Du sang sur la glace

Olav est tueur à gages : il expédie des marchandises sur ordre de son boss, Daniel Hoffman. Mais la nouvelle mission que ce dernier vient de lui confier ne promet pas d'être des plus simples : cette fois, il va lui falloir expédier la femme de son boss, une jeune et belle épouse, infidèle. La tâche va se compliquer d'autant plus qu'Olav tombe raide dingue de sa proie. Il ne lui reste plus qu'une issue : expédier son boss avant qu'il ne le fasse…

« du sang sur la glace » est un polar nordique du célèbre auteur norvégien Jo Nesbø. L'intrigue, quoique classique et simple, n'en reste pas moins plaisante. La personnalité décalée du personnage principal, Olav, n'y est pas pour rien et donne aux événements un tour souvent inattendu et burlesque. Car non seulement Olav est atteint de cécité verbale mais est aussi inemployable pour quatre jobs : conduire une voiture pour prendre la fuite, braquer, travailler dans la drogue ou encore être mac, car Olav tombe très vite amoureux. Et c'est précisément ce qui va rendre la mission que son patron lui a confiée impossible à honorer.

« du sang sur la glace », c'est beaucoup d'humour noir, du suspense, des actions qui s'enchaînent et des rebondissements, un solide sens de l'adaptation et de la survie chez notre tueur à gages, le tout dans un format assez court. Entre réalité glacée, matinée d'odeurs de raie, et rêves d'ailleurs et d'amour, le sang sur la glace ramènera le lecteur et Olav au plus près du réel. Oui, cet hiver sera bien froid à Oslo, là où Olav sévit.

Du sang sur la glace est un court roman en rupture avec les habituels pavés dédiés à Harry Hole, dans lequel le norvégien révèle une facette inédite de son talent, prouvant qu'il a encore de la puissance sous le pied à mettre à la disposition de ses lecteurs, s'ils souhaitent être déstabilisés.


La littérature noire regorge de portraits de tueurs souffrant de diverses pathologies. Après le tueur alzheimerien dans Ma mémoire assassine, de Young-Ha Kim ; après le tueur atteint de tocs dans le système D, de Nathan Larson ; Jo Nesbo nous propose sa version personnelle : le tueur dyslexique, atteint « de cécité verbale ». Comme il le mentionne lui-même, Olav n'est apte à rien sauf à trucider son prochain. le voilà donc nommé expéditeur, primo speditore par Daniel Hoffmann qui règne en maître à Oslo sur le trafic de drogue. La dernière mission confiée à Olav est cependant particulière. Pour 5 fois le tarif habituel (ou 3, je ne sais plus), il devra exécuter Corina, épouse d'Hoffmann.


J'ai apprécié de découvrir ce grand dadais d'Olav, romantique, autodidacte dyslexique dans ce roman décalé et savoureux, à l'humour subtil et caustique. Un excellent moyen pour découvrir un autre Jo Nesbo, celui qui n'est pas là où on l'attend.

Court livre plaisant, personnages attachants, écriture allègre, suspens et... quelques formules avec de l'humour. Si si ! Voilà une histoire très bien ficelée que je recommande. J'ai aussi beaucoup aimé la scène finale. Plutôt originale dans le genre "polar".

Roman lu dans le cadre d'un challenge parce qu'il est court et aussi parce que je connaissais l'auteur.
Autant le dire de suite ce n'est pas son meilleur cru, l'avantage c'est qu'il est court.
L'histoire des états d'âme d'un tueur à gages dont le nouveau contrat est de tuer la femme de son boss. Au lieu de cela il en tombe amoureux et tue la mauvaise personne. le boss n'apprécie que très moyennement. le tueur à gages déploie toutes ses facultés pour se sortir de ce pétrin avec plus ou moins de succès.
Le roman oscille entre la réalité et les rêves du tueur, qui vit en même temps son plus grand bonheur et ses pires craintes, il expérimente en peu de temps l'amour, la trahison, les regrets.
Un roman qui se lit vite et qui ne m'a pas laissé une grande impression, du meme auteur j'ai largement préféré le fils.

On dit que les langues scandinaves possèdent bien plus de vocabulaire que la nôtre pour caractériser la texture et l'apparence de la neige… alors je tiens à féliciter le traducteur, qui a su parfaitement rendre les différentes nuances du froid polaire qui nous envahit à la lecture de ce roman noir mené d'une main de maître.

Bravo à son auteur qui semble parfaitement maîtriser les rouages du cerveau humain et qui propose ici un récit d'une force et d'une épaisseur impressionnantes compactées dans si peu de pages. La narration à la première personne, choix narratif audacieux pour le genre, permet au lecteur d'entrer dans les pensées les plus secrètes d'Olav, tueur à gages d'une efficacité à toute épreuve, qui cache au plus profond de lui-même une solitude dévorante, un désir d'amour très fleur bleue et une enfance particulièrement marquante. Mais ce choix narratif permet surtout à l'auteur de nous en mettre plein les yeux, car entre confiances, trahisons et rebondissement en tous genres, bien malin celui qui comprendra où nous mène ce récit décoiffant, dont la scène magistrale de l'expédition punitive au cimetière, très cinématographique, est le point d'orgue. La scène finale, magistralement amenée, fera ou défera toutes les certitudes du lecteur, qui, le souffle coupé, devra revoir radicalement sa compréhension de l'oeuvre toute entière.

Entre rêve et réalité, onirisme et vérité glaçante se mélangent dans des relents de poisson mal fumés qui vous prendront aux tripes et vous tiendront en haleine durant quelques heures, car ce récit court et intense peut se lire d'une traite tant il est fait tout d'une pièce !

Magistral !

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Très bon roman policier. Court mais intense. Histoire d'un tueur qui va se perdre par amour. Intrigue assez banale me direz-vous, mais c'est tout le contexte qui fait l'originalité. A part Les polars islandais d'Indridason, je n'avais pas encore lu d'autres romans policiers venant du froid. le titre résume bien l'ambiance. le sang et la glace. L'auteur nous explique d'ailleurs en détails par l'intermédiaire du narrateur pourquoi le rouge du sang ne se mélange pas si facilement avec le blanc de la neige. L'explication tient dans la composition des cristaux de neige, selon qu'elle soit compacte ou poudreuse. On approche ici du happening artistique ! Alors que le commissaire Erlendur de Reykjavík résout ses enquêtes sur fond de spleen et des déboires de sa vie personnelle, Jo Nesbo nous offre ici un personnage de tueur apparemment un peu simplet – il le dit lui même – la seule chose qu'il sait faire, c'est « expédier ». Pour autant, on le présente comme un lecteur boulimique et il cite volontiers David Hume et Victor Hugo. Mais il va découvrir, et le lecteur avec lui, qu'il a un extrême besoin d'amour - grosse faille narcissique due à son enfance – et qu'il va tout simplement tomber amoureux de la femme qu'il est sensé « expédier ». Tout cela sur fond de prostitution, de drogue et de guerre des gangs dans cette bonne ville d'Oslo que l'on s'imaginerait plutôt assoupie sous la neige de l'hiver attendant la venue du père Noël et ses rennes. Mais les auteurs nordiques nous ont maintenant habitué à cette vision plutôt glauque et peu reluisante de la Scandinavie. Je pense notamment aux séries TV comme « Bron » ou « Forbrydeelsen ». Et j'ai toujours en tête « Le cri » de Munch. de là à parler d'expressionnisme pour Jo Nesbo… (Je ne parviens toujours pas à associer le o avec le / sur mon clavier.)

Je découvre Jo Nesbo avec ce court roman de moins de 200 pages, nous suivons Olav, tueur à gages, qui doit à la demande de son patron, tué sa propre femme qu'il soupçonne d'infidélité. Oui mais voilà, en surveillant cette femme, pour commettre ce crime sans aucun indice, celui-ci en tombe amoureux, il décide donc de l'épargner, malgré les risques encourus.
Au début, ce résumé m'a fait un peu peur, j'ai cru me retrouver avec un Harlequin dans les mains et bien non, le sang coule, le suspense est présent, les rebondissements n'arrêtent pas, bref, j'ai passé un excellent moment avec ce livre, et celui-ci m'a donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre de Jo Nesbo.

« du sang sur la glace » de Jo Nesbo. Olav est un flingueur , il « expédie » ad patres ceux que lui désigne son patron , mac et trafiquant de drogue. Mais Olev n'aime pas qu'on fasse du mal aux femmes , dédommage la famille de ses victimes , tombe facilement amoureux et , cerise sur l'omelette norvégienne, il est dyslexique ! Alors , Olav qui est un homme simple a une vie compliquée et qui a de grande chance d'être courte . Nesbo trace un portrait d'assassin atypique et finalement sympathique au fil d'une intrigue endiablée avec tueurs froids (la Norvège toujours) et femme fatale, grosse artillerie et bons sentiments . Un très bon moment de lecture .

C'est le premier roman que je lis de cet auteur.
J'ai choisi de lire ce petit livre pour une bête raison.
En réalité, le résumé m'a étrangement fait penser à un très bon film sud-coréen que j'ai vu et adoré : "Bittersweet life" (je le conseille d'ailleurs pour les fans d'action, de mafia, et le côté thriller).

Bref. Nous suivons donc les traces d'Olav, un "expéditeur" travaillant pour le compte d'un grand gangster du nom d'Hoffman. Son but est tout simplement de tuer ses cibles. Un métier qui laisse à penser que l'on a affaire à un homme froid et calculateur. Comment effectuer un tel métier sinon ?
Et bien non, c'est tout le contraire. Olav est un personnage que l'on peut se méprendre à apprécier. Il a vécu une enfance infernale et à grandit dans la terreur des coups de son père. Il semble alors prédestiné à vivre dans un monde de violence et de sang. Pourtant, Olav a des sentiments puissants et des craintes. Il aime la littérature malgré sa dyslexie. Alors oui, c'est un personnage qui m'a intriguée fortement, et que j'ai apprécié malgré tout.

Ce petit roman se penche beaucoup sur Olav, mais aussi sur son patron et son concurrent qui lui fait de l'ombre sur le marché de la drogue ; le Pêcheur. Puis sur les sentiments qu'éprouvent Olav envers Corina, la femme d'Hoffman qu'il doit expédier.
Cet intrigue entre Corina et Olav m'a laissé perplexe. On y découvre quelques scènes perturbantes, étonnantes. J'ai eu peu d'attache pour Corina par ailleurs...
Les personnages secondaires sont peu exploités, mais cela peut ajouter un aspect mystérieux supplémentaire.

L'écriture est tranchante et descriptive. Il m'a été aisé de pouvoir m'imaginer le froid mordant d'Olso, ou l'odeur du sang se mélangeant à la légèreté de la neige. le style est brute, et concorde parfaitement avec l'histoire.
C'est une courte histoire aux allures complexes, et au rythme bien tenu, doté d'une fin que j'ai beaucoup apprécié.


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Il s'agit plus d'une longue nouvelle que d'un vrai roman et c'est difficile d'en parler sans en dire trop, car l'action est assez linéaire. Nous sommes dans la tête d'Olav un tueur professionnel d'Oslo. Il travaille pour Daniel Hoffman , chef local de la pègre, qui est en concurrence avec le Pêcheur pour le contrôle du trafic de drogue en Norvège. Après un travail de routine, Hoffmann lui demande de tuer sa femme qui le trompe. Olav ne tarde pas à en tomber amoureux et change ses projets pour la sauver.

Tout le roman est écrit du point de vue d'Olav, un tueur dyslexique et poète, amoureux de la littérature et de quelques femmes. C'est un personnage très sympathique et on se prend à espérer que son projet réussisse, de toute manière, ce n'est pas lui le vrai méchant de l'histoire. Un polar très poétique, c'est plutôt rare, mais Jo Nesbo a relevé le défi avec brio. Les chapitres sont courts et l'action alterne avec les pensées et les souvenirs d'Olav. Il rêve d'être écrivain.

L'histoire est un peu prévisible, même si le personnage principal est très attachant. L'humour noir est présent tout au long du texte. Il n'y a pas de grosses surprises, même lors du final, mais ce livre est très plaisant à lire. Il est très vite lu et il y a finalement assez peu à en dire.

Un livre assez différent de ceux auxquels nous a habitués cet auteur, mais qu'il vaut la peine de découvrir.


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