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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Elle nous avait enchantés il y a deux ans avec son beau et mystérieux "Accabadora" ancré dans cette Sardaigne où le temps semble s'être arrêté et où les habitants n'oublient rien. Michela Murgia revient en ce début d'année avec une histoire beaucoup plus légère mais qui révèle autant sur la mentalité délicieusement archaïque de cette île.

Le petit Maurizio est fils unique et va être confié par ses parents partis travailler à Ferrare aux grands-parents qui habitent Crabas,le bourg où il a l'habitude de passer les vacances et d'y retrouver ses deux amis, Giulio et Franco. Il va enfin s'y sentir complètement intégré et va pouvoir faire les mêmes bêtises que les autres. Mais ce sont les adultes qui vont s'illustrer : l'évêque ayant décidé de diviser la paroisse en deux, une guerre des processions et autres manifestations vont se préparer...

La Sardaigne de Murgia est probablement à l'image de sa prose : riche, contrastée, envoûtante. On se perd dans les méandres de son île, on se laisse attraper le coeur par ses îliens, on se prend avec elle à rêver de ne penser qu'à la première personne du pluriel, car à Crabas, le jeu remplace le " je". Ce court (trop court) roman délicat et facétieux est une bouffée de bonne humeur et d'enfance. On est entre le Jules Romains des "Copains" et le Giovanni Guareschi de "Don Camillo" !
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Lu en rentrant de Crabas où se déroule le roman qui s'ouvre comme le récit des vacances d'un enfant Maurizio dans un village sarde au bord de la lagune en 1985-1986. Village de pêcheurs où les grands événements sont les processions au saint Patron Pedru. les enfants désoeuvrés en vacances se livrent aux occupations de leur âge, piègent les oiseaux à la glue, ou chassent avec leurs frondes, exercent une opération punitive contre une troupe de rats, sont enfants de choeur à la messe...
C'est joliment raconté. On sent vivre le village, avec les odeurs de poisson grillé, ses vieillards sur le pas de leur porte...les légendes que colportent les vieilles...
Le roman prend une autre tournure au chapitre 6 (le livre en fait 10) quand une querelle de clochers se déclare à propos de la fondation d'une nouvelle paroisse qui divise le village. Ici, commence la Guerre des saints qui a donné son nom au roman. les enfants sont témoins des querelles des adultes. Ils y participent à leru façon. la comédie légère se termine en farce bouffonne. le lecteur sourit pour finir par pouffer bruyamment à la fin.
un livre à emporter avant un voyage en Sardaigne. une lecture réjouissante pour s'évader!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Sarde, c'est encore sur son île natale que Michela Murgia va situer sa courte –trop courte-histoire. Nous sommes dans les années 80, trois gamins passent leur été en Sardaigne. Ils sont insouciants, servent plus ou moins pieusement la messe, se laissent aller à leurs fantaisie, et leurs petits délires bien sympathiques.
La quiétude sera vite perturbée par l'annonce d'une seconde paroisse. La bisbille ne tarde pas à s'installer.
Si c'est toujours avec grand plaisir que l'on repart en terre Sarde à la rencontre des traditions et coutumes de l'île ; si l'écriture de Michaela Murgia est toujours aussi agréable à lire. Je reste cependant sur un goût d'inachevé assez conséquent, qui à mon sens tient à brièveté de l'ouvrage. Ce roman, qui à l'origine n'était qu'un simple récit d'un évènement local me laisse un sentiment d'écriture dans l'urgence. Tout cela aurait largement mérité que Michela Murgia prenne davantage le temps d'installer son histoire, qu'elle s'attarde davantage sur ses personnages et les coutumes de ce village.
Si accabadora avait su me séduire par sa poésie, et la profondeur de son sujet, il aura manqué à la guerre des saints et ses querelles de clocher un côté humoristique, et sarcastique parce justement tout va trop vite.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Retour en Sardaigne. Après Accabadora, Michela Murgia revient avec un livre lumineux dont l'écriture limpide donne du relief à un genre très apprécié par les auteurs italiens, le roman d'initiation (voir Je n'ai pas peur, par exemple, d'Ammaniti). L'amitié, entre trois jeunes garçons, qui sera mise à rude épreuve, et l'appartenance à une communauté, celle d'une petite ville sarde, sont les composantes principales de ce court ouvrage. Avec, en point d'orgue, un début de guerre de religion, une vraie querelle picrocholine, croustillante à souhait. L'humour, c'est nouveau chez Murgia, se marie bien avec les rites, les lois, les histoires et les fantômes qui peuplent le livre. Auquel on ne peut reprocher qu'une chose, mais de taille, sa trop grande brièveté (115 pages). Dites, Michela, excusez cette familiarité, vous ne pourriez pas faire un peu plus long, la prochaine fois ? C'est une telle frustration !
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A Crabas un petit village côtier de Sardaigne, Maurizio passe son été chez ses grands-parents comme à l'accoutumée. Agé de dix ans, il profite de ces deux mois pour jouer avec Giulio et Franco. A Crabas, il aime quand passée une certaine heure les vieux sortent les chaises devant les maisons pour raconter des histoires anciennes peuplées d'âmes. Mais surtout, il appartient à ce "nous" par lequel les gens de ce petit village se désignent et s'expriment. Une entité, une communauté solidaire qui l'inclue aussi et où le "je" n'existe pas. Village où la religion est importante, les saints patrons des agriculteurs ou des pêcheurs sont respectés comme les fêtes. Crabas se divise lorsque qu'il est décidé la création d'une nouvelle paroisse. L'unité n'existe plus, chacun défend sa paroisse et l'amitié des trois amis en est affectée.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/01/michela-murgia-la-guerre-des-saints.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Lu après le très bon Accabadora, ce livre m'a laissé sur ma faim. Je l'ai trouvé beaucoup plus léger qu'Accabadora, l'intrigue étant elle-même beaucoup moins intéressante à mon avis. Alors oui, je ne suis pas Sarde donc la place des luttes entre paroisses me laisse un peu de marbre, je l'avoue.
Ceci étant l'écriture de Murgia est toujours très plaisante.
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Titre italien: la rencontre;
En vacances chez ses grands-parents, Maurizio, fils unique, retrouve Franco et Giulio, ses frères de jeux, de genoux écorchés, de pièges pour oiseaux.
Là, il découvre ce que recouvre le mot "nous" Il ne s'agit pas du pronom pluriel usuel mais il montre l'appartenance à une famille de coeur.

Il s'agit là d'un récit assez court qui a l'avantage de faire vivre des traditions sardes mais le style narratif m'a laissée sur le bord;
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Le titre original est L'incontro, autrement dit La réunion (merci Google traduction!).


Je l'ai moins apprécié que son dernier, qui a été une véritable découverte pour moi et ce pour plusieurs raisons :


Il est trop court ce roman, beaucoup trop court…j'aurais voulu en savoir tellement plus…j'ai l'impression qu'elle nous laisse voir juste une toute petite partie de cet univers, un minuscule aperçu et c'est tout. Je veux plus! C'est affreux de rester sur sa faim ainsi!

J'ai été assez choquée par un passage…quand les parents laissent leur enfant chez ses grands-parents et partent. Que ce soit d'ailleurs les grands-parents qui prennent cette décision, sans réellement laisser la parole aux parents. Et les parents qui se soumettent. Je pense sincèrement que je serais incapable de laisser mon enfant chez mes parents sous prétexte que je déménage loin et qu'il n'aura plus de repères dans la nouvelle ville au début. Cela me fait un peu penser à Accabadora, avec les mères qui vendent leurs enfants à des femmes qui n'en ont pas. Mais j'ai trouvé cela plus violent ici (peut-être parce que la mère dans Accabadora n'aimait pas sa fille)
.

Une fois ces petites récriminations faites, ce fût encore une fois un plaisir de lire cette auteure.


Si j'ai moins aimé l'histoire (l'amitié et les jeux des enfants sont sympathiques, mais pas longtemps), j'aime toujours autant le style…c'est agréable, cela se lit tout seul, j'ai l'impression d'être au soleil, bien au chaud et au coeur même de ce petit village. Et puis l'histoire des deux paroisses est excellente. Je l'ai trouvé très drôle, la formation de ses deux camps, des petites mesquineries, les petits malheurs avec comme apothéose les deux processions qui finissent par se rencontrer sur la place de la mairie ou ils se battent à coups de prières. C'est tout de même très drôle.


J'ai beaucoup aimé la fin. le fait que cela soit les enfants qui font finalement le premier pas les uns vers les autres pour réconcilier le village. C'est un beau petit roman d'apprentissage, avec une belle leçon sur l'amitié des enfants.


Je trouve que l'auteure a tout à fait raison : On se souvient toujours de nos meilleurs amis d'enfance. C'est une amitié sincère naïve et vive. Elle ne dure pas toujours et bien souvent, on prend des chemins différents, mais elle reste tout de même importante.

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Un joli petit roman à lire, qui fait plaisir, moins agréable je trouve qu'Accabadora, mais toujours aussi sympathique! Je le conseille!
Lien : http://writeifyouplease.word..
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le récit a hauteur d'enfant de la vie d'une petite ville sarde sur fond de guerre des processions
la narration est très fluide on pourrait presque penser à Marcel Pagnol, la mystique sarde en plus.
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