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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Poursuivant le fil de mes lectures féministes, j'ai embarqué sur l'Argo de Maggie Nelson, pour une traversée identitaire interrogative et introspective. Dans cette galère en perpétuelle recomposition, s'effectuent deux parcours en parallèle : la grossesse de Maggie qui verra naitre Iggy et le traitement hormonal de Harry, son compagnon née femme.

Une longue réflexion sur le genre et son acceptation totale en dehors de toute binarité. Celui qui conduit Wendy à Rebecca puis à Becky, Butch, Harriet et enfin Harry. Ou en effet miroir, celui qui pousse Maggie avide d'échapper à toute forme de catégorisation sociale, à se lancer dans la procréation, reproduction d'un schéma d'un classicisme ancestral.

Mais à la frontière de l'autobiographie, de l'essai et de la poésie, Les Argonautes – traduit par Jean-Michel Théroux – m'a entraîné au-delà de mes limites sur le sujet et j'ai traversé ce livre sans jamais totalement comprendre ce que je lisais, ni totalement percevoir les intentions des interrogations profondes et légitimes de l'auteure.

Pourtant intéressé par ce témoignage Queer engagé, j'y ai vu passer Barthes, Sontag ou Deleuze appelés en appui des théories de Maggie. Mais c'était trop loin, trop haut, trop confus pour moi.

Alors à mon petit niveau de compréhension, j'y ai néanmoins vu de l'amour, beaucoup d'amour. Dans la marge et la difficulté, mais dans une Argo qui ne sombre jamais et finit après de multiples changements par atteindre son but.

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Je ne suis que très peu convaincue par cet essai auto-fictionnel, bien que les premières pages avaient aiguisé ma curiosité. Il m'a vite laissé sur le bas-côté de la route… Contrairement à ce que suggère la quatrième de couverture, vous pouvez le lire, je vous rassure, il ne remettra pas en cause votre vision de la maternité.
L'idée était bonne, raconter la transformation de deux corps, celui de l'auteure enceinte et celui de son compagnon transgenre, et philosopher autour en convoquant Susan Sontag et Roland Barthès.
Il aurait pu être un roman positif et solaire, je l'ai trouvé rageux et décourageant. Paradoxale et tourmentée, l'auteure le truffe de débats féministes à l'heure où il faudrait juste rassembler. « Queer », elle pousse le lecteur à débattre sur l' »hétéronormalité » afin de remettre en cause le genre et l'identité. Il est indéniable que ce sont des sujets tabous et nécessaires, seulement je ne sais pas si c'était la meilleure façon de s'y prendre. Je ne sais pas non plus si je suis capable de juger ce roman, je vous livre simplement mon ressenti.

J'imagine que sa sortie aux Etats-Unis a été utile lorsque chez nous cet essai me parait désuet et stérile.
« Les argonautes » aurait pu tout aussi bien s'appeler #balancetesphraseschoc . Un petit «tu m'encules » Entre Winnicot et et Judith Butler, allez ça va passer crème et donner un air intello au bouquin. Ou cette punchline aussi, allez c'est cadeau je vous l'offre ( attention c'est fin, très fin ça se mange sans fin ) : « J'avais toujours présumé que donner naissance me ferait me sentir invincible et ample, comme le fist-fucking ». Niveau philosophie je vous avoue c'est un peu cliché mais je préfère Raphael Enthoven.
Attention à ce que je dis Maggie semble très susceptible. Maggie est une intellectuelle, Maggie n'a pas de leçon à recevoir, Maggie n'aime pas quand on parle du genre et pourtant elle est obsédée par cela. Les gens les plus réac me semblent souvent les plus intolérants. Car Maggie est comme tout le monde en fait : elle considérait les mères de haut, les nommait « les éleveuses » avant de découvrir les joies et la révolution intérieure qu'offre la maternité. J'ai donc pris son roman comme un mea culpa raté.
Le style n'est pas fluide, l'écriture pas terrible, les transitions mal faites… Heureusement il y a tous ces grands noms dans la marge , telle une thèse et sa bibliographie bien renseignée.
Un peu de tout donc dans cet essai très documenté que l'on dit « moderne » et « révolutionnaire »… à voir ce qu'il vous en restera à la fin de la lecture…
Je ne veux pas polémiquer, je suis décue, j'attends toujours de ce genre de roman qu'il fasse avancer les choses, et en fait il ne fait que dénoncer ou cliver. Dommage !

Lien : https://agathethebook.com/20..
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Je viens de le finir. Un essai intéressant sur le genre et l'identité sexuelle, j'ai besoin de temps pour revenir devenir un avis plus précis.
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Dans ce livre, Maggie Nelson alterne les passages autobiographiques et les questionnements philosophiques, en s'appuyant sur des extraits de théories et concepts qui m'étaient pour la plupart, inconnus. Et elle le fait donc en anglais. Je pense avoir eu beaucoup mal à retirer tout ce que ce livre voulait me faire passer, et j'envisage une seconde lecture, plus concentrée, pour bien percevoir ce qui m'aurait éventuellement échappé la première fois.

Malgré sa taille très courte, cette longue lettre à Harry (façon d'écrire que j'ai beaucoup appréciée) est très dense en concepts et en réflexion, et je pense ne pas l'avoir appréhendée de la bonne manière. Puisque j'en suis aux bases de mon information sur un tas de concepts qui ont trait à ces questions de genres, d'égalité, de féminisme, je pense que ce choix était peut-être "hors de ma portée" pour le moment.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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L'auteur mène une réflexion sur le genre, la maternité, le sentiment amoureux au travers de l'histoire de son propre couple.
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Dans une forme hybride entre autobiographie et essai sur la famille et la sexualité, elle y raconte son histoire d'amour avec le vidéaste et performeur Harry Dodge né Wendy Malone, se revendiquant ni homme ni femme , et leur désir d'avoir ensemble un enfant. Sur le fond, sur la forme, une même urgence : ne pas rentrer dans les cases. Un livre qui laisse une impression bizarre.
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