Ordinaire

Avec cette couverture, j'ai pensé au roman de Mattias Koping " le manufacturier" . Ce court et premier roman de 230 pages est une belle surprise . Ca raconte la vie d'Hervé retraité, de son épouse et de leur chien . Une vie paisible au début du roman mais l'arrivée d'une nouvelle famille dans l'appartement du dessus va tout changer et les rancoeurs, une tragédie passée, la jalousie vont au fur et à mesure changer la vie d'Hervé .

C'est poignant, direct, cru par moment et c'est BON .

Audrey Najar signe un premier roman "normal" et captivant en dépeçant le quotidien d'un homme jusque-là ordinaire.

Depuis qu'il est retraité, Hervé vit un quotidien sans surprise.
Il semble végéter dans une espèce d'état second, il n'est plus qu'un homme en attente.

Certes c'est un voisin sans histoire, un petit retraité bien au chaud dans ses pénates, qui promène son chien, passe parfois au bistrot du coin et prépare quelques bons petits plats lorsque sa femme rentre du travail.

Mais une vie, se résume-t-elle à ça ?

Qu'est-ce qui fait de nous des hommes et des femmes "en vie" ? Suffit-il qu'un de ces rouages bien huilés finisse par lâcher pour que tout déraille complètement ?

"L'enfer, c'est les autres" dit Sartre : l'arrivée de nouveaux voisins un peu trop "parfaits" va bousculer Hervé.
Tout à sa frustration de n'être qu'un homme ordinaire (ça et peut-être aussi un peu trop d'alcool…), il va se mettre à les épier de manière obsessionnelle pour prouver que ses doutes sont fondés, sa répulsion légitime.

Une écriture qui décortique et qui raconte sans jamais juger.
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Ordinaire, c'est le parcours d'un homme, Hervé, d'apparence banale et qui bascule dans la violence.
le récit est centré sur lui : son comportement, ses pensées… c'est brut, froid, glaçant

Hervé a 65 ans, il est à la retraite depuis deux ans, il est marié de longue date avec Elisabeth qui continue à travailler. ils ont vécu le drame de perdre leur enfant, à quatre ans…
Hervé porte ses fêlures, le rejet de son père, la perte de son enfant… Hervé ne s'aime pas… et Hervé s'ennuie, se sent inutile… il passe ses journées à promener son chien et à boire…
Hervé et Elisabeth vivent dans un appartement au sein d'une jolie copropriété tranquille… Hervé pourrait devenir le président du syndicat de copropriété, son nouveau but…

L'arrivée de nouveaux voisins, à l'étage au-dessus bouscule cet équilibre précaire… Hervé fait une fixation sur eux, ils deviennent son obsession… « ils sont trop beaux pour être gentils, trop souriants pour être sincères ». Alors, il tombe dans l'engrenage de la folie puis de la violence et ce, jusqu'au drame

la force du texte est de se placer dans la tête d'Hervé… on sent qu'il tombe, on sent venir ce qui va se passer et pourtant rien dans le récit ne peut arrêter cette folie et le lecteur ne peut en être que spectateur…

la couverture est tout à fait en adéquation avec le texte. ce visage d'homme en gros plan est percutant, comme cette histoire dont je n'ai pas réussi à me décrocher… un excellent roman noir…

merci à #netgalleyfrance et #editionsdumasque pour cet envoi

✔️Mon ressenti : J'ai choisi ce roman car sa couverture m'a immédiatement séduite. le gros plan sur cet homme d'un certain âge avec ce titre lui barrant le visage ne pouvait que me séduire.
« Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux » : je suis totalement d'accord avec cette citation et l'histoire de ce livre ne fait que le démontrer une fois de plus.
Hervé est un retraité marié qui occupe son temps comme il peut. Propriétaire d'un appartement, ils vivent au sein d'une communauté et chaque départ, et arrivée, créent un véritable bouleversement. Les blessures du passé se referment au fil du temps, mais il faut parfois un rien pour les rouvrir et se laisser déborder par la douleur qu'elles provoquent.
C'est un roman relativement court et un vrai page-turner. J'ai eu beaucoup de mal à le lâcher. J'attendais que le pire arrive, vu la quatrième de couverture, mais l'auteure a réussi à me surprendre, puisque je ne savais pas comment il se manifesterait.
C'est un excellent roman noir avec un personnage très torturé mais tellement ordinaire…
🎯Mots Clefs : Thriller / Homme / Failles / Haine / Jalousie
🏆Ma note : 18/20

Hervé, un homme ordinaire , voisin banal , retraité de 63 ans , gentil mari sans histoires …

Des nouveaux voisins font leur apparition au dessus.

Boum le quotidien est chamboulé !

Cela change de l'ancienne résidente Marie-Claire petite mamie discrète sans histoires …

Voilà maintenant deux jeunes parents beaux riches avec des enfants bruyants …Une histoire de voisinage qui va tourner au drame …

Une véritable descente au enfers au fil des chapitres …

Une obsession…La folie , la haine , la jalousie sont des amies qui s'accrochent comme des sangsues, qui détruisent , qui ravagent une vie paisible & tranquille !

Quand devient-on un monstre ?

C'est quoi un monstre? se demande Hervé .

Lorsque l'on se pose la question, c'est qu'il est déjà trop tard ….

Un sombre roman où la tension monte au fur à mesure …crescendo..

Notre protagoniste sexagénaire accro à la bouteille ne sera pas épargné …

Méfiez vous de vos voisins même ceux qui paraissent inoffensifs âgés mielleux serviables…ou encore souriants …

On ne peut imaginer ce qui peut se dissimuler derrière un sourire qui parait sincère , la détresse la solitude la jalousie le malheur la tristesse …

Les gens ne sont pas forcément méchants , mais malheureux , donc fragiles & envieux , ils peuvent basculent très rapidement dans la folie …

Une histoire forte , marquante , triste & réaliste…

Qui dépeint parfaitement ce qui se joue parfois dans une société bien trop individualiste et matérialiste !

Un roman noir qui se dévore qui nous bouffe littéralement….

Une plume efficace , fluide …

En bref un premier roman réussi !!!

J'ai passé un excellent moment en côtoyant ces voisins (qui m'ont donné envie d'éviter les mien le plus possible !!!!)

"Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux."

Chronique d'un drame annoncé.

Hervé, retraité depuis 2 ans, mène une vie tranquille et banale, dans la même copropriété depuis plus de 30 ans, avec sa femme. Celle-ci travaille encore et Hervé passe ses journées seul. Il promène son fidèle chien Billy et s'octroie parfois des petits plaisirs comme boire un coup au bistrot du coin ou un ticket à gratter. Une vie banale dont il s'accommode par amour, sa femme c'est toute sa vie.

Hervé s'ennuie et cette oisiveté forcée le pousse à ruminer. Des événements tragiques il en a vécus quelques uns, des blessures jamais guéries, des plaies ouvertes qui recommencent à lui faire mal. le passé ressurgit ramenant avec lui toutes les frustrations et les rancoeurs.

Il est sur le fil et l'arrivée de nouveaux voisins va peu à peu faire basculer son fragile équilibre. Leur beauté, leur réussite, leur bonheur l'agressent. Ces pensées moroses exacerbent sa paranoïa. Il s'y enlise et s'en délecte.
Les moments d'errance se multiplient, les coups à boire aussi. Il devient de plus en plus amer, irascible et jaloux.

J'ai assisté à cette lente descente aux enfers jusqu'au drame inéluctable déjà annoncé. Au début un peu agacée, puis au fil des pages, Hervé à réussi à m'émouvoir.

L'auteure brosse un magnifique portrait d'un homme ordinaire plongeant dans la folie. La psychologie des personnages est fouillée et l'atmosphère particulièrement réussie. On sent la tension monter crescendo, la noirceur nous envelopper. Sa plume acérée fait le reste.

Un premier roman réussi. Un roman noir pas si ordinaire que ça. Je ne peux que vous le recommander.
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Hervé est retraité. Il vit avec sa femme depuis de nombreuses années dans le même appartement, le même immeuble, la même copropriété. Il traîne son ennui quotidien entre les sorties avec son chien, picoler des bières ou un petit verre au bistrot du coin et à regarder par la fenêtre ses voisins.
Un jour, des nouveaux voisins s'installent au-dessus de chez lui. de suite, il les prend en grippe jusqu'au drame fatidique. Mais comment un homme ordinaire peut-il devenir un monstre ?
Mais le lecteur est prévenu dès la couverture du livre : « il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux »…
Avec une écriture prenante, fluide et percutante où les mots sont comptés, Audrey Najar décortique à la loupe la vie d'un homme entre son passé et son présent et installe une ambiance pesante qui ne fait que monter crescendo au fil des pages. le lecteur se retrouve ainsi dans la vie banale de cet homme entre ses blessures encore ouvertes et son ennui à fleur de peau et suit le processus psychologique jusqu'au basculement où un homme commun devient un monstre ordinaire.
Un premier roman noir d'un réalisme poignant et d'une humanité touchante ! Vous ne verrez plus vos voisins comme avant !

Je me suis laissée allée à la découverte de ce roman en le voyant suggéré dans la section coup de coeur de ma librairie.

La phrase accrocheuse "il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux" et la 4eme de couverture ont attiré mon attention.

Les histoires de voisinage nous en avons tous, ce voisin archétype même de la perfection, ce voisin particulièrement agaçant tout le monde l'a forcément déjà rencontré !

J'ai vraiment beaucoup aimé la plume d'Audrey Najar pour ce premier ouvrage, elle est percutante et ne se perd pas en fioriture ! Un petit goût de Charles Bukowski ?

Le récit sort vraiment de tout ce que l'on peut lire en ce moment dans la sphère littéraire. C'est avant tout une histoire d'Homme avec un grand H. Nous sommes sur-concentré sur le personnage principal, ce monsieur tout le monde, en l'apparence qui donne le change mais qui une fois la porte fermée livre faiblesses et défauts. C'est l'histoire d'un homme banal. Cela pourrait être vous, cela pourrait être moi. La vie ne l'a pas épargné, il a eu son lot de malheurs, comme d'autres à leur échelle.
C'est l histoire d'un homme banal qui après avoir eu son lot se dit qu'il a enfin le droit de rêver et d'aspirer à mieux.
C'est l'histoire d'une reconstruction avortée.
Ou se trouve la limite du supportable dans une vie ?
Quel est cet élément déclencheur qui peut vous faire péter complètement un câble ?
C'est l'histoire d'une marmite qui boue depuis des années lorsqu'elle déborde...

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. le petit bémol que j'y apporterai est que les 3/4 du livre est surtout axé sur notre personnage principal casiment en huis clos et il a très peu "d'événements", au dernier quart tout s'accélère et degringole comme un château de carte j'aurais bien repris une dose d'action à ce moment là. Même si au début de la lecture nous avons déjà un aperçu de la fin, la scène finale reste surprenante et bien menée.
Je recommande sans hésiter et ne regrette pas de m'être laissé tenter.

La première chose qui m'a attirée chez ce roman, c'est son résumé, mais aussi sa couverture. Et puis, il y a cette phrase sur la couverture qui ne peut que nous donner envie : « Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux. » Une fois le livre terminé, on se rend compte à quel point elle reflète merveilleusement bien l'histoire. Bref, il fallait que je lise ce roman et je ne me suis pas trompée car j'ai passé un bon moment.

On commence avec un prologue qui se déroule en décembre avec des pensées pas si ordinaires que peut le laisser présager le titre du roman. On fait la connaissance de Aziz, qui est homme de ménage et on quitte très vite ses pensées car un décès a lieu, mais on n'aura pas le temps d'en savoir plus car ce prologue n'est là que pour nous mettre dans l'histoire.

Ensuite, nous nous retrouvons dix mois plus tôt, en avril, et là, nous allons faire la connaissance de Hervé, c'est lui qui va nous intéresser tout au long de l'histoire et qui sera le personnage principal. On va découvrir la vie d'un homme qui est à la retraite depuis peu et qui s'ennuie énormément. Nous allons le prendre en pitié et nous attacher énormément à lui. Hervé habite dans un immeuble en copropriété avec sa femme Elisabeth et leur bichon, Billy.

Tout se passe bien dans l'immeuble jusqu'à ce que leur voisine de palier meurt et qu'une famille assez aisée débarque avec ses 3 enfants et leur chien. C'est là que tout va partir en vrille petit à petit et on va avoir le sentiment de se retrouver dans cet immeuble avec les différents personnages, mais surtout dans la tête d'Hervé. Au fil des pages, on bascule toujours un peu plus dans le sombre, on découvre certaines choses concernant notre personnage principal et sa femme et nous comprenons mieux Hervé.

L'autrice a une plume très entrainante, mais aussi très percutante et elle aborde certains thèmes très difficiles avec beaucoup de justesse. Soit, on n'est vraiment pas dans l'action à foison, dans le sanglant, mais le côté psychologique prend tellement bien le dessus qu'on ne voit pas les pages se tourner. On sent le drame arriver, on se demande si il va arriver et quand et on est tellement dans cette pensée qu'on est absorbé par l'écriture de l'autrice et, finalement, c'est une très agréable surprise, parce qu'on ne pouvait pas imaginer une telle fin.

On tombe dans la folie, dans la haine, dans la jalousie et tellement de sentiments qui vont changer la vie de notre personnage principal. Et on se pose tellement de questions : « Hervé est-il un monstre ? » Dans notre société, n'est-il pas facile d'être agacé, de se sentir mal dans sa peau et de perdre le contrôle ? » » Est-ce qu'on peut être une personne ordinaire et changer du jour au lendemain ? » Ce roman porte vraiment à réflexion et à se dire, qu'au fond, on ne connait jamais vraiment les autres, que ce soit nos voisins ou même nous-même.

Bref, si vous aimez les romans psychologiques qui font basculer dans la folie et les plumes percutantes, je ne peux que vous conseiller de vous jeter en librairie pour découvrir cet ouvrage.
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Un livre éprouvant, chronique d'un désastre annoncé, qui fait penser à l'affaire Flactif par certains sombres côtés et qui laisse un arrière goût littéraire désagréable, comme des lignes à oublier.
Un Hervé "retraité, chiant et moche" et voilà pour le décor.
L'écriture fluide et addictive pose la question de l'intérêt de l'autrice pour rédiger un ouvrage comme celui-ci.