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sur 304 notes
David Goldberg, rescapé des camps nazis et figure éminente de la communauté juive de Francfort, est retrouvé assassiné un beau matin dans sa maison. le meurtre à tout l'air d'une exécution en règle, mais qui pouvait bien en vouloir à ce point à un vieil homme de 92 ans ? Pourtant, cette image de respectabilité semble dissimuler bien des secrets. Lorsque l'autopsie démontre, en retrouvant un tatouage sur son bras, que le vieil homme a fait partie des SS dans sa jeunesse, l'affaire prend un tour explosif pour les inspecteurs Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff.
 D'autres meurtres suivent ayant le même mode opératoire, les victimes semblent partager un secret commun et sont tous plus ou moins liés aux Kaltensee, une riche famille industrielle…

Les amateurs retrouveront dans ce polar tous les ingrédients classiques qui ont fait le succès du genre: des apparences trompeuses, des intuitions fulgurantes, un scénario habilement mené, des personnages bien brossés et de nombreux cadavres, pas seulement dans les placards. Neuhaus joue habilement avec les fantômes qui continuent à hanter l'imaginaire allemand. En contraignant les inspecteurs à fouiller dans le passé, l'enquête prend un tour politique, entremêlant SS et Stasi, magouilles politiciennes et recherche de la vérité. L'auteure nous dépeint par la même occasion la haute société de Francfort et ses familles aristocratiques, encore nostalgiques de leur Prusse aux grands châteaux et aux vastes domaines. von Bodenstein évolue également dans ces sphères, ce qui le place à l'opposé des figures habituelles d'enquêteur alcoolo et dépressif . le duo avec Pia, attachant et sympathique, fonctionne à merveille et on n' a qu'une envie, le retrouver.

Premier roman traduit de cette auteur allemande et c'est une vraie réussite ! Une intrigue complexe et passionnante, des rebondissements inattendus et un suspens maintenu jusqu'à la fin. A découvrir si vous aimez vous plonger dans un bon polar !
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Ce roman constitue le troisième de la collection des policiers autour de l'inspecteur principal Oliver von Bodenstein de l'écrivaine allemande, Nele Neuhaus, née à Mūnster en 1967.
Il est sorti initialement à Berlin en 2009 sous le titre "Tiefe Wunden" ou blessures profondes, et après lecture j'estime que le titre original correspond mieux au contenu de l'histoire que la traduction française.

Le samedi 28 avril 2007 dans la pittoresque région montagneuse du Taunus, le corps de David Goldberg est trouvé brutalement assassiné par un coup de revolver dans le crâne.
Une mort qui rend l'inspecteur von Bodenstein de la police criminelle d'Hoffheim perplexe car la victime est un Juif rescapé de la terreur nazie, qui a vécu depuis la guerre aux États-Unis où il est devenu une personnalité influente, et ...qui a 92 ans !

Le médecin légiste fait cependant lors de l'autopsie une découverte surprenante : le corps porte à l'intérieur du haut du bras gauche un tatouage réservé aux membres de la Waffen-SS (la branche militaire du service de sécurité nazi) !

Le 1er mai 2007, un autre vieillard de 86 ans, Hermann Schneider, est exécuté chez lui d'exactement la même façon que celui qui se fait passer pour Goldberg.
Le bonhomme a été un nazi notoire qui a gardé d'ailleurs une forte nostalgie de cette "belle époque".

Si l'équipe de l'inspecteur principal Bodenstein se voit interdite de mener une enquête pour des raisons politiques dans l'affaire Goldberg, rien ne leur empêche de chercher l'assassin de Schneider, qui affiche le même tatouage sur son bras gauche.

Le point de départ de l'intrigue est incontestablement prometteur, malheureusement l'auteure commet, à mon avis, la double erreur d'une part de présenter trop de détails alambiqués et superflus, qui gênent le bon rythme du récit ; et d'autre part un excès de personnages subalternes qui obligent le lecteur à revenir de temps à autre en arrière.
Rien que l'equipe de police de Bodenstein totalise 8 personnes.

Je regrette, d'autant plus que Nele Neuhaus m'a procuré dans le passé des heures de lecture agréables et captivantes. Je pense tout spécialement à ses best-sellers de 2010 "Blanche-Neige doit mourir" et "Vent de sang" de 2011.

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Tuer un vieillard juif rescapé des camps de la mort qui a en suffisamment bavé par le passé, tout le monde en convient c'est ignoble. Mais quand notre vénérable victime, David Goldberg de son état, s'avère posséder sur l'avant bras gauche le signe distinctif des SS, le fameux groupe sanguin tatoué, alors là y'a comme qui dirait un couac. Voilà le point de départ de ce thriller allemand que j'ai eu l'occasion de lire et d'apprécier. Comme tout roman policier qui se respecte, nous voilà confrontés à un duo d'inspecteurs choc tout ce qu'il y a de plus dépareillé : Oliver von Bodenstein, de haute lignée allemande, impassible commissaire aussi propre sur lui que son acolyte, l'inspecteur Pia Kirchhoff (du genre prolo) est bordélique. Leur enquête les amène à remuer le passé énigmatique d'une riche famille de Francfort liée aux morts qui vont émailler cette histoire, et par la même à déterrer un pan peu reluisant de l'histoire allemande.

Flétrissure est un roman de bonne facture, une agréable découverte en ce qui me concerne, moi qui n'ai jamais eu l'occasion de lire de policier allemand (et puis l'expérience Derrick et le Renard sur France 2 avait fini de me traumatiser). Ici pas d'intrigue lentement mortelle, de musique ringarde et d'inspecteur en imperméable beige. Au contraire, une galerie de personnages tous torturés, des secrets inavoués à la pelle, un rythme enlevé, de l'action, un duo policier attachant et loin d'être parfait, une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la fin et ne déçoit pas (petit bémol concernant la multitude des personnages qui peut faire perdre le fil).

J'avoue que la trame historique du roman (en tant que passionnée de la Seconde guerre mondiale c'était inévitable) a été l'argument phare dans le choix de cette lecture. J'ai d'autant plus apprécié que c'est du point de vue allemand que l'histoire se déroule et qu'il n'est à mon avis pas aisé de traiter de cette question de l'Allemagne nazie et encore moins de l'insérer dans un contexte de roman policier quand on est écrivain allemand. Nele Neuhaus a eu du cran et a tenu la barre jusqu'au bout. Rien que pour ça je recommande Flétrissure et vais suivre de près notre duo Bodenstein/Kirchhoff qui à mon avis recèle bien des mystères.
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Il faut vraiment une bonne raison pour tuer un vieil homme de 92 ans.
L'autopsie révèle rapidement que ce vieux juif, survivant des camps de concentration, portait un étrange tatouage sur le bras, le même que ceux des SS nazis.
Qui était-il vraiment et était-ce là la raison de son meurtre ?
Mais dans ce cas qui peut bien le savoir ?
Le meurtrier est-il lui aussi un vieillard de plus de 90 ans ?

Cette enquête est passionnante car elle nous entraîne entre autre dans le passé de l'Allemagne, et dans de vieux et sales secrets datant de la seconde guerre mondiale. Tout tourne autour d'une femme riche et puissante et de l'empire qu'elle dirige avec sa famille.
Les inspecteurs sont attachants, on peut les retrouver dans plusieurs autres enquêtes mais cette histoire peut se lire seule, sans que cela ne gêne la compréhension.
J'ai trouvé l'intrigue haletante bien qu'un peu longue, les divers éléments s'étant mis en place dans mon cerveau bien avant que les policiers aient fait le lien entre toutes les infos, mais j'ai pris grand plaisir à naviguer en eaux troubles avec eux.
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Bonjour Madame Neuhaus,

Nous ne nous connaissons pas. Ceci est normal dans votre chef puisque je suis un lecteur lambda. Par contre, en ce qui me concerne, j'ose espérer que vous me pardonnerez, la pléthore de sorties littéraires annuelles associée à celle des auteurs a fait que j'étais totalement passé à côté de vous jusqu'à présent. Cette erreur/oubli/... est maintenant réparée !

Alors, que dire sur votre livre. Hé bien tout simplement que j'ai passé un très agréable moment à vous lire et à essayer de comprendre cette saga familiale avec ses mensonges et ses non-dits . Je n'en resterai donc certainement pas là en ce qui vous concerne.

Pourquoi cette note de 3.5/5 alors ! me direz-vous. Tout simplement parce que j'ai toujours beaucoup de mal a suivre un roman quand il y a un grand nombre de protagonistes et ceci d'autant plus qu'ils font tous ou presque partie de la même famille ou ont tout le moins des liens importants les uns avec les autres. Ceci a rendu ma lecture un peu plus compliquée (heureusement que je vous ai lu sur liseuse, ce qui me permettait de faire facilement des retours en arrière pour savoir "qui est qui?").

Sans ce petit écueil, j'aurais mis un beau 4/5 car l'intrigue que vous avez développée m'a tenu en haleine et était très intéressante.

Voilà, je vais m'arrêter là. Vous ne connaissez certainement toujours pas, mais moi je vous connais un peu mieux maintenant !

A très bientôt d'ailleurs pour un tout aussi agréable moment j'espère. D'ailleurs si un babeliote a une suggestion à me faire concernant l'un de vos livres à ne pas manquer, je suis preneur.

Un tout grand merci !
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Ce roman s'ouvre sur la dernière soirée de David Goldberg, très vieil homme qui sera retrouvé le lendemain matin par sa gouvernante, tué d'une balle dans la tête. le 1er indice livré aux enquêteurs sera le nombre 16145 écrit en lettres de sang sur un miroir.

L'autopsie révélera la présence dans le derme de David Goldberg, censé avoir échappé aux camps d'extermination nazis, du tatouage ancien de son groupe sanguin, ce qui démontrerait son appartenance à ce qui fut classé après la 2ème guerre Mondiale comme une organisation criminelle, la sinistre Schutzstaffel (S.S.).

L'enquête est confiée à la Kripo de Francfort, et plus précisément à un couple d'enquêteurs assez dépareillé et attachant : l'inspecteur Pia Kirchhoff, jeune femme plutôt simple dont nous suivons le parcours amoureux, et le commissaire Oliver von Bodenstein, rejeton de la noblesse allemande.

Après d'autres meurtres, la police sera amenée à enquêter sur une riche et nébuleuse famille,les Kaltensee.

Si l'intrigue de ce roman est assez touffue, et les personnages qui apparaissent au début du roman sont assez nombreux, Nele Neuhaus, avec une écriture serrée et fluide, ne perd jamais le lecteur.

Les incursions hors l'enquête sont relativement rares, il s'agit avant tout d'un roman de procédure classique, alors même que certains sujets, qui ne sont abordés qu'à travers l'histoire des protagonistes,auraient pu être développés, par exemple les mécanismes de création de fortunes pendant la 2ème Guerre Mondiale, ou bien le sort des habitants de Prusse-Orientale,

L'ensemble est dense, le dénouement surprenant, mais ce roman respecte un peu trop les 10 commandements d'un certain polar actuel, lisse comme la peau d'un bébé :

1 : Ton histoire pourra trouver sa source dans un fait historique ancien mais pas trop sinon personne ne s'en souvient, ou bien un problème de société actuel. Tu choisiras tant qu'à faire quelque chose qui fait consensus (nazisme, fortunes acquises malhonnêtement, trafiquants internationaux de drogues dures, trafiquants d'êtres humains, réseaux de prostitution)

2 : Ton histoire devra être raisonnablement compliquée mais pas trop ; tu utiliseras à bon escient le ressort de plusieurs intrigues qui finissent par se rejoindre.

Le lecteur devra toujours croire avoir de l'avance sur les enquêteurs : à toi de le surprendre, cela sera la mesure de ton talent.

3 Tu ne choisiras pas des enquêteurs complètement déjantés, en marge, violents, avec des vies personnelles complètement à la ramasse et qui ne supportent pas l'autorité, mais des êtres désintéressés, respectueux de leur hiérarchie, avec des vies personnelles banales (ce qui inclut donc qu'ils aient des problèmes avec leurs conjoints, avec leurs enfants, comme tout le monde).

4 Dans l'équipe d'enquêteurs, il y aura obligatoirement des bons et un mauvais, un type qui ne veut pas bosser, qui met de la mauvaise volonté, qui n'est pas sympa ; à un moment donné, cet enquêteur fera soit une boulette énorme soit permettra à l'enquête de faire une avancée essentielle, soit ne fera rien du tout.

Ce type sera en fait la proie de difficultés personnelles (femme alcoolique, ou bien qui est partie avec les enfants, enfant qui se drogue et/ou se prostitue) qui expliqueront son état.

5 Les enquêteurs ont obligatoirement des problèmes avec leur hiérarchie : procureur obnubilé par son avancement, chef de la police incompétent, autorités politiques qui souhaitent trouver un coupable rapidement car les élections approchent, tu as le choix.

6 Les médias seront représentés par des journalistes sans scrupules qui ne pensent qu'à vendre du papier et avoir des augmentations, éventuellement boire de l'alcool fort et coucher avec des femmes de mauvaise vie.

7 Tu veilleras à parsemer ton roman de scènes violentes mais jamais écrites directement : tu pourras par exemple donner des détails sordides (yeux crevés, intestins qui ne sont pas à leur endroit habituel) par le biais d'un rapport d'autopsie.

8 le commandement 7 est valable aussi pour les scènes de sexe : tu pourras raconter des choses relativement abominables mais jamais en direct.

Tes enquêteurs auront toujours une vie sexuelle normale, à la papa-maman.

9 Si tu es animé de bas instincts, tu pourras tuer un de tes gentils personnages, mais uniquement au début, pour que le lecteur ne s'attache pas.

10 La couleur locale : un peu mais pas trop, sinon les traducteurs sont obligés de faire plein de notes de bas de page et en profitent pour réclamer des augmentations aux éditeurs.

11 Attention à ne pas te tromper parce que si tout va bien, tu es parti pour au moins 5 ou 6 épisodes.

Si tu ne respectes pas ces 10 commandements, tu risques d'écrire des romans vraiment passionnants mais qui se vendront sûrement moins bien.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Voilà un polar allemand qui dégage !
Excellente intrigue qui plonge le lecteur dans les abimes de l'Allemagne nazie et des séquelles qui persistent encore à notre époque.
Les enquêteurs ont beaucoup de personnalité et ont un profil intéressant. Pour autant, l'autrice nous évite les bavardages sur leur vie privée. Celle-ci s'intègre parfaitement dans la narration, apportant des respirations bienvenues dans l'enquête avec une vraie valeur ajoutée à l'ensemble.
L'enquêteur a les faux airs du Linley d'Elizabeth George mais sans en être la pâle copie. Sa collègue Pia est attachante et suscite immédiatement la sympathie.
J'ai un peu buté avec les noms, je ne suis pas familière de la langue allemande mais je vais faire un effort et poursuivre cette série qui s'annonce excellente.
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Actes Sud en polar, il ne faut pas se mentir, c'est bien, même si on peut trouver insupportable le battage qu'il y a eu autour du (pourtant bon) Millenium. le bon petit polar qui va bien pour les vacances de Noël (bon d'accord elles sont finies, et j'ai un peu de retard dans mes billets, et alors ?)

Aux environs de Munich, dans la riante campagne bavaroise, un meurtre odieux vient d'être découvert. David Golberg, un vieux monsieur respecté, vient d'être abattu d'une balle dans la tête à son domicile. Près de lui, des chiffres tracés avec son sang. Oliver von Bodenstein, commissaire aristocrate mais néanmoins attachant, est chargé de l'enquête, assisté de sa fidèle collaboratrice Pia Kirchoff. Quelle n'est pas leur surprise lorsqu'ils découvrent, dans le cadre de l'autopsie, que David Golberg n'est pas le rescapé de l'Holocauste qu'il prétend être, mais un ancien membre de la SS sauvé par sa fausse identité après la guerre !

L'enquête s'oriente rapidement sur les relations du vieil homme avec d'autres octogénaires bien moins respectables qu'il n'y paraît : auraient-ils donc tous quelque chose à cacher ? Bodenstein et Kirchoff naviguent en eaux troubles dans des questions toujours aussi délicates dans l'Allemagne contemporaine, tandis que la pression exercée par leurs supérieurs cherchant à classer l'enquête à tout prix alors que les meurtres se poursuivent.

Dans un polar plutôt bien ficelé et correctement écrit, Nele Neuhaus dévoile peu à peu les faux-semblants de ce passé qui ne passe pas. Et c'est précisément ce qui rend le roman passionnant, puisque rine ne fonctionne à l'endroit, les gentils vieillards pouvant s'avérer avoir été les pires ordures. Bref, du plutôt bon, avec des personnages attachants probablement préludes au commencement d'une série qui s'avère, avec ce premier opus, sacrément prometteuse.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Des personnages stéréotypés, un scénario complexe entremêlé à une foule de détails incohérents et extérieurs à l'histoire, des fautes de grammaire : non, absolument rien dans ce récit ne m'a plu. L'intrigue aurait pu être intéressante, mais les phrases compliquées et biscornues gâchent tout.
Je finirai en parlant de certaines plaisanteries choquantes sur un sujet sensible comme le Reich et les juifs. Dommage.
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Un roman très original, grâce auquel le lecteur entre dans le milieu très fermé de la haute société francfortoise.Le passé criminel des membres d'une famille très connue est à la base de l intrigue et le suspense est soutenu jusqu'à la fin. Ce second roman que je lis de cet auteur m incite vivement à lire les autres.
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