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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici le dernier volet de la trilogie écrite par Thomas Mullen, consacrée à l'Atlanta d'après-guerre. Je l'attendais avec impatience car les deux précédents ( Darktown et Temps noirs ) étaient des polars historico-politiques de haute volée. Ce Minuit à Atlanta est clairement de la même qualité, combinant avec brio une intrigue policière dense et une reconstitution précise et brûlante des tensions raciales dans l'Etat sudiste de l'Alabama. Je précise que ce tome se lit très bien indépendamment des autres.

Cette fois, l'intrigue se déroule en 1956 dans un contexte houleux, parfaitement présenté, toile de fond idéale pour dramatiser le récit. La déségrégation scolaire est en marche depuis l'arrêt Brown vs Board rendu par la Cour suprême en 1954, mais son application est freinée par les hostilités déclenchées par ceux qui estiment qu'inclure des enfants noirs dans des écoles de blancs mettra en péril le mode de vie américain. 1955-56, c'est également la montée en puissance de la mobilisation pour les droits civiques depuis l'arrestation de Rosa Parks : émerge figure du jeune pasteur Martin Luther King, originaire d'Atlanta qui devient avec Montgomery l'épicentre de la lutte, au moment où il théorise les procédés de non-violence et de désobéissance civile par le boycott des bus.

A partir de là, Thomas Mullen a imaginé une enquête policière noueuse, complexe et dense, emplie de fausses pistes intelligentes, de faux-semblants révélateurs du terreau social explosif dans ces Etats du Sud. le directeur du seul journal noir influent de la région a été assassiné. Tommy Smith, anciennement un des premiers officiers de police noirs d'Atlanta, devenu journaliste, décide d'enquêter en douce sur la mort de son patron, parfaitement conscient que les enquêteurs blancs bâcleront l'affaire, d'autant plus que l'épouse a été érigé en coupable idéale sans aucune preuve.

Tout va être compliqué, entre le jeu trouble et peu lisible d'agents du FBI, une justice, une police rongées par la corruption et le racisme, des promoteurs immobiliers de mèche avec la mafia, avides de s'emparer de terrains urbains dévolus aux Noirs, sous le regard d'une municipalité complaisante. Mais au-delà de l'intrigue policière impeccable, je retiens tout particulièrement la volonté de l'auteur de ne jamais sombrer dans un manichéisme peut-être rassurant mais peu intéressant. Dans ce troisième volet, Thomas Mullen éclaire avec une acuité extra-lucide toute la complexité de la question raciale aux Etats-Unis : ses liens avec le communisme en pleine chasse aux sorcières mais aussi les tensions qui existaient et existent encore au sein de la communauté afro-américaine, tiraillée entre ses activistes parfois jusqu'au-boutistes et les partisans d'un compromis, entre les privilégiés et la plèbe.

Et puis, il y a ces formidables personnages, tous moralement complexes : Arthur Bishop, le directeur du journal, dont on découvre progressivement les secrets du passé ; Tommy Smith, le flic devenu journaliste, plus idéaliste que ne le laissaient paraître les précédents opus ; et surtout Joe McInnis. C'est lui qui est dans la lumière et c'est tant mieux. Lui le lieutenant blanc qui s'était retrouvé , puni, à la tête du premier département noir de police, d'abord accablé par la fonction, et qui finit par changer au contact de ses coéquipiers noirs au point d'apparaître comme un traître derrière les lignes ennemies. Juste superbe de la voir évoluer dans cet environnement âpre, violent et brumeux.

En fait, Minuit à Atlanta est tout l'inverse d'une fiction d'évasion qui ne vise qu'une plaisante récréation. Avec son style sobre et sincère, le roman force le lecteur à affronter la laideur du monde, quitte à lui faire bouillir le sang. Remarquable.
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Voilà, c'est fini...
Minuit à Atlanta clôt cette trilogie historique consacrée aux premiers flics noirs d'Atlanta des années 48 à 56.
L'agent Smith a quitté l'uniforme pour devenir journaliste et exerce son métier avec la même fougue et la même implication. le coup de projecteur est mis sur le quatrième pouvoir. Mais on parle là, d'un journal pour les Noirs, alors peut- on véritablement parler de "pouvoir "? Smith se débat pour faire émerger la vérité lorsque son patron de presse est assassiné et que sa veuve est accusée. En tant que flic , il n'avait aucune latitude pour interroger des suspects blancs, l'histoire se répète cruellement : en tant que journaliste noir, c'est idem, il doit composer, la jouer finement, ruser, contourner... Mais Smith est plutôt fonceur et parfois , il se fait défoncer ...
Aidé de ses informateurs dans la police, dont son ancien chef (Blanc) , il devra composer avec le FBI, les Détectives de l'Agence Pinkerton, ses collègues blancs racistes , la chasse aux sorcières..
Un bouquet final, tout aussi riche et passionnant que les précédents .
En tant que lectrice , j'aurais bien signé pour des tomes supplémentaires racontant l'après années 50...
En tant qu'auteur, Thomas Mullen a déclaré le clap de fin, j'ai hâte de savoir où sa plume l'aménera...
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Après « Temps noirs » , encore un gros coup de coeur pour cet auteur et cette série.
Nous sommes toujours à Atlanta en 1956, les lois ségrégationnistes sont toujours en vigueur mais déjà Rosa Parks fait parler d'elle et son boycott des bus s'étend dans la société noire.
Le directeur d'un journal noir d'Atlanta, l'Atlanta Daily Times, est assassiné.
Tommy Smith, ancien policier devenu journaliste, enquête sur ce meurtre parallèlement à la police.
Comme dans « Temps noirs », nous retrouvons aussi McInnis, le lieutenant blanc intègre d'une équipe de policiers noirs, qui se bat pour que ses hommes soient aussi légitimes que les policiers blancs.
Dans l'enquête sur le meurtre du directeur du journal, différentes pistes sont étudiées.
L'article du journal sur le viol d'une jeune femme blanche par un noir. le dit-noir étant le petit ami officiel de la jeune fille blanche, le journal a pris clairement position pour lui et le journaliste a reçu des menaces de mort…
La présence dans les financeurs du journal d'un investisseur promoteur d'une réorganisation urbaine pouvant générer des profits considérables.
Et enfin une vieille histoire ressort, celle d'un blanc qui, il y a trente ans, s'est vanté d'avoir tué un domestique noir sans avoir été inquiété…
Ajoutons à cela la présence du FBI qui essaie d'utiliser les policiers comme indics, et celle, inexpliquée, de détectives de l'agence Pinkerton…

L'ensemble donne une excellente saga policière sur les Etats-Unis de ces années-là, avec des personnages fouillés et nuancés, un contexte décrit avec précision, et une intrigue qui tient la route.
Cette série (il me reste le premier volume à lire), est une véritable fresque de la société américaine des années cinquante qui a été comparée aux livres d'Ellroy.
Société, violence, police, moeurs, tout est brillamment décrit en mêlant fiction et faits historiques, et donne un tableau sombre mais certainement réaliste de l'époque.
Bravo à Thomas Mullen qui, je l'espère, nous offrira bientôt la suite !
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Avec ce troisième opus de cette saga policière, Thomas Mullen continu de nous plonger dans la brigade de policiers noirs au coeur de la ville d'Atlanta. Les changements entre les blancs et les noirs se font très lentement mais le vote de la déségrégation met le feu au poudre. C'est dans ce contexte que le patron du premier hebdomadaire noir est retrouvé mort dans son bureau, qu'un jeune noir est accusé de viol sur une blanche alors qu'ils vivaient une histoire d'amour... Une enquête prenante qui questionne Tommy Smith alors qu'il a rendu son badge de flic pour se devenir reporter mais aussi de McInnis sur son avenir en tant que lieutenant blanc ayant la charge de policiers noirs.

Ce nouveau roman policier met en avant ces flics encore plus que les précédents sur leur remise en question et le bien fondé de leur travail. Tout ça est mis en relief par la période où se déroule l'intrigue. On est en 1956, quelques années après Temps noirs et Darktown. C'est toujours un plaisir pour moi de lire la plume de Mullen. C'est une écriture maîtrisée qui retranscrit le contexte explosif de l'époque et du mouvements des droits civiques.
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Le hasard de la lecture m'a fait découvrir ce troisième volume de la trilogie de Thomas Mullen sur les flics noirs d'Atlanta juste après la lecture des Récits de la Kolyme de Chalamov. Nous sommes à peu près à la même époque. Alors que l'Est goutait aux joies du goulag, le sud américain s'empêtrait dans une ségrégation nauséabonde qu'il n'a pas fini de payer. On rêve de sociétés apaisées, mais l'homme est hélas capable de s'inventer bien des maux.
Minuit à Atlanta, est donc le dernier volume (paru à ce jour) de la série Darktown, qui met en scène les premiers flics noirs d'Atlanta dans un contexte de ségrégation raciale et de luttes pour les droits civiques (années 50).
D'un point de vue polar, rien à dire : c'est efficace, on tourne les pages avec impatience et on suit des héros sympathiques dont le portrait creusé n'en fait ni trop, ni trop peu.
D'un point de vue historique, c'est passionnant. C'est ce qui donne au roman sa puissance. Thomas Mullen présente une société abominable, empli de personnages assez réalistes. Il n'en fait pas trop et le regard ne tombe pas dans le manichéisme ni dans l'angélisme. J'avais beaucoup aimé Darktown, un tout petit peu moins Temps Noirs et j'achève par mon préféré.
Thomas Mullen est un auteur qui vaut le détour.
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Après avoir lu Darktown et Temps noirs du même auteur, j'attendais avec impatience de découvrir ce nouveau roman qui allait me permettre de retrouver des personnages connus dans un contexte historique bouillonnant aux Etats-Unis. Nous sommes en 1956, les policiers à peau noire dérangent toujours autant. Les lois Jim Crow qui ont introduit la ségrégation dans les services publics, les lieux de rassemblement etc, sont toujours bien présentes. Mais l'Arrêt Brown est arrivé et il est considéré comme une étape décisive du mouvement américain des droits civiques pour obtenir l'égalité citoyenne des Afro-Américains. Une avancée qui n'est pas du goût de tout le monde (surtout des blancs …), on s'en rend vite compte en lisant ce roman….
Thomas Mullen tisse son récit avec des personnages fictifs évoluant dans une période historique qu'il a soigneusement étudiée. Cela représente sans aucun doute une somme de travail colossal, c'est impressionnant ! On croise çà et là des événements réels et toute son histoire sonne vraie. C'est ce que j'apprécie par-dessus tout dans ses écrits. On a vraiment l'impression de vivre les situations. On ressent les tensions, la peur, les petites victoires. On se révolte avec ceux qui luttent, on serre les poings, on hurle devant tant d'injustice, de mauvaise foi, de mensonges et de manipulation. Cet auteur me bluffe tant ses livres sont empreints de véracité, d'humanité, de profondeur.
Smith a fait partie du contingent des premiers policiers noirs mais il a démissionné et il est devenu reporter criminel pour un « journal noir » plutôt actif. Il se sent plus libre ainsi pour agir.
« Peut-être le meilleur moyen de réformer le système était-il de l'extérieur, après tout. Peut-être était-ce mieux comme ça. Peut-être n'avait-il pas simplement abandonné. »
Assez séducteur, il vit seul dans un petit espace car son salaire est peu élevé. Il est resté un peu en contact avec McInnis, son ancien chef, un blanc qui a appris à connaître ceux qui travaillent sous ses ordres et qui, petit à petit, leur a fait confiance. Son regard sur ces hommes a évolué au fil du temps et il s'est attaché à eux en quelque sorte. Pourtant, ce n'est pas simple, son rôle est mal vu par les autres blancs (dont certains très proches du Klan) qui se moquent de lui et de son équipe.
Un soir, Smith reste tard au journal et il s'endort. C'est un coup de feu qui le réveille et il monte vite à l'étage où Bishop,le directeur travaillait. Il est mort et Smith appelle aussitôt McInnis. Smith va très vite se retrouver en position d'accusé et il va lui falloir mener l'enquête pour comprendre ce qui a pu se passer, d'autant plus qu'il réalise que les policiers blancs n'ont pas l'intention de creuser. Beaucoup de personnes semblent s'intéresser à cette affaire et pas forcément pour les bonnes raisons, certaines fuient le contact notamment lors des funérailles. Que cachait Bishop ? L'atmosphère est électrique, pourquoi le FBI se mêle-t-il de ce fait ?
Smith et ses anciens coéquipiers vont mener des investigations en parallèle. Les événements sont articulés avec intelligence, les ressentis et les descriptions sont précises. le rythme ne faiblit pas et chaque fois que quelque chose de nouveau se produit, on se demande où cela va nous entraîner.
L'écriture est puissante (merci au traducteur, qui n'est pas le même que pour les romans précédents, les a-t-il lus avant de traduire pour apprivoiser ambiance et individus ?), le texte étoffé, complet. On apprend énormément sur l'histoire du pays en découvrant ces aventures. L'enquête est loin d'être simple, les fausses pistes et les ramifications sont nombreuses, la vie passée de chaque protagoniste va intervenir de différentes façons, tout cela rend le texte de plus en plus addictif. Les protagonistes sont tous intéressants dans leur évolution, notamment McInnis, ils ont leurs failles, ils sont humains donc imparfaits.
Je suis totalement fan de Thomas Mullen et j'ai hâte de découvrir d'autres recueils qu'il a écrit (en plus il semblerait que les trois que j'ai cités vont être adaptés au cinéma…)

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Après Darktown et Temps noirs, ce roman est le troisième volet de cette excellente trilogie d'Atlanta de Thomas Mullen.

Le temps est passé, nous sommes en 1956, et la brigade de policiers noirs est toujours là, obtenant peu à peu les droits de leurs collègues blancs, à défaut de leur respect. Ainsi leurs vestiaires sont passés du sous-sol du YMCA voisin au sous-sol du commissariat ! (au moins ont-ils le droit d'entrer dans ce bâtiment). Mais les tensions sont loin d'être retombées, bien au contraire, surtout depuis un décret de la Cour suprême, obligeant les écoles de tous les États-Unis à intégrer en leur sein tous les élèves, quelle que soit leur couleur de peau. Et la lutte pour les droits civiques ne fait que commencer, notamment à Montgomery, où une certaine Rosa Parks a refusé de céder sa place dans un bus à un homme blanc. Depuis, la communauté noire boycotte les bus de la ville, sous l'autorité d'un jeune pasteur charismatique, Martin Luther King Jr.

Et c'est dans cette atmosphère électrique que le rédacteur en chef du seul quotidien noir du pays, l'Atlanta Daily Times, est retrouvé assassiné dans son bureau. À l'étage au-dessous, Tommy Smith, un des anciens policiers noirs, décide de mener son enquête personnelle, en parallèle des policiers de la ville, du FBI, d'agents Pinkerton et des policiers noirs qui défendent la veuve, accusée d'office vite trouvée. Beaucoup de monde pour une seule affaire. Cinq enquêtes qui vont chacune dans leur sens, se contredisent et ne facilitent pas la quête de la vérité.

Comme dans les précédents ouvrages, Thomas Mullen utilise ce contexte tout en nuances, montrant des femmes et des hommes partagés par leur culture, les pressions de leur communauté et leurs réflexions personnelles. À l'image de McInnis, le chef de la brigade des policiers noirs, un homme qui a obtenu le poste comme une punition (ce qui d'ailleurs était le cas), mais qui peu à peu s'est attaché à ses hommes, les défendant de toutes ses forces, tout en constatant que sa famille reçoit de moins en moins d'invitations, étant considéré comme l'ami des nègres. Et l'homme est encore plus partagé lorsqu'il apprend que ses enfants risquent de côtoyer des noirs à l'école, d'autant plus que son fils semble avoir un avis bien tranché sur la question…

Thomas Mullen confirme ici tout son talent, dans un polar maitrisé de bout en bout, nous livrant le portrait d'une société en crise, le Sud des États-Unis qui 70 ans après est encore loin d'avoir réglé ses problèmes. Sans aucun doute, la grande révélation du polar américain de ces dernières années.
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Minuit à Atlanta vient clore cette trilogie consacrée à la ville d'Atlanta dont le premier volume, Darktown débutait en 1948. Chaque roman peut se lire indépendamment néanmoins.

Nous sommes en 1956, les luttes de droits civiques continuent de plus belles. Nous retrouvons nos deux policiers noirs, dont l'un, Tommy Smith avait quitté la première brigade noire de la ville (crée en 1948) à la fin du deuxième tome (voir Temps noirs). Nous le retrouvons ici comme journaliste pour le Daily Times, le seul journal noir à paraître dans la ville.

Un soir, alors qu'il reste tard à rédiger un article, le directeur du journal est assassiné dans son bureau à l'étage d'au-dessus. Il va tâcher d'enquêter à l'aide de ses anciens coéquipiers, Boggs et son ancien chef banc McInnis, qui aura bien du mal à trouver sa place dans cette enquête complexe et dans sa fonction dirigeante d'une équipe de policiers de couleur.

Tomas Mullen continue admirablement à nous immerger dans cette époque et à souligner la difficulté de la population noire à accéder aux mêmes droits que celle des blancs (notamment l'accès aux écoles des blancs). L'enquête est prenante, s'épaissit peu à peu. Thomas Mullen brouille les pistes intelligemment. Lorsque le Maccarthysme refait surface et le FBI point son nez, on comprend que la presse noire dérange les intérêts des plus grands.

J'ai bien aimé retrouver le personnage de Smith qui revient au premier plan. Ainsi que les cas de conscience du policier blanc, coincé entre l'envie de valoriser ses agents de couleurs et sa frustration de réaliser que c'est mission impossible dans un monde aux mentalités clivantes et racistes. La ségrégation persiste et signe.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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En 1956, l'agent Smith a rendu son insigne de policier pour devenir journaliste à l'Atlanta Daily Times, le seul quotidien noir de Géorgie, Etat du sud ultra raciste, ségrégationniste, qui ne respecte aucune loi, y compris celles de la Cour Suprême. Ce qui ne l'empêche pas d'investiguer et d'entretenir des relations avec ses anciens collègues Boggs et Mc Innis.
Avec le captivant et vibrant "Minuit à Atlanta", Thomas Mullen continue de nous faire vivre l'enfer quotidien des noirs américains de Darktown à l'époque de Rosa Parks et M.L King. Cette série passionnante, qi me fait penser à "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee, fait prendre bonne mesure de cette époque qui fait tâche dans L Histoire américaine. Même sil n'est pas historien, Mullen nous livre un super polar bien documenté de 486 pages, j'ai hâte de lire la suite des aventures de Smith.
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Une fresque impressionnante et bien documentée sur le sud des Etas-Unis dans les Années 50, Entre Atlanta et Montgommery. On y retrouve les début de Martin Luther King. La ségrégation est présente partout et malgré les décrets gouvernementaux elle persiste. Sur relents de lynchages du Klan, cette société des années 50 sent l'apartheid. Sur fond d'enquête policière, T Mullen nous fait visiter tous les plis et replis de cette société à dominance blanche qui refuse tout aux noirs. Pire : les blancs sont effrayés à l'idée de se mélanger aux noirs : dans les journaux, dans les écoles, ..
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