Voici le témoignage d'un homme cambodgien, qui s'est retrouvé pris dans la tourmente lors de la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Avec tant de ses compatriotes habitants la capital, il a dû partir à la campagne, afin de travailler dans les champs dans des conditions de pénibilités et d'humiliations permanentes. Beaucoup de monde mourraient autour de lui et il va lui-même tomber malade. Emmené dans un hôpital de campagne où tout manque, sauf l'idéologie du moment et les privilèges de quelques uns. C'est la débrouille au quotidien, pour manger, pour survivre, etc. Là, pourtant, il découvre des frères, des amis, mais aussi des lâches et des tricheurs qui n'hésite pas à dénoncer pour un bout de pain. On rencontre la détresse extrême, celle d'une mère dont le fils meurt dans ses bras, dans l'indifférence générale. Une brutalité qui n'est pas toujours celle des coups mais qui fait mouche à chaque fois.
C'est un livre que j'ai trouvé dur, pas toujours écrit dans un français « carrossable ». Je me suis pourtant évertuée d'aller jusqu'au bout, même si j'ai dû prendre sur moi, comme un hommage que je devais à l'auteur.
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