Sauveur & fils, tome 2

Un deuxième tome aussi convaincant que le premier, j'aime vraiment ce genre de format, avec différentes personnalités, les avis des uns et des autres, les points de vues... Sauveur se révèle un peu plus, montrant qu'il a aussi des doutes et que malgré l'air confiant qu'il affiche il se questionne. Il reçoit de nouveaux clients mais en perd aussi, et est-ce que d'une certaine façon n'aide t-il pas Louise ? Leur couple se montre, avec ses appréhensions mais aussi ses certitudes.
Je vous conseille cette szga, c'est parfois léger parfois plus grave, parfois tendre parfois tragique, bref, complet.

C'est la rentrée pour Sauveur et Lazare et elle n'est pas de tout repos pour le père et le fils. Pour autant, c'est avec bonheur qu'on renoue avec ces deux là ainsi qu'avec la galerie de personnages qui les accompagne.

Il y a les patients du docteur Saint-Yves, personnages blessés, adolescents cabossés et attachants dont Sauveur tente de guérir les bleus à l'âme et au coeur à grands coups de rires, d'écoute, de patience. Parfois même à coups de berceuse (avoir une voix d'or et de crooner, ça aide) et de hamsterothérapie.
Il y a Gabin qui hante le grenier et qui écoute les Eagles of Death Metal, plus mature qu'on ne pourrait le croire; Samuel qui ne supporte plus sa mère et qui a mal de ne pas avoir de père; Blandine adolescente surexcitée le jour et veilleuse de grande soeur la nuit; Ella-iott écrivain en herbe aux faux airs de lutin; Alex et Charlie qui aimeraient avoir un enfant mais pour deux femmes, les choses ne sont pas si simples; la petite Raja qui ne dessine qu'au feutre noir…

Et puis quand il en a fini avec ses patients, Sauveur a sa vie privée à gérer: entre sa relation avec Louise et leurs essais de famille recomposée, les portées de Gustavia, ses propres tourments et sa trop grande conscience professionnelle, rien n'est gagné. Heureusement qu'il a Lazare, et Gabin. Et un vieux légionnaire un peu macho, un peu facho mais drôlement sympathique (ô magie de la littérature!) sur qui il peut compter.

Dans ce deuxième tome des aventures de Sauveur et Fils, Marie-Aude Murail dépeint notre société, ses névroses et ses petites et grandes douleurs avec autant de finesse, de drôlerie et de tendresse que dans le premier tome.
Ici on parle pma et mariage pour tous, dysphorie de genre, traumatisme, dépression et envie de mourir mais on apprend aussi que feutre jaune et feutre rose font des miracles et valent mieux que feutre noir, que les hamsters font de formidables anti-dépresseurs, qu'écrire des histoires est un bienfait, qu'il faut se méfier des apparences, qu'il faut (encore) croire en l'amour et en l'humain, que les adultes font des erreurs et qu'ils en ont le droit, que les enfants sont parfois des elfes et que cultiver sa différence et sa loufoquerie est une force.

C'est humain, c'est joli, ça fait du bien. C'est une histoire comme un ours (ou en lapin) en peluche qu'on serre contre soi pour s'endormir; une histoire qui tient chaud et qui étreint et qui touche. C'est encore et plus que jamais un roman-doudou pour automne maussade.
Je vais peut-être le prescrire à mes élèves à la rentrée moi…

Début septembre, les vacances estivales sont terminées. Sauveur Saint-Yves et Lazare sont revenus à Orléans, au 12 rue des Murlins . le voyage aux Antilles – le retour aux origines, libérateur – a été riche d'enseignement. Père et fils reprennent l'un et l'autre le chemin du cabinet de psychologie et de l'école.

On retrouve avec plaisir, les patients : Ella qui aimerait tant être appelée Elliot, Blandine la soeur hyperactive de Margaux, qui depuis sa tentative de suicide n'est plus autorisée par ses parents à consulter Saint-Yves, Madame Dumayet l'institutrice perdue et déprimée en quête d'un remède, Gabin Poupard accro aux jeux vidéo qui s'est fait une place dans le grenier de Sauveur – sa mère, schizophrène, étant souvent à l'hôpital -, Alexandra et Charlie un couple d'homosexuelles ; les visages de la Vie Privée : Paul le meilleur copain de Lazare, Louise maman de Paul et amoureuse du psychologue, Alice sa fille de treize ans – désarçonnée par cette nouvelle famille qui se reconstruit sous ses yeux -; Gustavia – qui va donner naissance à une ribambelle de bébés – et Bidule, les hamsters – ; on découvre les derniers arrivés : Samuel Cahen un ado négligé qui fait le désespoir de sa mère – possessive et dissimulatrice -, Madame Gervaise Germain une martiniquaise souffrant de troubles obsessionnels compulsifs – persuadée d'avoir été ensorcelée -, Pénélope Motin une mythomane , Raja une petite fille venant de Syrie traumatisée par ce qu'elle a vu… et Jovo un vieil SDF ancien légionnaire qui va trouver refuge chez Sauveur – la figure bienvenue du grand-père -…

C'est tout un monde qui gravite autour de Sauveur et son fils. Des individus empêtrés dans la confusion, la peur, le doute, la tristesse, l'incompréhension d'eux-mêmes et des autres, bloqués dans une impasse, mal entourés mal conseillés, des êtres affaiblis démunis. À la recherche d'une lumière, d'un guide, d'une orientation, d'une écoute bienveillante. Sauveur Saint-Yves est là pour les accompagner mais lui aussi a ses failles…

Dans ce second tome, on poursuit notre cheminement sur « la planète » des ados, expression de Marie-Aude Murail. Un astre multiforme et fascinant. Elle en parle avec une telle justesse et une si grande sensibilité que le lecteur ne peut qu'être happé par l'histoire – les histoires – et accroché aux personnages. Les thèmes abordés, avisés, sont actuels ( famille recomposée, homosexualité, harcèlement scolaire via les réseaux sociaux, traumatismes des réfugiés, enseignant dépassé, addictions…). L'auteure dessine le portrait d'une génération avec sincérité et objectivité. Sans pathos – le facétieux, quant à lui, est bien présent -, elle sème intelligemment ses mots comme autant de petits cailloux, à saisir.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..

Je suis sous la charme de la plume de Marie-Aude depuis des années. Naturellement je lis tout ce qui me tombe sous la main avec son nom dessus.

J'avais adoré le premier opus. Mais celui-ci m'a donné le sentiment de redondance et de déjà vu.
L'humour est toujours aussi présent et les personnages récurrents sont intéressants. Mais les consultations; plus du tout.
Je pense que je ne lirai pas les suivants tout de suite.

Ils peuvent être lus indépendamment les uns des autres.

La découverte de la vie quotidienne de Sauveur Saint-Yves et de sa tribu se poursuit ici, dans la même veine que dans la saison 1.
Lazare Saint Yves et son copain Paul Rocheteau ont plus souvent l'occasion de se voir : le père du premier, et Louise, la mère du second, filent en effet le parfait amour. Tout pourrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes... mais Louise doit faire face à une adolescente et à un ex-conjoint peu conciliants, tandis que les patients de Sauveur (des anciens qui souffrent encore, et de nouveaux également originaux) sont une source constante d'inquiétude pour le psychologue.
Ces pathologies et leurs origines illustrent souvent des situations que chacun a pu croiser dans son entourage. Avec un ton toujours aussi léger, souvent amusant, Marie-Aude Murail nous amène donc à réfléchir sur la complexité des rapports humains, en particulier dans un cadre familial.

J'avais beaucoup apprécié la « saison 1 » de la série. J'ai encore mieux aimé cette « saison 2 », dont les personnages et le cadre m'ont été immédiatement familiers. Je file donc entamer la lecture de la « saison 3 ».

Quel plaisir de retrouver Sauveur, sa petite famille, ses patients et ses hamsters !! le terme de saison est vraiment adéquat car on retrouve avec plaisir tous les personnages comme pour une bonne série sur Netflix... C'est une lecture doudou, qui nous laisse un peu triste à la fermeture du livre mais il reste 4 saisons à découvrir pour mon plus grand plaisir. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, je vous conseille ces romans plein d'humour et de bienveillance...

Je termine cette saison 2 avec le même enthousiasme que la saison 1. Marie-Aude Murail sait vraiment capter l'attention du lecteur avec son humour et sa grande sensibilité. Nous suivons les personnages du début et nous en découvrons d'autres. le quotidien de Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien à Orléans, nous enchante et nous bouleverse, tout en nous séduisant par sa grande humanité et sa vision du monde au rebours d'une société maltraitante et refermée sur elle-même. Je conseille vivement cette lecture aux adolescents, bien entendu, mais aussi aux adultes. En une phrase, cette série fait du bien.

Dans la saison deux, Lazare a grandi d'un an, Sauveur pense un peu à sa vie privée, et on retrouve avec plaisir beaucoup de ses patients, qu'il soigne souvent de façon assez peu conventionnelle. Et, côté très intéressant, sa maison se remplit, peu à peu, avec un joyeux mélange de drôles de personnalités. Même si on n'y mange guère que des surgelés, ce logement convivial réchauffe le coeur de beaucoup.
Lien : http://livresjeunessejangeli..

Une saison 2 aussi captivante que la première ! On ne se lasse pas de ces "échantillons d'humanité" qui défilent dans le bureau et la maison de Sauveur ! Les portraits de Marie-Aude Murail sont si justes, si réalistes, si représentatifs de notre société qu'on hésite entre rire et pleurer. Homosexualité, problème identitaire, harcèlement, relations familiales explosives, absence du père, angoisses adolescentes, impact des réseaux sociaux : toutes les préoccupations actuelles sont évoquées dans le bureau de Sauveur avec qui "on parle de ce qu'on veut. Autrement, ça s'appelle un interrogatoire de police... ou une conversation avec sa mère". Car "ce toubib psychologue vous entrait dans la tête comme un couteau dans le beurre" ! La petite Raya, réfugiée irakienne, est particulièrement émouvante, traumatisée par les scènes horribles dont elle a été témoin dans son pays.
Heureusement le roman ne manque pas d'humour ! Si l'attitude de certains personnages est très drôle, certaines répliques savent aussi être savoureuses ("Pourquoi devez-vous faire semblant d'être heureuse ? - Mais pour Facebook !"). Et puis Sauveur a malgré lui une botte secrète : la "hamstérothérapie" ! Mme Gustavia tient une place de choix dans son cabinet et les petits Bidule et Sauvé constituent des personnages à part entière avec leur personnalité propre ! Quant au petit nouveau, Sergent, il est déclaré "premier hamster transgenre" du pays !
Il en résulte un récit plein de vie, où les caractères s'enchaînent et se croisent, un récit si fluide qu'il en est difficile à lâcher et qu'on le termine avec regret. Vite, la suite !
Lien : https://www.takalirsa.fr/sau..

Il n'y avait qu'un cochon d'inde (et non un hamster !) sur la couverture du premier tome, il y en a cinq sur celle du second. En une seule portée la famille de Mme Gustavia s'est agrandie, comme celle de Sauveur d'ailleurs. Car le psychologue, en plus de son fils Lazare, a désormais une femme dans sa vie, la jolie Louise, elle-même maman de deux enfants. Sans compter que Gabin, le lycéen dont la mère est internée, s'est installé dans son grenier. Et qu'un certain Jovo va trouver refuge pour quelques temps dans sa cave.

Beaucoup de monde dans la vie privée de Sauveur donc, presque autant que de patients défilant dans son cabinet. Parmi eux on retrouve Ella, Blandine, Samuel, Charlie et Élodie ainsi que madame Dumayet. Quelques nouvelles têtes aussi, Raja la petite irakienne ayant fui les horreurs de la guerre, Pénélope Mottin la mythomane ou encore madame Germain et ses tocs. Des cas aussi différents que complexes qu'il traite avec une bienveillance et un professionnalisme jamais mis en défaut.

Marie-Aude Murail a trouvé la formule magique avec cette série. de l'empathie, des personnages attachants, une mise en scène imparable, des dialogues au cordeau, du rire et des larmes, elle mène sa barque en chef d'orchestre maîtrisant sa partition sur le bout des doigts. Rien n'est forcé, rien ne sonne faux, ni les situations difficiles des patients de Sauveur, ni les échanges savoureux qui rythment chaque page. L'équilibre est parfaitement trouvé, tout le monde en bave mais au final l'espoir demeure, la reconstruction est possible malgré les obstacles, Sauveur et sa vie de famille pour le moins alambiquée en sont d'ailleurs l'exemple le plus frappant.

Un roman jeunesse à déguster comme un bonbon fondant sous la langue, comme une potion dont on se délecte, une potion toujours plus douce qu'amère. le seul hic, c'est qu'il reste en bouche un goût de trop peu. Une troisième saison est heureusement prévue pour l'automne prochain. Mais l'attente va être bien longue !
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