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3,9

sur 5488 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Très légèrement fantastique.


Premier tome d'une trilogie d'un auteur japonais célèbre, au point d'avoir été envisagé pour le nobel (j'aurais au moins appris quelque chose). La barre est haute.


Aomame, 29 ans, enseignante en arts martiaux, discrète, ascète et célibataire, exerce à ses heures perdues, pour le compte d'une charmante, riche et philanthrope vieille dame, le métier de tueur professionnel. Mais la morale est sauve car ses victimes (par ailleurs, très peu nombreuses) sont des monstres pervers ayant détruit la vie de leur femme. Sa vie, ses émois, ses désirs sexuels.
En parallèle nous suivons, Tengo, la trentaine, vieil ours un peu solitaire, professeur charismatique de math le jour et écrivain à ses heures perdues qui se trouve embarqué par son éditeur dans la réécriture d'un troublant premier roman d'un énigmatique jeune fille.


Non. Si l'on perçoit les fils qui sous-tendent ces deux histoires et les relient, ce n'est pas pour ce tome. Ils ne se rencontreront pas.
Classé science-fiction ? Oui très légèrement catégorie uchronie ou monde parallèle, bien qu'à mon sens on verse plus dans le fantastique très très léger. On se doute que nos mystérieux Little People vont prendre de l'importance et qu'ils sont probablement la clé de cette histoire.
Je me suis demandé au début, devant le style, si c'était une catégorie jeunesse. Mais non, vu les nombreuses scènes explicitement sexuelles (assez émoustillantes d'ailleurs, mais sans aucune vulgarité), on vise un public adulte. Un style simple donc mais qui possède une indéniable poésie, très agréable à lire. Des digressions, longueurs et quelques redites (que l'on soupçonne très fortement d'être volontaires) nuisent un peu à la fluidité du texte, mais ce n'est pas rédhibitoire.


Une lente, très lente construction. Des personnages très bien dessinés, (et j'ai eu une nette préférence pour l'histoire de Aomame) heureusement d'ailleurs, car en matière d'histoire, il faut avouer qu'il ne se passe que peu de chose.
Un roman, lent, un brin cérébral où l'on a l'impression que l'écrit est plus important que ce qu'il raconte.


Est-ce un premier tome réussi ? En tout cas, il m'a donné envie de lire (ou tout du moins connaître - et il faut avouer que ce n'est pas la même chose -) la suite.
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Dans le roman de Georges Orwell, 1984, comme vous le savez, le personnage de Big Brother est représenté sous la forme d'un dictateur. Il s'agissait à l'époque pour l'auteur d'une allégorie du stalinisme, mais ensuite le terme de Big Brother est devenu le symbole de toute société totalitaire. Il faut porter cela au crédit d'Orwell. Aujourd'hui, alors que nous sommes vraiment en 1984, Big Brother est tellement célèbre qu'il en est devenu trop évident. S'il se manifestait devant nous, nous dirions en le montrant du doigt :"Attention ! Prenez garde, lui, là, c'est Big Brother !" Autrement dit, Big Brother n'a plus sa place sur la scène de notre monde. p. 409. Ainsi 1Q84 fait-il clairement référence à cette oeuvre du romancier anglais. Mais quel est donc le lien avec le destin de ses deux principaux personnages Aomamé (haricot rouge en jamonais) et Tengo ? Elle, fait du coaching sportif, a un penchant pour les hommes à crâne dégarnis et "déplace" des hommes à ses heures perdues. Lui, est professeur de maths, excelle en judo et écrit des romans pour son plaisir. Nous sommes en 1984 à Tokyo. Sur fond de la Sinfionetta de Janáček, nos deux héros évoluent dans un espace temps où réalité et fiction se croisent étrangement : 1984 ou 1Q84, la nuance est discrète et pourtant...

Tout commence lorsqu'Aomamé prend cet étrange escalier alors qu'elle est missionnée pour tuer un homme. Tengo, de son côté est contacté par l'éditeur Komatsu, qui lui propose de réécrire le roman de la jeune Fukaeri, La chrysalide de l'air pour le présenter à un concours de jeunes auteurs. Si ces deux histoires ne semblent pas se croiser, elles ont pour point commun cette atmosphère fantastique qui fait la renommée des romans de Murakami. Affabulation ou fiction, rien ne permet au lecteur de démêler le vrai du faux : les parcours d'Aomamé et Tengo sont bien ancrés dans le réel. On glisse pourtant sans crier gare dans le "surréalisme à la japonaise". Fidèle à son style, Murakami joue avec son lecteur. de son art à jongler entre le réel et la fiction, l'auteur en a fait sa marque de fabrique et plus encore que dans ses Chroniques de l'oiseau à ressort que j'avais découvert avec délice, cette frontière est dans 1Q84 parfaitement poreuse. Deuxième caractéristique marquante du roman : ce talent inné de l'auteur à raconter des histoires dans les histoires. L'exercice est certainement périlleux mais Murakami y excelle. Et si l'on pressent que les destins de Tengo et Aomamé sont intimement liés, rien dans ce Livre 1 ne permet vraiment de dire en quoi... Pour le savoir, j'ai prévu de lire très rapidement la suite, ce qui confirme sans équivoque possible mon enthousiasme pour ce roman. Un vrai plaisir, surtout lorsque l'on se rend compte que tous les ingrédients d'un bon roman y sont réunis : il y en a pour tous les goûts et l'ensemble est parfaitement orchestré. D'ailleurs, quelle meilleure période pour découvrir le Livre 1 qui se déroule entre Avril et Juin ? A lire absolument !
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Bon, pour l'instant je ne sais rien sur le Q encore !
Bah, un peu plus de cinq cents pages, c'est très peu. Juste le temps de faire les présentations, quelques préliminaires peut-être…


Alors là, bien obligée de faire un effort d'imagination…
Voyons, un Q à la place d'un 9…

Les nombres c'est mon domaine, je commence par le 9.
Bon, je le duplique tout d'abord. Puis je fais une symétrie centrale (ben, un d'mi tour quoi). J'obtiens un 6.
Et là, mon 9 se sent moins seul… Je les unis…

J'obtiens 96… 1996 ? La naissance de Dolly par clonage, ce qui annonce la fin prochaine du Q peut-être ?
Ou 69 bien sûr…

Remarquez que 69, c'est le dernier nombre avant d'entrer dans une autre dimension. Celle des soixante-dix, au lieu de septante, ce serait bien dans la ligne du bouquin ça…
Quoique en japonais, ça doit pas se dire pareil 69.

Bon, revenons à mon Q alors.
Après duplication et symétrie centrale, il est un peu plus fier, la queue en l'air, je vais savoir quoi en faire…


Le livre.
Aomamé, Tengo, Aomamé, Tengo, Aomamé, Tengo…
Ça donne un rythme, c'est indéniable. Deux histoires « parallèles », qui n'ont rien à voir (ben tiens ils vont pas se rencontrer ces deux-là au bout d'un moment par hasard ?)

Aomamé enseigne les arts martiaux, fait des massages, tue des gens, est célibataire et pratique le sexe de temps en temps avec des inconnus.
Tengo enseigne les mathématiques, lit et écrit, est célibataire et pratique le sexe tous les vendredi après-midi avec une femme.
Oh, mais ça me ressemble ça (je parle de Tengo…). Enfin pas tout.

Tengo, pour lui, les mathématiques coulent de source. Et grâce à lui, les problèmes deviennent limpides et clairs pour ses étudiants.
Ah ?


Un problème avec des prix, des poids, dans lequel il serait utile d'avoir le prix au kilo pour répondre à la question posée. En troisième !
- Alors, pour savoir le prix au kilo, qu'est-ce que vous faites ? 2kg500, 15€. Qu'est-ce que vous faites comme opération ?
- Fois ?
- Non. Et toi, tu as une idée ?
- Multiplié ?
- … Bon, laissez tomber…


Très rapidement, on nous berce de fantastique. Une sorte de passage, avec l'échelle du début. Un passage à autre chose. Mais après ? Bah pas grand-chose pour le moment.

Et puis à la lecture, je me laisse bercer par le style, que je ne saurais décrire mais qui est plaisant.
Alors quand le sexe est raconté avec des mots francs, je me dis d'accord, pour la suivante, je suis dans l'ambiance. Mais non, la suivante, que dalle, on me la raconte pas. Ah bon…

Heureusement, c'est bien écrit, surtout qu'il y a des moments qui se répètent.
Par exemple, l'incident avec les policiers dans les montagnes. Aomamé le lit dans un journal, puis je ne sais plus qui lui raconte. Et donc nous, on nous le raconte deux fois, en entier. Pfff…


Bon, bon… Là tous les personnages sont en place. Et puis ces Little People là… qu'est-ce que c'est que ces trucs…
Allez, livre 2, ça va pouvoir commencer vraiment, non ?


Merci zaphod, Piatka, de m'inciter par vos lectures à découvrir des univers que je ne serais pas allée explorer seule.



Moi, ces Little People, voilà à quoi ils m'ont fait penser :

« Un après-midi d'automne
On avait trouvé un moyen de locomotion
Alors on est parti à la cambrousse
Les champs étaient humides et suffisamment acides
C'était le bon moment pour aller cueillir des champignons

Mangez-moi! Mangez-moi! Mangez-moi! (x2)
C'est la chant du psylo qui supplie
Qui joue avec les âmes
Et ouvre les volets de la perception

Il pleuvait beaucoup ce jour-là
Heureusement on avait des capuches
Et surtout des pochons solides
Là-bas des vaches nous regardaient
D'un air complice et détendu
Y'avait plus qu'à s'y mettre
Pour assurer la cueillette
[…] »
(extrait de « Mangez-moi » de Billy ze Kick et les gamins en folie :
http://www.youtube.com/watch?v=¤££¤65Aomamé27¤££¤)
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Histoire étonnante, bizarre, surprenante. J'ai sans doute apprécié car j'avais du mal à lâcher le livre, c'est bon signe! J'attendais le moment de l'intrigue, le rapport entre les deux personnages de l'histoire. On y arrive un peu trop tard à mon goût .
J'aimerais connaitre la suite, cela m'intrigue, mais j'ai tout de même peur d'être déçue, les personnages ne sont pas toujours très intéressants et l'écriture est différente de ce que j'ai l'habitude de lire.
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Je suis mitigée. J'aime la dynamique du récit, le passage d'un personnage à l'autre à chaque chapitre, j'aime l'écriture et le souci du détail dans chaque phrase.
Mais je n'ai pas tellement accroché avec l'histoire, certains passages de la vie des personnages sont selon moi totalement superflus ou alors je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir.
Cela dit la lecture de ce premier tome me donne bien envie d'aller voir ce qui se passe dans la suite. Je ne vais pas me jeter sur le tome 2 mais d'ici quelques temps j'irai voir sur quelle route de 1q84 Aomamé et Tengo vont se rejoindre... Et qui sont ces Little People qui font imploser "les" Bun?
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Mon premier roman japonais !
Ma première rencontre avec la littérature japonaise !
Alors ?! Je suis partagée, ou simplement dépaysée ?

J'aime ces livres qui t'invitent à t'ouvrir à un autre mode de lecture. J'ai pour habitude de lire vite, ici ce serait une erreur ! Tout est construit pour guider le lecteur dans un état d'être. L'auteur prend son temps pour mettre en place l'intrigue. Les personnages sont dépeints avec détails de manière progressive et les personnalités des personnages sont dévoilées au fur et à mesure des chapitres. le récit prône la force tranquille. J'ai résisté bien entendu, puis vient le moment où je me suis abandonnée au récit, avec plaisir.

Lors de ce premier opus (premier d'une trilogie), nous faisons la connaissance de Aomame, 29 ans, jeune femme charmante, solide, professeur d'arts martiaux et accessoirement tueuse professionnelle. Et de Tengo, 30 ans, jeune homme célibataire, brillant professeur de mathématique et écrivain à ses heures de loisirs. le roman est construit sur l'alternance de chapitres entre ces deux personnages. Leurs histoires sont indépendantes l'une de l'autre, toutefois, la trame de fond tend à se rejoindre. Les parcours des deux protagonistes sont bien ancrés dans une réalité, celle de 1984, et pourtant quelques détails du récit plonge le narrateur (et son personnage) dans une ambiance surréaliste. L'auteur nous guide subtilement entre une réalité et une autre, un univers fantastique pourtant pas si différent du monde réel et cependant nous sommes de moins en moins sûr du moment présent. Nous sommes en année 1Q84. L'auteur fait ouvertement référence au roman 1984 de George Orwel. Big brother n'est plus, place aux Little people (et pas ceux animés en pâte à modeler !).

Dans ce premier livre, le décor est posé et l'intrigue s'installe. Au fil du récit, les questions sont nombreuses : Qu'est-ce qui unit ces deux personnages ? Quelles sont leurs missions de vie dans l'année 1Q84 ? Qui sont les Little people ? A vous de venir rejoindre Aomeme et Tengo. Mais avant de vous lancer dans cette aventure, il est nécessaire de prendre votre temps et d'apprécier un récit haut en description. Pour les adeptes du slow life, ce livre est pour vous !
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Belle réponse de Haruki Murakami à Georges Orwell ... 1984 / 1Q84 : 2 mondes parallèles mais surtout 2 livres parallèles ! Quand Orwell imagine Big Brother (un seul homme), Murakami imagine les little people (une société, une élite) ... On est bien forcé d'admettre qu'en 2022 on est plus proche de Murakami que d'Orwell !
Quand je me suis lancée dans cette lecture, à reculons, je ne pensais pas y trouver tant de consistance ! C'est une jolie surprise ...
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Livre "lu" en audio.
Alors... Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé...je ne peux pas dire non plus que j'ai adoré... J'ai fini par m'attacher aux protagonistes presque malgré l'auteur. Car il faut bien l'avouer, il en met du temps pour dire 3 fois rien! C'est long! Dommage que Tengo ne soit pas passé par là pour réécrire avant publication!
Oui mais voilà : vers la fin du volume je me suis mise à m'intéresser au sort de Tengo, Aomame, Fukaéri, et surtout ces fichus little people m'intriguent...
Alors je lirais certainement le volume 2, en espérant que cette fois j'accroche plus vite.
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Alors, je dois vous dire, je m'en doutais, mais quand même, faut le dire clairement : quand on finit le livre 1, on n'a pas du tout fini le livre. Autant vous prévenir. Ce n'est pas Millenium ou Harry Potter ou un Rougon Macquart, qui peuvent se lire indépendamment malgré tout.
Là, non. Si vous prenez le livre 1, vous savez que vous vous engagez jusqu'au bout (ce qui vous fait quand même l'ouvrage à 70 euros). C'est un peu comme si on découpait Belle du seigneur ou Anna Karénine en 3 ou 4. On est donc piègé. Je n'ai donc pas fini de lire 1Q84. (et j'ai horreur de ne pas finir de livre que j'ai bien entamé, aussi pénible soit-il).
Il me reste donc 2/3 pour en penser quelque chose. Ca m'arrange. Parceque là, je sais pas trop. C'est plaisant, mais parfois long, c'est malin, mais je trouve l'écriture (ou la traduction ?) trop irrégulière. Mais positif dans l'ensemble, je ne regrette pas (sauf qu'il faut que je me cogne les deux autres tomes, et que franchement, j'avais prévu autres choses à lire et le pluriel n'est pas immérité).
En tout cas, 1Q84, on nous dit Q comme question, Q comme Qiu (9 en japonais), mais moi, j'y ai surtout vu pas mal de scènes de Q dans ce livre, et ma foi, c'est plutôt agréable (quand il est ni provoquant, ni sordide, du joli Q).
Allez, j'y retourne donc...
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J'ai enfin attaqué la trilogie 1Q84 et je dois avouer être un peu déçue, certainement parce que mes attentes étaient élevées et finalement peu en adéquation avec la réalité en termes de contenu.
Si j'ai eu un peu de mal avec ce livre, c'est avant tout parce que j y ai trouvé beaucoup de longueurs. Je pense que c'est en fait un rythme spécifique qui ne me convient pas vraiment.
En revanche le fond de l'histoire m'a bien plu et c'est pour cela que je poursuivrai la lecture des tomes suivants.
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