Qu'est-ce qui transforme une personne en meurtrier ? Ou est-ce inné, renfermé dans un gène, une capacité héritée que certains possèdent et d'autres non ? Ou bien est-ce suscité par la nécessité, développé au contact du monde, une stratégie de survie, une maladie salvatrice, une folie rationnelle ? Car de la même façon que la maladie est un feu vif de fièvre corporelle, la folie est un refuge nécessaire où l'individu peut se barricader.
Je pense pour ma part que la faculté de tuer est fondamentale chez n'importe quelle personne saine Tuer, en fin de compte ,ce n'est qu'anticiper l'inévitable
Harry but un peu d'eau à même le robinet. Pas beaucoup. Un autre avantage chez les alcooliques, c'est qu'ils savent ce que leur estomac peut encaisser
C'était ça, la vie : la destruction, la dégradation de quelque chose de parfait au départ. L'unique suspense concernait la vitesse du processus
Le vent frémissait tristement à travers les arbres nus du parc Frogner. Un canard dérivait sur la surface noire de l'étang, la tête dans les plumes. A la piscine de Frogner, des feuilles pourries étaient collées au carrelage des bassins vides. L'endroit paraissait enfin abandonné pour toujours, comme un monde perdu. Dans le grand bassin, les turbulences chantaient une note unique et geignarde sous les dix mètres du plongeoir blanc, qui se dessinait comme une potence contre le ciel nocturne.
Nous croyons parce que nous voulons croire. En des dieux parce que ça atténue la peur de la mort. A l'amour parce que ça embellit notre représentation de la vie.
La mort ne fait aucune exception et c'est bien, car la vie n'est que douleur et souffrance.
"Je sais,répondit Harry.Mais le plus important,c'est qu'il soit chopé.pas celui qui le chopera"
Ils poursuivirent en silence,tandis que l'écho de ce mensonge résonnait dans l'habitacle.
Harry parla de maladresse et se demanda à quel âge le changement s'opérait,quand les enfants se mettaient à protéger leurs parents de la réalité.
J'en ai un peu assez du cliché récurent du detective alcoolo depravé mais génial.
Passe encore avec Pepe Carvalho qui avait le merite de savoir aimer la cuisine avant que ça n'en devienne la mode et qui , rite' incorrecte ,adorait bruler des bouquins.
Mais quand les ecrivains de polars vont-ils se décider à imaginer d'autres personnages que des alcooliques et autres déséquilibrés affectifs?