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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une grand-mère raconte à sa petite-fille sa grande histoire d'amour avec un soldat allemand à l'époque de l'occupation. le point central est un petit immeuble parisien où vivent un échantillon représentatif des personnages de l'époque comme des juifs, un flic, une prostituée, une gamine androgyne, une vieille dame, etc. et Rose. Un titre bien choisi. de belles planches aux dessins raffinés. Une petite surprise à lire à la fin sous la forme d'une lettre volante.
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-T'es jamais tombée amoureuse ?
- Oh si Virginie chérie, il y a très longtemps, je suis « tombée » très fort…
Aujourd'hui, Rose se remémore son grand amour.
Paris, 1942.
Dans l'immeuble vit une petite communauté ordinaire surtout constituée de femmes…
Andrée, la concierge fouineuse, sa fille Camille anticonformiste et le doux Camille qui s'il est aveugle comprend beaucoup en écoutant attentivement les gens.
La vieille Flament pas si zinzin qu'elle semble être et en tout cas pas commode sauf avec Joséphine qui lui donne un coup de main entre deux représentations au « théâtre ».
Judith soumise à son gendarme de mari qui se sent investi de la mission de protéger Rose seule avec son fils Lucien, son mari étant prisonnier en Allemagne.
Ce petit monde discute, se dispute, s'aide, s'épie, se trahit.
Les tensions se cristallisent autour de Rose qui cache son amour pour le beau Marx, soldat du renseignement allemand. Elle aide beaucoup mais elle disparait par moment, personne ne sait ce qu'elle fabrique…
Un beau récit qui montre les difficultés des années noires, celles rencontrées par les femmes : les enfants, la nourriture à trouver, la violence masculine notamment quand un beau brin de fille suscite la convoitise.
Les dessins sont chauds. le tracé épais qui, s'il enlaidit les hommes sauf Camille, magnifient les femmes. J'ai beaucoup aimé l'expressivité des visages.
Pour finir c'est un bon récit qui a le mérite de rappeler que nombre de collaborations horizontales ont avant tout été des histoires d'amour. Cependant, il fonctionne avec beaucoup d'allusions au contexte, d'implicites. Il vaut mieux connaitre un peu la période…
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Collaboration horizontale, c'est l'histoire des habitants d'un immeuble, passage de la bonne graine à Paris, durant la seconde guerre mondiale et plus particulièrement entre 1942 et 1945. Dans cet immeuble cohabitent juifs, collaborateurs, résistants...
Collaboration horizontale raconte aussi des histoires d'amour, des regards des uns sur les autres, de leurs jugements....
Un très bel album qui rappelle que la seconde guerre mondiale a pu diviser les français. Une période sombre de l'histoire française mais aussi mondiale.
Cette histoire rappelle à quel point le jugement des personnes peuvent détruire une vie. Notre société en est encore témoin quand on lit de nombreux faits divers qui se terminent mal à cause de ces jugements.
Je ne peux pas terminer cette chronique sans mettre en avant les dessins de Carole Maurel qui nous transportent immédiatement dans ces années 1940.
Une belle bande dessinée témoignage à découvrir.
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Une nouvelle lecture de la sélection Cezam. C'est étrange c'est la troisième fois en peu de temps que je lis des histoires de femmes qui ont eu le tort d'aimer un allemand pendant la guerre.
Enfin ont leur rend leur humanité. Et je trouve donc le titre de cette BD pas forcément adapté.

J'ai eu du mal à lire cette histoire. J'étais peut être trop en empathie avec chacune de ces femmes et leur situation à chacune me touchait beaucoup.
Il n'était vraiment pas facile d'être femme dans les années 40.
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Un beau roman graphique sur une histoire d'amour pendant l'occupation, ainsi que le regard des autres et leurs jugements sur nos actions. C'est une histoire simple mais émouvante, intime et réaliste. Les dessins sont très beaux, il y a de belles trouvailles comme montrer les coeurs des protagonistes pour montrer leurs coups de foudre. Ce bel ouvrage pose une question : est-ce que l'amour est sans limite et peut tout surpasser ?
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J'ai franchement bien aimé cette histoire se passant dans le Paris de l'Occupation. Dans un contexte de guerre, je trouve que c'est bien de montrer que l'amour entre deux êtres n'a pas forcément de frontière.

Certes, les mauvaises langues pourront objecter qu'aimer un officier nazi peut parfois poser problème mais nous savons tous que tous les soldats allemands n'étaient pas forcément des membres de la Gestapo recherchant activement tous les juifs de France. Il y avait des nuances que les auteurs ont déployé en dépassant tous les clichés et en évitant le manichéisme. Cette idée m'a fortement séduite.

J'ai alors eu un regard plutôt attendrissant sur cette oeuvre au demeurant fort bien dessinée et avec une certaine grâce. Certaines femmes tondues devraient obtenir réparation morale car elles ont permit quelque fois d'éviter le pire à leur entourage grâce à la collaboration horizontale. Cependant, comme montrer dans la bd à travers une scène assez poignante, c'est vite oublié dans l'euphorie de la victoire. La gratitude n'est parfois pas une qualité chez les humains.
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« Collaboration Horizontale » raconte une histoire d'amour interdite pendant l'Occupation allemande en France. À travers un long flash-back, Rose dévoile la peine profonde qui la dévore depuis tant d'années à sa petite fille : pendant que son mari était au front, elle a succombé au charme d'un militaire allemand…

Ce one-shot signé Navie et Carole Maurel plonge le lecteur en 1942, sous l'occupation allemande, dans un petit immeuble qui dévoile progressivement tous ses secrets. Parmi eux, il y a non seulement cette histoire d'amour interdite entre Rose et Mark, mais également des juifs que l'on tente de dissimuler à l'ennemi, des actes héroïques, mais également des gens qui n'hésitent pas à dénoncer leurs voisins. le lecteur se glisse petit-à-petit dans l'intimité des nombreux personnages qui tentent de cohabiter, voire survivre, en cette période difficile pour tout le monde. Parmi cette galerie de personnages particulièrement réussie, le mari aveugle de la concierge a les sens plus développés que les autres, percevant avant tout le monde que tous les événements et les cachoteries qui prennent place au sein de ce huis-clos finiront forcément mal…

Les rapports entre voisins ne sont pas toujours évidents et cette période de suspicion où collabos et résistants se côtoient, parfois au sein d'une même demeure, n'est pas là pour faciliter les choses. L'histoire d'amour proposée par Navie est belle et touchante, même si l'adultère est particulièrement condamnable en temps de guerre, avec un mari parti défendre le pays et un amant issu du camp d'en face. Dépeignant une fresque intéressante, où les relations humaines se retrouvent complexifiées par la guerre, l'auteur aborde des sujets difficiles tels que la collaboration, l'adultère, la solidarité, la déportation des juifs et la vindicte populaire lors de la Libération… sans pathos et avec beaucoup de retenue.

Visuellement, le trait léger et tout en douceur de Carole Maurel accompagne avec beaucoup de justesse les souvenirs douloureux, mais pleins de nostalgie et d'amour, de cette grand-mère coupable d'adultère et victime de la guerre.

Un récit que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l'année !

Si vous avez aimé cette bande dessinée, je vous invite vivement à lire le roman de Jean-Luc Seigle, « Je vous écris dans le noir », qui dresse également le portrait d'une femme forte, accusée de collaboration horizontale avec l'ennemi.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Collaboration Horizontale ou Sentimentale, un terme qui désignait les femmes "collabos" pendant l'Occupation de la France par l'énemi nazi, lors de la seconde guerre mondiale.

Cette BD raconte l'histoire d'amour sulfureuse et interdite de Rose, une française vivant à Paris, et un militaire allemand au service du troisième Reich.

Tombés profondément amoureux l'un de l'autre ce livre rappelle qu'on peut tout contrôler sauf l'Amour car c'est ce dernier qui contrôle tout.
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L'album s'ouvre par un échange entre Rose, devenue âgée et sa petite fille Virginie. Ce jour-là, Virginie est venue confier ses émois amoureux à sa grand-mère, qui à son tour lui raconte ceux de sa jeunesse. Nous remontons en 1940 dans l'immeuble où vivait Rose. La France est occupée par les allemands et la situation des juifs est préoccupante. Sarah Ansburg et son jeune fils vivent dans la crainte quotidienne d'être découverts. Rose fait son possible pour leur venir en aide. Quand un jeune soldat allemand frappe à la porte des Ansburg c'est Rose qui ouvre et détourne l'attention du soldat. le soldat n'est pas dupe mais il ferme les yeux. Il a un véritable coup de foudre pour la jeune femme et c'est réciproque...



Nous suivons le quotidien des autres habitants : privation de liberté, rationnement alimentaire, actes de bravoure mais aussi magouilles en tous genre, délation et collaboration avec l'ennemi. Quand arrive la fin de la guerre, c'est l'heure des règlements de compte. Hélas, ceux qui sont punis ne sont pas forcément ceux qui le méritent le plus.

Voilà un livre que j'ai offert à l'un de mes enfants (il l'a beaucoup aimé). Je l'ai lu à mon tour me demandant, encore une fois, pourquoi je ne lis pas plus de BD ! Je ne vous cacherai pas toutefois que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, confondant au départ les personnages féminins. Il y a pourtant des blondes et des brunes, des jeunes et moins jeunes. Passé ce temps d'adaptation, où j'ai dû revenir en arrière, j'ai été happée par l'histoire et la vie des habitants de l'immeuble.

On retrouve dans l'album des tonalités de vert et de beige. le rouge symbolise la vie et l'amour : les tenues de Rose, les coeurs qui battent... A la fin de l'album, le rouge change de camp pour devenir la couleur de la haine et de la violence. Carole Maurel et Navie sont parvenues l'une par les dessins, l'autre par le texte à restituer l'ambiance d'une époque.

A découvrir !
Lien : http://www.sylire.com/2021/0..
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Quelle belle découverte j'ai faite avec cette bande dessinée ! Collaboration Horizontale dépeint un pan de notre Histoire trop méconnu, de manière subtile, et j'ai énormément apprécié cela.

Le scénario que Mademoiselle Navie a élaboré est assez complet, car il couvre plusieurs aspects de la Seconde Guerre Mondiale : collaboration, résistance, statut de la femme à l'époque. Car oui, toute la bande dessinée tourne autour des femmes qui cohabitent dans un petit immeuble parisien. Chacune de ces femmes doit faire face à ses propres problèmes, dus à la guerre : ségrégation, violence, collaboration, résistance, place de la femme au sein de cette société qui les régente alors qu'elles gèrent tout. Chaque personnage féminin gère à sa manière sa propre situation, elles s'entraident (ou pas), se soutiennent (ou pas), se jugent (ou pas), se surveillent (ou pas). Chaque personnage est bien nuancé, évolue largement au fil de l'avancée de la bande-dessinée. Je dois avouer que les personnages de Simone et Joséphine niveau féminin, et de Camille niveau masculin, m'ont particulièrement touché.

J'ai également beaucoup aimé le trait de crayon de Carole Maurel, et la colorisation aux accents sépia utilisés. Certaines planches sont criantes d'émotions, tout en faisant passer un grand nombre d'informations et de messages. La mode de l'époque, la ville de Paris, tout est bien retranscrit, et mis en valeur par une colorisation très intéressante.

Cette bande-dessinée, en plus d'être intéressante au niveau historique, aborde des thèmes et des réflexions intéressants. Elle remet en cause l'idée parfois préconçue qu'on peut se faire de la collaboration avec les nazis en cette période vraiment très trouble… Comment juger une histoire d'amour, un sentiment qui ne se commande pas ?

Je vous conseille vivement de lire Collaboration Horizontale, qui n'est pas une bande dessinée simple à appréhender, qui a le mérite de soulever un fait historique insuffisamment abordé dans les livres d'Histoire, et d'une manière nouvelle.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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