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3,37

sur 318 notes
Encore un livre de Haruki Murakami que j'ai bien apprécié.
C'est toujours aussi déjanté. Il ne faut pas que j'en dévoile trop. le deal lors de la 1ère attaque de la boulangerie est surprenant. Quant à la seconde attaque, elle est improbable. Difficile de deviner ce qui sera demandé au narrateur par sa femme pour déjouer le maléfice ou la malédiction qu'elle ressent...
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Je suis tombée tout à fait par hasard sur ce livre. Sans sa sublime couverture, mon regard n'aurait même pas dévié vers cet ouvrage minuscule.

Il s'agit de deux nouvelles d'Haruki Murakami, dont je n'ai lu jusqu'à présent que L'incolore Tsukuru Tazaki. J'ai retrouvé cette sensation d'absurdité confuse, d'onirisme fantastique, d'oppression inexplicable qui m'avait surprise d'abord, et que j'avais tant aimé.

Dans la 1ère nouvelle, qui est assez courte, le narrateur nous explique comment lui-même et son camarade en sont venus à attaquer une boulangerie pour se nourrir. Et comment s'est déroulée cette attaque (c'est tout simplement kafkaïen).

Dans la seconde, la perplexité du lecteur est encore plus forte. Rendez-vous compte : le narrateur (toujours le même) et son épouse se retrouvent en pleine nuit devant un frigo vide, en proie à une faim dévorante. L'occasion pour celui-ci de raconter à sa nouvelle compagne ses déboires d'autrefois. Ni une ni deux, les voilà tous les deux à la recherche d'une boulangerie ouverte en pleine nuit afin de terminer ce qui ne l'a pas été et ainsi conjurer le mauvais sort (normalement, si tout se passe bien, j'ai dû vous perdre un peu, ce qui est tout à fait normal étant donné que le récit est lui-même très farfelu et que je n'ai pas souhaité spoiler la 1ère nouvelle).

Les deux récits se complètent parfaitement et forment un tout qui méritait amplement une édition spécifique. Bien que se suivant chronologiquement, ces nouvelles peuvent se lire comme le reflet l'une de l'autre étant donné leur schéma narratif identique (à l'image d'un conte).

Quant aux illustrations de l'artiste allemande Kat Menschik (entièrement en vert feuille, or brillant et touches de blanc), elles subliment tout simplement le texte et réussissent à en donner une image hors du temps et de l'espace, en mélangeant ce qui relève du rêve et ce qui relève de la réalité.
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Absurde! Poétique, étrange...cruel.
Voilà en résumé ce que j'ai retenu de cette lecture.
L'ouvrage est somptueusement illustré, un petit bijou.
Les deux nouvelles se suivent avec un fil conducteur: la faim.
Deux copains se lancent dans l'attaque d'une boulangerie, tenaillés par la faim.
Dix ans plus tard, l'un des deux, marié, raconte l'anecdote à son épouse qui l'entraîne dans l'attaque d'un fast food, pour la même raison.
C'est du pur Murakami. Aime qui peut.
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Deux attaques croustillantes
Ce court recueil, joliment illustré par Kat Menschik dans le style pop art, comprend deux nouvelles plutôt rigolotes.
Dans la première attaque, deux jeunes amis affamés, plein de préjugés, s'attaquent à une boulangerie tenue par un communiste amateur de Wagner. Le casse tourne de manière absurde et cocasse.
Dans la seconde, on retrouve le même narrateur, à présent marié. Une nuit, le couple est pris d'une fringale terrible. Le mari raconte alors à sa femme l' attaque de la boulangerie. La femme pense aussitôt qu'il est victime d'une malédiction. Les voilà partis pour un nouveau casse, façon Bonny and Clyde revu et corrigé par les Monty Python.
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Ce petit fascicule contient deux nouvelles, deux attaques de la boulangerie.
Situation ubuesque, surréalisme, humour et philosophie sont au programme.
Deux amis, tenaillés par une immense faim, s'apprêtent à cambrioler une boulangerie. « Nous avions faim, c'était un fait. Voilà pourquoi nous cherchions à nous adonner au mal. Non pas que la faim nous pousse à commettre le mal. Non. C'était le mal qui s'exprimait à travers la faim et guidait nos pas. Ce n'était pas très clair. Mais c'était quelque chose d'existentiel. » Murakami nous entraîne ainsi vers ces étranges projets criminels mais « les projets criminels sont contrecarrés » ou, ne se passent jamais comme il faudrait. Dans une ambiance surréaliste, le boulanger leur propose un drôle marché : alors d'étranges personnages sortent du passé : Wagner et sa musique, Dostoïevski sa littérature et « ses contrées infernales » le cinéma et « le train sifflera trois fois »… et nos deux compères s'empiffrent tandis que résonnent les airs de Tristan et Isolde. La situation est absurde, les instincts grégaires nous aveuglent mais le boulanger veut rappeler que la nourriture spirituelle est au moins aussi consistante.
Ce livre fait partie de la collection édité sur papier glacé et illustré par Kat Menschik, une édition de qualité.
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Tenaillé par une faim terrible et féroce, le narrateur pénètre armé d'un couteau dans une boulangerie accompagné d'un ami pour dérober de la nourriture. Résolu à tuer s'ils n'obtiennent pas à manger. le boulanger leur propose du pain contre l'écoute d'un opéra de Wagner.

Une malédiction accompagne le narrateur, maintenant marié. Il raconte l'attaque de la première boulangerie. Elle le pousse à commettre à nouveau une nouvelle attaque. Mais ils se rabattent sur un Mac Donald. La faim qui touche le couple est nettement plus symbolique dans cette deuxième nouvelle : une faim existentielle ?

Une inspiration poétique malgré le malaise et la violence ressentis par les protagonistes. "La musique adoucit les moeurs". On retrouve souvent de nombreuses références musicales dans les romans de Murakami, plus proche du Jazz.

De très belles illustrations pour ces deux nouvelles sympathiques, dans la lignée de "Sommeil". On retrouvera une de ces nouvelles dans "l'éléphant s'évapore".
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Avoir une faim vertigineuse peut mener à tout : des pensées saugrenues et un passage à l'action.
Au Japon, deux comparses font une descente dans une boulangerie pour braquer celle-ci. Sauf que... le boulanger a une exigence totalement farfelue...

2e nouvelle : La deuxième attaque de la boulangerie. Un des deux comparses, désormais marié, vit une nouvelle fringale en pleine nuit avec son épouse. Ils sombrent dans un délire surréaliste. Il lui raconte alors l'épisode de l'attaque de la boulangerie. Elle considère que c'est une malédiction qu'il faut briser par une nouvelle attaque ! La fin est hilarante ! On est ici à Tokyo, pour précision.

Ces deux courtes nouvelles sont écrites sur le mode humour décalé, teintées de science-fiction et me font penser à Bokko Chan.

Une gourmandise à lire et relire !



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Deux petites nouvelles fidèles au style de Murakami, on voyage toujours dans un univers perturbant ou la réalité et le rêve se mêlent et s'emmêlent.
La première nouvelle est vraiment très courte et sert d'introduction à la seconde, beaucoup plus poussée dans le surréalisme de la situation. Haruki Murakami m'étonnera toujours, je ne sais pas d'où il sort de pareilles idées mais à chaque fois, j'adore partir à l'aventure avec lui et je ne lis même plus les résumés, histoire d'être entièrement à sa merci.
Ici, la faim est le personnage principal car les pauvres protagonistes ont faim, mais une faim qui vous rend capable de commettre des crimes tant qu'elle n'est pas assouvie. L'homme qui nous raconte son histoire a connu une telle faim par le passé et cela l'a poussé à commettre un vol dans une boulangerie. Quelques années plus tard, voilà que l'histoire se répète et le voilà en plein coeur de Tokyo, en pleine nuit en compagnie de sa femme, en quête désespérée d'une boulangerie leur permettant d'assouvir cette faim bien mystérieuse...Encore une fois, c'est un récit tiré par les cheveux mais tellement bien raconté que comme d'habitude, l'absurdité de l'histoire est ce qui rend le récit intéressant à suivre.
Et encore une fois avec cette édition, les illustrations et la qualité du papier glacé en font un petit bijou, un régal pour les yeux et un trésor pour les passionnés, comme moi, d'Haruki Murakami.
Décidément, j'aime de plus en plus cet auteur qui m'étonnera toujours avec son imagination, vraiment je vous le conseille vivement si vous ne le connaissez pas encore !
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Alors si vous voulez une lecture de qualité, mais drôle, rapide, sans prise de tête, foncez y tête baissée. C'est un brin absurde, décalé, surréaliste, critique aussi. Ces nouvelles ont tout ce qu'il faut pour passer un agréable moment de lecture!
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Ayant bien aimé Sommeil, je me suis lancée dans la lecture de ce court recueil avec enthousiasme. Je n'ai malheureusement ressenti que très peu d'intérêt pour ces Attaques de la boulangerie. Les nouvelles sont bien écrites, pas de problème de ce coté là, le style de l'auteur est agréable à lire et il a même réussi à me faire ressentir une certaine faim avec ces histoires. Cela n'a cependant pas suffit à maintenir mon attention : j'ai trouvé les deux histoires trop répétitives et sans grande originalité, ce qui est un comble pour cet auteur. A mon avis, Haruki Murakami aurait dû aller plus loin avec le coté absurde et décalé de l'intrigue pour écrire le genre de nouvelles dont on se souvient longtemps...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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