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sur 335 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Winston Smith travaille au Ministère de la Vérité, où il est chargé de réécrire l'Histoire, selon les desiderata du Parti car le Sociang règne sur Londres, Big Brother vous regarde inscrit partout, avec un télécran qui espionne en permanence.

Le Parti a donc gagné et règne sur un monde divisé en trois états : Océanie, Eurasie et Estasie qui se font la guerre en permanence. On a modifié la langue, la rebaptisant Novlang ou Néoparler, et la réduisant à un nombre de mots limités, toutes les nuances, les affects ont disparu, manière très efficace pour niveler la population par le bas, d'un côté les « prolos » de l'autre les membres du Parti, l'élite donc chargée de trier les infos, et éliminer tout ce qui ne plaît pas en haut lieu et qui devient la vérité, la seule.

Ceux qui tentent de se rebeller disparaissent mystérieusement et sont rayés définitivement, ils n'ont jamais existé…. le sexe et l'amour sont interdits… Winston, zélé au départ, se cache pour écrire son journal mais quoi écrire ? Il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux, bravant un deuxième interdit, mais jusqu'où pourra-t-il aller ?

Je suis fière de moi, j'ai terminé cette BD (223 pages quand même) et franchement, j'ai eu beaucoup de mal : la société que décrit l'auteur est tellement proche de ce qui se passe à l'heure actuelle avec Big Brother qui surveille (nos ordinateurs, nos téléphones …) la liberté de penser qui se rétrécit, ainsi que la capacité de réfléchir par soi-même (cf. les complotistes). Certes c'est plus important dans certains pays, notamment à l'Est, mais les USA de Trump ne se débrouillent pas mal non plus…

Le formatage des cerveaux, les séances de torture rappellent les méthodes chinoises en particulier, mais les camps de rééducation russes n'ont rien à leur envier.

Les dessins de Fido Nesti sont tout à fait en harmonie avec le texte et déclenchent des cauchemars… tant le graphisme que les couleurs…

Cette lecture relève plus du pensum que du plaisir mais c'est intéressant, il sera difficile de l'oublier et il faut reconnaître que malgré sa dureté, c'est une réussite, d'où la note, car adapter le texte de George Orwell et l'illustrer de manière adéquate était loin d'être simple. le roman m'attend toujours mais je ne suis pas sûre de retenter l'expérience…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Une adaptation en roman graphique de l'oeuvre d'Orwell : une couverture attrayante, des tonalités dominantes qui oscillent entre le rouge et le gris/noir qui permettent de plonger le lecteur dans une ambiance électrisante, oppressante. Winston Smith vit dans un monde effrayant, perpétuellement en guerre où une oligarchie dominante surveille le moindre de vos faits et gestes. Il ne faut pas entreprendre, il ne faut pas laisser de traces écrites, il ne faut même pas penser autre chose que la pensée dominante. Winston Smith est un simple employé dont le travail consiste à réécrire L Histoire au ministère de la Vérité. Des gens disparaissent pour de bon, physiquement, puis dans les archives, les mémoires... Chacun doit participer au temps de la haine organisée chaque jour. Toutefois le lecteur sent rapidement que Winston Smith est une sorte de rebelle, de résistant qui tente encore, de façon cachée, de penser par lui-même et qui croit encore à l'amour dans un monde où l'amour ne doit plus exister pour mieux asservir le peuple. Cette liberté de penser qu'il essaye de conserver met sa vie en péril puisque dans cette société totalitaire, les gens comme Winston sont clairement à éliminer.

On retrouve dans ce texte une société imaginaire qui s'inspire des totalitarismes du XXè siècle avec le culte de la personnalité rendu à Big Brother, la propagande, la planification des événements, le contrôle des informations, l'interdiction de penser autrement, la torture et l'élimination des opposants. On va jusqu'à la création de la novlangue, une simplification lexicale et syntaxique qui a pour conséquence de rendre de plus en plus difficile l'expression d'idées autres que celles du courant dominant. Orwell montre bien la corrélation entre langage et liberté de penser : le langage reste un outil indispensable à la liberté d'expression. Par ailleurs, la "résistance" s'organise entre autres grâce à la circulation d'un livre : là encore le pouvoir des mots utilisé comme une arme pour penser est mis en avant.

En résumé un roman graphique dense mais plaisant à lire : il peut totalement aider à rentrer dans l'oeuvre classique.
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1984 une BD peu commune sous un état totalitaire.

Dans cette BD «1984 », créé par George Orwell, adapté par Fido Nesti, raconte l'histoire de Winston Smith qui se déroule dans un monde totalitaire dirigé par « Big Brother », où tout le monde est constamment surveillé. le travail de Winston consiste à changer les anciennes histoires au profit du « Big Brother ».
Winstone commença à écrire un journal intime contre le « Big Brother », Si l'état le savait il serait immédiatement et gravement puni, sachant qui il y a un partie d'opposition contre l'état : « la fraternité ». Dans cet état tout est interdit : pas le droit de penser, de faire quelque chose contre l'état, d'avoir des rapport sexuel (ce qui est important pour la suite de l'histoire), Winston a connu l'existence de la "fraternité" par l'intermédiaire d'Obrian, qui est un haut gradé dans l'état despotique .
J'ai bien aimé cette oeuvre car elle est très bien écrite, il y a une vision du monde très réaliste (si le monde était vraiment sous un état totalitaire) avec des trahisons et d'autre chose comme celle-ci, j'ai aussi bien aimé les scènes inattendues qui sont très bien réalisé comme la trahison d'une certaine personne alors que l'on n'y attend pas à ce là.
J'ai bien aimé cette oeuvre car elle est très bien écrite, il y an uns vision du monde très réaliste (si le monde était vraiment sous un état totalitaire) avec des trahison et d'autres choses comme celles-ci, j'ai bien aimé aussi, les scènes inattendues qui sont très bien réalisées comme la trahison d'une certaine personne alors que l'on n'y s'attend pas.
Je conseille ce roman a toute personne qui aime l'histoire, qui aime les livre réaliste.
Ce roman ma marqué je m'en souviendrai longtemps.
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Intrigant !!

Cette BD montre le point de vue et l'histoire d'un homme quelconque dans la guerre froide, la BD a une ambiance particulière que je ne pourrais expliquer clairement.
J'ai vraiment aimé ce livre, il est original mais aussi inspiré de faits réels, de plus ce livre m'a fait découvrir la guerre froide et ce qu'elle signifiait, cependant ce livre comporte un passage ou le personnage principal trouve un livre de plusieurs pages, étant donné que la BD est d'une taille conséquente, que l'écriture est assez petite et que le livre comporte une
quinzaine de pages, je me suis senti rapidement découragé face à ce passage.
Je recommande aux personnes qui veulent une BD immersive, avec une ambiance intrigante et inspirée de faits réels.

Mike.G
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1984 est l'oeuvre de George Orwell. Ici, Fido Nesti choisit de nous retranscrire cette histoire dans sa BD, avec des images frappantes. On peut en ressentir l'ambiance de peur et l'aura terrifiante des personnages et des lieux, dans cette première version graphique de l'oeuvre majeure d'Orwell.

Plus qu'un récit politique et dystopique, 1984 a nourri notre imaginaire sans jamais perdre de son actualité. Indéfiniment, l'histoire parle à nos concitoyens d'aujourd'hui. Beaucoup font un rapprochement entre cette fiction et nos dictatures et régimes politiques modernes. La polémique autour du contrôle des populations de masse a toujours existé et elle perpétue dans le temps.

A l'origine, Orwell s'inspire du stalinisme et du nazisme pour construire son propre régime totalitaire. C'est une façon pour lui de dénoncer ces dictatures abusives, le culte de la personnalité, la propagande, l'endoctrinement ou encore l'élimination des opposants. On retrouve l'esprit des "jeunesses hitlériennes" dans la combativité des enfants, qui jouent à s'entraîner comme des soldats et clament les slogans du parti haut et fort :

"Il devient presque normal d'avoir peur de ses enfants. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on lise dans le Times un paragraphe évoquant un "enfant-héros" qui a dénoncé ses parents à la mentopolice."

Dans l'oeuvre de sa vie, Orwell dénonce un pouvoir confisqué au peuple que l'on a poussé à se révolter pour mieux l'asservir.

Parlons de l'histoire originelle du livre. Nous connaissons tous la belle ville de Londres et la part sombre dans laquelle elle est présentée : on y découvre un monde en guerre dirigé par une dictature dominante, dans lequel Winston Smith est employé à réécrire L Histoire au ministère de la Vérité. Mais malgré son apparente soumission le personnage semble garder sa liberté de penser, liberté qui pourrait bien lui faire perdre la vie. Car quand la surveillance est permanente, face à la matrix de "Big Brother is watching you" ("Big Brother vous regarde"), les individus "rebelles" ne vivent pas longtemps.

La BD est construire en trois parties distinctes, à l'intérieur desquelles on retrouve dix chapitres pour les deux premières parties et six chapitres pour la dernière.

Au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, Orwell fait subir des épreuves au personnage de Winston Smith. Dans la première partie, il achète un carnet, vierge, pour y inscrire ses réflexions, l'obligeant à se cacher du télécran. En écrivant ses pensées sur le papier, il prend conscience de la supercherie du Parti, qui, en cherchant à réécrire L Histoire et en éliminant les opposants jusqu'à rayer leurs noms des listes officielles, cherche à manipuler le plus possible la population de masse.

Puis Winston tombe amoureux de Julia. Malgré le contrôle absolu des relations et de la sexualité, il loue illégalement une chambre à un brocante et retrouve son amante en cachette ; ils se tiennent par la main en se fondant dans la foule. Dès la première page du livre, il est déjà trop tard : Winston Smith n'arrivera jamais au bout de sa révolte, au bout du régime totalitaire. O'Brien lui expose un plan de révolte contre le parti et lui propose d'intégrer son groupe. Winston cède face à la tentation de découvrir sa liberté. Mais au fond de lui, il sait que c'est impossible. Pourtant, Winston et Julia s'engagent ensemble à servir la cause de la Fraternité, organisation secrète créée par O'Brien. Mais ils sont alors soudainement arrêtés par la Police de la Pensée.

Dans cette dernière partie, qui vient sceller le destin des deux amants, on les retrouve enfermés séparément au Ministère de l'Amour. Ce nom est en réalité une antiphrase, puisque c'est le lieu où sont torturés puis exécutés les opposants du Parti. On découvre ici que c'est à cause de O'Brien que Winston et Julia sont arrêtés ; ils ont été piégés. Si vous avez lu la BD, vous savez comme moi que Winston aurait probablement préféré mourir plutôt que de voir sa pensée se détourner. Torturé, il en vient à trahir Julia. C'était ce qu'attendait O'Brien : la seule pensée incontrôlable dans l'esprit des Hommes, c'est l'amour.

Au-delà du parallèle que l'on peut faire avec nos sociétés d'aujourd'hui, 1984 est une dystopie à vous en faire perdre vos repères : le régime totalitaire de Big Brother déshumanise l'homme. Il y a deux passions soigneusement contrôlées et manoeuvrées par le régime : la haine (un régime totalitaire a toujours besoin d'un ennemi extérieur ou intérieur et s'il n'y en a pas, on le crée) et la vénération du chef. le régime organise régulièrement des rites de célébration du Parti et de Big Brother en particulier (qui est une idée ou une idéologie plus qu'une personne).

Le graphisme incroyable de l'illustrateur Fido Nesti nous embarque dans le monde terrifiant du personnage mythique qu'est devenu Winston Smith. J'ai particulièrement aimé l'atmosphère à la fois envoûtante et redoutable. Non seulement fidèle à l'oeuvre originale mais également très difficile à réaliser en format dessiné, les images aux nuances majoritaires de rouge et de gris sont oppressantes et nous font ressentir cette peur et cette tension omniprésente tout au long du récit. On retrouve ainsi dans les dessins des couleurs froides, relativement sombres. le rouge et la couleur cuivre apportent parfois de leur éclat, mais ce sont comme des ondes de choc qui nous rappellent l'enfer de cette domination. Enfin, on peut remarquer dans le graphisme des bulles de paroles, certains mots qui se différencient. Dans l'extrait que j'ai cité un peu plus haut à propos des enfants du Parti, ce n'est pas par hasard que le mot "mentopolice" apparaît en gras. Les mots reliés au Parti semblent plus visibles dans le texte. Cela crée une tension supplémentaire, comme si, quoi qu'il advienne, le Parti serait toujours le plus fort et le plus redoutable de nos meilleurs ennemis.
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Une version graphique somptueuse du chef-d'oeuvre d'Orwell (Eric Blair) de Fido Nesti né à Sao Paulo en 1971. Il découvre 1984 à l'école – en 1984 justement – et son obsession pour ce monde dystopique, très proche de la réalité brésilienne d'aujourd'hui, ne le quittera plus jamais. Publié à Londres en juin 1949, sept mois avant la mort de son auteur, 1984 est tombé dans le domaine public - soit 70 ans après sa mort - le 1er janvier 2020. Déjà quatre adaptations en BD sont disponibles à la vente.
Le graphisme transmet bien l'atmosphère angoissante du récit et la vie de Winston Smith, tout comme les textes qui les accompagnent en version résumées, sont très fidèles au livre. Très réussi pour qui n'a pas eu connaissance de la rédaction originale.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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C'est la seconde version de 1984 que je lis et qui est signé par Fido Nesti, un artiste autodidacte brésilien qui dessine pour différents magazines américains. Il a découvert 1984 à l'école et en 1984 justement ce qui est une étrange coïncidence, avouons-le.

Certes, on pourra objecter que le George Orwell de 1949 n'avait pas vu juste sur cette évolution du monde à cette date là des années 80. Pour autant, on peut encore imaginer qu'une telle société totalitaire puisse malheureusement exister dans le futur. Bref, cela reste d'une parfaite modernité dans le propos.

Et puis, certains passages de ce livre m'ont rappelé que des faits étrangement similaire se sont produits comme dans l'actuelle dictature en Turquie où le dirigeant bien aimé a décidé de faire de son ex-allié l'ennemi public n°1 de son régime. Ses soi-disant partisans ont fait l'objet d'une chasse aux sorcières absolument extraordinaire avec des milliers de purge dans l'administration pour des crimes imaginaires.

Bref, George Orwell a décortiqué ce qui se passait dans la tête d'un dictateur pour garder le pouvoir et surtout le contrôle sur sa population. Bien entendu, c'est une critique du nazisme et du communisme qu'avait combattu cet auteur. Mais il va beaucoup plus loin dans cette oeuvre qui restera culte pour les générations à venir.

Je n'ai pas vu beaucoup de différence sur le fond avec la précédente version signé par Sybille Titeux de la Croix. Simplement, j'ai mieux apprécié l'aspect graphique de Fido Nesti qui correspond à mes goûts en la matière. A noter également une colorisation assez sombre pour donner plus d'éclat à cette oeuvre à l'atmosphère envoûtante et paralysante à la fois.
Il est clair qu'il y a plus de texte dans cette version moins épuré. J'arrive même à comprendre de manière plus explicite que l'antiquaire et le cadre du parti étaient de mèche pour faire basculer notre héros Winston. Je ne l'avais pas forcément saisi dans la précédente version.

A noter qu'il s'agit également du premier roman graphique de l'auteur qui s'en sort très bien. Peu de dialogues, beaucoup de textes ; cela conserve son caractère assez littéraire.

Alors, oui 1984 en BD s'avère une formidable réussite car la mission est accomplie car il y a une parfaite adéquation entre l'oeuvre mythique et cette version illustré.
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Ca faisait longtemps que je voulais relire 1984, or voici qu'au 1er janvier de cette année 2021, le livre est tombé dans le domaine public et hop : 4 romans graphiques d'un coup.
(J'ai acheté celui là par pur hasard.) Mais bien avant, cette dystopie caricaturale avait remise à jour par un président d'une grande puissance passé maitre en fake news et autre discours tel "parfois nous pouvons être en désaccord avec les faits". Voilà pour le coté "réécriture de l'histoire" (peut être aussi coté cancel-culture, non ?). Pour les "télécrans" se référer aux caméras qui ont fleuri dans nos villes, mais peut être aussi à tous les 'like" des applications. La novlangue ? On peut tou.te.s. trouver un exemple mais mon préféré est le plan de licenciement qui se transforme en plan de sauvegarde de l'emploi . Coté politique, de nos jours, la Démocratie est quand même bien mise à mal... Enfin les Prolos sont toujours Prolos ...
Bref, le recit est toujours d'actualité. La traduction réactualisée sert le texte et le graphisme rend presque palpable la crasse, la pauvreté, l'odeur de mauvais gin et de sueur ...
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J'avais découvert le roman en 2013 et malgré le fait que j'avais pris un uppercut dans ma gueule avec la description d'une société totalitaire poussant l'absurde jusqu'à réécrire l'Histoire ou les faits, certains passages de cette dystopie m'avaient ennuyés.

Ma cotation avait été très bonne parce que le K.O (chaos ?) était parfait et j'avais eu du mal à me relever.

L'adaptation en roman graphique était donc l'occasion de voir si j'allais encore éprouver des grands moments de solitude durant les soliloques de Winston Smith…

Une fois de plus, je suis au tapis, la gueule qui fait mal et durant ma lecture de ce roman graphique, je n'ai pas vécu l'ennui qu'une partie du roman m'avait procurée. Les sueurs froides étaient toujours au rendez-vous, par contre.

Si je n'ai pas été conquise par les dessins, les couleurs illustraient bien l'atmosphère de l'Angleterre sous ce régime totalitaire, dictatorial, stalinien…

D'ailleurs, j'ai même eu un regain de sueurs froides en revoyant les épisodes où les employés doivent réécrire l'Histoire, les faits, les journaux et gommer ce qui doit être gommé car depuis quelque temps, certains illuminés du bocal aimeraient que l'on efface certains mots des romans, effaçant par là même l'Histoire et ses horreurs.

"Un peuple qui ne connait pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines" (Marcus Garvey). Pire ! "Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre" (Winston Churchill, Karl Marx et plein d'autres).

Comme le disait si bien Abraham Lincoln : "Le problème avec les citations sur Internet, c'est qu'il est difficile de déterminer si elles sont authentiques ou non".

Orwell s'inspire, bien entendu, des sociétés totalitaires comme furent celles du communisme sous Staline (on réécrivait la réalité, on truquait les chiffres, on montrait l'opulence mais ce n'était que du carton pâte) et du nazisme. Bref, toutes les sociétés totalitaires peuvent se retrouver dans ses pages.

Anybref, cette adaptation graphique du célèbre roman d'Orwell est excellente, les dessins sont en harmonie parfaite avec le ton de la narration de Winston Smith qui nous explique le monde dans lequel il vit, dans cette société qui contrôle tout, même l'écran qui est dans votre domicile, celui que l'on ne peut pas éteindre.

Ceux ou celles qui ne voudraient pas lire le roman peuvent se rabattre dans soucis sur cette adaptation : elle est fidèle au roman.

La présence de dessins, dans des tons gris et rouges, qui illustrent eux-mêmes ces ambiances de désespoir, de morosité, de suspicion, de mal-être, plongent encore mieux le lecteur dans ce monde horrible, lui donnant l'impression qu'il se trouve dedans, à arpenter ces rues grises d'un Londres que personne ne voudrait connaître.

Si dans la deuxième partie, on a un peu de répit, d'amour, la troisième, elle, est implacable et les tripes qui étaient déjà nouées vont se tordre encore plus devant tant d'inhumanité, de folie car ce qu'il se passe dans ces pages, ça va encore plus loin dans la négation de la mémoire que le stalinisme ou que le nazisme.

Avec Big Brother, c'est comme si vous n'aviez jamais existé, vous ne deviendrez jamais un martyr, un témoin gênant. Vous serez un rien du tout, réduit à néant, aussi bien dans le passé que dans l'avenir.

1984, c'est plus qu'une claque dans la gueule, c'est une balle dans la tête. À lire et à relire, sans oublier que Big Brother est là, à nous regarder, derrière nos écrans. Heureusement, nous n'en sommes pas encore arrivé à ce qui se déroule dans cette dystopie glaçante, mais ce totalitarisme a existé (pas aussi poussé) et il n'est jamais mort, car on ne peut pas tuer des idées.

— Si tu veux une image du futur, figure-toi une botte qui écrase un visage humain. Indéfiniment.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Adaptation en roman graphique du roman 1984 de George Orwell.
Dystopie mondialement connue. Big Brother et son système contrôlent absolument tout : les individus, leurs actions, leurs pensées et même leurs rêves, le passé ( que l'on réécrit en permanence), l'avenir.
A Londres, tous les individus sont surveillés en permanence dans la rue et chez eux grâce à des télécrans. Winston croit pouvoir y échapper grâce à un renfoncement dans son appartement qui permet d'échapper à la surveillance. Hélas, c'est sans compter la police de la pensée à laquelle rien n'échappe. le pays est en guerre permanente, la propagande sévit à tous les instants.
Le graphisme est soigné, les teintes sombres et en nombre limité ( bruns, gris, noirs, rouges) rendent à merveille une atmosphère oppressante, post apocalyptique, fantastique.
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