Du sang sur la glace

Olav exerce un métier bien particulier : il est tueur à gages pour le compte d'un certain Daniel Hoffman, un homme important ayant la mainmise sur le marché de l'héroïne et de la prostitution à Oslo même si le Pêcheur commence à gagner du terrain. Olav veut bien expédier ad patres certains quidams mais hors de question pour lui de faire dans le braquage, la prostitution ou encore la drogue. Tout juste revenu d'une mission, son patron lui en confie une autre qui le défrise d'un coup : expédier sa propre femme en faisant croire à un cambriolage. Pour ce faire, l'homme de main épie Corina depuis une pension en face de l'appartement des Hoffman et constate que cette dernière se donne du bon temps avec un autre homme, un brin sadique. Malheureusement, Olav s'éprend d'elle et, au lieu de l'éliminer, elle, il décide de s'occuper de l'amant envahissant. Un changement de plan qui ne plaît pas du tout à son patron...

Oslo, dans les années 70, se couvre de neige. de la neige qui va peu à peu se teinter de rouge sous les coups d'Olav, tueur à gages un brin particulier. Dyslexique, poétique à ses heures perdues, tendre, protecteur, notamment envers une certaine Maria, une sourde-muette, qu'il a sauvé des griffes d'Hoffman et qu'il surveille discrètement. Un homme qui va changer les plans de son patron quitte à s'attirer ses foudres. Jo Nesbø tisse un roman sombre néanmoins teinté d'humour noir dans lequel les destins s'entremêlent et où la vie et la mort ainsi que la haine et l'amour se côtoient. Un récit court, dense, décalé, parfois violent. Un final surprenant, un personnage paradoxalement attachant et une écriture vive.

Pas de Harry Hole ni de gros pavé mais un bon Nesbo quand même!

Olav tueur à gages est une sorte de pied nickelé à lui tout seul. le seul point où il exerce un certain art c'est de savoir tuer des gens sur commande... Encore faut-il respecter quelques règles si l'on veut survivre! Olav va déraper sérieusement sur ses principes , ce grand sentimental se laisse prendre aux charmes de la femme de son patron , ce qui forcément complique la donne !

Court, efficace, sympathique , un polar agréable à lire même s'il n'y a pas la consistance d'un Harry Hole.
Lien : http://theetlivres.eklablog...

Un polar bref et bien différent de ceux mettant en scène Harry Hole

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/11/04/note-de-lecture-du-sang-sur-la-glace-jo-nesbo/
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Jo Nesbo abandonne Harry Hole, mais garde son humour glacial du grand Nord, ses situations et ses personnages atypiques. Ici, c'est un tueur, appelé un expéditeur, avec un grand coeur, qui fait de la psychologie, voire même du social avec les familles de ses victimes...
Je préfère "Du sang sur la glace II", moins noir que celui-ci, et plus linéaire aussi.

Quelle surprise ce Nesbo ! Tellement habituée à l'inspecteur Harry, me voilà plongée dans la tête d'un tueur à gage, et celui-ci n'est pas commun. Il lit et réfléchit d'une manière qui surprend, surtout quand il part dans un trip onirique. Et je me suis bien fait avoir ...jusqu'à la dernière page. C'est drôle, décalé et les personnages sont singuliers. La part cachée de tout à chacun, mais dans le milieu criminel cela prend une toute autre dimension, les gentils ne sont pas forcément ceux que l'on imagine et l'inverse également vrai sous la plume de Nesbo.

Hey Jo,
Tu sais, je ne te croyais pas quand tu nous annonçais que ce sont les francais qui ont appelé ce drôle de siège, méridienne. Erreur que Madame Wikipedia m'a révélée :
"Canapé dont le chevet, relié au pied par un dossier oblique, est plus haut que ce pied. le mot vient du latin (meridies signifiant midi) et d'un mot d'ancien français signifiant la sieste que l'on fait en milieu de journée. Par extension, le lit de repos pour faire la sieste a pris ce nom."
Hey Jo,
Sais tu que toutes les françaises ne ressemblent pas à Brigitte Bardot, les années ont passé pour elles comme pour les autres et dans l'imagerie populaire on peut trouver mieux, surtout au niveau des idées, là, c'est la catastrophe !
On continue, la classe, le livre de chevet, "les misérables", comme tu le fais dire à tes personnages, il est lourd comme bouquin, c'est parce qu'il y a beaucoup d'amour dedans !
Et puis, ton héros qui rêve de découvrir le grand, le beau Paris,
J'ai découvert que notre capitale t'avait faire rêver.
Il est vrai qu'Oslo, n'est pas montré sous son meilleur jour, le trafic de drogue, le drame de la prostitution sont des plaies qui affectent beaucoup de capitales. Paris n'est pas non plus à l'abri de ces fléaux. Mais bien sûr, Jo, tu n'as pas imaginé que cette ville était aussi atteinte. Heureusement que nous sommes libres de choisir chacun notre Eldorado !
Roman sur la différence, sur l'art de raconter une histoire, le tout étant de chercher de quelle histoire on parle, les mêmes faits peuvent inspirer des versions différentes, qui fait quoi, qui manipule qui ...
Expérience passionnante qui nous traîne dans les multiples façons de raconter la vie.
Ne pas se fier aux apparences,et même ne pas se fier à ce qui est écrit, pourrait être la morale !

En terme de note, ça serait plutôt un 3,5 qu'un 4.

Dans un roman policier ultra-court, l'auteur nous délivre une histoire puissante, comme un café serré !!!
Il délivre tout au long du roman, l'histoire perturbée de la famille du tueur : mère alcoolique amoureuse d'un père violent, et l'amour pour l'enfant quasi-absent. Mais l'amour de l'enfant toujours présent.
En parallèle de son histoire personnelle, le tueur doit tuer la femme de son chef...mais il n'y parvient pas , car il garde quelques bons sentiments enfouis au fond de lui-même !!
Le clou du spectacle se situe dans les 4 derniers chapitres : Jo Nesbo réussit à imposer des revirements dans chacun des chapitres, chapitres qui sont à l'image du roman : court !
On y retrouve le goût du café, le café serré, puissant, bref ...amer !!!

Certes, le format du roman ne permet de jouer le suspense, mais malgré cela, j'ai pris du plaisir à le lire.

Olav est tueur à gages et son patron lui confie une mission un peu particulière: supprimer sa femme, oui, oui, la femme du patron (ah, le français et les déterminants!) Donc, c'est ok, il est d'accord d'autant que le patron paie bien et que lui, Olav, prendrait bien un peu de vacances, mais... elle est belle la femme du boss, si belle et notre Olav a un grand coeur....
J'ai beaucoup aimé cet antihéros plutôt attachant, dyslexique, incapable d'additionner sans se tromper 2+2, amoureux de littérature (il parle beaucoup des Misérables), finaud et ultra violent (juste pour les gens qu'ont bien mérité ça!)
On se doute bien que tout ne va pas être si simple pour lui et Nesbo nous balade dans tous les sens du terme dans une ville blanche, Oslo, où les températures flirtent les moins quelque chose.... Un bon moment de lecture...

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/

Quelle efficacité dans la noirceur ! J'avais beaucoup apprécié Chasseurs de têtes et l'humour noir très particulier de l'auteur alors je me suis laissé tenter assez facilement par ce nouvel opus dont j'avais en plus entendu une excellente critique de Clara Dupont Monod, toujours très convaincante lorsqu'elle livre ses avis fort bien argumentés.

Du sang sur la glace nous invite directement dans la tête du narrateur, un tueur à gages nommé Olav, aussi efficace dans son métier que naïf dans sa vie sentimentale. Un rien fleur bleue notre homme lorsqu'il s'agit de la gent féminine. Une attitude qui contraste avec la froideur qui l'habite au moment d'exécuter ses cibles. Alors quand son patron, l'une des figures du trafic du crime organisé et du trafic de drogue dans la ville d'Oslo lui commande "l'effacement" de sa jeune femme infidèle, on s'étonne à peine qu'Olav tombe raide dingue amoureux de la dame. Conscient de se mettre dans une situation intenable, Olav doit faire vite fonctionner ses méninges s'il veut espérer sauver sa peau et celle de sa dulcinée...

Voilà pour l'entrée en matière. Pour savoir si Olav s'en sort, il faudra lire le livre. En attendant, l'auteur parvient à déstabiliser complètement son lecteur au fil de l'histoire racontée par Olav, agrémentée de réflexions toutes personnelles et de souvenirs. Son simple constat que "tueur" est le seul métier qu'il sait faire, la solitude qui lui pèse sans qu'il ose se l'avouer, le chemin qui l'a mené jusqu'ici... Derrière la façade du tueur apparaît l'être humain avec ses fêlures et sa sensibilité. Rien à voir avec des circonstances atténuantes. Non, on se surprend à éprouver une réelle sympathie pour ce tueur naïf et sentimental, qui sait lui-même, au fond que tout ça ne peut que mal finir. Et puis, bien sûr, il y a le décor. Ces étendues désertées à cause du froid, la neige et la glace, la nuit, les fleurs rouges que dessine le sang qui s'écoule sur la neige. Même les odeurs de poisson contribuent à créer ce climat oppressant et la sensation d'urgence ressentie par le lecteur.

Grinçant, déstabilisant, efficace. Ce court polar au charme singulier ne laisse pas indifférent lorsqu'il revisite les notions de bien et de mal et casse les codes de représentation du "méchant". A méditer.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..

Comment peut-on éprouver de l'empathie pour un tueur à gages qui élimine tous ceux qui se mettent sur la route de son patron qui règne la prostitution puis le trafic de drogue à Oslo ? Voilà la question à laquelle vous ne couperez pas en ouvrant ce court polar qui fête à sa manière les 70 ans de la Série noire. Car Jo Nesbø oublie Harry Hole, l'inspecteur de la police d'Oslo qui était au coeur de ses précédents livres, pour une histoire plus noire. Un hommage aux maîtres du genre (Thompson, Goodis), en quelque sorte.
Au moment où débute le livre, Olav vient d'achever une mission et de laisser un nouveau cadavre sur le pavé. de la belle ouvrage, comme d'habitude. Aussi Daniel Hoffmann lui en confie directement un autre mandat, un peu particulier. Il s'agit cette fois d'éliminer son épouse, une belle plante qui le trompe apparemment.
Or, si le propre de ce genre de métier est de n'avoir aucun état d'âme, voici Olav en proie au doute. D'autant qu'il n'est pas insensible aux charmes de la maîtresse du patron. Bien entendu, c'est à partir de ce moment que les ennuis commencent et que le lecteur va de plus en plus se rapprocher d'Olav. Car il a les sbires de son ex-patron à ses trousses ainsi qu'une seconde équipe dont il comprend très vite les intentions. La course-poursuite commence et on imagine qu'elle ne sera pas de tout repos.
Si on entre très vite dans le roman et qu'on ne le lâche plus jusqu'à la fin, c'est que Jo Nesbø a trouvé le truc pour nous attraper : faire d'Olav le narrateur. C'est ce que donne au récit sa nervosité et comme pour les machines à café, cet arôme bien serré. La lecture idéale pour passer un passer un bon moment.

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