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J'ai choisi de lire L'inconnue de Bangalore parce que ce livre réunissait deux de mes passions littéraires : le roman policier et l'Inde, en particulier l'Inde du Sud. ça a été aussi pour moi l'occasion de découvrir un auteur indien que je ne connaissais pas encore, Anita Nair. J'ai cependant été déçue par ce livre dont je me faisais une fête de la lecture. L'intrigue est cousue de fil blanc, même si la révélation des motifs du meurtrier est surprenante et sa motivation profonde plus déconcertante encore. L'inconnue de Bangalore n'en reste pas moins un livre agréable à lire (une après-midi de pluie par exemple) qui a ce mérite ne nous emmener "ailleurs", de nous dépayser et de nous faire découvrir, à sa manière, certaines facettes de la société indienne.
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"Le thriller de l'été" nous annonce l'éditeur dans une de ces formules choc communes à tous les bandeaux ceignant les romans qui veulent se distinguer sur les tables des libraires.
Disons que je n'irais peut-être pas jusque là. Ce n'est pas la tension du suspens qui fait à mon avis la principale qualité de ce livre. J'ai connu des polars plus haletants, même si l'intrigue est bien menée.
Ce n'est en effet pas tant la question de l'identité du meurtrier qui m'a invitée à tourner les pages de ce livre que le plaisir de me plonger dans un univers totalement étranger au mien. Lire ce roman, c'est s'immerger dans l'incroyable atmosphère d'une ville indienne : ses ruelles et ses grandes artères, ses restaurants, ses rickshaws, le terrible contraste entre la misère et une richesse ostentatoire, c'est le portrait de politiciens véreux prétendant représenter le peuple pour mieux s'enrichir à des fins personnelles, tandis que quelques individus tentent, envers et contre tout, de s'élever contre de tels abus... Mais que peut une personne face un système entier reposant sur la corruption ?
A travers son enquête policière, Anita Nair brosse le tableau d'une société d'une immense diversité, aux prises avec ses traditions, mais aussi en pleine mutation. Ce faisant, elle pose la question de la différence et de l'identité sexuelles. Une question qui dépasse bien évidemment le cadre de la société indienne...
Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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C'est dans le monde très particulier et très fermé des eunuques que ce roman se déroule. Nous sommes dans une Inde aux castes bien déterminées, approchée par l'auteur sous de multiples angles, comme un prisme aux nombreuses facettes.
En effet tour à tour, nous suivrons des personnages aussi originaux que troublants et il sera nécessaire de rester attentif au maximum pour ne pas perdre le fil. D'autant plus que des expressions comme Abba, Akka, Appa, Amma sont employés régulièrement. Comme ces termes peuvent désigner des membres de la famille mais aussi être destinés à marquer la respectabilité, il y a de quoi embrouiller le lecteur. Ajouter à ceci, le « il » et le « elle » utilisés pour définir les eunuques et vous allez penser « trop compliqué pour moi, pas envie de me prendre la tête. »
Ne vous arrêtez surtout pas à cette impression et partez dans cette Inde multicolore, aux individus ambigus mais attachants. Les chapitres courts permettent de passer rapidement de l'un à l'autre sans se lasser et donne un rythme intéressant à une intrigue complexe sans être trop torturée non plus.
L'inspecteur Borei Gowda, dont la femme est dans une autre ville pour accompagner leur fils qui y fait ses études, est un homme aimant son métier mais appréciant par-dessus tout de mener les choses comme il l'entend au grand dam de ses supérieurs. Voilà qu'on lui adjoint Santosh qui a demandé à faire équipe avec lui. Il faudra que les deux collègues se comprennent (bien qu'ils soient issus de la même caste), s'apprivoisent pour qu'ils s'écoutent et avancent ensemble et non pas séparément. C'est une belle approche de la difficulté de ces hommes un peu « ours », un peu plus âgés, lorsqu'ils doivent collaborer qui nous est offerte en filigrane de ce roman. Ses rapports avec son fils et avec une ancienne amie de faculté, sont décortiqués aussi car ils nous montrent les maladresses masculines lorsqu'il faut parler d'amour….
Mais le fil conducteur le plus important, est bien cet eunuque, qui au fil des pages, devient tour à tour captivant, détestable, équivoque mais surtout fascinant pour le lecteur, scotché au texte, porté par une écriture de qualité, tout à fait adaptée au contenu. Bangalore est une grande ville indienne dans laquelle, suivant les protagonistes, nous marchons, déambulons, courons, nous cachons.
Il a sans doute été difficile pour Anita Nair de ne pas écrire un roman ethnique tout en donnant suffisamment d'éléments au lecteur pour qu'il s'approprie les êtres rencontrés au fil des pages ainsi que l'atmosphère particulière de cette ville en plein Ramadan. En les appréhendant, on peut concevoir leurs réactions, les « accepter » car elles sont liées à leur vie, à leur cheminement, à leur passé….
Parfois, on pense qu'un livre qui se déroule à l'étranger, pourrait être transposé ailleurs car les lieux pourraient être facilement inter changés et hop au lieu de la froide Islande, on se retrouverait en Ecosse ou au Portugal (en dehors des villes, on adapterait météo et paysages et le tour serait joué…)
Anita Nair en nous plongeant dans l'univers des eunuques, dans leurs pensées, leur mode de vie, réussit un tour de force. Tout est bien dosé et nous passons rapidement de l'un à l'autre, gardant en mémoire les lignes précédentes pour mieux comprendre celles qui suivent.
J'ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture. Je ne sais pas si l'auteur a l'intention de nous faire retrouver Gowda et Santosh mais je pense qu'ils ont encore de beaux jours devant eux sous la plume de cette jeune femme, journaliste et poétesse (ce qui explique des descriptions courtes, fines, imagées, nous donnant l'impression de découvrir des photos de cette ville qu'elle habite).
Une mention « excellent » à la traductrice, qui vit plusieurs mois par Inde et qui a si bien sur faire vivre les mots pour nous transmettre l'atmosphère de ce pays.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Un tueur en série semble sévir à Bangalore. Les victimes, tous des hommes, ont été à la fois étranglés et égorgés à l'aide d'un fil manja, une corde enduite de verre pilé, comme pour les combats de cerfs-volant. L'inspecteur Borei Gowda mène l'enquête. A l'approche de la cinquantaine c'est un homme désabusé et insatisfait de ce que sa vie est devenue : sa carrière qui a végété, sa femme et son fils avec qui il ne partage plus grand chose. Mais il a gardé toutes ses qualités d'enquêteur et son fameux sixième sens. A ses côtés, Santosh Gowdare, jeune inspecteur adjoint enthousiaste et encore plein d'illusions.

Si Bangalore est la Silicon valley de l'Inde, ce n'est pas vers la "shinning India" que nous mène ce roman mais plutôt du côté du petit peuple et dans les bas-fonds. le lecteur croise ainsi des migrants venus des campagnes chercher l'anonymat de la grande ville pour s'affranchir du contrôle de leur famille, des eunuques et un député mafieux. J'apprécie de retrouver ce cadre de l'Inde dans une affaire bien ficelée et un récit bien mené.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un polar exotique où se mêlent modernisme -un commissaire cinquantenaire bougon appréciant les bons alcools, une femme libérée (cela existe visiblement en Inde), quelques clichés (un élu corrompu) et aussi l'ajout de personnages spécifiquement indiens : l'univers des eunuques. Le roman est admirablement documenté et construit. Il se différencie de l'atmosphère maintenant convenue des polars scandinaves. Une curiosité à découvrir.
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Au cours de la première nuit du Ramadan à Bangalore, la cosmopolite Silicon Valley de l'Inde, un jeune prostitué est attaqué et brûlé vif dans le quartier musulman de Shivaji Nagar. D'autres meurtres vont bientôt suivre. L'inspecteur Borei Gowda tente de trouver un point commun entre les différentes victimes. Une femme d'une grande beauté a été aperçue par les témoins...

Une auteure indienne qui remporte un grand succès auprès du public. Se lance dans le polar. L'inspecteur Gowda est doté d'un 6e sens qui fait de lui un redoutable inspecteur. Seulement son franc parler a considérablement nuit à sa carrière et c'est aujourd'hui un homme aigri qui doit d'attaquer à un affaire de meurtres par strangulation... Une écriture fluide qui nous permet de pénétrer dans le monde éminemment différent de l'Inde contemporaine et de ses réalités sociales.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Une série de meurtres se produit à Bangalore dans la juridiction de l'inspecteur Gowda, la cinquantaine, un peu empâté et dont la vie privée echappe quelque peu à son contrôle. Toujours des hommes assassinés de la même manière et une mystérieuse présence féminine.
Plongée dans la corruption ambiante, les fêtes et les traditions locales, l'enquête nous conduit dans l'univers des "hijras", les eunuques ou transsexuels. A la fois rejetés et craints pour leurs potentiels pouvoirs, ils forment une communauté en marge de la société.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, il m'a bien fallu arriver à la moitié du roman pour accrocher. L'enquête ne fait pas tellement monter l'adrénaline et sa conclusion est assez prévisible. Les personnages ont les profils classiques des romans policiers, je ne m'y suis pas attachée car trop communs.
En revanche, j'ai aimé l'univers. C'est le premier roman indien que je lis, je ne connais pas grand chose de l'Inde et cette lecture m'a permis de découvrir des traditions, la gastronomie et le "fonctionnement" de cette société. En choisissant le monde des transsexuels, véritables parias dans leur pays, l'auteure met un coup de projecteur sur ces oubliées.
Le cadre est le réel point fort de ce roman, je le recommanderai pour cela, la découverte de l'Inde.
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Un policier qui a pour le cadre l'Inde du Sud et plus particulièrement la mégapole de Bangalore c'est déjà dépaysant ... En plus l'auteur nous plonge dans la société indienne entre traditions ( j'ai eu les papilles émoustillées des descriptions de repas) et modernité . L'intrigue sur fond de trans-sexualité et de député véreux vaut le détour.
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Un magnifique roman à la sauce indienne, très pimentée et riche en goût.
Plusieurs meurtres ont lieu dans la ville de Bangalore, l'arme du crime est toujours le même mais il n'existe aucun lien entre les personnes assassinées.

Gowda un flic d'une cinquantaine d'années est le seul qui affirme que tous ces meurtres sont perpétrés par la même personne, et avec son vieux camarade et son bleu, ils essayeront de soulever ce mystère afin que les crimes cessent. Ils mèneront leur enquête dans toute la ville et se retrouveront chez un homme très bizarre puissant et fortuné qui n'est qu'autre que le député municipal d'une circonscription.
Entre flics sans grands moyens, corruption, trafic de faux billets, magouille surtout politique, eunuque, prostitution, planques, traques, rites ... et un petit soupçon de vieil amour renaissant ....
Un livre à lire.
Lien : http://atasi.over-blog.com/l..
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Un thriller à la fois classiquement construit et atypique. Agréable.
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