Se faire passer une paire de menottes, c’était comme être jugé coupable sans aucun procès. On ne l’oubliait jamais.
Quand vous punissez un enfant, cela ne vous fait pas plaisir. Pour autant, il ne faut jamais regretter de l’avoir fait.
Nous vivions à la campagne et les enfants à l’époque se faisaient parfois corriger violemment. Alors nous enfermer dans une pièce, même froide et sombre, ce n’était pas le pire des châtiments, croyez-moi… Aujourd’hui, évidemment, si des parents agissaient de la sorte, ils se retrouveraient immédiatement au poste. On voudrait même interdire la fessée. C’est d’un ridicule !
C’est drôle comme on peut parfois se souvenir de vétilles…
Ce n’est pas un crime, tout de même ! Les jeunes ont parfois des lubies. Il est en froid avec sa famille : c’est peut-être pour lui une manière de nier ses origines…
Mathilde laissait François regarder ses œuvres même lorsqu’elles n’étaient pas achevées. Il n’était qu’un profane en la matière, mais elle était avide de ses conseils. Avoir consacré sa vie à juger le travail des autres avait développé chez elle une exigence parfois sévère. Elle connaissait ses limites et détestait se complaire dans l’amateurisme.
Rien ne vaut l’expérience. Ce n’est pas en faisant l’ENA ou Polytechnique qu’on apprendra à tailler une haie !
On sait comment ça commence, on ne sait pas comment ça finit.
L’historien, doit toujours chercher à distinguer les causes apparentes d’un événement de ses causes réelles. L’attentat de Sarajevo déclencha la Première Guerre mondiale mais il n’en fut pas la cause profonde
À une époque pas si lointaine, il se serait empressé de relire son article pour traquer les coquilles ou se lamenter sur des formulations trop absconses. Il se contenta ce jour-là de feuilleter distraitement le volume. La mise en pages était approximative, les caractères trop petits, les reproductions médiocres. Tout avait été fait pour réduire les coûts d’impression. Guère étonnant étant donné le maigre public que pouvait toucher ce genre de titre.