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4,04

sur 2095 notes
Depuis quelque temps, je souhaitais découvrir l'oeuvre d'Haruki Murakami. C'est chose faite avec La ballade de l'impossible, qui m'a plongé l'espace de plusieurs jours dans les souvenirs de Watanabe. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman, et je me suis vite attachée à notre narrateur, dont la simplicité et la sincérité dans ses rapports à autrui ont su me toucher.
Dans ce roman, il est question d'amitié, d'amour (la frontière entre les deux est parfois mince) mais aussi de maladie et de mort, autant d'éléments qui rendent parfois le passage de l'adolescence à l'âge adulte bien difficile.
Enfin, le tout nous est raconté avec une écriture sobre et poétique, qui dégage beaucoup d'émotions.
Bref, une très belle lecture.


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Je dois dire que je ne suis jamais déçue lorsque je me plonge dans les livres de Murakami.
Et celui-ci ne fut pas une exception.
On plonge dans les souvenirs de Watanabe alors qu'il entend un air des Beatles - Norwegian Wood - lors d'un voyage en avion.

Il nous conte alors une partie de son histoire. Ce qui l'a rendu adulte en quelque sorte.
Son meilleur ami Kizuki, qui se suicide, le mal profond de Naoko la fille qui sortait avec son ami et qui devient son amour à lui. L'étrangeté de Midori, ses années à l'université.

Une histoire somme toute assez banale qui pourrait être la notre...

Mais avec les mots de Murakami, l'histoire devient prenante et lorsque l'on frôle de nos yeux les derniers instants, on en redemande !

Un livre à conseiller à toutes les personnes qui pensent que les romances ne sont pas toujours roses mais qui tentent tout de même d'y croire !!

J'ai vraiment apprécié me plonger dans les pages de ce récit. L'écriture japonaise est très spéciale, mais la simplicité de Murakami nous entraine dans son sillage et ne nous lâche pas même après les derniers mots...
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Les souvenirs et les regrets, comme on en a tous, font partie des sujets de ce roman.
Il n'y a pas beaucoup d'action et le rythme est assez lent, mais ça va bien avec la nostalgie ressentie par Watanabe (personnage principal).
Les chapitres sont assez longs, il n'y en a que 12 pour 446 pages

On visite un peu le Japon et ses coutumes.
On découvre les habitations et les moeurs japonaises.

Ce roman a été créé en 1987 et page 384 il est écrit : "Dans une boîte de biscuits, il y en a de toutes sortes, des qu'on aime, d'autres qu'on aime pas tellement."
Cette référence à la vie fait penser au film "Forrest Gump" sorti en 1994, où Forrest dit : "La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber."

Je recommande ce roman qui permet de découvrir le Japon des années 70, mais attention il y'a pas mal de scènes assez osées qui pourraient choquer.
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Dans le Japon de la fin des années 60, Watanabe entame une période à la fois merveilleuse et sombre. Son meilleur ami se suicide, laissant place à un grand vide dans la vie du jeune homme. L'entrée à l'université à Tokyo n'y changera pas grand chose. le hasard veut qu'il croise un jour dans le métro Naoko, qui était la petite amie de Kizuki et que Watanabe n'avait pas revue depuis le drame.
Commence alors une douce et terrible histoire. Vingt ans plus tard, tandis qu'une chanson le ramène en pensées à cette époque révolue, Watanabe nous offre le récit de l'étrange relation qui l'unit jadis à Naoko, qu'il aima profondément, entre bonheur, désespoir, sourires et suicide... ainsi que sa rencontre avec la pétillante Midori.

La ballade de l'impossible est un roman bien singulier, à l'atmosphère lourde et légère en même temps. Clairement, il ne me semble pas judicieux de le lire dans un moment de fragilité psychologique car l'intrigue est plus que poignante.
Il s'agit là d'une ode à la jeunesse, à l'amour, à la vie. Ce récit, emprunt de nostalgie et de poésie, entraîne sans peine le lecteur vers son propre passé, les occasions perdues et celles, au contraire, saisies au vol.
... Et pour moi, toute la beauté de ce roman réside justement dans les quelques mots écrits en première page par l'ami que l'a offert il y a des années, avant que nous nous perdions... Et avec la plume de Murakami, la mélancolie me reprend...

Challenge XXème siècle 2020
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Magnifique... :! le livre s'ouvre sur une ballade entre Watanabe et sa petite aie au cours de laquelle ils parcourent une prairie où se trouve un puits très profond.

On retrouve ici un des thèmes préférés de l'auteur qui sait aller explorer les profondeurs de l'âme, là où nostalgie, douleur et peine se cachent.

Dans ce roman, Murakami évoque les peurs, les angoisses et les interrogations de l'adolescence. La mort est proche et pourtant son écriture est douce et poétique.

Un grand moment de littérature
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J'ai lu ce livre pour me "reposer" du Giebel ("meurtres pour rédemption") en cours. Les connaisseurs de Murakami ne sauront pas de quoi je parle, et réciproquement probablement.

Pas de pathos, ni de sentimentalisme dans ce roman au style épuré qui m'a rappelé les mangas de JiroTaniguchi (si cela vous tente, essayez "quartier lointain"). Pourtant le suicide est un thème de fond récurent et l'histoire d'amour est au coeur des pérégrinations du héros. Bref, la vie et la mort, rien que cela. La narration est factuelle, agréable à lire, elle nous entraîne dans une culture différente, pleine de quiétude.

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Après la mort de son ami Kizuki, Watanabe, le narrateur, part de Kobé pour aller faire ses études à Tokyo, et c'est par hasard qu'il y rencontrera Naoko, dans le train, l'ancienne petite amie de Kizuki. Ils étaient souvent tous les trois. A leurs retrouvailles, ils feront alors tous les deux de longues promenades et deviendront petits amis. Mais lors de leur première fois, Naoko s'enfuit et elle se réfugie dans une maison de repos. Elle est hantée par la mort de Kizuki, tout comme Watanabe, ce qui l'empêchera, entre autres, de faire sa vie normalement. Naoko est une femme d'une grande sensibilité, pleine de mystères, perturbée par ses démons. Watanabe est amoureux d'elle et il ira la voir et lui écrira régulièrement. Il rencontrera Reiko, qui partage le logement de Naoko dans cette institution, une femme qui aura tenté de se suicider, accablée par une rumeur. Mais elle est là depuis 8 ans et pourrait presque faire partie des soignants. Tous deux tenteront d'aider Naoko à sortir de sa torpeur et son silence.

Lors de ses études il se liera d'amitié avec Nagawasa, garçon sûr de lui, influent, intelligent, qui veut faire partie du ministère des affaires étrangères : « La raison principale est que je voulais tester mes capacités. Alors autant le faire à l'intérieur de l'organisation la plus importante. C'est-à-dire l'Etat. Je veux essayer de savoir jusqu'où je peux grimper dans cette énorme machine administrative, et jusqu'où j'ai la force de tenir.« Ils partageront ensembles leurs lectures et des filles… Pourtant Nagawasa a une petite amie, Hatsumi, qu'il aura préalablement prévenu de qui il est, c'est un garçon honnête. Elle l'aime malgré tout. Mais Watanabe est amoureux de Naoko et ne peut se résoudre à continuer ce genre de frasques. Il rencontrera Midori, qui partage un cours avec lui, une fille très spéciale et qui elle aussi rencontre des difficultés. Ensembles ils auront d'agréables moments de rires et beaucoup d'affinités. Midori a un petit ami, une soeur, une mère disparue depuis deux ans d'une tumeur au cerveau et un père qui est lui aussi malade. Elle a un grand manque d'affection et d'amour : « J'ai toujours eu soif d'affection. J'aurais voulu au moins une fois dans ma vie recevoir de l'amour à satiété. Au point d'en être écoeurée et d'en refuser davantage. Une seule fois, juste une seule fois. Mais ils ne l'ont pas fait, jamais (ses parents). Quand je jouais à l'enfant gâtée, ils me repoussaient, et ils ne faisaient que de se plaindre que je leur coûtais de l'argent, ça a toujours été comme ça. Alors je me suis dit que je ferais tout pour trouver quelqu'un qui m'aimerait pleinement. J'étais en septième ou en huitième quand j'ai pris ma décision. »

Je ne vais pas en dire plus pour vous laisser découvrir cette histoire. Mon ressenti pour cette lecture est contradictoire. Autant j'ai aimé l'histoire, l'écriture d'Haruki Murakami, l'omniprésence de l'amour, la profondeur des sentiments. Autant les scènes répétées de sexe, même si elles sont très gentilles et reflètent cette période sulfureuse de la vie, m'ont dérangées, ainsi que des monologues parfois ennuyeux, car bien trop longs. En règle général je n'apprécie pas d'avoir du sexe dans les histoires quand il ne (me) semble pas nécessaire à la compréhension et au sens du roman, et s'il l'est, il faut qu'il soit plutôt suggéré. Cela reste un avis très personnel bien entendu. Quant aux monologues ils ont vocation à raconter la vie ainsi que les émotions des protagonistes et à les comprendre, mais j'ai ressenti cette sensation de longueur parfois et cela aurait pu être plus court sans enlever de la valeur au récit à mon sens.

Cependant Haruki Murakami sait mêler la noirceur au beau, c'est ce qui m'a frappé, dans le sens où la mort est très présente dans l'histoire, la solitude pesante, la « folie », mais aussi les moments de poésie et de beauté d'instants de vie, de don de soi et l'amour. C'est une histoire sombre qui peut être déprimante par tout ses côtés morbides, la mort frappant à plusieurs reprises dans l'entourage des personnages, par l'évocation de l'adolescence douloureuse, par la difficulté de vivre. Tout n'est pourtant pas négatif et des rencontres peuvent se trouver être bienfaitrices et pleines d'une promesse d'avenir…

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Certaines choses m'ont dérangée mais certaines autres m'ont beaucoup plu. J'aurais peut-être besoin de plus de recul quant à cette lecture. Ce qui est certain c'est que le monde de Murakami ne me laisse pas indifférente, j'aime ce côté spécial et bizarre, son écriture est très agréable. Les personnages sont travaillés en profondeur, tout en émotion, en sentiment, en caractère. Je les vois, je les connais, il sont réels. On ressent leurs peines, leurs douleurs, leurs amours, leurs difficultés, leurs solitudes, leurs joies, leurs doutes, leurs désarrois etc. C'est sans doute cette capacité à dépeindre des personnages avec autant d'intensité qui fait la force de cet auteur.

Je ne peux que vous conseiller de le lire pour vous faire votre propre avis.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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Je poursuis ma découverte de l'univers de Murakami, auteur que j'affectionne particulièrement et une fois n'est pas coutume : je suis passé à côté. Non pas sur l'écriture, ni l'ambiance. C'est un grand auteur qui manie les concepts, les rythmes et les atmosphères à merveille. Par contre, dans le fond, je me suis profondément ennuyé. Certes, un roman d'errance peut être à double tranchant, on adhère ou pas, mais pour moi là, présentement, vraiment pas. Un étudiant en théâtre (on ne parle jamais de théâtre) vie sa vie d'étudiants fin des années 60 fin 70 au Japon. Entre les petits boulots, le foyer et les rencontres, on ne parle que d'une chose : le sexe. Bien sûr, le tout enrobé de dialogues tortueux (excessivement longs) qui tournent autour de la chose, du spectre de la mort et du suicide (qui pourraient tellement être développés) mais non. C'est comme si l'auteur s'était censuré lui-même. Des personnages singuliers auraient pur être travaillés, le lieu de l'hôpital improbable où malades et soignants se mêlent auraient pu être exploités, mais non, rien, mis à part un trio amoureux plus ou moins élastique, attendant la tension finale de la mort ou de la futilité de l'existence. Je vais poursuivre la découverte de l'oeuvre avec l'oiseau à ressort en espérant retrouver l'imaginaire, la fantaisie et l'absurde qui font (de mon point de vue) la force de l'auteur. Ce livre n'est pas mauvais, loin de là, disons que de mon humble avis, Kundera a déjà très bien fait le boulot à ce sujet. Loin de me "fâcher" avec l'artiste, au contraire cela me réconcilie avec la sincérité de ce dernier. J'ai toujours un doute quand tout fait l'unanimité. Les pas de côtés offrent profondeur au propos artistique. J'espère juste qu'il a dit ce qu'il avait à dire sur le sexe dans ce long ouvrage et qu'il déploiera d'autres splendeurs dont il a le secret. À bientôt Monsieur Murakami, mais pas tout de suite, je vais faire une petite pause en lisant du théâtre, justement...
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Quel univers particulier que celui de Murakami! C'était mon premier roman de cet auteur et je sens déjà qu'il a un style bien à lui. Très belle découverte pour moi.

Ce qui est le plus particulier, c'est que j'arrive difficilement à décrire pourquoi j'ai tant aimé cette lecture. Il me reste un doux sentiment d'étrangeté presque indescriptible après l'avoir terminé. Une espèce de lenteur suave et mélancolique m'a envahie très graduellement, tout en ne sachant jamais tout à fait où je m'en allais dans cette histoire mais dont j'étais toujours curieuse de poursuivre.

On commence par embarquer dans un avion avec Watanabe, le personnage principal et narrateur de ce roman. Lors de ce vol, il entend la chanson Norwegian woods des Beatles qui le ramène subitement 20 ans en arrière alors qu'il était au lycée. On est alors plongé dans ses souvenirs alors qu'il est profondément amoureux de Naoko. C'est fascinant de voir tous les thèmes difficiles abordés avec autant de délicatesse par Muramaki: la solitude, l'amour, le deuil, le pardon, le suicide, la maladie mentale.

Murakami a un talent fou pour transmettre cette mélancolie du quotidien tout en le rendant hors norme. Étrange expérience de lecture où j'ai beaucoup aimé découvrir l'univers particulier de cet auteur d'exception.
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Dans ce roman mélancolique où Watanabe se remémore son passage de l'adolescence à l'âge adulte, nous allons faire la rencontre de plusieurs personnages abîmés par la vie. Chacun dysfonctionnel à sa manière, se sentant étranger à ce monde tente d'y prendre place, de s'ancrer dans le présent avec les moyens du bord et plus ou moins de succès.

Ici ce sont les pulsions de vie et de mort qui s'affrontent ou
qui finalement se complètent, avec en toile de fond le suicide inexpliqué de Kizuki, la blessure originelle de Watanabe et Naoko, qui marque la fin de l'insouciance.

De ce tourbillon de langueur et de désillusions qui pourrait être affreusement sombre, se dégage pourtant une infinie douceur, une sensation que le temps ralenti et que l'on se découvre une patience nouvelle face aux épreuves.
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