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3,9

sur 1481 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est poussé par l'enthousiasme ressenti à la lecture de mon premier Haruki Murakami (Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil) que je me suis jeté sur ce roman beaucoup plus récent du célèbre écrivain japonais. Hélas mon enthousiasme fut vite refroidi. Je n'y ai pas retrouvé l'univers vaguement onirique et le héros profond, plein d'hésitations et d'interrogations, que j'avais tant appréciés. En effet, si Tsukuru est incolore ce n'est pas seulement parce que, à la différence de ses anciens amis, son nom de comporte aucune allusion à une couleur mais bien parce qu'il est absolument insipide et sans relief. Il attend, subit, ne se révolte pas. Il ne tente rien ou presque et c'est seulement parce qu'il y est poussé par sa petite amie qu'il se décide à partir à la recherche de ses anciens camarades afin d'exiger des éclaircissements sur leur attitude d'une violence morale tout de même assez incroyable et qui l'a conduit au bord du suicide !
Malheureusement, les explications ne seront convaincantes ni pour le lecteur qui s'attend à une révélation plus étonnante, ni pour le héros qui n'obtient que des justifications assez insignifiantes et des remords du bout des lèvres. Mais là encore, il n'y aura de sa part nul ressentiment ou remarque acerbe. Juste une sorte de « ah bon d'accord », et puis l'on passe à autre chose, à un avenir que l'on imagine là encore terne et sans saveur comme semblent en témoigner ses relations bancales avec une copine qui le trompe d'ailleurs allègrement. Bref, Tsukuru est un personnage qui ne donne pas franchement envie qu'on s'y intéresse et dont la mollesse empêche toute empathie à son égard et finit par irriter.
Alors que retenir de ce roman beaucoup trop long pour ce qu'il a à nous proposer si ce n'est le portrait de quelques trentenaires qui se souviennent de leur adolescence et constatent ce qu'il est advenu de leurs projets et de leurs espérances…

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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L'incolore Tzukuru Tazaki et ses année de pèlerinage, de l'écrivain japonais Haruki Murakami (Ed. Belfond, sept. 2014) nous livre une belle réflexion sur la durabilité de l'amitié adolescente, la quête de soi à laquelle, tôt ou tard, chaque adulte est confronté.La question lancinante de ce livre, à mes yeux, est de comprendre ce qui est à l'origine de nos vies, l'étiquetage des amis, le marquage extérieur ou nos natures profondes, nos moteurs internes.
Cinq amis lycéens se sentent unis comme les doigts de la main.L'appartenance au groupe et l'unicité de chacun s'enracinent dans ces surnoms qu'ils se sont donnés, qui leur collent au corps, au coeur, à l'âme. Mais voilà, quatre reçoivent un nom de couleur (Rouge, Bleu, Blanche ou Noire) tandis que le dernier, Tzukuru, se voit nommé "l'incolore"... N'est-ce pas une première fissure dans cette amitié fusionnelle? Et quand cet incolore est brutalement, et sans explication, exclu du groupe, la fêlure devient gouffre. Tzukuru ne peut que mourir à lui-même. Chargée de solitude, de mélancolie, sa vie se déroule sans être vraiment. C'est sa nouvelle amie Sara qui va le pousser à entamer un long pèlerinage vers son passé pour y renouer avec ses amis et se comprendre.
L'écriture est plaisante, quoique, parfois un peu digressive, nettement moins alimentée que dans d'autres oeuvres par le Fantastique auquel Murakami nous a habitué. Les thèmes de la fidélité, du pardon, de l'espoir et de l'amour soutiennent ce récit. A lire!
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Mon amour pour Haruki Murakami m'a fait sauter sur ce roman quand je l'ai aperçu à la médiathèque ! La lecture de IQ84 m'avait laissée sur une impression mitigée et Tsukuru ne détrônera pas La ballade de l'impossible ou Chroniques de l'oiseau à ressort sur le podium de mes préférés de l'auteur. Mais quand même, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

A l'adolescence, Tsukuru et ses quatre amis formaient un groupe à l'amitié indéfectible, comme les cinq doigts d'une main, mais Tsukuru est le seul dont le patronyme ne comporte pas de couleur. « Les deux garçons s'appelaient Akamatsu (Pin rouge), Omi (Mer bleue), et les deux filles respectivement Shirane (Racine blanche) et Kurono (Champ noir). » Cette différence est-elle à l'origine de leur étrange rupture ? Toujours est-il qu'un jour, de façon brutale et inexplicable, l'un des garçons le somme de ne plus jamais chercher à les revoir. Après une grave dépression suite à cet abandon, Tsukuru reprend le cours de sa vie mais à 36 ans, Sara, la première femme dont il tombe vraiment amoureux, le pousse à retrouver ses anciens amis pour comprendre ce qui s'est vraiment passé.

Ce roman est beaucoup plus réaliste, plus proche de la Ballade de l'impossible par exemple que d'autres romans qui basculaient régulièrement dans le fantastique. Il est empreint d'une profonde nostalgie et parle avec justesse de la force des liens d'amitié ou d'amour noués à l'adolescence, de la vie adulte, des blessures qu'on croit refermées et qui laissent des traces.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Mon 1er Murakami, donc pas de comparaison possible évidemment. Après un démarrage quelque peu laborieux où j'avoue m'être ennuyée, je suis bien rentrée dans l'histoire de cette homme à la recherche de ce qui l'a abîmé et transformé lorsqu'il était lycée. Un roman d'apprentissage bien construit, qui parle de constructions, de confiance en soi, qui cherche et questionne, et qui au final fait du bien.
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Le style de Murakami m'a sédouit avec la trilogie de Q1984, peut etre il y a aura une suite car à mon avis vers la fin elle se dessine.
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belle ecriture
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Un bon roman qui peut plonger dans l'introspection
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Haruki Murakami nous raconte ici l'histoire de Tsukuru Tazaki.

Tsukuru adolescent vit une amitié très forte avec quatre amis, deux garçons deux filles. le prénom de chacun d'eux fait référence a une couleur. Ils sont donc respectivement Bleu, Rouge, Blanche et Noire. Il n'y a pas de couleur dans le prénom de Tsukuru et il s'estime incolore. Pas seulement du fait de son prénom. Il estime lui même ne pas avoir de qualités remarquables et incolore s'entend aussi au figuré.

Tout va bien jusqu'au bac. Et là Tsukuru quitte sa ville, y laisse ses amis et va étudier à Tokyo. Bien sûr à chaque congés il les rejoins très vite, jusqu'au jour où il lui feront savoir que c'est fini. Ils ne veulent plus le voir !
Seul, désespéré, Tsukuru va surmonter l'épreuve mais vivre aussi une grande solitude. Jusqu'au jour où Sara un jeune femme dont il commence à tomber amoureux va sentir sa blessure et le pousser à comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi ce soudain rejet, qu'est ce qui a pu le motiver.

Et Tsukuru va rechercher ses anciens amis et découvrir petit à petit la vérité.

Ça je ne vais pas le raconter. Je vais plutôt vous dire que j'ai beaucoup aimé ce roman.
D'abord et c'est personnel parce que je me suis identifié à Tsukuru. Je n'ai pas vécu le roman, non quand même pas. Mais la séparation d'avec un groupe d'amis qui vous fait vous retrouver seul dans une ville nouvelle oui.
Murakami rends bien cette situation avec des mots et des phrases simples.
Ensuite il y a comme toujours chez lui une part de mystère. Tsukuru fait des rêves étranges au point de douter de lui même à certains moments. Ces actes qu'il a rêvés, ça n'était que rêve ou réalité ? J'avoue que j'aime bien ces moments dans les romans de Murakami ou on glisse d'un réel vers un autre.

Voilà pour ce roman. A lire je le conseille !
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