AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 5484 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je n'ai pas accroché à cette lecture.
Aïe ! je me sens comme une "anti-corrida" au milieu d'une foule d'aficionados. Vous imaginez le malaise ?
J'étais pourtant persuadée de me fondre dans la masse des "adorateurs" de Murakami. Si persuadée, que j'ai directement emprunté les trois volumes à la bibliothèque, mais je n'ai pas du tout envie de lire la suite. J'ai fini celui-ci, c'est déjà bien. N'appréciant pas vraiment la science-fiction et autres fantasy, j'aurais dû me méfier.
Mais qu'est-ce qui ne m'allait pas ? J'ai l'impression d'avoir regardé une oeuvre d'art à la loupe et seulement à la loupe, coup de pinceau après coup de pinceau, de jolis coups de pinceau mais sans jamais voir l'intégralité du tableau.
C'est long, ça manque de rythme... vous allez me dire que c'est ce qui fait le charme de ce livre, mais en plus, pour moi, quand il se passe "des choses", je n'y crois pas.
Pourtant j'aurais aimé être emportée, mais c'est raté !
Commenter  J’apprécie          3115
220 critiques et 220 citations sur Babelio, étrange coïncidence pour une étrange histoire…
Une histoire ? Non, en réalité il y en a deux. Une pour chacun des deux personnages principaux : Aomamé et Tengo.
A priori, ils n'ont rien en commun, sauf d'être jeunes trentenaires solitaires dans une grande ville japonaise en ce printemps de l'an de grâce 1984. Aomamé est professeur de fitness dans un club de sport chic, et accessoirement tueuse à gages, pour la bonne cause et pour le compte d'une vieille dame fortunée. Tengo est un romancier en herbe pas encore publié, et accessoirement professeur de mathématiques.
A priori ils ne se connaissent pas, mais sait-on jamais ? Vont-ils se croiser à un moment donné ? forcément on se pose la question, et on suppose que le hasard apportera la réponse, ou pas. Parce que la probabilité qu'ils se rencontrent, déjà mince, deviendrait infime si on s'apercevait qu'ils ne vivent peut-être pas dans le même univers, à la même époque… Si Tengo semble bien ancré en 1984, les certitudes d'Aomamé vacillent quand elle se rend compte qu'elle n'a jamais entendu parler de certains événements pourtant bien connus dans son entourage, et surtout quand elle aperçoit deux lunes dans le ciel nocturne. Aurait-elle glissé, à son insu, dans un monde parallèle, en 1Q84 ?
Tengo a son content d'interrogations, lui aussi, depuis que son éditeur l'a chargé de réécrire le roman d'une inconnue, pour le faire concourir au Prix des nouveaux auteurs. Etrange créature que cette jeune fille de 17 ans, Fukaéri, qui parle à peine et qui croit en l'existence des Little People…
Difficile d'en dire plus à ce stade. Ce 1er livre de la trilogie est un tome de mise en place, où il est question de violences faites à des femmes et des fillettes, de sectes, de vengeance et de justice. Je n'ai pas encore compris où tout cela allait mener, mais il est agréable de se laisser envoûter dans ce labyrinthe dans lequel on perd ses repères au fur et à mesure qu'on avance. D'ailleurs on n'avance pas toujours, dans cette réalité dure et violente teintée de fantastique, on tourne parfois en rond, on revient en arrière quitte à s'ennuyer un peu, on repart en avant pour arriver presque au même endroit par un chemin presque identique. On croit alors comprendre quelque chose mais en réalité c'est plus complexe qu'avant. Ou peut-être pas. Une certitude : toujours, on s'interroge. Sur les événements, sur leur imbrication, leurs liens, et sur Aomamé l'impassible et Tengo le conformiste, qui semblent si lisses, si routiniers, si calmes. Cela semble inévitable : on arrive à l'été, il faudra bien qu'une tempête se déchaîne autour d'eux d'ici à décembre 1984, ou 1Q84…
Commenter  J’apprécie          301
Encore une étrange histoire signée Murakami, ou plutôt deux histoires. Celle de Tengo, écrivain trentenaire chargé de réécrire le récit d'une jeune fille pour un concours d'écriture et celui d'Aomame, professeur d'arts martiaux et tueuse à ses heures perdues, évoluant dans un monde bizarroïde où deux lunes tournent dans le ciel de nuit. Tout sur fond de sectes et de communautarisme, réhaussé de pas mal de scènes érotiques voire sexuelles.
On sent qu'il y a un lien, mais c'est long, beaucoup trop long. Une psychologie torturée et pourtant une brutalité froide des personnages. La mystérieuse Fukaéri, l'opportuniste Komatsu... Cette galerie de personnages méduse le lecteur qui s'englue dans l'inertie de l'intrigue. du fantastique ? Mouais... Là encore, je ne suis que moyennement convaincue, on est bien loin des maîtres du genre. S'il est un art où Murakami excelle, c'est celui de faire durer les choses en noircissant page à page des réflexions philosophiques des personnages sur leur psychisme, qui suis-je, où vais-je, pourquoi... Beaucoup de questions mais peu de réponses et pendant ce temps l'histoire stagne... à un point que connaître la suite et fin ne m'intrigue même plus.
Commenter  J’apprécie          176
Premier livre de cet opus en trois volumes, la période avril-juin met en place deux histoires parallèles dont le lien finit par se dessiner lentement, très lentement. D'un côté, Aomame, prof d'arts martiaux et tueur à gages tendance justicier. de l'autre, Tengo, qui, dans un quotidien bien réglé, enseigne les mathématiques et se pique d'être écrivain. L'arrivée d'un OVNI littéraire dans les mains d'un brillant éditeur peu scrupuleux va venir perturber l'équilibre de leurs deux existences.

Gros succès de librairie, ce roman est un bel objet, bien travaillé, finement ciselé, mais il m'a tout simplement ennuyée. L'auteur n'est clairement pas avare de détails aussi bien concernant le déroulement de l'intrigue que les personnages, il pose un joli décor, mais au final tout reste assez lisse et sonne faux. Si la forme est belle, j'ai trouvé le fond insipide. Une déception, donc, et je ne suis pas certaine de me lancer dans les deux livres suivants.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
Commenter  J’apprécie          171
Ce titre inaugurant ma découverte du format audio, ma chronique sera pour cette fois, un peu différente de d'habitude car, en deux parties : la première concernera mon ressenti sur le texte écouté, la seconde s'attardera sur ce support particulier qu'est le livre-audio.

De Haruki Murakami, j'ai déjà lu, il y a plusieurs années maintenant, Kafka sur le rivage qui m'avait laissée un peu pantoise. Je n'avais pas détesté foncièrement ma lecture, mais n'avais pas vraiment accroché à ce roman d'apprentissage étrange, qui ne me laisse d'ailleurs aucun souvenirs si ce n'est celui, vague, d'une pluie de poissons (quand je vous dis que c'est étrange…). Après cette découverte de 1Q84, je pense pouvoir affirmer que la littérature japonaise n'est pas faite pour moi ou alors il s'agit peut-être seulement des oeuvres de Murakami. Je pense ne pas posséder la sensibilité adéquate pour pouvoir apprécier ces textes foncièrement différents de notre littérature occidentale. Et pourtant j'aime ce qui est barré mais là, il faut croire que c'est trop pour moi. Dommage !
Je pense que le support audio n'a pas aidé à ce que j'apprécie cette histoire mais il me semble que, même si la lecture papier aurait été plus rapide, elle ne m'en aurait pas moins laissée indifférente. C'est donc avec un avis final mitigé, tendant vers le « négatif » que j'ouvre cette chronique.

Ce premier livre se déroulant d'avril à juin - comme le signale le sous-titre - est vraiment très introductif. On y découvre en effet, les deux héros mis en scène par Haruki Murakami : Aomamé et Tengo. La première est une tueuse à gages qui se débarrasse des hommes violents avec leur épouse ou leurs petites-amies. le second, professeur de mathématiques à l'université à la base, devient le petit nègre d'un de ses « amis » éditeur et réécrit pour lui, le texte d'une jeune lycéenne en vue d'une future publication. On le comprend au fil des pages, les deux héros sont intimement liés. Ils se sont connus durant leur enfance et ont, en commun, cette secte étrange dont le gourou est un pédophile s'attaquant aux petites filles pré pubères. Malgré tout, Aomamé et Tengo ne se rencontrent jamais au cours des dix-sept heures (ou presque) que dure le livre audio. On se doute que la rencontre surviendra par la suite mais ne comptez pas dessus dans ce premier tome. Chacun évolue de son côté et nous révèle son passé et ses secrets au compte-gouttes.
Deux voix narratives se détachent donc, chacune gagnant un chapitre (écrit) du texte (trois ou quatre pistes audio). J'aime assez les chapitres alternant les points de vue, je trouve que cela donne un certain rythme à la lecture mais malheureusement, n'ayant jamais vraiment accroché à aucun des deux personnages, je n'étais pas pressée de les retrouver au chapitre suivant. Ni l'un ni l'autre. Les aventures de Tengo m'ont, malgré tout, plus intriguée que celles de Aomamé, grâce au texte qu'il doit réécrire et à la lycéenne à l'origine de celui-ci. Un peu plus intriguée, certes, mais bien loin de m'avoir enthousiasmée.

A vrai dire, je me suis ennuyée. Et, avec du recul, lorsque je me demande ce que je retiens de cette écoute, je me rends compte que peu de choses ressortent. Beaucoup de longueurs pour finalement peu d'éléments à retenir. Alors certes, il s'agit d'un tome introductif qui pose les bases et s'attarde longuement sur la psychologie des deux personnages principaux mais à mon goût, Haruki Murakami donne trop peu d'informations pour avoir envie de connaître et donc lire la suite. On reste dans le flou, mais, ce n'est pas comme lorsqu'on lit un roman policier ou un thriller qui offrent un flou et du suspense qui entraîne le lecteur jusqu'aux dernières pages. Non, ici, c'est flou, cotonneux, et même si on a plein de questions en tête, on n'a pas forcément envie d'avancer dans notre lecture pour connaître la suite. Quelques éléments supplémentaires - et surtout survenant beaucoup plus tôt dans le texte - sur la secte et les « little people », par exemple, auraient été vraiment les bienvenus et m'auraient aidée à avoir un rythme de lecture plus soutenu.

Ma déception vient également de l'absence de « fantastique » (ou plutôt de « science-fiction ») pourtant promis par le monde de « 1Q84 » qui, apparemment, se place en parallèle de notre monde contemporain en 1984. Sauf que, je n'ai quasiment rien perçu de cet univers parallèle. Alors peut-être (sûrement) n'étais-je pas assez concentrée pour attraper les indices au vol lorsqu'ils se présentaient… et peut-être cet aspect sera-t-il plus développé dans les tomes suivants… mais je ne serai certainement pas là pour le voir.

Je vous le disais un peu plus haut, l'auteur a choisi d'alterner les points de vue externes de ces deux héros. L'idée n'est pas mauvaise bien que je ne me sois jamais attachée à l'un d'entre eux. Leurs aventures sont sans doute une cause de ce désintérêt, mais je pense que la plume de Haruki Murakami n'a pas non plus contribué à accrocher mon attention. Pour moi, la littérature japonaise possède un côté très poétique. C'est peut-être une idée fausse que je me fais mais c'est ainsi que je perçois la littérature orientale. Ici, point de poésie, l'écrivain offre des descriptions parfois très crues, lorsqu'il s'attarde sur les désirs de ses héros et leurs expériences sexuelles. Je n'ai pas été dérangée par ce parti pris mais il ne m'a pas convaincue. A vrai dire, il m'a laissée totalement indifférente et je ne trouve pas qu'il apporte quelque chose à l'ensemble. Je pense que je suis un peu hermétique au style de Murakami, mais je ne doute pas qu'il saura plaire à beaucoup d'autres.


Concernant le support audio… L'écoute de ce titre était ma première expérience avec ce support et j'en ressors assez mitigée. Je m'explique.
Je pense que découvrir le livre audio avec un texte aussi long (quasiment 17 heures) est une mauvaise idée et je pense que, en général, les textes aussi longs en audio ne sont pas faits pour moi. J'ai peiné à trouver des moments pour écouter 1Q84 car je ne supporte pas de me poser et juste écouter une bande audio. Lorsque je lis un livre papier, mes mains sont occupées et j'ai également l'impression d'être occupée. Avec le support audio, j'ai besoin de faire autre chose. Et autant vous dire que faire autre chose (même une tâche qui ne demande pas forcément de concentration) empêche de se concentrer sur l'histoire. Plusieurs fois, alors que les pistes défilaient, mon esprit vagabondait ailleurs et lorsque je me posais la question de savoir ce que j'avais retenu… et bien pas grand-chose ! Plusieurs matins, en partant travailler, j'ai fait défiler quelques pistes dans mes écouteurs mais, concentrée sur le texte, je me suis fait plusieurs frayeurs dans le bus (quand quelqu'un vous tape sur l'épaule alors que vous êtes complètement dans votre bulle…). J'ai donc tenté l'écoute le soir, avant de m'endormir. C'est excellent pour bercer et moi qui ai des problèmes d'insomnie, cette histoire m'a guérie… mais le lendemain, en voyant qu'apparemment, j'avais écouté six pistes avant de m'endormir, je me rendais compte que mon cerveau n'avait absolument rien enregistré… Bref, j'ai l'impression que le format audio, du moins d'un texte auquel je n'accroche pas et d'un texte aussi long, n'est pas fait pour moi.
Enfin, et cela n'a surement pas joué en ma faveur, si j'ai assez apprécié la voix féminine de Maia Baran qui interprète Aomamé, j'ai eu énormément de mal avec celle d'Emmanuel Dekoninck pour le personnage de Tengo. Malgré tout, pour terminer sur une note positive, quand je parvenais à me concentrer sur les voix et ce qu'elles racontaient, je n'ai pas eu de mal à m'imaginer les différentes scènes. Pour développer l'imagination, il me semble que le livre audio est une bonne idée.


Pour conclure et résumer tout ça, je dirais que, le support audio - avec lequel je me suis découvert beaucoup de problèmes de concentration -, ne m'a définitivement pas aidée à m'attacher aux personnages et à accrocher à cette histoire. Je crois que je suis totalement imperméable aux textes de Haruki Murakami et ce support n'était pas le moyen idéal pour me faire apprécier cet auteur. Malgré tout, je ne suis pas hermétique à un autre essai - car lorsque je parvenais par miracle à me concentrer, mon imagination a fait des miracles -, mais avec un texte audio plus « conventionnel » et surtout, beaucoup plus court !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
Commenter  J’apprécie          160
Premier opus dont le rôle premier est, visiblement, de servir les suivants, base d'un décors à mi-chemin entre une réalité terne, peuplée d'individualités solitaires et paradoxales, et une autre réalité, parallèle à la première, plus séduisante, dans un premier temps, mais tout aussi inquiétante.

Perdu dans un monde où la norme n'existe pas et où aucun modèle de normalité n'est proposé (que ce soit en matière de sexualité, d'amitié, d'inter-personnalité, de relation parents/enfants), le lecteur, hypnotisé, avalera avec gourmandise les quelques 500 pages de ce premier tome sans même s'en apercevoir, engourdi qu'il sera, par le quotidien morne des personnages.

Chacun d'entre eux propose, d'ailleurs, un mode de vie quasiment robotisé au sein duquel la solitude occupe une place de choix. L'alternative de la vie de famille, de la vie en couple ou même de toute appartenance à un clan, devenant un travers dangereux et fermement répudié.

Dans cette optique, seule la répétition de gestes quotidiens, devenus ritualisés font office de sécurité absolue : l'hygiène, l'art culinaire et le culte du corps permettent aux plus méticuleux de continuer à vivre.

L'ambiance, austère et retenue, ne fait qu'appeler le second tome, au sein duquel le lecteur fonde toutes ses espérances, tant cette première lecture cristallise à elle seule les ambitions de toute la trilogie.
Commenter  J’apprécie          150
J'abandonne avant la fin, à la moitié du livre.
Certes, les qualités d'écriture de l'auteur ne sont nullement en jeu mais je m'ennuie. Si les personnages étaient bien intrigants au début, l'histoire, pour moi, se noie dans les digressions. Sans doute sont-elles présentes pour structurer, étoffer le monde construit par l'auteur, mais trop c'est trop ! Elles prennent le pas sur le déroulement.
Je n'irai pas plus loin et tant pis si je ne sais jamais ce quel va être le fil permettant de réunir les deux héros de ce roman.
Commenter  J’apprécie          151
J'ai beaucoup de difficulté à rédiger une critique pour cette trilogie fantastique pour laquelle je n'ai pas trouvé d'intérêt malgré ma persévérance (J'ai fini par abandonner le 3ème tome) . Je ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire. le style alambiqué dessert la trame narrative,, elle-même complexe. Rien à voir avec la limpidité avec laquelle Marukami nous emmène habituellement dans ses univers poétiques et fantasques.

Commenter  J’apprécie          120
Très bon début de roman où l'on plonge dans un monde parallèle, un espace temps, proche du nôtre. Mais hélas, on tombe très vite dans des descriptions ou des faits qui sont dits et redits plusieurs fois. La lecture devient fastidieuse et poussive. Et il faut attendre la fin du roman pour enfin découvrir un monde inconnu, celui des little people.
Deux héros, indépendants depuis l'âge de 10 ans (sic !), Aomamé et Tengo. On comprend très vite que quelque chose les relie.

Je retiendrai cependant de ce roman deux idées originales : la théorie du temps et surtout celle du gêne (qui prendrait une forme quelconque du moment qu'il progresse, donc pourquoi pas celle de l'Homme).

Lecture mitigée. Dommage !
Commenter  J’apprécie          110
Après avoir lu de nombreux avis positifs, j'avais hâte de découvrir le premier livre de 1Q84, ainsi que son auteur. Hélas, j'ai vraiment eu du mal à comprendre et à partager cet engouement.

Derrière ce nom énigmatique, Murakami nous raconte l'histoire de Tengo, jeune professeur de mathématiques et écrivain ; ainsi que celle de Aomamé, coach sportif et tueuse à gages. L'un et l'autre vivent au Japon, lui en 1984, elle en 1Q84. Sur demande de son mentor, Tengo travaille à la réécriture du roman "La chrysalide de l'air" d'une jeune fille de 17 ans, afin qu'elle remporte le prix des nouveaux auteurs. En empruntant une issue de secours entre une voie express et une nationale, Aomamé bascule dans l'univers subtilement étrange de 1Q84 et s'apprête à remplir un contrat important.

D'un chapitre à l'autre, on alterne entre les points de vue de Tengo et Aomamé. J'ai beaucoup aimé les deux premiers, où les deux personnages principaux sont biens développés et introduits. le principal soucis que j'ai rencontré, c'est qu'au final, cette introduction s'étale sur la moitié du livre. La narration est très lente, et on finit par se noyer dans les digressions de l'auteur. Intéressantes au début, le charme s'est vite rompu, cela est devenu lourd et artificiel, quasiment mécanique. Je pouvais sentir à l'avance quand l'auteur allait encore une fois s'écarter du sujet principal pour y revenir à la fin du chapitre. Certains passages sont vraiment trop longs (je pense particulièrement au premier discours sur la secte des Précurseurs) plombent et déséquilibrent le récit.

Je me suis également interrogée sur l'intérêt de toutes ces scènes érotiques. Soit je me demandais ce que ça venait faire là, soit je les trouvais à la limite du ridicule (je pense à la discussion entre Aomamé et un homme dans un bar : "Vous avez un grand zizi?"... et le lendemain d'une autre soirée, Aomamé se plaint d'avoir mal dans l'anus...), alors que la réflexion autour des relations sans engagements était plutôt intéressante avec ces personnages qui cherchent à tromper leur solitude.

Bref, j'ai trainé ce livre derrière moi jusqu'à ses 300 pages, j'ai cru que je n'allais jamais pouvoir le finir. Il y a eu tout de même deux passages que j'ai su apprécier : la rencontre entre Aomamé et la vieille dame aux papillons, ainsi que celle avec la jeune policière dans un bar. Heureusement le mystère qui entoure Fukaéri a su relancer mon intérêt, de même que les similitudes et les divergences entre les univers, subtilement distillées. La dimension fantastique de l'histoire est originale, c'est juste dommage qu'elle se précise si tard dans le récit.

Concernant les personnages, se sont tous des héros très solitaires et marqués par leur passé. j'ai aimé découvrir les pièces du puzzle qui lient Tengo et Aomamé. Fukaéri se révèle attachante et mystérieuse. Elle ne parle presque pas, par phrases très courtes, dénuées d'intonation. On sait qu'en s'enfuyant loin de ses parents, elle a échapper à quelque chose de dangereux, mais n'y fait allusion que dans son roman en parlant des "Little People". Fukaéri est une énigme à elle toute seule. Bizarrement, c'est la seule à qui j'ai réussi à m'attacher, les autres personnages étant plutôt froids.

La fin quand à elle, est très frustrante car l'intrigue décolle réellement à 100 pages de la fin. Forcément, cela ne suffit pas à nous apporter les réponses aux questions que l'on se pose. du coup me voilà bien embêtée, d'un côté j'ai envie de connaître la suite de l'histoire, de l'autre je ne suis absolument pas prête à me plonger dans un second tome à l'image du premier.


Pour conclure :
Le premier livre d'1Q84 m'a semblé n'être qu'une longue introduction à cette trilogie. Je l'ai trouvé trop long, trop lent ; les digressions et les répétitions trop nombreuses ont plombé ma lecture. Alors que la quatrième de couverture nous promettait "un roman d'aventures", je m'y suis ennuyée. C'est vraiment dommage, car cela m'a fait passer à côté de l'intrigue et ne me donne malheureusement pas envie de lire la suite.

En revanche, je pense que je me plongerai prochainement dans 1984 de George Orwell, Murakami a su susciter mon intérêt en faisant plusieurs fois référence à ce roman dans son récit.
Lien : http://a-demi-mot.blogspot.b..
Commenter  J’apprécie          101





Lecteurs (13074) Voir plus



Quiz Voir plus

7 questions sur 1Q84 - Tome 1

Quelle matière enseigne Tengo ?

L'histoire
La littérature
Les mathématiques
Le japonais

7 questions
20 lecteurs ont répondu
Thème : 1Q84, Livre 1 : Avril-Juin de Haruki MurakamiCréer un quiz sur ce livre

{* *}