1Q84, Livre 2 : Juillet-Septembre

Deuxième partie de 1Q84, le livre 2 a eu droit de ma part à une note moins élevée que le livre 1, et j'ai même été tenté par encore plus bas....mais pas pour les raisons que l'on pourrait croire.
Le rythme très lent, le style tellement détaillé, l'histoire qui semble tellement réelle et puis bascule dans le fantastique, tout cela est très semblable au Livre I et c'est un plaisir que de retrouver nos deux héros, particulièrement Aomamé. Les Little People sont un peu plus présents, à la fois fascinants et terrifiants, et l'auteur sait distiller à la fois révélations et nouvelles questions, car après tout, il reste encore un tome !
Non, en fait ce qui me gêne, c'est cet espèce de fantasme d'homme vieillissant de la charmante adolescente. Tengo, incapable de bouger, avec la jeune adolescente de dix-sept ans, et ses troubles psy, qui s'impose à lui? Comme le leader de la secte explique que "c'est pas de sa faute, il est paralysé et des gamines de dix ans, etc...." ?
Les romans qui dénoncent les sévices sur enfants font leur boulot, mais ici dans ce roman fantastique où effectivement les Little people bricolent je ne sais quoi, et où Tengo n'est pas un participant actif, cela paraît surtout un fantasme de vieux pervers de se faire sauter dessus par une gamine et de pouvoir affirmer qu'il n'a rien pu faire, et de se sentir innocent; on en garde l'impression que tout cela est très normal, et cela rend tout le roman fort dérangeant, alors que cela ne consiste qu'une toute petite partie.
C'est bien dommage, et franchement choquant et cela a gâché pour moi une bonne partie de la lecture.

J'aime le fantastique, j'aime la science-fiction, j'aime le surnaturel…mais là je ne sais pas trop quoi dire, je n'ai pas été submergée d'enthousiasme, je n'ai pas réussi à m'immerger dans l'univers onirique de Murakami, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, l'intrigue principale ne m'a pas passionnée de façon spectaculaire.
L'idée de départ était pourtant bonne mais les mondes d'Aomamé et de Tengo m'ont paru trop fantasques, les Little People no comment, cette histoire improbable de Chrysalide de l'air plutôt dans le registre du burlesque que du merveilleux, les relations charnelles qui débarquent comme un cheveu sur la soupe (et surtout les conséquences qui en découlent…), le personnage de Fukaéri vraiment trop loufoque…
Il y a tout de même de bon éléments qui relèvent le niveau, car après tout ce que je reproche à l'oeuvre c'est qu'elle soit trop fantaisiste à mon goût.
Par exemple le style littéraire, en alternance de chapitre entre Tengo et Aomamé, oui la plume est agréable, efficace par sa simplicité et sa légèreté (d'apparence mais tout chez Murakami n'est qu'apparence, comme l'intrigue de 1Q84).
Le parcours d'Aomamé est remarquable et très bien développé par l'auteur (j'ai apprécié son activité de tueuse à gages d'hommes qui ont commis des violences sur les femmes), j'ai adoré la vieille dame Shizue Ogata et son empreinte dans la vie d'Aomamé, j'ai beaucoup aimé le personnage de Fukada également sa force sereine, on ne peut pas nier l'originalité et le développement qui mènent l'intrigue.
Bref je reste mitigée, du bon et du mauvais dans cette trilogie qui aurait pu être bien meilleure si on exclut les Little people et la chrysalide de l'air (ces 2 éléments étaient la touche de folie de trop)

Ayant beaucoup apprécié le premier tome, je me suis généreusement livrée à la lecture du second. Malheureusement, l'exploitation du registre fantastique tourne court. Cela dit, comme toute critique, elle n'engage et ne concerne que la personne qui l'émet. le système de chapitrage Aomamé - Tengo devient, par force, trop répétitif et entraîne une certaine lassitude. le personnage d'Aomamé est mieux construit que celui de Tengo et permet, malgré les longueurs, de tenir la distance. Je lirai le 3è tome car l'on attend de savoir... C'est peut-être la plus grande réussite de ce triptyque.

A près avoir peiné à la lecture du tome 1, je me suis vraiment prise au jeu et ai lu avec plaisir le tome 2, dans lequel les évènements s'enchaînent enfin avec pas mal de suspense et des évènements inattendus. Aomamé et Tengo se retrouvent enfin confrontés aux malfaisants little people et découvrent l'existence d'un monde parallèle à celui dans lequel ils ont jusque là vécu. Dans ce tome se développe l'importance d'un autre personnage: Fukaéri, toute jeune romancière exfiltrée d'une secte mystérieuse. Je suis maintenant curieuse de découvrir la suite dans le tome 3, car on sent le potentiel pour de nombreuses surprises à venir...

Cette deuxième partie souffre d'un phénomène de répétition, de rabâchage qui nuit fortement au plaisir de la lecture. C'est une sensation que je n'avais pas ressentie à la lecture du premier volume.
L'auteur revient un nombre incalculable de fois sur la même scène comme pour bien nous faire saisir que c'est un moment important. Bon ben ça va, au bout de vingt fois, on a compris.
L'intrigue est également tellement complexe que je soupçonne l'auteur d'avoir rabâché pour s'assurer que son lecteur comprenne bien tout.
Du coup on tourne en rond et il faut bien avouer qu'il ne se passe pas grand chose en 500 pages.
Dommage car le premier tome m'avait interloqué. J'irai quand même au troisième pour connaître le fin mot de l'histoire mais avec beaucoup moins d'enthousiasme que prévu.

LIVRE 2

J'ai laissé passer 2 mois entre les livres 1 et 2, et cela n'a pas trop nui à la lecture. Cette fois, nous sommes entre juillet et septembre 1984 et reprenons les chapitres alternés entre Aomané et Tengo.

Aomané aura une dernière commande de meurtre de la part de la vieille dame car la fillette qu'elle avait récupéré, a disparu et le leader de la secte Les Précurseurs est à l'origine d'abus répétés, notamment chez sa propre fille. La commande d'assassinat est ultra risquée car le leader de la secte est gardé par des fanatiques. Mais la vieille dame possède des moyens illimités et quelques appuis, et Aomané accepte la mission. En cas de réussite, elle sera cachée et son apparence physique modifiée.

D'un autre côté Tengo arrive à mesurer l'amplitude de sa solitude, il pense encore à Aomané d'autant plus que sa maitresse en titre l'a laissé tomber. Sur ces entrefaites, arrive chez lui la jeune Fukaéri, fugitive depuis 2 mois et très recherchée car elle est devenue un personnage médiatisé depuis que son livre est un best seller depuis des mois. Fukaéri continue d'être une personne étrange, s'exprimant mal, mais dotée de pouvoirs spéciaux.

Dans le suivi de cette histoire, l'on se rend compte que Aomané et Tengo évoluent dans un monde parallèle, qu'entre autres étrangetés, monde qui comporte deux lunes, mais ces choses ne sont pas perceptibles pour tous. de plus, Tengo apprendra de la part de Fukaéri que les sujets peuvent se diviser entre receveurs et donneurs, ce qui octroie des pouvoirs différents aux uns et aux autres.

Au cours de sa mission, Aomané aura la possibilité d'échanger en paroles avec le leader, ce qui l'amènera à se poser des questions parce que le leader n'a aucun regret sur l'ampleur des forfaitures qu'il commet (le viol de mineures). Est-ce que un baratin moral quelconque peut disculper des actes ainsi perpétrés ? Je crois qu'ici Murakami est allé trop fort.

Je ne me suis pas ennuyé avec ce tome 2, mais j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire de réalisme magique, par moments surréaliste. Autant je trouve que les passages d'une réalité 100% pédestre vers un monde irréel sont très réussis, autant la teneur du texte m'a insupporté par moments.
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Dans la continuité du premier volume, on en apprend beaucoup plus sur le destin de Tengo et Aomamé. Ce deuxième tome pose également de nouvelles questions et de nouvelles énigmes. L'univers de l'auteur est toujours aussi riche et particulier. Une très bonne suite.

Voici un des romans les plus difficiles que j'ai eu à lire, même si je ne sais pas à quoi cela est dû.
L'histoire prend une tournure tellement inattendu, en particulier la fin.
Je prendrai un peu de temps avant de passer au troisième tome mais c'est toujours aussi captivant.

Très bon livre
Le double volume permet à l'auteur de s'égarer plus que d'habitude.
C'est à la foi positif mais cela retire de la simplicité au récit

a fin du Livre 1 est réussie : Haruki Murakami a tissé suffisamment de ficelles pour donner envie de continuer et comprendre ce qui unit Aomamé et Tengo, ce qu'est 1Q84, et comment Aomamé va se sortir de sa dernière mission. le souci à l'issue du Livre 2, c'est que le 3 et le 4 ne sont pas encore parus. Cette fois, il n'est pas certain que l'intrigue soit suffisamment haletante pour attendre patiemment mars prochain sans passer à autre chose.
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Ce Livre 2 est dans la même veine que le premier, c'est donc sans surprise qu'on s'attelle à cette lecture. On est rapidement tenu en respect par l'écriture de Murakami et la subtilité de son style : les mots sont des vecteurs d'images et de sensations, qui font appel à l'imagination et aux émotions du lecteur. Aucune trace de sordide dans le vocabulaire qui sort de la bouche du gourou, expliquant à Aomamé pourquoi il a des rapports intimes avec de jeunes fillettes; pourtant on perçoit toute l'horreur et la perversité du discours.
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Pour la suite, tout est affaire de goût. Si le Livre 1 flirtait entre réalité et monde parallèle, dans le Livre 2 on découvre un autre univers spatio-temporel dont les codes se rapprochent de la science-fiction : des Little People qui deviennent omniprésents, sortant des endroits les plus improbables pour tisser leurs chrysalides avec des fils d'air, la deuxième lune qui apparaît dans le ciel…
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Si cela déplaît, c'est qu'on accroche moins à l'histoire ou au genre littéraire que dans le premier tome, car Haruki Murakami fait preuve de constance dans la déconstruction de la réalité et continue minutieusement l'ébauche d'un nouveau monde.
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