Le léopard

8eme volet des aventures de Harry Hole, et c'est, sans contexte pour moi le meilleur de Jo Nesbo (en attendant bien sûr de lire les 4 autres qui me restent).

Après l'enquête sur le Bonhomme de Neige , Harry Hole n'a pu le goût à rien, mis à part l'alcool et maintenant la drogue. Il attend à Hong Kong depuis 6 mois que le temps passe et/ou que la mort le prenne, car les cicatrices sont impossibles à refermer surtout depuis le départ de Rakel.
Au même moment, à Oslo, ses collègues de la brigade criminelle, sont dans la panade. Plusieurs victimes sont retrouvées assassinées, étouffées, plus précisément noyées dans leur propre sang.
Kaja, sur la demande du chef de la criminelle, Gunnar Hagen, va partir à la recherche de Harry pour tenter de le ramener en Norvège et ainsi élucider les crimes.
Mais à l'image des enquêtes antérieures, les choses ne sont pas aussi simple, d'autant plus qu'il y a la guerre des polices, incarnée par la concurrence entre les services de la crim' et ceux de la Kripos. Résoudre cette enquête pourrait sauver le service de Gunnar et couper l'herbe sous le pied à cet odieux Mikael, chef de la Kripos.
Une nouvelle fois, Nesbo ne prend pas de gants avec son personnage principal. On a presque envie de lui dire "ça suffit ! il a déjà pris assez cher, pourquoi s'acharner autant sur lui !!! un peu de bonheur ne lui ferrait pas de mal à ce personnage", un peu comme dans Game of Thrones avec Theon Greyjoy (bon j'y vais un peu fort avec la comparaison, mais l'idée est là).
Le léopard est pour moi un excellent thriller, qui, malgré ces 840 pages, se lit d'une traite et même on en redemande !!! allez je file lire le 9eme !!!

J'ai découvert Jo Nesbo avec ce titre sans savoir, dans un premier temps, que j'entamais en fait le huitième volume d'une série centrée sur l'inspecteur Harry Hole. Et bien, ce ne fut pas handicapant. En effet, l'auteur distille suffisamment de détails sur le passé pour que le néophyte comprenne le récit d'emblée et en plus, ça donne une terrible envie de dévorer les 7 tomes précédents.

Parce que Jo Nesbo sait écrire de bons polars! Il nous tient en haleine tout au long de ce pavé de plus de 750 pages, place efficacement les rebondissements qui garantissent le suspens et n'idéalise pas son héros, bien au contraire.
La plume de Nesbo est alerte, ses phrases sont courtes, vives, à l'image de ses chapitres (95 au total) qui incitent le lecteur à en lire "juste un de plus".

Les personnages sont tous torturés à leur manière, toujours au bord du précipice... On est bien loin des polars manichéens où on sait dès les premières pages que tout finira bien. Avec le Léopard, rien n'est jamais certain; il est même parfois difficile de dissocier le bien du mal; il n'y a pas de héros, juste des gens avec une histoire, qui ne sont pas des saints, et qui pourraient basculer à tout moment.

Décidément, la Scandinavie semble regorger d'artistes de la noirceur...

On retrouve donc Harry Hole, le flic norvégien, en train d'expier ses fautes à Hong-Kong où il essaye de survivre criblé de dettes et avec une Triade qui entend bien recouvrir les dettes en question. C'est là qu'une collègue débarquée d'Oslo vient le chercher pour qu'il réintègre la brigade criminelle qui est aux trousses de ce qui semble être un tueur en série.

Voilà donc un départ fort classique pour un thriller. Et d'ailleurs, on peut dire que le léopard, sur le plan de l'intrigue, ne renouvelle pas vraiment le genre. Un flic torturé poursuit un tueur retors qui semble avoir plusieurs coups d'avance. Mais Nesbø maîtrise les codes, rendant ce pavé d'apparence indigeste (850 pages en version poche, pas moins) parfaitement addictif : non seulement il joue fort bien des fins de chapitres qui incitent le lecteur à tourner les pages, mais il sait en plus donner à ses personnages une épaisseur suffisante pour que l'on se soucie vraiment d'eux. Il ajoute à cela des intrigues secondaires (l'opposition entre Harry et Bellman, la possible romance entre Harry et Kaja, la mort imminente du père d'Harry) qui participent à donner cette chair aux personnages tout en éclairant d'une manière détournée l'intrigue principale. Tout cela s'emboite tellement bien qu'au final la taille du livre ne parait pas le moins du monde superflue, du moins jusque dans un dernier tiers qui tend à emprunter des chemins qui rallongent quelque peu l'ensemble.
Et puis, bien sûr, il y a Harry Hole. Personnage complexe, autodestructeur et pourtant habité d'une évidente envie de vivre (pour mieux souffrir ?) qui donne aussi cette ampleur au roman. Alors qu'il perd tout (ceux qu'il aime, ses doigts, sa mâchoire, son amour propre…) Hole continue à s'accrocher avec aussi un assez jouissif désir d'emmerder le monde.

Alors oui, tout là-dedans est cliché : le tueur, le héros, le flic ennemi du héros, la femme flic amoureuse, et même les allers-retours de l'enquêteur obligé de suivre des pistes dans des lieux hostiles. Mais tout cela est si bien fait que le lecteur se prend au jeu des fausses pistes, des indices laissés au passage et se laisse volontiers entrainer dans ce roman qui certes ne révolutionne pas le thriller, mais qui est tellement maîtrisé que l'on si laisse embarquer avec plaisir.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..

Mouais. le pas très fringant Harry est sur la ligne de départ et fait des trous sur le turf, le finish requinque, mais pendant la course vous devez lire et relire et entendre de nouveau le même discours, suivre toujours la même piste, c'est presque fastidieux. Untel n'a plus de majeur, untel non plus (je ne donne pas de noms!), une telle est très amoureuse de .... mais XXXX.... Y.....et quand Y.... semble l'emporter, revoilà XXXX qui pointe son nez...ou son majeur.

Mais où est Rakel dans tout ça? Est-ce la ketamine qui lui fait dire "chérie"? Je proteste. J'appelle ça trahir ses lecteurs assoiffés de tristesse, de mélancolie, de ratage, MAIS aussi d'héroïsme! Alors "chérie", ça ne va pas pas du tout! Où est la bouteille la plus proche bon sang.

Bref, on n'était pas habitué à du soft dans les romans de Nesbo. Sans compter qu'on ramène le coup du Bonhomme de Neige qui a un petit fait long feu. Bon, je ne dis rien, ce n'est pas le juge qui a fait le coup... Motus

D'ailleurs je ne l'ai pas tout à fait fini, j'espère avoir mérité la fin!

Harry s'est exilé. Il est parti à Hong Kong fuir une vie qu'il ne voulait plus, une carrière qui ne voulait plus de lui, une femme qui ne voulait plus de lui.
Il va trouver de nouveau démon : l'opium.

Il ne veut plus de sa vie d'enquêteur et pourtant il va devoir y revenir. Des meurtres en série surviennent en Norvège et nécessite la présence d'Harry.

Harry va devoir retourner en Norvège pour trouver un mystérieux meurtrier et surtout pour accompagner son père dans son dernier voyage.

Comme d'habitude j'ai adoré. Harry est un héros anti héros. Un héros comme nous avec pleins de défauts plein de tics de vie, une vie avec plein de problème.

Un précédent Nesbo m'avait déçue et j'avais décidé d'en rester là avec la série des Harry Hole.
Mais les mots "Congo" et "Afrique" dans le résumé du Léopard ont eu raison de moi. J'ai entamé le pavé de 700 pages et ne l'ai plus lâché. Dur de lâcher ce bon polar, qui nous colle aux mains comme le type collé à la super glu dans sa baignoire (dans le livre !).
Ayant donc laissé passer plusieurs livres, j'ai retrouvé le bel inspecteur norvégien Harry Hole au fin fond de Hong-Kong. Mais :

- Beau, il n'est plus : squelettique, mâchoire cassée...
- Inspecteur, il n'est plus... Harry a décroché de la police après une enquête cauchemardesque, et décroché de tout.
- Norvégien ? il l'est encore mais n'a même plus de passeport...
Le Harry terré à Hong Kong est un loser alcoolo, opiomane et accro aux courses de chevaux, traqué par la mafia pour ses dettes de jeux. Il lui reste pour seul vrai plaisir dans la vraie vie : la soupe aux nouilles de sa gargote.
C'est une belle flic norvégienne qui vient l'extraire de ce gourbis, car Harry reste le seul expert en tueurs en série de la police norvégienne.

L'enquête se déroule en hiver et nous conduit en pleine montagne, dans des chalets isolés, sous la neige. Gare aux avalanches, gare aux crevasses. Gare au tueur. L'auteur décrit si bien cette atmosphère en montagne, que le lecteur se prend aussi à chausser les skis, traverser les pistes enneigées, trouver refuge au chalet. Grâce à Jo Nesbo, j'ai vécu ma première avalanche...
Une enquête sans temps morts, et des morts qui s'enchaînent. Qui peut être ce monstre de tueur ? Ce léopard silencieux quand il glisse vers sa proie dans le noir, qui retient son souffle quand la proie suspend sa respiration.
Des fausses pistes à foison, des personnages au sombre passé, des histoires dans l'histoire... le lecteur ne sait plus à quel saint se fier. Et quand enfin aux côtés d'Harry, nous croyons saisir les dessous de l'enquête : bizarre, il reste encore un tiers du livre ! Mince, "on s'est fait eu" !

"Le Léopard" est un roman noir. Comme son homologue suédois l'inspecteur Kurt Wallander, Harry Hole le norvégien vit seul, même s'il aime une femme. Une vie solitaire, peu de famille autour de lui, comme Wallander, peu d'amis. Mange à la cafétéria du coin. Boit un coup. Déprime beaucoup. Mais on peut compter sur lui. C'est un bon enquêteur.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..

Dès la première ligne, on rentre vite dans l'histoire et l'horreur.
Je prend le train en route mais je n'ai pas été perdue.

J'ai aimé les personnages qui ne sont ni des anges, ni des démons (parmi les enquêteurs). Ils ont leur failles, leurs défauts et donc très humains.


Donc j'ai trouvé l'histoire prenante mais j'ai eu dû mal avec la surprise à mi-parcours que finalement se soit Leike, le meurtrier et Ole son "marionnettiste", j'ai trouvé que ça faisait perdre en intensité, en crédibilité, cohérence. Même si l'auteur arrive à continuer à me capter finalement, cela me laisse un goût un peu amer

J'ai trouvé la fin réaliste est cohérente.

Donc une bonne lecture.

On retrouve notre fidèle inspecteur Harry Hole à Hong-Kong. Il a décidé de démissionner après l'enquête du bonhomme de neige.
Premier point positif, le fait que Jo Nesbø fait souvent voyager son personnages, il y a eu l'Australie, la Thaïlande et voilà qu'il s'agit de Hong Kong, et ensuite du Congo !

On peut avoir le sentiment d'une forme de ressassement : Harry boit, il ne boit plus, Harry travaille pour la police d'Oslo, Harry veut démissionner.
Il y a de ça, et il y a aussi tout ce qui fait de ce personnage un des plus attachants : sa fragilité, sa solitude, son addiction, son ras-le-bol.

Après tout, si on passait tous des années à arrêter des tueurs en série et autres détraqués, nous aussi on serait pas un peu désabusé ?

Le personnage inventé par Jo Nesbø est l'un de mes préférés dès lors qu'il est question de polar, en grande partie pour toutes ces hésitations justement. Cette nécessité de sortir de la police, de s'inventer une vie normale, du moins qui le serait assez pour lui permettre de partager sa vie avec quelqu'un.

"Il songea à quel point tout était vulnérable, à la quantité de choses qui pouvaient être détruites en un instant. C'était ça, la vie : la destruction, la dégradation de quelque chose de parfait au départ."

Bref passons. Harry est donc à Hong-Kong, mais voilà qu'il a des problèmes, et qu'on a besoin de lui à Oslo, asap.
On fait donc la connaissance d'un nouveau visage, celui de Kaja Solness, venue spécialement pour rapatrier Harry en Norvège.

Au début on se dit, comme je le disais plus haut, que le schéma est le même que dans beaucoup d'autres polar : le flic désabusé qui se noie dans l'alcool pour oublier les horreurs et sa solitude. Et puis rapidement, comme toujours avec les livres de Jo Nesbø on comprend que ce manque d'originalité est en réalité un des éléments qui fait la grandeur du livre.

Le rythme est soutenu, entre cul-de-sac et indices permettant d'avancer dans l'enquête. D'ailleurs l'enquête elle-même n'est pas le seul élément important, on retrouve aussi la lutte entre les polices qui tient une place de choix dans cet opus. Un moyen d'ancrer un peu plus dans la réalité.


Mon avis en intégralité :
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J'ai découvert l'auteur sur les recommandations d'une amie et je ne regrette pas l'effort de lecture sur une longue durée (c'est un pavé). Mais le récit est particulièrement bien structuré de sorte que les chapitres et parties s'enchaînent sans s'en rendre compte.

Le style d'écriture est particulièrement agréable. Les descriptions sont de longueur raisonnable et laissent le lecteur imaginer les décors norvégiens, africains et asiatiques. Les accessoires utilisés sont réalistes - la documentation a été conséquente mais tout est expliqué simplement et à petites doses et bien intégré au récit -.

L'intrigue en elle-même est intéressante et particulièrement plausible : la vengeance est un plat qui se mange froid ! Aucune information n'est cachée au lecteur de sorte que lui aussi peut mener l'enquête de son côté. Chose non négligeable par rapport aux maîtres du genre qui filtrent les informations .

Je recommande ne serait-ce que pour le dépaysement.

Cette fois-ci Harry Hole est dans de très sales draps à Hong Kong. Il a démissionné de la police norvégienne et ne veut plus de cette vie là. Mais c'est sans compter sur son supérieur qui a besoin d'un enquêteur de taille pour faire face à un nouvel sérial killer en pleine guerre des polices norvégiennes. Parce que son père est entrain de mourir Harry décide de revenir et de travailler clandestinement sur cette mystérieuse affaire. Il va avoir une nouvelle aide, l'inspectrice Kaja Solness, et faire des allers-retours entre la Norvège et le Congo... Mais la route est semée d'embûches et Hole doit lutter contre son alcoolisme et le manque de Rakel et Oleg.

J'ai adoré ce nouveau volet et je l'aurais bien dévoré d'une traite malgré ses 848 pages ! Il m'a bien aidé pendant mes insomnies chroniques et je me sens quelque peu démunie depuis que je l'ai fini...