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sur 2120 notes
Un chef d'oeuvre! ce roman se lit rapidement tant on a envie de connaitre la suite, mais c'est le genre de roman pour lesquels en arrivant au bout on ralentit notre lecture rien que pour en prolonger le plaisir!je vous le conseil à tous; c'est un gros coup de coeur pour moi! Nous ressentons chaque sentiments: on se sent très seul comme le narrateur au cours de ce récit. Murakami nous dépeint une société japonaise où les jeunes vont mal: pour ma part, j'ai eu l'impression que le suicide faisait partie intégrante de la vie des jeunes au japon: " la mort fait partie de la vie". C'est un roman assez triste au final, mais qui n'en n'est pas déprimant pour autant car au final, il y a de l'espoir, la vie continue... L'amour est également en plein coeur de ce roman, bien qu'il s'agit d'histoires impossibles, c'est de l'amour!
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Une mélancolie poignante et vibrante semble s'être déposée sur ce livre, poussière d'ombres et de lumières mêlées. Sombre par la présence de la mort qui envahit le héros (et l'auteur) dès les premières pages, nous signifiant qu'elle sera aussi un personnage à part entière du récit ; sombre par les amours impossibles, remémorées vingt ans après et qui confirment que le temps de cet amour a fui ailleurs et ne repassera pas par l'histoire, ne la refera pas non plus. Elle restera à jamais suspendue, telle la dernière feuille rouge et silencieuse sur un arbre d'automne qui se refuse à tomber, alors que plus aucune sève ne la nourrit. L'obscurité reste toutefois, par éclipses, lumineuse comme ces clichés qui ont saisi l'âme, le geste, l'instant fugace plutôt que la pose à jamais figée. Et c'est dans cet instant de grâce que nous disparaissons sous ces pages légères et lourdes dans une musicalité incomparable, celle de l'imaginaire de l'auteur qui donne à cette mini autobiographie les accents d'un conte infiniment triste malgré des pointes d'humour nous assurant que la vie continue autour de l'absurde.

L'HISTOIRE

Lors d'un voyage en avion qui l'amène à Hambourg, Watanabe entend Norvegian Wood, la célèbre chanson des Beatles (chanson qui est le titre original du livre) et qui le propulse violemment vingt ans en arrière à Tôkyô sur les traces détaillées d'un passé qu'il croyait oublié. 1969. Avec Naoko et Kizuki, ils forment un trio d'amis inséparables. Naoko et Kizuki s'aiment depuis l'enfance. Ce dernier va se suicider et bien sûr leur vie va s'en trouver bouleversée. Ils quittent Kobé pour Tôkyô et mettront un an avant de se revoir. Il a commencé sans conviction des études d'histoire du théâtre et elle a quitté le lycée chrétien, privé et très cher pour s'installer seule tout en suivant ses cours à l'université. Lui, échoue dans un foyer pour garçons d'une austérité quasi militaire malgré le laisser aller de la majorité des occupants… Sur fond de manifestations contre l'impérialisme nos deux héros vont se rapprocher pendant cette période estudiantine, elle ne l'aime pas, sa névrose confine à l'autisme mais ils passent leurs dimanches à faire d'interminables balades dans Tôkyô, l'ombre de la mort toujours présente entre eux et en eux, ils ressemblent à deux solitudes incapables de communiquer vraiment, surtout elle qui ne sait pas mettre de mots sur les choses, qui le laisse se perdre « dans ses grands yeux limpides » qui parlent pour elle. Elle lui demandera une requête, une seule avant de disparaître encore : « Mais maintenant je comprends. Finalement, je crois que seuls les pensées et les souvenirs incomplets peuvent venir se loger dans des phrases, qui par définition, sont incomplètes. Et je crois qu'au fur et à mesure que mes souvenirs concernant Naoko se sont estompés, je l'ai de mieux en mieux comprise. maintenant, je comprends pourquoi elle m'a demandé de l'oublier. Sans doute le savait-elle aussi. Que le souvenir que j'avais d'elle finirait par disparaître. C'est justement pour cela qu'elle a insisté. « Ne m'oublie jamais. Souviens-toi que j'ai existé ».



Il ira de liaisons faciles en rencontres amicales un peu déjantées, il lira beaucoup, du John Updike, du Scott Fitzgerald (dont Murakami a traduit les oeuvres en japonais) et qui revient souvent dans le livre, du Raymond Chandler (dont il dira à sa mort en 1987 qu'il a été un de ses maîtres à penser mais aussi un ami). Autant de lectures « pas à la mode de l'époque » mais qui lui permettent de rester seul le plus souvent possible et de se démarquer du troupeau. La névrose de Naoko s'aggrave et elle part en maison de repos (on ne dit pas asile ou encore hôpital psychiatrique). Sa rencontre et sa liaison avec la pétillante, fantasque et délurée Midori ne lui font pas oublier Naoko avec qui il a eu une aventure d'une nuit avant qu'elle ne disparaisse à nouveau. Naoko qui veut garder le souvenir intact, ne pas continuer, car elle semble vouée à l'impossible, refermée à jamais sur des blessures indélébiles et surtout faite pour la mort et son irrémédiabilité. Elle est fragile comme un brin de paille, elle cherche le contact pour mieux le fuir : « A la fin de l'automne, quand le vent froid se mit à souffler sur la ville, elle vint se blottir de temps en temps contre moi. Je sentais son souffle, à travers l'épais tissu de mon duffle-coat (…) Ce n'était pas mon bras qu'elle cherchait, mais un bras. Ce n'était pas ma chaleur qu'elle cherchait, mais une chaleur. J'étais gêné de n'être que moi. »


Mais c'est aussi une rencontre avec Tôkyô qu'il arpente souvent la nuit avec son ami Nagasawa, son Gatsby le Magnifique où ils traînent dans les boîtes de jazz (autre passion de Murakami qui a lui même tenu un club de jazz pendant huit ans). de rencontres avec des filles qui finissent au love hotel, la description par le menu des plats qu'il mange (qu'il soit seul ou accompagné) : des concombres en bâton et des éperlans trempés dans la sauce miso, les anguilles, le sukiyaki qu'il prépare à Naoko dans sa maison de repos (il m'est arrivé de regretter de n'avoir pas de bar à sushis à proximité pendant ma lecture !) et le whisky qu'il descend plutôt bien, entre deux cocas. Ce portrait du japon occidentalisé (d'autant que le livre date de 1987) est accolé aux lectures et musiques anglo-saxonnes (Mile Davis, les Beatles, Les Doors ou Bill Evans entre autres), nous démontrant que le pays des geishas et de la réussite individuelle était en pleine mutation dans ces années là. le détail des quartiers évoqués régalera certainement ceux qui connaissent Tôkyô. La sensualité et la sexualité parfois crues mais jamais vulgaires nous rappellent tout de même que nous sommes au pays des célèbres estampes. Mais toujours avec beaucoup de grâce, de « normalité » face à ce sujet que notre culture judéo-chrétienne censurerait dare-dare ! Alors ? répondra-t-il à l'amour de Midori ? L'ambiguité des sentiments entretenus avec Naoko va-t-elle se démêler ? En sachant que sur les six personnages présents au début du roman, trois vont mourir…

MON AVIS

Ce livre d'apprentissage de la vie, de l'amour et de la mort est d'une puissance narrative époustouflante. En quelques mots simples, calligraphiés d'une plume légère, comme pour un idéogramme où il faut exécuter le caractère sans lever la main, ce roman sensible où la glace côtoie les flammes dans un style simple, fluide comme l'eau des fontaines d'un jardin zen nous envoûte toujours un peu plus jusqu'à la fin où un dernier rebondissement ne nous conforte pas dans l'image d'un happy end. L'exploration subtile que Murakami nous offre de l'âme humaine, des sentiments contradictoires qui la déchire, nous laisse le coeur au bord des larmes, des larmes qui ne coulent pas, nouées qu'elles sont par la force infinie des sentiments. La mélancolie s'accroche longtemps après au petit nuage sur lequel nous flottons et dont nous ne voulons pas redescendre…happés que nous sommes par des dissonances travaillées et qui en deviennent harmonieuses et intemporelles.


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La ballade de l'impossible, l'un des premiers romans de Haruki Murakami, publié en 1987 est l'histoire d'un japonais Watanabe. Tous les personnages sont très sincères et pour moi infiniment attachants. Ce n'est pas globalement joyeux. Malgré la profondeur de ses sentiments, Watanabe perdra son meilleur ami et sa fiancée par suicide. Quel départ pour une vie d'adulte ? De là à s'interroger sur l'intention de l'auteur de nous livrer le mal-être des jeunes japonais des années 80 ? Pour faire son deuil, ce jeune homme entreprend un voyage, sac à dos, tel un pèlerin qui cherche à redonner du sens sa vie, d'où le titre. En effet, loin d'une ballade, ce voyage sera une démarche initiatique, une rencontre avec soi et finalement avec l'acceptation du réel, le point de départ à l'accueil notamment de Reiko, une dame mûre qui lui donnera l'énergie d'un nouveau départ.
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Cela fait un mois que j'ai fini ce roman et j'ai différé jusqu'ici d'en rédiger la critique parce que je ne sais pas trop quoi en dire. Je crois que définitivement la littérature japonaise n'est pas pour moi. J'ai du mal à y rentrer, à m'intéresser aux personnages, je vais jusqu'au bout parce que je suis consciencieuse et que ce livre a plu à beaucoup. Donc, pourquoi suis-je hermétique ??
Watanabe a une vingtaine d'années. Il est étudiant, peu passionné par ce qu'il fait. Assez isolé dans le foyer qui l'héberge, il souffre toujours du suicide de son meilleur ami, dont il ne comprend pas la passage à l'acte. Il rencontre quelques mois plus tard, par hasard, Naoko qui était l'amoureuse du défunt Kizuki. Ils vont cheminer ensemble quelques temps, lui très épris, elle très perturbée jusqu'au point où elle se retire dans un établissement de soins.
La ballade de l'impossible, c'est le récit de la fin de l'enfance, du choix de la vie contre celui de la mort, des conflits internes qu'il faut résoudre pour avancer. Watanabe est un personnage touchant, pris entre sa passion pour Naoko et son histoire avec Midori, il est lui aussi déstabilisé et ne sait pas ce qu'il doit tenir et lâcher.
C'est joliment écrit, souvent très poétique et la réflexion menée ici nous touche forcément. Pour autant, j'ai vraiment eu des difficultés à accrocher.
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Me voici replongée pour quelques jours dans le doux rêve que représente la littérature "murakamienne". Car encore une fois, c'est un monde calme et poétique qui s'ouvre à nous dans cette Ballade de l'impossible, même si je n'y ai pas retrouvé la fantaisie fantastique que je pensais commune à toutes les oeuvres du Grand Maître.

Nous suivons l'histoire de Watanabe, du lycée jusqu'à l'âge adulte. Adolescent, son meilleur ami était Kizuki, un jeune homme adorable, ouvert, qui savait se faire aimer. Watanabe appréciait beaucoup les moments passés avec Kizuki et sa petite amie, Naoko. Jusqu'au jour où Kizuki est mort. Watanabe et Naoko se sont alors perdus de vue, puis retrouvés quelques années plus tard à Tokyo, par hasard. Ils ont vécu chacun à leur manière la perte de cet être cher, et c'est avec cette ombre dans les yeux qu'ils vont devenir amis, amoureux puis finalement coucher ensemble. Mais au lieu d'être le début de quelque chose, cet acte n'a pour conséquence que leur séparation, car Naoko est fragile et a été très profondément touchée par la perte de Kizumi. Elle s'enfuit donc afin de trouver la paix et la guérison dans une maison pour les gens "comme elle", loin de tout et loin du monde, où elle pourra petit à petit se reconstruire. A Tokyo, Watanabe se lie d'amitié avec une étrange jeune fille, Midori, d'apparence gaie et extravertie, mais qui vit et exprime à sa manière ses propres douleurs...

Le sujet peut paraître banal et souvent traité en littérature. Mais ce que Murakami nous offre ici, c'est bien plus qu'une simple histoire. C'est la vision sans tabous de l'adolescence à fleur de peau, de la douleur face à la perte d'un être cher... C'est la vision de personnes qui cherchent à comprendre le monde et à se comprendre elles-mêmes... C'est la vision de la reconstruction de soi face à la vie et aux malheurs qu'on peut être amenés à surmonter. le tout dans un style si poétique, si magnifique, que l'on croirait flotter au travers de cette histoire et de ses personnages. On vit ce qu'ils vivent, comme si on y était, mais de manière détachée. C'est une impression difficile à expliquer, que j'avais déjà eue en lisant d'autres livres de Murakami, mais qui m'a beaucoup plus marquée ici, dans La ballade de l'impossible. Jusqu'à présent il y avait toujours une touche de fantastique dans les ouvrages que j'ai lus de cet auteur, qu'on ne retrouve pas ici, mais cela ne fait en rien défaut à la qualité de cette histoire. Comme toujours, Haruki Murakami m'a ravie.
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Haruki Murakami m'apparaît tel un maître du roman d'apprentissage, du roman d'initiation, de la description en mots du passage vers l'âge adulte. Combien de ses écrits impliquent de jeunes hommes proches de ce tournant? Je ne sais trop, mais à chaque fois que je me replonge dans son univers, je sens la fibre de cet adolescent qui se cherche, qui cherche le monde, qui veut contrôler l'univers et peut-être aussi un peu sa vie. Je lis Murakami et, par je ne sais quelle faille dans l'espace-temps, j'ai seize ans, j'accompagne Watanabe dans ses découvertes, dans ses déboires amoureux, dans cette prise de conscience de la vie, dans ses espoirs et, encore, tout est possible.

C'est donc ce Watanabe que l'on épie, que l'on suit, qu'on lit, car c'est lui qui, plusieurs années plus tard, est le narrateur. L'image du monde passe par sa perception. On y verra sa vie dans un foyer pour jeunes étudiants, sa relation trouble avec Naoko qui, comme lui, a perdu un ami cher lors de son suicide. On lira sa liaison avec l'intrigante Midori, ses visites de son amie dans un centre de soins alternatifs, ses bouleversements internes, ses amours et ses démons.

Tout cela est traduit dans une langue à la fois simple et poétique. La mélancolie qu'on peut y trouver est enveloppée d'une douce musique comme à chaque fois dans les oeuvres de Murakami. Si c'est Norwegian Wood des Beatles (même interprété de manière sirupeuse par un orchestre quelconque) qui déclenche d'une certaine façon le flot de souvenirs de Watanabe, la fin des années soixante qui est le cadre de cette ballade est plongée dans une somme importante de souvenirs musicaux.

Pour illustrer mes dires, voici une liste non exhaustive des musiques croisées dans cette douce lecture japonaise :
un air de Billy Joel;
Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles;
Waltz for Debby de Bill Evans;
Spinning Wheel des Blood, Sweat and Tears;
White Room de Cream;
Scarborough Fair de Simon et Garfunkel;
Here Comes the Sun des Beatles;
Deuxième Concerto pour piano de Brahms;
Desafinado et La Fille d'Ipanema de Jobim;
quelques morceaux de Bacharach et de Lennon-McCartney;
un disque de Tony Bennett;
Jumping Jack Flash des Rolling Stones;
People are Strange des Doors et Jim Morrisson;
Honeysuckle Rose par Thelonious Monk;
des disques d'Ornette Coleman et de Bud Powell;
un vieux disque de Miles Davis;
Kind of Blue de Miles Davis;
Up on the Roof des Drifters;
Michelle des Beatles;
une fugue de Bach;
Dear Heart de Henri Mancini;
Penny Lane, Blackbird, Julia, When I'm Sixty-Four, Nowhere Man, And I Love Her et Hey Jude des Beatles;
une adaptation pour la guitare de Pavane pour une infante défunte de Ravel, puis du Clair de lune de Debussy;
plusieurs morceaux de Bacharach, Close to You, The Raindrops Keep Falling on my Head, Walk on by et Wedding Bell Blues;
une dizaine de bossas-novas, suivies de Rogers and Hart, Gershwin, puis Bob Dylan et Ray Charles, Carole King et les Beach Boys, en passant par Stevie Wonder, et de Ue o muite arukô et Blue Velvet à Green Fields;
Eleanor Rigby des Beatles, et, encore une fois, Norwegian Wood;
et, enfin, une fugue de Bach.
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Pour moi, Les livres de Murakami sont souvent difficiles à appréhender au premier abord, La ballade de l'impossible n'échappe pas à la règle.

C'est un système de vie, de penser qui diverge vraiment beaucoup de la culture occidentale sur certains points. Déjà avec le premier tome d'1Q84, j'avais ressenti ce fossé entre l'univers que nous expose l'auteur et la façon de voir les choses dans notre coin du monde.
Mais avec La ballade de l'impossible, c'est encore plus flagrant. Sûrement parce que le protagoniste à mon âge, la vingtaine, et que je me sentais donc très proche de sa façon de penser... tout en en étant également radicalement opposé sur certains points.

Du coup, j'ai trouvé ça très intéressant, et une fois qu'on s'habitude aux idées des personnages, on rentre avec beaucoup de curiosité dans l'histoire. de la curiosité pour les personnages, pour leur évolution ainsi que celle de leur relation - les deux étant très liées par ailleurs -, mais également pour leur façon de voir les choses et d'appréhender la vie.
Et surtout, pour leur franc parlé.

L'absence de tabous sur la plupart des sujets (politique, mort, sexe en majorité) m'a vraiment frappée. Il y a un naturel de l'expression, de dire ce que l'on pense, et surtout de l'expliquer, qui donne tout son sens au livre.
Puisque La ballade de l'impossible est surtout un roman initiatique dans lequel on voit Watanabe, le personnage principal évoluer et s'acheminer progressivement vers le passage à l'âge adulte.

Il faut également souligner que le style de Murakami possède toujours cette finesse dans l'écriture qui permet d'approfondir la plupart des sujets, des descriptions avec beaucoup de légèreté et d'intérêts.

Ce livre fut une bonne surprise, mais j'ai réellement pris conscience du fait que je l'avais aimé avec du recul.
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Le narrateur, Watanabe, 37 ans, en entendant une musique des Beatles, replonge dans ses souvenirs et nous ramène à sa vie étudiante en 1968.
Cette année-là, diplômé d’un lycée de Kobe, il entre dans une université de Tôkyô et trouve une chambre à louer en colocation dans une pension assez stricte. Un jour, il retrouve Naoko, l’ancienne petite amie de son ami Kikuchi qui s’est suicidé à l’âge de 17 ans. Watanabe est amoureux de Naoko mais la jeune fille est malade nerveusement, ce qui ne facilite pas leur relation. Par ailleurs, Watanabe fait également la connaissance de Midori, une étudiante insouciante et pleine de vie. Tiraillé entre une histoire d’amour compliquée et les tentations charnelles qui l’entoure, Watanabe fait progressivement son apprentissage sentimental.

Lu sur les conseils d’un ami totalement fan de Murakami, je me suis attaquée à « La ballade de l’impossible » avec la certitude d’une bonne lecture. Et là, le flop. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été sensible au talent de l’écrivain japonais. J’ai trouvé le rythme beaucoup trop lent et les personnages m’ont fortement agacée. Centrés sur leur petite personne, les réflexions de Watanabe et les problèmes psychologiques de Naoko me sont passés au-dessus de la tête. Je les ai trouvés ennuyeux, obsédés par le sexe et déprimants à souhait. Seul le personnage de Midori a donné un peu d’entrain et de couleur à ce récit.
En fait, je n'ai pas compris où l'auteur me menait.

Bref, je me suis ennuyée et j’ai bien été contente quand je suis arrivée à la fin. J’ai sûrement manqué quelque chose - car je pense être un des rares lecteurs à ne pas aimer -mais je ne sais pas où et quand…
Désolée BSP :)
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Un livre époustouflant lu il y a quelques années déjà mais qui me hante toujours et qui m'accompagne dans ma vie quotidienne. Cette histoire est belle, bien écrite et l'onirisme de Murakami est envoûtant. Encore une histoire sur le passé, sur une histoire d'amour ratée qui m'a beaucoup touchée. J'adore l'univers de Murakami, on s'y sent bien. A lire sans modération !
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L'amorce: Un homme écoute une chanson des Beatles dans l'avion. Ça lui rappelle des choses.

Un livre plein de mélancolie, d'hésitation, avec comme une impression de folie toute proche - des personnages si jeunes et déjà cassés par la vie. C'est triste. C'est d'ailleurs bien le seul reproche que je pourrais faire à ce livre: un peu trop de tristesse à mon goût, qui poisse le récit, parfois contrebalancé, toutefois, par un grain de folie improbable, ou une scène de sexe inattendue, amenant à une sorte de déséquilibre assez étrange.
J'en garde donc un bon souvenir, entre autres pour ce côté déstabilisant, ainsi que pour la simplicité de l'écriture, les personnages touchants, le déroulement prenant de l'intrigue.
Un bon Murakami de plus.
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