Les trouées

L'auteure a une plume très excentrique qui démontre un vocabulaire riche et bien connus, ce fût la première chose qui a attiré mon attention en lisant le roman.

Au travers des proses et ses poèmes de madame Nadeau, elle nous fait revivre ou connaître de sont point de vu le traumatisme qui a paralysé Montréal en décembre 1989. Un hommage brutal mais réaliste de ce que les traumatismes peuvent faire de près ou de loin au gens directement dans la ligne de mire ou ceux qui comme l'auteure était tout proche.
Des traumatismes banals comme ils peuvent sembler à première vue peuvent être partie d'une mentalité à un époque comme pris en référence dans le roman les années 80 dans un Montréal en pleine éruption, le développement de la voix des femmes et l'affirmation de devenir autre que ce qu'elles étaient dictées de devenir. de prendre la voix pour dénoncer les maux qu'ils leur étayent fait.

L'auteur parle sans crainte, d'abus sexuelle et l'importance de dénoncer, des traumatismes et aussi le besoin de vivre avec ou en faire une chose bien.
J'ai bien apprécié ma lecture, pour ma part je l'ai trouvé un peu trop noir.

Pour finir, merci Babelio de masse critique j'apprécie cette opportunité merci pour l'envoie du roman :)

Bonne lecture!

Merci à Babelio Masse critique Québec ainsi qu'aux Éditions Hamac pour cet envoi. Petite plaquette sous forme de poèmes autobiographiques qui nous plongent au coeur de la souffrance post-traumatique de l'auteure, personne queer et féministe, qui était présente lors de la tuerie à la Polytechnique à Montréal en 1989. On retrouve également les thèmes de la violence et des agressions faites aux femmes. C'est très sombre, dur, c'est un déversement de rage pure avec des mots qui frappent. J'ai trouvé ce récit très (trop) personnel et un peu trop intimiste, en tant que lectrice je ne me sentais pas tout à fait à l'aise de lire ces mots. J'ai senti que c'était plus une démarche thérapeutique pour l'auteure dans le but d'extérioriser la douleur de ses chocs émotionnels. Lecture touchante, dérangeante et vibrante.

Le commentaire de Martine:

Chantal Nadeau vit avec un syndrome stress post-traumatique, suite à un événement qui s'est produit le 6 décembre 1989 à la Polytechnique de l'Université de Montréal, ou un jeune homme fait feu sur des étudiantes, des professeures, faisant 14 victimes. Il a arraché la vie à ses femmes parce qu'il pensait qu'elles étaient des féministes, ambitieuses, douées, des femmes fortes, etc. Chantal Nadeau était sur le campus à ce moment précis puisqu'elle était une étudiante de l'Université de Montréal.
C'est dans une autofiction qu'elle décide de partager des moments percutants de ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a subi, ce qu'elle ressent, elle y va avec des flash-back qui lui reviennent. On sent les fissures, les blessures, les injustices, la haine, la peine, les contraintes, l'anxiété, le stress, tout au long des petits textes issus d'anecdotes, de petits poèmes et de réflexions.
Une lueur pointe au bout, car Chantal Nadeau enseigne au département de Gender and Women's Studies à l'University of Illinois à Urbana-Champaign de Chicago. Elle nous donne le privilège de lire ce qui s'est passé dans sa tête, dans son coeur, comment elle a vécu cela en se donnant le droit de nous le partager, ce qui est un moment marquant de la femme qu'elle est devenue.
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