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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1942, dans un immeuble parisien où vivent plusieurs familles et générations, l'Occupation n'est pas vécue de la même façon pour tous : Sarah Ansburg et son fils se cachent car ils sont juifs, Andrée la gardienne pense aux moyens de se nourrir malgré les restrictions, sa fille Simone est courageuse et n'hésite pas à s'opposer à elle, Joséphine travaille dans un cabaret fréquenté par des Allemands, quant à Rose elle vit une histoire d'amour secrète avec Mark, un officier allemand. Mais il n'est pas bien vu de fréquenter les Allemands en cette période et on ne peut pas tomber amoureuse de n'importe qui...

Je lis beaucoup de livres se passant sous la Seconde Guerre Mondiale, aussi quand j'ai découvert cette BD, j'ai eu envie de la lire. J'avoue avoir été un peu déçue, je trouve que les personnages se ressemblent physiquement, j'avais tendance à les confondre et j'ai dû reprendre ma lecture au bout d'une vingtaine de pages car je ne comprenais plus trop qui était qui.
Sinon, les dessins sont bien faits, les couleurs bien choisies et illustrent bien cette période des années 1942-1945, il y a notamment beaucoup d'utilisation de couleurs sombres et de noir.
Cette BD laisse sans doute plus de place à l'interprétation qu'à l'explication réelle de faits historiques, c'est peut-être aussi cela qui m'a dérangée.
Je suis un peu déçue de cette lecture qui ne m'a pas tant parlé que ça, à titre de comparaison j'ai beaucoup plus apprécié Irena de Jean-David Morvan.
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Je sors très mitigée de cette lecture.
Le titre, déjà, me paraît inapproprié, il s'agit là d'une histoire d'amour avec l'ennemi..La collaboration me semble relever d'un tout autre registre !

Je suis sensible au graphisme et aux couleurs de Carole Maurel. A contrario, le scénario de Navie se montre à la fois simpliste et tortueux.

Rien de bien neuf dans cette histoire... La séance de tonte en public manque absolument de la moindre analyse de ce phénomène et d'une petite recherche sur la personnalité des "tondeurs ".

Donc, déception !
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La couverture et le titre m'ont tout de suite tapé dans l'oeil. J'ai été intriguée et je voulais savoir quel récit allait m'être proposé sous ce titre de « Collaboration horizontale ». le résultat a été très surprenant dans le sens positif du terme. Un régal pour les yeux car le travail graphique est précis, avec des détails qui ont leur importance et des gros plans qui ont du sens dans la construction de l'histoire. La mise en couleur est nette, sombre et convient très bien à l'ambiance. Et l'écriture très bien menée nous raconte une histoire touchante sur fond historique. le petit plus que j'ai apprécié, c'est la lettre évoquée en fin d'ouvrage que l'on retrouve entre les pages. J'ai trouvé ça très malin.

Avant de nous plonger au coeur de la seconde guerre mondiale à Paris, nous assistons à un échange entre une grand-mère et sa petite fille à notre époque. le sujet est la peine de coeur et le coup de foudre. « C'était plus simple avant, c'était un mari pour toute la vie, t'avais pas le choix mais au moins t'avais pas le coeur en miettes […] T'as de la chance de pas connaître cette galère-là. T'es jamais tombée amoureuse. » La grand-mère a vécu longtemps avec un homme qu'elle n'aimait pas mais c'était une autre époque. On pouvait aimer qu'un homme toute sa vie même si l'on ne l'avait pas choisi. Maintenant on peut suivre plus librement son coeur. Ce partage est une occasion de se souvenir d'un moment d'amour fou sans limite.

A partir de là, on retourne à la capitale pendant l'occupation allemande de 1942. Beaucoup croient au général Pétain sans prendre en compte ces accointances politique avec l'envahisseur. Les gens envoient des lettres de dénonciation. C'est le cas ici où une femme à dénoncer la présence d'une juive dans son immeuble. Pourtant, on aurait cru qu'il existait une solidarité entre ces femmes à tous les étages. Mais la jalousie, la haine, la peur, la bêtise poussent à la haine des autres sous couvert de patriotisme et de justice. D'ailleurs, n'oublions pas le nombre de résistants de la dernière heure qui ont vite fait sorti leur brassard FFI et jeté celui avec la croix gammée.  Et se sont bien souvent eux les premiers à trouver des femmes pour les tondre sur les places publiques en les accusant de collaboration horizontale. Une honte dans l'histoire de France qui reflète bien aussi la duplicité de l'esprit français.  

Le soldat allemand en venant inspecté le domicile dénoncé à rencontre une demoiselle à la beauté étourdissante. C'est le coup de foudre immédiat. Ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre. Lui n'était qu'un jeune homme qui n'avait rien demandé et elle, elle est une femme amoureuse et enfin libéré de son mari envoyé en STO en Allemagne. Les regards pleins de jugement se font. La fin de la guerre va les séparer et les médisances vont se dévoiler au grand jour. En parallèle, on découvre la solidarité qui se fait tout de même entre certaines personnes qui veulent protéger des humains contre l'inhumanité au nom du pouvoir. Un souffle d'espoir règne entre les pages et l'égoïsme national. On y voit un panel de femme allant de la prostitué, l'épouse restant à la maison et battue à la jeune fille qui veut être libre de corps et d'esprit et pouvoir aimer qui elle veut. Des portraits d'espoir et de mal êtres dans un immeuble symbole d'une nation où les femmes restent comme des fondations. Mais à la fin du conflit les hommes veulent reprendre le pouvoir et les remettre à leur place.

J'aurais apprécié trouver plus d'informations historiques dans le récit. Mais le contexte et les connaissances générales du lecteur permettent de compléter inconsciemment de nombreuses choses sous-entendus. le récit présente des tranches de vie sous l'angle de féminin avec le troublant tableau des gens avec leur générosité, leur écoute sans oublier leur haine, leur violence et leur cruauté.
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J'aime beaucoup le trait de Carole Maurel, et découvrir ses BD est toujours un petit plaisir personnel. J'aime bien le trait assez lumineux qu'elle arrive à faire passer, souvent au service d'histoire douce-amer, jouant sur la mélancolie, la tristesse et la joie. Bref, une auteure selon mon coeur !

Cette BD n'a pas dérogé à la règle et je me suis beaucoup plu à lire cette histoire d'amour dans une France occupée, une histoire secrète et qui a marqué la vie de cette femme. J'ai surtout été étonné par la façon dont l'histoire ne se concentre pas uniquement sur cette dame mais fait le tour de tous les habitants de l'immeuble dans une sorte de portrait d'habitants, permettant de voir bien des façons de vivre la guerre. Et surtout tous les travers de l'être humain, exacerbés par les situations. le final est, à ce niveau-là, triste sur ce point. L'humain sait être diablement con lorsqu'il le veut vraiment, et j'ai trouvé que cette note finale va totalement dans le sens de l'histoire. Pour autant, il y a tout de même quelques notes d'espoir qui parsèment l'ouvrage et apportent ce mélange de genre que je retrouve dans les autres livres de Carole Maurel.

Niveau dessin, l'auteure n'en est plus à faire ses preuves et j'apprécie toujours autant. Elle transmet quelque chose de doux et plaisant, certains personnages sont adorables par la façon dont elle les représente (je pense à l'aveugle, notamment, et le rendu de sa perception des choses). C'est coloré, et très vif. Un petit régal à lire, mais je ne suis plus du tout objectif là-dessus.
Ce n'est pas le meilleur album de l'auteure, à mon goût, mais il a ce petit truc qui fait qu'il reste en tête, à travers l'histoire et le dessin. Une petite pointe d'interrogation, quelques cases qui flottent dans la mémoire ... Bref, un album que j'ai aimé et que je relirai avec plaisir.
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J'ai tout de suite été attirée par la thématique de ce livre et cette couverture si parlante... L'histoire se passe à Paris, en 1942. Tandis que Sarah et son fils se cache parce qu'ils sont juifs, Rose va vivre une histoire d'amour secrète avec Mark, un officier allemand. Pourtant, son mari est prisonnier de guerre, mais elle est tombée amoureuse de Mark...

L'histoire est abordée sous différents points de vue, ce qui était intéressant, bien que cela m'a perdue à plusieurs reprises... Je m'attendais à tout autre chose, j'ai trouvé que le contexte historique n'était finalement pas assez développé à cause d'un manque d'informations dans l'ouvrage.

C'était néanmoins une lecture intéressante, qui évoque la Seconde Guerre Mondial et cet amour interdit... J'ai apprécié que les personnages soient majoritairement féminins, et que l'Occupation soit évoquée de différentes manières.

Les illustrations de Carole Maurel m'ont plu, il y avait un petit côté "vieillot" qui correspondait plutôt bien à l'univers de l'histoire et au scénario de Navie. Mais je m'attendais à être complètement happée par l'histoire, que je n'ai pas trouvée transcendante.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Rose raconte l'histoire d'amour qu'elle a connu pendant la seconde guerre mondiale avec un officier allemand et livre un secret douloureux à sa petite fille.

Une BD ce n'est pas trop dans mes habitudes de lecture, mais j'ai passé un bon moment à découvrir le quotidien des femmes de cet immeuble du Paris de l'occupation dont l'atmosphère est parfaitement mise en relief.

Rancoeurs, rivalités, non-dits, rumeurs et dénonciations … « collaboration horizontale » interroge sur le bien et le mal et les interdits sous de multiples formes.

L'intrigue reste simple à deviner et cela manque peut-être un peu d'ambiguïté mais Navie et Carole Maurel brossent une galerie de personnages intéressants. le dessin est coloré et vif, rendant l'ensemble vivant … une lecture agréable.
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J'ai tout de suite été accroché par cette bd : l'objet en lui-même, le dessin, les couleurs, un très bel ouvrage !
Une histoire d'amour interdit, de solidarité, de secret…
Rose réussira t-elle à rester fidèle à sa patrie ou glissera t-elle vers la trahison ?
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Une histoire triste, mais qui montre bien la réalité de l'époque. Les dessins sont agréables. L'intrigue reste classique, malgré tout. Quant à la romance, je trouve qu'il n'y a pas de réelles explications. de même, les événements s'enchaînent sans transition. Si vous voulez une histoire dans le même genre, je vous conseille sans hésiter le film "Suite française" qui est excellent (dommage qu'il soit peu connu...).
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Même si la seconde guerre mondiale n'est pas mon sujet favori, j'ai trouvé cette BD très bien illustrée, très bien construite. Un amour impossible, en pleine guerre entre une française et un officier allemand, avec pour décor principal un immeuble et des voisins...
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