Les Cloches jumelles

Je ne connaissais pas les « églises en bois debout ». J'ai découvert ce que c'était à travers l'histoire de Lars MYTTING, qui m'a transporté avec lui.

Son écriture est poétique. J'ai aimé sa façon de décrire les paysages et les personnages qui ont tous leur importance dans ce roman. J'ai aimé sa description des ouvrages exceptionnels, qui remontent à la nuit des temps, de la façon dont ont été construites les églises au moyen-âge, en Norvège, des sculptures décrites, notamment sur les portails. Ces églises étaient de véritables bijoux, où se mêlaient les rites païens et chrétiens.

On entre dans ce village et on souffre du froid et de la faim, comme les habitants, dont beaucoup sont miséreux. La vie n'y est pas facile.

Lars MYTTING est un véritable conteur que j'ai aimé écouter et lire. J'ai « entendu » le son des cloches jumelles et j'ai accompagné Astrid, qui fait tout pour les sauver et qu'elles restent dans le village. J'ai vibré, aimé, souffert avec elle. Lars MYTTING nous entraîne dans des époques lointaines qui auront un impact important sur le destin des descendants de la famille Hekne 700 ans plus tard.

La fin est vraiment poignante et les larmes me sont montés aux yeux.

Une belle lecture que je vous recommande chaudement.

Et j'ai savouré cette lecture. Lars Mytting est de mon point de vue de lecteur (toute petite lectrice), un audacieux, un humaniste, un drôle de bonhomme qui va chercher des histoires, loin dans le passé et qui nous les ramène, comme ça...
Il aime l'histoire, les histoires, il aime profondément sa Norvège, ses peuples, bref il a tout ce qu'il faut pour écrire un roman qui me plaira.
Et là, c'est magnifique.
Le roman met en scène trois personnages chacun absolument incroyables. le pasteur, Kai, dépêché dans cette petite paroisse, dans le nord, (petite parenthèse, déjà la Norvège, c'est au nord, donc quand on dit que c'est au nord de la Norvège... tu commences à avoir très froid), mais Kai a un plan, un plan de réussite avec des objectifs, et des trajectoires pour atteindre les fameux objectifs... on se croirait, en France, dans les services publics, les hôpitaux par exemple, par hasard...
Et ce plan c'est la modernisation.
Et puis il y a Astrid. Ah, Astrid, elle représente à la fois l'envie de modernité car elle veut échapper à sa condition, mais elle se veut la gardienne des souvenirs, du patrimoine. Astrid devra faire le grand écart.
Et enfin, et j'ai particulièrement apprécié ce tryptique des personnages, il y a l'étudiant, le doctorant, allemand, qui lui voit le financement de ses études, a une mission, qui y croit un moment et prend conscience du respect des traditions, de la conservation du patrimoine...
Tout cela est d'une subtilité et d'une tendresse. C'est ce que j'ai aimé à cette lecture. Chaque personnage est aimable. Chacun porte une lumière. Et pourtant chacun porte aussi sa part d'ombre.
Cette lecture est merveilleuse. Au sens propre. Elle fait des merveilles. Elle mène à une réflexion sur ce que nous transmettons, ce que nous détruisons.

Depuis quelques semaines, je ne suis accrochée par aucun livre et les cloches jumelles en ont fait les frais! Pourtant ce roman que j'attendais semblait pouvoir me plaire, avec cette histoire familiale, dans un petit village norvégien au XIXe siècle, donc un roman historique avec des intrigues et des rivalités.
Malheureusement le plaisir escompté n'a pas été au rendez vous. L'histoire s'installe peut-être un peu trop lentement pour moi en cette période de rentrée. Dommage je pense être passée à côté, au vu des belles critiques sur Babelio mais les seulement 150 pages lues en 2 semaines auront eu raison de moi

Des cloches jumelles au son extraordinaire sont données par la famille Hekne en mémoire de jumelles siamoises et de leur mère ; elles seront accrochées dans le clocher de l'église en bois médiévale de la petite paroisse de Butangen dans une vallée reculée de la Norvège et on dit qu'elles ne devront jamais quitter l'église. Quelques cent ans plus tard, au tournant du siècle, les merveilleuses églises en bois de Norvège commencent à être remplacées par des églises modernes. Toutefois quelques-unes d'entre elles, dont celle de Butangen sont vendues pour être reconstruites ailleurs car elles ont un intérêt architectural certain et font partie du patrimoine culturel du pays. C'est un nouveau pasteur aux idées progressistes qui se charge d'organiser la démolition de l'église liée au destin de la famille Hekne et la reconstruction du nouveau bâtiment. Les paroissiens auront bien du mal à s'en accommoder toujours tiraillés entre tradition et modernité, superstitions, vieilles croyances norroises et christianisme. Avec le temps et bien des péripéties, l'évolution du pasteur au tempérament fougueux et de ses paroissiens réfractaires s'apaise en une forme d'harmonie.

Après un début de roman très prenant, Lars Mytting tisse un récit dont l'intensité augmente au fil des pages autour d'Astrid Hekne, du pasteur et de l'architecte envoyé de Dresde. La vie de la petite paroisse de Butangen, quasi coupée du monde pendant plusieurs mois de l'année et de ses habitants très pauvres attachés à leurs pratiques ancestrales est à la fois très vivante et ne manque pas d'une certaine poésie. Un beau roman dont je sors vraiment enthousiaste.

Vous connaissez les "stavkirke" ou églises en bois debout? C'est l'une des plus grandes richesses du patrimoine architectural norvégien. L'une d'elle à Unes, datant du 12è siècle, a d'ailleurs été inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco. Mêlant décors païens et figures chrétiennes, elles racontent la longue co-existence entre les croyances nordiques et le christanisme en Scandinavie.

C'est autour de l'une de ces églises que Lars Mytting construit son roman, celle de la paroisse de Butangen, au fin fond d'une vallée du centre de la Norvège, de ses cloches jumelles et de leur histoire quasi-mythologique.

Nous sommes à la fin du XIXè siècle, et un nouveau pasteur débarque dans le village avec un projet de modernisation pour améliorer les conditions de vie des habitants, accablés par la pauvreté, le froid, la croissance démographique. On veut du neuf en faisant table rase du passé, et cela passe d'abord par l'église !

La jeune Astrid Hekne, issue d'une des familles les plus respectées du village, curieuse, tournée vers l'ailleurs, mais consciente de l'héritage que représentent les cloches et l'église en bois debout, va se retrouver prise dans les courants contraires qui traversent le roman autour du pasteur et des ses ambitions et de son attachement à sa terre et ses croyances.

Roman historique passionnant, témoignage éthnologique aussi d'une période où les norvégiens prirent conscience de la nécessaire préservation de leur patrimoine architectural, c'est aussi une très belle histoire de triangle amoureux que met en mots Mytting alors qu'un apprenti architecte est envoyé au village pour démonter la vieille église en bois.

J'ai été complètement envoûtée par le souffle romanesque de ce récit, aussi bien par l'histoire d'Astrid et du village que par le voyage extraordinaire auquel nous invite Mytting, la beauté des paysages de cette vallée, la rigueur de l'hiver, la douceur d'une partie de pêche au bord de la rivière, et ces églises en bois debout que je rêve d'aller visiter maintenant! Et vivement le tome 2!

Une église en bois debout et deux cloches de légende, un village de la Norvège des temps anciens, deux hommes (danois et allemand), une femme : les éléments d'un roman formidable de 555 pages (version poche) qui se dévorent. J'ai pensé aux deux autrices nordiques nobelisées, Selma Lagerlöf et Sigrid Undset. J'ai frémi, souri, espéré, et je me réjouis d'avoir la suite de la saga dans ma PAL en attendant de voir arriver le dernier tome de la trilogie. La traduction de Françoise Heide rend magnifiquement l'usage du patois et des langues étrangères.
(J'ai bien fait de choisir ce livre en cadeau pour ma mère. :-) )

Deuxième livre de Lars Mytting, deuxième coup de coeur (même si les Seize Arbres de la somme resonnait plus en moi).
Nous sommes plongés au milieu de la forêt, au fin fond d'une vallée Norvégienne, bien avant la découverte du pétrole et de la richesse. Ici la nature est rude, elle tolère tout juste les hommes et les femmes qui doivent sans cesse s'adapter, croire et avoir la foi de maintenir leur vie là-bas, quitte à enrichir leur vie d'ancienne croyance noroise quand on en a besoin.
Les cloches jumelles, fondues par un grand propriétaire en souvenir de sa femme et de ses filles siamoises, sont le symbole de cette vie rude, de foi chrétienne et païenne, teintée de mystère, qui protège les gens de la vallée des malheurs, des difficultés, des peurs.
Kaï Schweigaard, jeune pasteur ambitieux veut porter la modernité dans sa communauté, dans le respect de la religion. Son projet se portera à détruire la vieille église construite à la frontières de deux ères , les Norois et les chrétiens, portant les symboliques des deux religions, pour en reconstruire une simple et fonctionnelle, où ses ouailles ne mourront plus de froid pendant l'office! Mais pour cela, il faut des fonds, la vieille église sera donc vendue à des amateurs du style architecturale des églises en bois debout "stavkirke" pour être reconstruite à Dresde. Et les cloches jumelles partiront avec! Ce que la jeune Astrid Hekne, descendante de la famille des soeurs siamoises, ne peut pas concevoir. Au milieu de ce village, du duo du pasteur et d'Astrid, un jeune étudiant architecte, en charge de dessiner l'église dans les moindres détails, de comprendre l'ingéniosité des charpentiers Norois.
Je 'arrêterais là pour le résumé, car le livre est riche et dense (il m'a fallu beaucoup de temps pour le lire). Lars Mytting est un formidable conteur, mais ce que j'aime encore plus chez lui, c'est son regard plein d'acuité qu'il porte à la nature, aux conditions de vie des humains dans cette nature, et à la sociologie de ces communautés. Tout sonne juste et tout est dit en délicatesse et nuance, la position des femmes (rude, très rude) dans les fermes et les petites communautés, la vision du pasteur et son envie de modernité, la préservation du patrimoine et des savoir-faire, entre respect et irrespect des grands maîtres architectes.
C'est dense à lire, c'est beau, et je lirais la suite. Pour connaître le destin d'Halfrid et de Gunhild, les cloches jumelles, et de l'héritage d'Astrid.

Belle découverte d'un auteur norvégien. Roman historique dont le point de départ est la légende des cloches soeurs du petit village de Butangen. L'ancienne "église en bois debout" qui abrite les cloches fait face à des temps incertains et bientôt le village est exposé à des changements soudains et à des volontés inflexibles...Confrontation du passé et du présent. On apprécie ici le rôle central de la jeune et belle Astrid Hekne qui se bat à la fois pour les traditions et le renouveau.
Dans un récit puissant Lars Mytting se rapproche du monde concret de la vie des gens où sont enracinées les coutumes et les superstitions. Drame et sagesse sont aussi présents. Récit captivant jusque dans ses descriptions pointues de l'artisanat du bois ..
Une belle histoire à compléter par une recherche sur ces magnifiques "églises en bois debout" de Norvège qui sont de véritables merveilles d'architecture.

Ce roman se passe au XIX ème siècle en Norvège. On suit la famille Helke, des fermiers, sur plusieurs générations. La vie est extrêmement difficile entre le froid, la faim, les maladies. Astrid est l'aînée d'une grande fratrie, elle a un caractère très fort et une grande curiosité qui lui donne l'envie de quitter son village natal.
Elle se verrait bien en femme du nouveau pasteur qui vient d'arriver.
Le personnage central de ce roman, ce serait la belle église en bois debout du village, avec ses grosses cloches financées par la famille d'Astrid il y a très longtemps et son beau portail décoré. Un architecte allemand, Gerhard vient d'ailleurs la dessiner et la reconstruire en Allemagne.
Un beau roman qui laisse beaucoup de place aux traditions, à la superstition. Beaucoup de poésie.
Une lecture très agréable et dépaysante.

Une pépite !!! Une merveille!
Je tourne la dernière page de ce merveilleux roman, subjuguée par les multiples beautés contenues dans cette histoire...
Beauté de ce village perdu de Norvège, loin de tout, coincé au bord d'un lac, sombre et mystérieux....
Beauté de cette église en bois, et de ses cloches jumelles, qui sonnent pour prévenir d'un malheur à venir, sans que personne ne soit intervenu pour les actionner....
Beauté des personnages, Astrid, cette jeune fille courageuse, plus intelligente que la moyenne des gens du village, et dont le coeur oscille entre deux hommes, le pasteur, et le jeune architecte allemand envoyé pour démonter entièrement cette vieille église et la reconstruire à l'identique loin de là, à Dresde....
J'ai ressenti, grâce à la magnifique écriture de Lars Mytting, le froid et la morsure de l'hiver dans ces vallées norvégiennes , l'odeur des vieilles poutres de bois, le son profond des cloches de bronze, la douceur de la voix d'Astrid, la passion contenue dans le coeur d'un homme tourmenté....
Sorti en octobre 2020, comment ce roman n'a-t-il pas été lu par plus de lecteurs ???
Si vous lisez ma critique, n'attendez plus.... Procurez-vous cette magnifique histoire !