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sur 189 notes
Une caricature violente du financier juif qui privilégie l'enrichissement sans scrupule au détriment de l'amour, du bonheur, de la vie. Une caricature ancrée dans l'imaginaire collectif.
David GOLDER, 70 ans, est un multimillionnaire impitoyable dans le milieu des affaires. Né dans la pauvreté, il a construit une immense fortune en spéculant sur le pétrole.
Sa femme et sa fille n'aiment en lui que son argent. Il déteste sa femme qui collectionne les amants, les bijoux et les fourrures. Il avertit qu'à sa mort, il laissera tout à sa fille, la seule personne qu'il aime de façon désintéressée.
Mais un jour tout s'effondre, sa santé est chancelante, ses affaires vont mal et pardessus tout, il a un doute sur la paternité de sa fille.
Travailler toute une vie pour finir seul, trompé, malade, les mains vides.
Ce 2eme roman publié en 1929 a révélé le talent d'Irène Némirovsky. D'autres romans très sarcastiques de la communauté juive (qui est la sienne) suivront. Elle sera énormément critiquée pour cela.

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Vit-on mieux et vieux quand on a argent et pouvoir; choses relatives et passagères dans nos sociétés ? Une fois qu'on a les deux qu'a-t-on vraiment entre les mains si ce ne sont les contraintes qu'ils nous imposent.L'amour, l'amitié, les sentiments, l'intellect, le bon goût, et tout ce qui façonne un être humain échappent au pouvoir de l'argent.Ils n'en imposent pas moins d'autres contraintes.Choisir qui on veut être n'est jamais facile.
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La force de ce roman ne se trouve pas dans son contenu la déchéance, la solitude d'un homme, le pouvoir de l'argent, mais plutôt pour son écriture. Elle est époustouflante, elle sonne juste comme il faut. Roman cruel et brulant de vérité !
C'est une écriture très visuelle cela aide pour une adaptation au cinéma entre parenthèse. Son écriture ma vraiment encore une fois éblouie en tant que lectrice.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Je n'ai rien lu d'Irène Némirovsky. Anne Berest dans la Carte Postale a cité cet ouvrage que j'ai téléchargé.  Les soeurs Rabinovitch connaissaient Irène Némirovsky et j'ai cru comprendre qu'elles l'appréciaient. 

David Golder est un homme d'affaires, parti de rien. de Russie, il a émigré aux Etats Unis,, a épousé Golda, plus riche que lui. David Golder a le sens des affaires, financier, boursicoteur, il a édifié une fortune colossale. Il s'apprête à acheter des parts dans les champs pétrolifères russes. L'affaire est risquée, son associé, ruiné, vient de se suicider quand David Golder rejoint sa femme et sa fille dans leur propriété de Biarritz. Dans le train, il a une attaque dont il ne se remet pas.

A Biarritz, on mène grande vie dépensant l'argent inépuisable de David Golder. Sa femme qui lui impose son amant est particulièrement déplaisante. Joyce, à peine vingt ans, minaude et ne songe qu'à lui soutirer des fonds  David Golder est lucide mais lui cède.


Il est terrassé par une nouvelle crise cardiaque. Alors qu'il ne vivait que pour les affaires, il craint pour sa vie.  Sa réaction étonne son entourage. Il dit non à ces parasites, vend meubles et propriétés et vit une vie misérable à Paris. Jusqu'à ce que la chance tourne à nouveau....

On se croirait dans un roman De Balzac, en très très noir. Golder correspond aux clichés  antisémites d'époque (1930).  D'ailleurs, le livre a été assez mal compris et accueilli. Irène Némirovsky, juive a-t-elle écrit un livre antisémite? Bien sûr, elle s'en défend, clame sa judéité, sera déportée et mourra à Auschwitz.

Il faudra que je poursuive la lecture de cette écrivaine pour me faire une idée plus solide. En tout cas c'est très bien écrit!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Homme d'affaire juif riche et implacable, David Golder est parti de rien et a connu l'exil. Qu'y a t'il gagné ? Que sa femme n'aime en lui que son argent ? Que sa fille le mène par le bout du nez ? Que cette fortune est au final bien fragile ? Que son coeur finit par le lâcher ?

Rapide dégringolade d'un homme qui s'est trompé de but dans la vie, ce roman dénonce les ravages d'un argent comme seule fin ensoi dans un monde dont le sentiment semble par conséquent exclu.

Irène Nemirovsky mène impeccablement son récit, mais elle n'y va pas de main morte pour camper ses personnages sans toujours de nuance: c'est un premier roman et il est bien possible qu'elle ait des comptes à régler avec sa famille.
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Ruiné, malade, abandonné de tous ceux dont il pensait être aimé, David Golder n'a pas dit son dernier mot. Une occasion s'offre à lui de devenir riche; il se lance à corps perdu dans cette dernière aventure.
Peinture sans complaisance du monde de l'argent, tragédie d'un vieil homme mal aimé, fable morale, David Golder est un roman d'une remarquable puissance. (4ème de couverture).
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S'il y a bien une qualité qu'on ne peut pas enlever à Irène Nemirovsky c'est d'avoir le sens de l'intrigue, elle sait donner des indices tout en ménageant les révélations. C'est difficile d'en parler sans gâcher une part du plaisir qu'on peut avoir à découvrir ce roman.
Il raconte l'histoire de David Golder, un juif d'origine russe, enfant très pauvre devenu un homme d'affaire très riche. La première moitié du roman se concentre sur sa situation familiale à l'orée de sa vieillesse. Elle se termine par une dispute avec sa femme qui est un grand moment de littérature. Dans la deuxième moitié – politiquement incorrecte, dirait-on aujourd'hui – on explore un peu plus les blessures personnelles de David Golder.
Pourquoi politiquement incorrecte ? Parce qu'il est question des juifs et qu'Irène Nemirovsky n'évite aucune caricature (à part celle de la famille juive, puisque c'est un complet délitement familial auquel on assiste). Mais ce ne sont pas que les juifs qui sont caricaturés. Elle est très acerbe dans les descriptions de tous ses personnages, en tant que femmes ou riches, pour révéler leur côté sombre. Il est aussi question du capitalisme (le roman a été publié juste avant la crise de 1929, ce qui a dû contribuer à son succès), du communisme, et elle n'épargne rien.
David Golder est un juif qui se déteste en tant que juif, tout comme sa femme. Toute leur vie ils ont tu leur origine, par honte de leur ancienne pauvreté qu'ils ont confondu avec le fait d'être juif. Honte d'avoir été pauvre, honte d'être juifs. Et que sont-ils devenus ? Des êtres exécrables dont la vie tourne autour de l'argent. Une vie où personne ne demande jamais « comment ça va ? » mais « comment vont les affaires ? » C'est le leitmotiv du roman et il dit tout. Complète indifférence à l'autre, grande solitude. Tous les personnages sont absolument détestables, comiques dans leur égoïsme et pitoyables, ça fait un drôle de mélange.
Avec toujours cette question lancinante sur la vie : A quoi bon ?
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Mi figue mi raisin.

C'est un roman très fort, d'une intelligence et d'une puissance incroyables. Il est inouï qu'une jeune femme ait pu produire ces mots, cette histoire.
Ce genre de roman n'est pas ma tasse de thé. Un personnage qui se regarde le nombril, se regarde vivre, m'ennuie toujours prodigieusement. Que ce soit Katherine Pancol ou Jean Paul Dubois.
Mais pour un genre que je n'aime pas, je dois avouer que c'était très bien. Je ne le recommande pas forcément mais comme c'est Irène némirovski, c'est à lire...
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On retrouve bien le style de Némirovsky avec ses personnages de nouveau plutôt exécrables voire détestables, cupides, égoïstes. Critique de l'être humain sans cesse assoiffé par l'argent. Bien que le monde des finances me parle assez peu, et que je me sois donc sentie plus distante des personnages, j'ai bien aimé ma lecture !
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Premier roman publié par Irène Némirovsky, "David Golder" donnerait l'impression que son auteur est misogyne si ce n'était pas une femme et qu'elle est antisémite si elle n'était pas juive. Curieux paradoxes ! Pendant 260 pages, qui se lisent rapidement, nous suivons les derniers jours d'un vieillard qui a vécu exploité par son épouse Gloria Golder et par sa fille Joyce. Aucune des deux ne l'aimait. Chacune des deux voulait qu'il lui rapporte de l'argent, toujours plus d'argent, et il le savait. Mais le personnage principal n'est même pas animé par la compassion ou l'empathie. Il n'est pas comme le père Goriot une figure sacrificielle sur laquelle le lecteur pourrait s'apitoyer : la romancière nous le montre intraitable, dur envers ses employés, poussant au suicide son associé dès les premières pages du récit. Ce qu'elle brosse ici, c'est le portrait-charge d'un financier désabusé qui a amassé une fortune qui mourra avec lui et qui en crève, mais qui referait la même chose si c'était à refaire parce que c'est ainsi que le monde va, avec des femmes qui sont comme des rapaces pour avoir des bijoux et de belles toilettes, des jeunes prêts à se prostituer auprès de personnes plus riches qu'eux tant que ça leur rapporte. Récit terriblement cynique mais dans un style concis, comme si rien ne portait vraiment à conséquence dans le monde tel qu'il va : une satire de la vie en général, et une peinture très sombre de l'humaine condition.
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