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3,37

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que celui qui n'a jamais mangé un Big Mac lance la première pierre à notre société de consommation! ai-je pensé après lecture de cette fable des temps modernes présentée en deux phases par Haruki Murakami, qui tel un cow-boy s'en prend à nouveau au système capitaliste.
Les attaques de la boulangerie sont deux nouvelles oscillant entre réalité et fiction, concret et absurde. La première, initialement publiée dans un magazine puis dans Oeuvres complètes, conte l'aventure de deux jeunes paresseux qui ont faim, de deux 'adulescents' déjantés (ou shootés?) qui écoutent discourir les croissants et qui enthousiastes, dotés d'émotions "qu'avaient pu éprouver les Jeunesses hitlériennes", braquent une boulangerie et surtout son propriétaire communiste.Ce dernier, par ailleurs mélomane, leur propose un marché: du pain si vous écoutez la musique de Wagner. Apaisement de la haine.Séparation des deux complices.Deuxième nouvelle (issue de son recueil L'éléphant s'évapore), deuxième faim après embourgeoisement, deuxième complice et manipulatrice en la personne de la nouvelle épousée au ton affable mais armée jusqu'aux dents.Manque de bol pour les employés modèles du Mac Do,on ne trouve de pain que chez eux!
Haruki Murakami, écrivain japonais (dont Ecoute le vent lui a valu le prix Gunzo et plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature) dont je suis pourtant fan, m'a un peu déçue dans Les attaques de la boulangerie, car petit un c'est du réchauffé,petit deux c'est du pré-cuit (où est passée la croute dorée à point de la ballade de l'impossible, dont la violence ambiante était sublimée en prose poétique?)!
Comme dans 1Q84 (qui rappelait 1984 de Georges Orwell avec son Big Brother) il s'interroge toujours sur le bien et le mal, le pouvoir,la violence,la manipulation,la plongée dans un inconscient incontrôlable et dangereux. Mais à quoi bon si c'est une redite? S'engager c'est bien mais rabâcher lasse à la fin.
J'ai par contre trouvé sublimes les illustrations en noir, blanc et or (tiens donc!) surréalistes de Kat Menschik (illustratrice berlinoise) qui avait déjà contribué aux illustrations de Sommeil. Elle restitue parfaitement l'univers onirique de 1Q84. Son trompe-l'oeil (entre autres): un cocon ouvert entre des herbages d'où sort une longue chenille qui s'avère être un ventre aux intestins noirs dévidés est d'un symbolisme choquant (donc excellent)! le gros plan sur les mains du boulanger qui pétrit sa pâte sur une partition, idem!
Si je devais acheter ce livre (17 euros pour 63 pages!) ce serait pour ses illustrations parlantes qui en font un vrai bijou.
"L'art est langage": où sont passés les métiers d'antan, pourquoi tant de haine au ventre, la musique adoucit les moeurs,la vie n'est pas un long fleuve tranquile,l'homme se noie-t-il dans une société trop industrialisée,où sont partis nos rêves d'enfants?....Oui, "L'art est langage" et Les attaques de la boulangerie, façon Kate Menschick y contribuent.
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Que retenir de cette lecture? Me voilà bien embarrassée.
Si J'ai lu avec plaisir la première attaque de la boulangerie, deux amis ont faim, très faim et décident de braquer une boulangerie , j'avoue être restée perplexe après la lecture de la seconde attaque. 10 ans plus tard nous retrouvons l'un des 2 amis jeune marié en compagnie de sa jeune épouse devant un frigo vide... je n'ai pas compris : l'épouse qui par principe ne sort pas diner en ville après minuit veut elle aussi braquer une boulangerie pour exorciser la malédiction.. Beaucoup de métaphores se cachent derrière les mots et sont restés très bien cachées. Une déception
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Tenaillé par une faim terrible et féroce, le narrateur pénètre armé d'un couteau dans une boulangerie accompagné d'un ami pour dérober de la nourriture. Résolu à tuer s'ils n'obtiennent pas à manger. le boulanger leur propose du pain contre l'écoute d'un opéra de Wagner.

Une malédiction accompagne le narrateur, maintenant marié. Il raconte l'attaque de la première boulangerie. Elle le pousse à commettre à nouveau une nouvelle attaque. Mais ils se rabattent sur un Mac Donald. La faim qui touche le couple est nettement plus symbolique dans cette deuxième nouvelle : une faim existentielle ?

Une inspiration poétique malgré le malaise et la violence ressentis par les protagonistes. "La musique adoucit les moeurs". On retrouve souvent de nombreuses références musicales dans les romans de Murakami, plus proche du Jazz.

De très belles illustrations pour ces deux nouvelles sympathiques, dans la lignée de "Sommeil". On retrouvera une de ces nouvelles dans "l'éléphant s'évapore".
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Deux petites nouvelles fidèles au style de Murakami, on voyage toujours dans un univers perturbant ou la réalité et le rêve se mêlent et s'emmêlent.
La première nouvelle est vraiment très courte et sert d'introduction à la seconde, beaucoup plus poussée dans le surréalisme de la situation. Haruki Murakami m'étonnera toujours, je ne sais pas d'où il sort de pareilles idées mais à chaque fois, j'adore partir à l'aventure avec lui et je ne lis même plus les résumés, histoire d'être entièrement à sa merci.
Ici, la faim est le personnage principal car les pauvres protagonistes ont faim, mais une faim qui vous rend capable de commettre des crimes tant qu'elle n'est pas assouvie. L'homme qui nous raconte son histoire a connu une telle faim par le passé et cela l'a poussé à commettre un vol dans une boulangerie. Quelques années plus tard, voilà que l'histoire se répète et le voilà en plein coeur de Tokyo, en pleine nuit en compagnie de sa femme, en quête désespérée d'une boulangerie leur permettant d'assouvir cette faim bien mystérieuse...Encore une fois, c'est un récit tiré par les cheveux mais tellement bien raconté que comme d'habitude, l'absurdité de l'histoire est ce qui rend le récit intéressant à suivre.
Et encore une fois avec cette édition, les illustrations et la qualité du papier glacé en font un petit bijou, un régal pour les yeux et un trésor pour les passionnés, comme moi, d'Haruki Murakami.
Décidément, j'aime de plus en plus cet auteur qui m'étonnera toujours avec son imagination, vraiment je vous le conseille vivement si vous ne le connaissez pas encore !
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Deux nouvelles, liées par un fil de continuité.
La première,"L'attaque de la boulangerie", très courte, raconte l'histoire surréaliste d'une faim à laquelle il est impossible de remédier par manque d'argent. Mais, comme chacun sait, à chaque problème correspond une solution, et la solution trouvée est le résultat d'un sens aigu de... la négociation !
La seconde, "La seconde attaque de la boulangerie", nettement plus longue, raconte l'histoire d'une fringale nocturne, qui va se greffer sur le souvenir de la première nouvelle, et, en décliner les conséquences, en libérant d'une part une imagination structurée et de l'autre une réflexion onirique.
Ce qui frappe à la lecture, c'est la différence d'écriture ; pour la première nouvelle, le style est un peu brouillon face à une histoire qui part dans tous les sens et se réorganise autour d'une idée...musicale. La seconde nouvelle est, de mon point de vue, très bien écrite. le démarrage de l'histoire est une anecdote, située une dizaine d'année plus tard, dans un contexte tout différent : le couple est récemment marié, en pleine nuit réveillé par une fringale et face à un manque totale de nourriture. Comme c'est la nuit, il y a la fatigue qui ne donne pas envie de sortir, le besoin de tromper sa faim en évoquant des souvenirs et un moment de délire qui passe à l'action. le seul surréalisme, est la représentation fanstasmée comme une traversée en barque sur une eau découvrant un précipice.
Cette dernière nouvelle est tout à fait dans la même veine que "Sommeil" et il n'est donc pas étonnant que Kat Menschik ait illustré les deux.
Ma curiosité étant ...alléchée, un regard sur les premières pages du receuil a quasiment tout éclairci. La première nouvelle a été publiée en 1981, et la seconde dans un recueil de nouvelles "L'éléphant s'évapore " de 2008 ; en plus de vingt ans, même un auteur aussi talentueux que Haruki Murakami a fait de sacrés progrès dans son écriture.
Et dans quel recueil de nouvelles a été publié "Sommeil" ? Bingo ! dans "L'éléphant s'évapore " de 2008 ! Celui-là, je vais attendre pour le lire, puisqu'il ya de la réédition au compte goutte des nouvelles qui le composent avec de superbes illustrations.
Et puis, pour être sincère, je préfère, et de loin, pour les nouvelles "Après le tremblement de terre" et pour les romans "Kafka sur le rivage".


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Engagée dans le challenge d'Adalana, je ne savais pas trop quel texte choisir pour ma première approche de l'oeuvre d'Haruki Murakami. Lors d'une visite pour un tout autre motif chez mon libraire, j'ai découvert un ouvrage qui a attiré toute mon attention et j'ai donc opté pour ce titre, " Les Attaques de la boulangerie ".

L'ouvrage est cartonné, la couverture est en vert sombre et blanc, le titre et les illustrations sont réalisées en couleur bronze. le tout est souligné de jolis reflets. Pour l'intérieur, le principe est le même : les pages sont glacées, les dessins soignés et bicolores reprennent les tons de la couverture. le texte est également imprimé dans la même couleur et les numéros de page reprennent le ton bronze. Les illustrations sont dues à Kat Menschik et suivent parfaitement le texte. L'ensemble est superbe, un livre à offrir ! N'hésitez pas à aller vous faire une idée par vous-même sur le site de l'éditeur: à la maison, nous ne sommes pas d'accord sur le nom à donner à cette couleur...

Outre ce très bel objet, j'ai découvert deux textes courts, liés par un même sujet central, la faim ! Par delà de ce thème commun, un des protagonistes appartient également aux deux récits : dix ans ont passé entre les deux épisodes et le premier récit est en quelque sorte à la base du second. Ainsi, deux jeunes hommes, tenaillés par la faim, décident de braquer une boulangerie et l'auteur nous raconte les péripéties de cette aventure, de la cliente indécise, au boulanger qui décide de passer un curieux marché avec ses agresseurs. Dans l'aventure suivante, l'un des deux voyous est maintenant marié et, un soir où le frigo est désespérément vide, entreprend de narrer cette anecdote à sa jeune épouse. Une nouvelle virée en quête de nourriture suivra cette confidence.

A travers ces deux nouvelles un peu décalées, voire suréalistes, j'ai pu découvrir un texte agréable, drôle,... Un peu court pour me forger une idée réelle de l'univers de l'auteur mais donnant l'envie d'en savoir davantage et de me pencher sur d'autres textes !

Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Un tout petit ouvrage de MURAKAMI que j'affectionne tout particulièrement, ces livres au couvertures extraordinaires et aux histoires souvent très particulières me comble souvent.
Mais je dois dire que celle-ci un peu moins.
L'histoire de ce couple affamé qui braque une boulangerie afin d'étancher leur faim, écrite en deux versions, ne m'a pas conquise.
Je n'ai pas compris le but de cette trame.
L'histoire de la faim magnifiquement illustré, finit sur une attaque au mac do avec une trentaine d'hamburgers dérobés pour finir endormis au fond d'un bateau...
un petit livre qui a réussi à me donner faim c'est déjà bien...
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Que dire, que dire... Que premièrement, j'aime beaucoup ces nouvelles que l'on peut trouver dans d'autres livres de l'auteur, mais qui sont sublimées en un seul opuscule. Je pense à l'étrange bibliothèque, Birthday girl et Insomnie. Ces illustrations sur papier glacé donne une nouvelle version, mais augmentent la signature onirique de Murakami.

Les deux histoires nous plongent dans l'absurde. Une faim irrépressible comme cette petite fringale qui vient nous réveiller à deux heures du matin. C'est d'ailleurs une histoire sans faim enfin avec fin, mais qui justifie les moyens. Les moyens sont simples. Attaquer une boulangerie pour assouvir son appétit pantagruélique. C'est le rêve de tout un chacun. Manger à s'en faire éclater la panse.

La première histoire nous plonge dans des années passées. On attaque une boulangerie, mais quelque chose se passe. L'appétit pourra-t'-il être assouvi ? Il faudra entre à la boulangerie.
La seconde histoire qui replonge dans le passé, mais dans le présent. On veut réitérer l'histoire. Retournons à la boulangerie.

D'un point de vue personnel sous ces deux histoires absurdes, j'y ai cru apercevoir comme une métaphore du ça. le réservoir de nos pulsions et comment nous faisons face à nos envies soudaines et inconscientes.

Trêve de palabres ! J'ai vandalisé la boulangerie qui se trouve non loin de chez moi, J'ai plein de pains au chocolat à manger. Sur ce comme dit l'adage : Panse pleine, au revoir marraine.
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2 petites nouvelles sympatiques à lire mais qui n apportent pas grand chose....
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Bon Murakami est un auteur space on le sait...
Mais là, cette petite histoire a tant et tant de niveaux de lecture, que finalement on retire ce que l'on veut, ce que l'on peut...
c'est dingue, acide, amer, drôle.... Nan c'est étrange... Cette faim cette insatiable faim.
vous saviez qu'il a commencé par écrire en anglais ce gars, pour ensuite traduire en japonais ce qu'il avait écrit... Et ça aussi c'est space.. Je ne sais pas si il l'a fait pour celui-ci.
c'est un auteur qui me fait remuer des trucs dedans.. Même si parfois je me dis que je rate des trucs...
Mais là cette petite nouvelle illustrées... et bien ... Je crois seulement qu'il faut tester pour se faire un avis...
Murakami c'est quand même assez indescriptible...
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