfance.

Au-delà d'une histoire poignante entre trois protagonistes, Les Braises nous dresse également un portrait de l'ancien empire d'Autriche-Hongrie et de la fierté qu'il représentait pour une aristocratie aux privilèges disparus avec la Première Guerre mondiale, mais à l'honneur encore sauf. Chacune des pages du roman figure donc cet effondrement d'une société dont rien ne laissait présager la chute, et qui demeure ancrée dans les mémoires.
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Quatre étoiles parce que c'est un très beau livre, très bien écrit. Mais un avertissement pour monsieur Marai : quelques remarques stupidement sexistes émaillent son livre, et lui font perdre de son éclat. C'est une histoire d'amitié ; d'après M. Marai, les femmes sont incapables d'éprouver ce sentiment : je l'invite à lire d'outre tombe L'Amie prodigieuse, ou tout simplement à observer plus attentivement le monde. Il remarque de plus que très rares sont les femmes capables de dignité : alors là, c'est formidable. je ne vois pas d'où l'on peut sortir une telle idée ...Bref : deux avertissements pour M. Marai, qui ne sort pas non plus des cavernes puisqu'il a vécu dans la dignité jusqu'en ...1989. Mais comme je suis moi -même digne, je vais arrêter de critiquer papy pour ses errances d'un autre siècle (le siècle dernier...)
Donc, c'est une histoire d'amitié virile et digne entre deux aristocrates hongrois qui se rencontrent à l'école militaire. Enfin, digne...Quand le récit commence, les deux amis ne se sont pas vu depuis quarante et un ans. Visiblement, il y a eu une brouille violente, dont les braises, si longtemps après, couvent encore. On comprend très vite, si on a eu une expérience de la vraie amitié (donc si on est un homme...Donc je dois être un homme, moi...Il faut que j'en parle au docteur pour envisager des traitements hormonaux et une opération...)(Excuse-moi, papi, je me moque indignement) que sous la loyauté virile a aussi brûlé la possessivité, la rivalité, l'envie...Et que dans cette histoire d'hommes une femme a mis son nez indigne. Ou plutôt que les deux hommes ont fait entrer une femme dans leur couple amical, histoire de pimenter leur relation...Enfin bon, tout cela est très classique, mais rondement mené.
J'ai surtout aimé l'écriture de Marai, qui dépeint magnifiquement la Hongrie, physiquement et moralement. C'est aussi l'histoire d'un monde disparu et d'une loyauté disparue entre des hommes et un empire, un empereur. La nostalgie prend à la gorge. Les deux vieillards qui se retrouvent pour se perdre à nouveau n'ont plus rien depuis quarante ans : ni famille, ni ami, ni amante, ni empire, et pour l'un, ni maison, ni terre. Tout se mêle, histoire et Histoire, et une fois de plus le XXème siècle a tout dévoré.
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A travers la dramatique confrontation de deux hommes devant le tableau d'un empire austro-hongrois agonisant, Les Braises évoque une amitié perdue dans un monde finissant, l'inéluctable avancée du temps où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé. Ce roman psychologique paru en 1942 s'étale sur environ 24 heures. Superbe roman qui témoigne d'une vision plutôt pessimiste des relations humaines. Ecriture puissante, percutante. La découverte de ce grand romancier hongrois est une révélation et je souhaite que la lecture d'autres oeuvres de MARAI confirmeront les premières impressions perçues à la lecture de ce petit roman. Auteur à lire absolument
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Il y a des auteurs dont on connaît le nom, dont on sait que leur oeuvre a conquis des millions de lecteurs et qui vous demeurent inconnus.
C'était en ce qui me concerne le cas pour Sandor Marai, dont je n'avais jamais ouvert un livre.
Je serais bien incapable d'en donner la raison.
J'ai été, je dois le dire conquise dès les premières lignes de ce magnifique roman.

Dans un château isolé, Henri, général à la retraite âgé de soixante-quinze ans dîne avec Conrad, un ami perdu de vue depuis quarante et un ans.
De nombreuses questions se posent lors de ces retrouvailles et c'est à un quasi monologue que se livre Henri évoquant une série d'anecdotes, de souvenirs, de silences et de faux-fuyants.
La tension est palpable et l'auteur réussit à doser savamment les révélations pour replonger ses personnages dans leurs ressentiments alors que l'on croyait qu'une réconciliation était possible.
J'ai été happée par cette écriture d'une intensité remarquable retraçant l'atmosphère et les usages de l'Empire austro-hongrois.

Sandor Maria m'est apparu comme un peintre de l'âme humaine pour démontrer les rouages psychologiques de drames intimes dans un huis-clos haletant et nous donne à lire une magnifique étude des rapports de classes, de l'amitié et de la trahison.

J'ai bien l'intention de poursuivre très rapidement ma découverte de l'oeuvre de l'auteur.

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