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3,67

sur 806 notes
Quelle superbe édition! Les illustrations viennent sublimer le récit et nous plonger encore plus loin dans l'onirisme ambiant. C'est une véritable sensation d'irréel qui flotte entre les pages et j'ai adoré chaque moment!

Ce que j'ai trouvé incroyable, c'était la facilité avec laquelle j'ai pu m'identifier au personnage principal et je pense que c'est le cas un peu pour tout le monde. Notre « héroïne » est écrite de façon à ce que chacun puisse s'y retrouver. La nouvelle se lit d'une traite j'ai pris un véritable plaisir à découvrir la vie menée par notre protagoniste ainsi que ses transgressions nocturnes. Je me suis surprise plusieurs fois à l'envier, ce serait incroyable de ne plus avoir besoin de dormir et de ne ressentir aucun effet négatif, tout le temps qu'on gagnerait et qu'on pourrait utiliser pour soi. C'est un récit énigmatique dont la fin laisse songeur, on ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé mais finalement ce n'est pas très important.
Lien : https://cassyown.com/2023/01..
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Déambulations nocturnes salvatrices.
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Subjuguée par Anna Karenine , affublé d' un un mari dentiste taciturne, une dame ne trouve plus le sommeil et compense par la lecture. on se dit que le roman va prendre vite une tournure ambiguë avec une relation triangulaire au programme. Il n'en est rien. La nuit est pleine de surprise et en réserve parfois de mauvaises au promeneur qui ose franchir la ligne de non retour. Errante , redécouvrant le visage de son mari fade et qu'on imagine défrichai, cette fois ci ;sans le filtre de l'amour , l héroïne qu'un flic a pourtant tenter de raisonner , n'en fait qu' à sa tête jusqu' au jour où ..
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Que dire de cette nouvelle, tirée du recueil L'éléphant s'évapore ? Beaucoup l'ont qualifiée d'onirique*, je préfère pour ma part me contenter de l'adjectif « étrange ». C'est en effet dans un univers assez déstabilisant que Murakami entraîne son lecteur, pendant dix-sept nuits sans sommeil (au moins) : cette nouvelle vie qui s'offre à la narratrice va bouleverser son quotidien diurne et son regard sur ses proches. L'interprétation proposée, selon laquelle l'absence de sommeil reflète un refus de se soumettre à la monotonie et de s'engluer dans les habitudes, m'a intéressée, mais ne m'en laisse pas moins sur ma faim. La fin de la nouvelle est très abrupte et laisse mon esprit cartésien en attente d'explications. Cela ne m'aide donc pas à me retrouver dans ce réalisme teinté de fantastique : tout comme dans La fin des temps, l'imaginaire de l'auteur m'attire peu et me déstabilise.


* Cette interprétation est manifestement partagée par l'illustratrice de la nouvelle, Kat Menschik, comme en témoigne son travail : celui-ci m'a semblé, surtout dans les premières pages, un peu trop décalé par rapport au texte, mais très beau dans l'ensemble.

Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Sommeil
Haruki Murakami
Belfond

Une jeune femme au foyer de trente ans mène une existence paisible. Elle s'occupe des tâches ménagères, de l'éducation de son fils et fait tout pour être agréable avec son mari, un gentil dentiste.
Cependant, une nuit sa vie bascule. Elle ne parvient plus à s'endormir.
Elle adopte alors de nouvelles habitudes, reprenant sa passion pour la lecture qu'elle avait abandonnée après son mariage.
Pendant ces dix-sept nuits sans sommeil, elle va lire et relire Anna Karénine de Tolstoï en grignotant des tablettes de chocolat au lait et en sirotant un verre de cognac Rémy Martin.
Un soir, pendant que son fils et son mari dorment, elle prend sa Honda Civic et parcourt la ville pour se changer les idées. Elle s'arrête dans un parking où elle est prise au piège par deux ombres qui secouent sa voiture dans tous les sens.

Sommeil est à l'origine une nouvelle écrite en 1990 et publiée dans le recueil L'éléphant s'évapore en 2007.
On retrouve l'univers propre à Haruki Murakami qui oscille entre l'hyperréalisme et le fantastique.
L'écriture est limpide, minimaliste. La prouesse de l'auteur réside dans l'introduction, l'air de rien, d'un élément fantastique que le lecteur intègre sans peine dans une narration de facture très réaliste.
Sommeil est une nouvelle énigmatique qui ne propose pas de dénouement, au lecteur d'interpréter la fin ouverte.
S'agirait-il d'un vrai cauchemar du début à la fin de l'histoire ?
Les dix-sept nuits éveillées seraient-elles un long rêve d'insomnie dans lequel le personnage rêve qu'il ne dort pas, comme s'il passait de l'autre côté du sommeil ? L'aspect onirique et lyrique du récit nous laisse entrevoir cette possibilité.
La nuit, élément essentiel du texte, devient une temporalité alternative de tous les possibles, que le personnage s'approprie pour retrouver son essence.
C'est quand elle est seule, dans le noir, que la jeune femme parvient à être elle-même et non une femme au service de son mari jouant un rôle social prédéfini.
L'obscurité est liée aussi aux plaisirs cachés, à la littérature, au monde des chimères.
Un texte envoûtant et captivant.

FAA

http://faranzuequearrieta.free.fr

Lien : http://faranzuequearrieta.sk..
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Longue nouvelle qui raconte l'histoire d'une mère de famille japonaise qui ne parvient pas à dormir pendant 17 jours. Sans aucun effet secondaire négatif lié à son insomnie, elle trouve, dans ces heures hors-du-temps où tout le monde dort, sa liberté, son indépendance, sa propre voie. Belle et simple histoire qui, comme souvent chez Murakami, prend prétexte d'une situation pas banale, incroyable au sens premier du terme, pour écrire quelque chose de plus profond et universel qu'il n'y paraît. Qui plus est dans une belle édition au papier glacé et délicatement illustrée, à rendre jaloux tout vendeur de livre électronique ;)
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Une femme trentenaire a tout pour être heureuse. Mariée, mère de famille, vie confortable et réglée comme du papier musique, elle tombe brusquement dans le cycle de l'insomnie. Mais s'agit-il vraiment d'insomnie d'ailleurs ?...

Loin de souffrir de la fatigue à laquelle elle serait en droit de s'attendre, cette femme, qui n'a rien dit à personne à propos de son trouble, va voir là l'occasion de s'offrir un espace de liberté, une vie parallèle à côté des siens, et retrouver ainsi des plaisirs qu'elle ne s'était pas permis depuis longtemps.

Mais le corps et l'esprit peuvent-ils sortir indemnes de dix-sept jours et dix-sept nuits sans sommeil ?

"C'était mon vrai moi qui se révélait. En arrêtant de dormir, j'avais élargi ma conscience."

Une nouvelle entre rêve et réalité, thèmes chers à l'auteur, mais d'une facture beaucoup moins poétique que ses romans. Telle l'héroïne qui peu à peu s'observe vivre comme à distance, je le suis restée moi aussi sans pour autant éprouver de déplaisir à ma lecture, sans doute grâce aux reflets métalliques et glacés des illustrations qui accompagnent le texte y renforçant ainsi l'effet hypnotique et onirique... La chute reste ouverte, à chacun de conclure à sa guise.

Une belle idée de cadeau pour cette édition originale.
Cette nouvelle est extraite du recueil intitulé "L'éléphant s'évapore" (Editions Belfond et 10/18)


Lien : http://moustafette.canalblog..
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C'est avec ce titre, extrait du recueil L'éléphant s'évapore, que je découvre l'univers et la plume de Haruki Murakami.

Quelle découverte, quelle belle initiation.

Un texte dense, une réflexion humaine et littéraire d'une profondeur qui n'a rien d'onirique, l'irrationnel plutôt que l'irréel. Limpidité, dureté et froideur du cristal.

" Mon corps voulait dormir, ma conscience voulait rester éveillée. "

A travers cette insomnie improbable, la narratrice se perd dans un troublant voyage intérieur. Ce qu'elle vit comme un privilège - cette impression d'un état de conscience supérieur, de revenir à un moi véritable - la détache insensiblement de son quotidien, des sentiments qui en sont les fondations, elle devient étrangère à sa propre vie. Ce qu'elle croit être une élévation par sa perception affinée la métamorphose en ombre d'elle-même, hantant son présent, son passé, les souvenirs s'imposant en force sur le mode hallucinatoire de sensations exarcerbées et retrouvées. Une obsession plus qu'une errance ou un tourment.

" Ma conscience vivait une chose, quelque part, et mon corps une autre, ailleurs. "

Refus de l'engourdissement, de cette perte de conscience si symbolique du sommeil, pour un autre goût de la vie, pour l'illusion de retrouvailles, d'une révélation, d'une forme de vitalité et de pouvoir, d'une stimulation de l'esprit par laquelle la dimension littéraire entre subtilement en scène, la narratrice s'interrogeant sur le rôle de démiurge de l'auteur, sur sa maitrise du destin de ses personnages, sur les messages, les annonces de ces destinées. La lectrice s'interrogeant. Psyché. Miroir de lectrices.

Si le prélude à la mort n'était pas le sommeil ? Si la mort était ces " ténèbres éveillées " ? Et si le sommeil était bien le régulateur d'un moi enfoui, le protecteur de l'obscur des nuits ?

Alors, quel est cet " au-delà " sans sommeil ?

" J'avais peut-être été ensorcelée ... " se demande la narratrice. C'est moi qui l'ai été, hypnotisée par ce texte et ces images.

L'édition poche est précieuse, un petit bonheur de papier glacé très agréable à lire aux pages claires et aérées dont les illustrations supportent parfaitement le format réduit. Je vais même écrire que je les apprécie plus ainsi, leur relief en grand format m'ayant paru agressif.


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Au Japon de nos jours, une femme au foyer, mariée, un enfant, vit sa vie comme un automate. Les journées se ressemblent, chaque jour elle accomplit les mêmes gestes, prononce les mêmes paroles et elle ne s'en plaint pas. Pourtant une nuit, elle fait un étrange cauchemar et se réveille (mais était-elle réellement endormie?). A partir de moment, de façon inexplicable, elle cesse de dormir. Ce n'est pas vraiment de l'insomnie, elle n'en ressent simplement plus le besoin. Dès lors, quand son fils et son mari s'endorment, cette femme mène une autre vie : elle relit Anna Karénine de Tolstoï, mange du chocolat alors que cela fait des années qu'elle n'en a pas consommé, boit de l'alcool,... Elle en profite pour revenir sur sa vie passée, se demandant comment elle en est arrivée là, car avant de se marier elle était promis à un brillant avenir.
Comme d'habitude avec Murakami : beaucoup de questions, peu de réponses. On ne peut que supposer : pour moi cette excellente nouvelle représente le quotidien d'une femme poussé à son paroxysme. En témoigne le ton très froid, monotone employé par l'héroïne, qui ne sait même plus si elle aime encore son mari, et, plus grave son propre fils. On est à la fois plein de compassion pour cette femme dont la vie ne semble avoir aucune saveur mais aussi rebuté par une forme d'égoïsme qui la caractérise. C'est un personnage plein de mystères, fantomatique même, qui nous fait entrer dans un univers particulier, un fantastique du quotidien. A ce titre, je suis tentée de comparer ce récit aux contes fantastique De Maupassant.
A noter que c'est une très belle édition que nous fournit Belfond, un papier de qualité et surtout les magnifiques illustrations de Kat Menshik, qui transmettent merveilleusement bien l'atmosphère de l'oeuvre.
Pour conclure : ne cherchez pas de réponse à vos questions, mieux vaut interpréter.
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"Sommeil" est une petite nouvelle déjà parue précédemment dans le recueil "L'éléphant s'évapore". Belfond la ressort aujourd'hui de façon indépendante dans une édition dite luxe : grand format, couverture cartonnée, avec de nombreuses illustrations à l'intérieur.

Nous suivons une jeune femme de 30 ans. Mariée, ses journées se déroulent entre la préparation du repas, son petit garçon à s'occuper et les courses à effectuer.
Mais un jour, sa petite routine est perturbée : elle ne dort plus. Commence alors une étrange période de 17 jours oniriques où notre insomniaque redécouvre le plaisir de la lecture, du chocolat et du cognac à l'insu de son mari...

"Après avoir vérifié que mon mari était endormi, je me rendais au salon, m'asseyais sur le canapé, buvais un verre de cognac et ouvrais un livre. La première semaine, je relus Anna Karénine trois fois de suite. Plus je lisais, plus je faisais de nouvelles découvertes. Ce long roman était plein d'énigmes et de nouveautés. Comme une série de boîtes, chaque monde en contenait un autre plus petit, et ainsi à l'infini. Et tous ensemble ces mondes formaient un univers entier, et cet univers était là, attendant d'être découvert par le lecteur. Autrefois, je n'en avais saisi qu'une infime partie. Mais aujourd'hui mon regard pénétrait clairement au travers, je voyais ce que Tolstoï avait voulu dire, ce qu'il voulait faire comprendre aux lecteurs, avec quelle efficacité il avait cristallisé son message sous forme d'un roman, et en quoi ce roman dépassait finalement l'écrivain lui-même."

Voilà donc notre ménagère qui ne dort plus et n'ose en parler à son mari, convaincue que cet état va passer. Nous la voyons désormais occuper son temps nocturne à des moments privilégiés qui ne sont qu'à elle. Elle relis Tolstoi, retrouve le plaisir de manger du chocolat qu'elle s'était interdit, suite à la désaprobation de son mari, se remet à la natation.
Les jours passent et elle ne ressent toujours aucune fatigue. Elle continue de vivre dans une sorte d'état d'apesanteur et regarde sa famille d'une oeil plus lointain, comme s'il ne vivait plus dans le même monde qu'elle, oscillant entre rêve et réalité.

"Sommeil" est une étonnante nouvelle qui, je dois dire, ne m'a pas du tout convaincue...
Si on se rend bien compte que la narratrice a effacé petit à petit ses propres désirs et plaisirs au profit de la vie familliale et maritale, je suis restée dubitative quant au sens global à donner...
Mon absence de goût pour les nouvelles, la fin abrupte du récit, ma lecture entre 2 portes n'ont peut-être pas aidé... Sans compter les illustrations que je n'ai pas du tout aimé...

Pour ma part, le livre en lui-même est une simple opération marketing...
17€ pour une simple nouvelle sous prétexte qu'elle est sous reliure cartonnée, je trouve que c'est un peu se moquer du monde...
Bref, un ouvrage plus que dispensable pour ma part... Choisissez plutôt le recueil de nouvelles en question...
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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