Je suis une inconditionnelle de
Jo Nesbo et une fan finie de Harry Hole. J'exerce ma patience dans l'attente de
POLICE, un autre opus Harry Hole. Il sortira cet automne en anglais et j'ignore quand en français.
Mais parlons du
Fantôme. Je dois vous avouer que ce ne fut pas mon préféré ni le meilleur de la série des Harry Hole. Souvent, nous devinions, nous savions où
Nesbo voulait nous amener et finalement, le mur pour Hole qui était prévisible. Des erreurs et imperfections dans la construction mais rien n'est parfait n'est-ce pas ? Surtout pas notre héros. J'ai apprécié la lenteur du début du récit, j'ai apprécié le fait qu'il y ait moins de violence que dans
le Léopard mais j'ai senti
Nesbo essoufflé, tout comme son héros. Hole revient de Hong Kong après un exil de 3 ans. On le dit clean. On doute. Ses vieux démons sont toujours là et son séjour asiatique l'a tout juste remis en forme. Point. Il revient afin d'aider Oleg le fils de l'amour de sa vie , Rakel, accusé de meurtre. Histoire d'amour (éternellement), histoire de meurtre, (bien sûr), histoire de trafic de drogue, histoire de corruption, de collusion, de mafia et de mensonge (toujours). On sent Hole plus entêté, plus défaitiste, plus pessimiste. Une phrase résume comment se sent Hole dans ce 9e roman : "L'homme est une espèce pervertie et blessée. Et la guérison n'existe pas, il n'y a que le soulagement." Petite surprise, on dirait que
Nesbo avait quelques compte à régler avec la société norvégienne qu'il ne nous présente pas nécessairement endimanchée.
Je termine en me disant que
Nesbo aura retrouvé le rythme avec
POLICE que nous nous arracherons encore !