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3,82

sur 831 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un premier roman d'une force narrative rare, Celeste Ng dépeint un drame familial annoncé qui vous marquera longtemps après lecture !

Ce roman n'est pas véritablement un polar même si la mort de la jeune Lydia amène un nombre important de questions face à des secrets de famille bien enfouis et face à la cause de cet évènement : meurtre, accident ou suicide ? En réalité il s'agit d'un roman qui traite d'une tragédie, un thriller psychologique : la mort d'une adolescente, une mort presque annoncée face à une pression sociale et familiale si forte, une violence psychologique importante.

C'est ainsi que la romancière joue avec nos nerfs, tient le lecteur à vif avec une tension progressive très bien menée. J'ai vraiment aimé le fait de découvrir la rencontre des parents, ce qui a amené à cette exigence et dureté pour leurs enfants : la peur de leur échec, de leur non intégration face à leur propre passé. La discrimination des femmes pour la mère, la discrimination des étrangers pour le père : deux combats qui ont lié ces deux êtres. Un combat, une rage presque qui impactera sur Lydia.

J'ai adoré ce livre aussi pour ce style qui joue sur les émotions mais qui reste aussi neutre : l'auteure a un style qui mixe objectivité et subjectivité, laissant le lecteur avoir son avis tout en le guidant dans les différents récits contés. C'est encore une excellente traduction de Fabrice Pointeau. Tout nous dirige vers une fin surprenante qui est le paroxysme d'un premier roman annonçant une écrivaine à suivre !

En définitive, Sonatine découvre encore une excellente plume : à lire !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Si en commençant ce roman j'ai eu du mal, cette sensation s'est très vite dissipée pour laisser place à une véritable surprise…car c'est un premier roman explosif que nous propose Céleste Ng, un roman qui restera gravé dans ma mémoire !

Nous retrouvons donc la famille Lee, d'origine asiatique par le père et américaine par la mère, avec ses trois enfants : Nath, Lydia et Hannah. Une famille en apparence parfaite, car un beau matin, Lydia a disparu : son cadavre est retrouvé quelques jours plus tard dans le lac. Suicide, meurtre ou accident, les hypothèses se succèdent et chamboulent la famille…

Je ne détaillerai pas les personnages un par un, il y aurait trop de choses à dire et cette chronique deviendrait un vrai roman, sachez juste que tous sont analysés et décortiqués à l'extrême, ce qui rend leur personnalité complexe et extrêmement intéressantes. Aussi, la diversité des points de vue permet d'avoir une vue d'ensemble sur le ressenti de tous les personnages, ainsi que les questions qu'ils soulèvent et les réponses apportées. Cette façon de s'approprier les personnages est, je pense, le plus gros point fort du roman, car elle rend le récit très crédible du point de vue du lecteur.

Quant à l'histoire, on peut s'attendre à quelque chose de très banal en lisant le résumé, et quel choc quand on commence le roman : je m'attendais à un thriller, et je me retrouve face à un drame psychologique ! La grosse (et bonne) surprise. L'auteure alterne les chapitres concernant le présent et le passé, qui permettent au lecteur de comprendre comment sont arrivés certains événements, et ce qui rend le récit très vivant : on découvre la vie de la famille avant et pendant le drame, comme de vrais spectateurs. Enfin, les thèmes abordés par le récit sont nombreux, mais les plus importants restent la place des parents dans la vie de son enfant, ou encore l'influence (néfaste ou non) que cette place peut prendre. le tout sous un point de vue très mature, et servi avec une écriture parfaite.

En bref, vous attendez quoi pour le lire ?
Lien : https://ideesalire.wordpress..
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Ceci n'est pas un roman policier mais un admirable thriller psychologique sur les pressions familiales, les non-dits, l'exclusion et le deuil. Une écriture fluide au service d'un roman poignant. Un premier roman d'une grande maîtrise, à découvrir absolument !
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Lydia, une adolescente de 16 ans, est retrouvée morte. Ses parents et ses frère et soeur sont bien sûr sous le choc. Chapitre après chapitre, nous allons en apprendre plus sur Lydia mais également sur ses parents, son frère et sa soeur par des retours en arrière jusqu'à comprendre comment Lydia a pu mourir.
Un très beau roman qui à première vue apparaît comme un roman policier mais ce n'est pas vraiment cela.
C'est un livre sur les relations parents-enfants, frère-soeur etc... Un livre qui aborde tous les non dits dans une famille, qui traite aussi de la différence aux États Unis et du racisme puisque la jeune fille est métisse (son père est d'origine chinoise et sa mère américaine).
A lire donc.
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En furetant chez son libraire, repartir avec un roman paru chez Sonatine est presque toujours la certitude de lire un bon roman, tant cette jeune maison d'édition – elle fêtera cette année ses 8 ans d'existence – semble vouée à ne faire paraître que d'excellents thrillers et autres romans noirs. Avec Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, le premier roman de Celeste Ng (prononcez « ing« ), l'éditeur reste fidèle à ses habitudes en publiant un roman incroyablement puissant qui a déjà rencontré outre-Atlantique un franc succès littéraire.

La famille Lee pourrait ressembler à une famille modèle, si l'on ne s'y attardait pas. le père, James, est professeur d'université, tandis que son épouse Marylin est femme au foyer. Ils ont trois enfants, Nath, Lydia et Hannah, qui s'en tirent honorablement dans leurs études, et pour lesquels ils nourrissent de grandes ambitions.

Cet american dream va durement s'interrompre lorsque le cadavre de Lydia sera retrouvé au fond du lac situé à quelques pas de la maison. Que s'est-il passé cette nuit où leur fille a disparu ? Alors que l'enquête de la police s'oriente vers un suicide, personne ne veut y croire dans sa famille, Lydia était une fille tellement heureuse. Personne, sauf son frère Nath, qui a toujours vu clair en sa soeur.

Le roman est froid et sombre comme l'eau du lac dans lequel on a repêché Lydia. Celeste Ng dissèque avec un talent rare cette famille, construite sur des faux semblants, où les parents cherchent à faire de leurs enfants ce qu'ils n'ont jamais réussi à être. Tandis que le père essaie de prendre sa revanche sur les moqueries liées à son origine ethnique, et rêve que ses enfants soient les plus intégrés possible, leur mère frustrée d'avoir dû interrompre ses études scientifiques pour tenir la maison et s'occuper d'eux, essaie de faire de sa fille un petit génie afin qu'elle puisse, enfin, voir son désir de femme médecin accompli.

L'auteur réussit à écrire un roman saisissant d'intelligence, la lente mais parfaite autopsie d'un drame annoncé, d'une famille aux vicissitudes presque ordinaires. Un excellent livre, très bien écrit, parfaitement construit et que je conseille sans réserve : un gros coup de coeur !
Lien : https://www.hql.fr/quon-ne-s..
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Qu'écrire de plus que tout ce qui a déjà été si bien décrit vos chroniques, chroniques qui m'ont d'ailleurs décidées à enfin lire cette fameuse Celeste Ng ! C'est un excellent livre, cette écrivaine m'a vraiment touchée avec cette histoire qui, malheureusement aujourd'hui encore, est tout à fait d'actualité même s'il y a moins de préjugés en ce qui concerne les couples de religion, de couleur ou d'âge différents et que les femmes ont autant de chance de faire des études et par conséquent, de trouver un travail aussi valorisant que les hommes. Tous ces sujets évoqués m'ont passionnés, sans oublier les relations familiales, les différences que les parents peuvent faire entre leurs enfants ! Tout au long de ma lecture j'ai été confronté à des souvenirs qui ont marqué mon enfance, comme un miroir qui me renvoyait des images, des sensations, des souvenirs et pas que des bons, j'imagine que je ne suis pas la seule à avoir eu cette impression. Ma chronique est donc très personnelle! Je m'explique : mon père était très exigeant, j'étais "sa princesse et je devais étudier le latin" et croyez moi, ce n'est pas toujours une chance quand on grandit dans une famille nombreuse et que votre père s'amuse à vous faire croire que vous êtes une princesse, que les aînés de la fratrie sont les enfants de la gouvernante (votre maman) ! C'est le passé et j'ai eu la chance de pouvoir parler avec ce père absent mais qui prenait tant de place lors de ses visites, plus tard, à l'âge adulte, j'ai même réussi à l'aimer... Mais sa princesse s'est révoltée à l'âge de l'adolescence , elle qui DEVAIT étudier le latin, ce que j'ai fait sans passion avec un 99% mais que j'ai abandonné (malheureusement?) arrêté à cause de la pression dont parle si bien l'auteure et parce qu'au fond, je préférais les langues germaniques et l'anglais en particulier, mélange subtile du français et de l'allemand. Mais comment expliquer cela à mon père qui rêvait que j'étudie les langues mortes? J'ai alors changé d'option sans rien dire, j'ai menti, cela n'a pas duré longtemps, et mon père très déçu n'a plus voulu m'adresser la parole pendant très longtemps. Je me défoulais à l'école en faisant le clown, je cherchais de la reconnaissance, de l'amitié pour ce que j'étais et non être la meilleure, la première de la classe ! Ce petit jeu a cessé lorsque mon père a quitté ma maman pour une jeune femme et a refait les mêmes erreurs avec sa deuxième famille ! Heureusement, j'ai eu une maman attentionnée qui nous aimait tous autant et ne faisait pas de différence ! Je dis heureusement car sans elle et son amour inconditionnel, j'étais très mal partie ! Vous imaginez à quel point ce livre m'a touché! Aujourd'hui, j'ai de bons rapports avec mon père qui s'est excusé (c'était son humour dit-il) pour le mal qu'il nous a fait à tous les cinq, les enfants de sa première femme et faute avouée...et puis, j'ai compris avec le temps que ma grand-mère maternelle a commis les mêmes erreurs avec lui et sa soeur, ceci explique cela. La Sainte Famille disions-nous tellement tout notre entourage pensait que nous étions la famille idéale lorsque j'étais adolescente ! Celeste Ng connaît et décrit à merveille les conséquences dramatiques que des familles comme la mienne peuvent engendrer. Dans cette histoire, la différence entre Lydia et les deux autres enfants est bien plus importante, voire choquante ! J'ai aimé l'écriture de Celeste Ng, l'atmosphère... J'ai passé d'excellentes soirées cette semaine en compagnie de cette famille, surtout la petite Hannah qui reste quasi invisible jusqu'à la fin du livre, j'ai aimé ce livre à un tel point que j'ai décidé d'aller emprunter son second roman ! Un conseil : si vous espérez lire un thriller ou même un polar, vous faites fausse route, même s'il y a un crime ou suicide à élucider, la psychologie des personnages et de leurs relations est bien plus importante ! Je vous conseille de lire ce roman bien écrit et très crédible !
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Plus qu'un coup de coeur, une claque !

Bon je ne vais pas passer par quatre chemins : ce roman est un véritable coup de coeur, plus que ça, il rentre aussitôt dans la catégorie de mes livres préférés !
Ce livre a été une claque, et pourtant, je l'ai commencé en m'attendant à un thriller. Mais il n'en est rien, le résumé, en cela, est assez trompeur. Notamment à cause de sa dernière phrase, qui pose la question suivante : "Connait-on jamais vraiment ses proches ?". Mais en réalité, il s'agit là d'un drame contemporain plutôt que d'un thriller. le savoir ou non ne changera rien, je pense, j'espérais un thriller, mais j'ai eu encore mieux alors que les drames ne font pas partie des romans que j'aime particulièrement lire... Je crois que la justesse de la plume et la profondeur de l'histoire et des personnages font ici toute la différence. Celeste NG est une auteure de talent et nous offre un roman de grande qualité notamment au niveau de la psychologie. Elle entre avec aisance dans la tête de chacun de ses personnages qui pourraient être réels, un joli exploit.

L'auteure, dans ce roman, nous plonge aussitôt dans le vif du sujet avec une première phrase claire et marquante : "Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore." Finalement, ces quelques mots en disent bien plus sur l'histoire qu'on ne pourrait le penser de prime abord. Tout ce roman va tourner autour de ce qu'ils ne savaient pas les uns sur les autres. Autour de tout ce qu'ils se sont caché au fil de ses années passées ensemble.

Lydia, seize ans, est donc retrouvée morte au fond d'un lac. Personne n'a l'air de savoir ce qu'il s'est passé, pas même la police. Personne dans la famille de Lydia ne vivra le drame de la même manière : sa mère persuadée qu'on l'a assassinée, son père qui préfère écouter la police et fuir loin de chez lui, son frère qui pense connaître le coupable et enfin sa petite soeur qui comme à son habitude mise sur la discrétion et le silence.

Pourquoi ai-je tant aimé ce livre ?

Parce que même s'il ne s'agit pas d'un thriller à proprement parler, il existe un suspense latent dans cette intrigue : pourquoi Lydia est-elle morte ? L'a-t-on tué ? Si oui, qui est le coupable ?
Malgré ces questions, le lecteur n'a pas affaire à une enquête policière ou à la quête désespérée de l'un des proches, non, il apprend à connaître l'entourage de Lydia et leurs secrets ce qui lui permettra de trouver réponse à ses interrogations après avoir douté tout au long de sa lecture.

Mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce que j'ai le plus aimé dans ce roman, c'est le sujet épineux de l'intégration des Asiatiques il y a quelques années, le lecteur voit bien que l'auteure s'y connait sur le sujet et qu'elle sait en parler.
Évidemment, la psychologie poussée des personnages et de l'histoire est excellente, j'ai vraiment apprécié que cette auteure se penche sur le thème de la parentalité et son incidence sur les enfants, les envies que l'on reporte inconsciemment sur ses enfants parfois, les préférences plus ou moins marquées chez certains, etc...

Je pense que c'est vraiment un roman qui pourra toucher tout un chacun pour ses sujets universels. J'aurais des tonnes de choses à vous dire sur cette histoire, mais je n'ai pas envie de vous en gâcher la lecture, alors je vais m'abstenir et vous conseiller de le lire !

En résumé,
Un roman que je vous recommande, non plus que ça, un roman qu'il vous faut lire de toute urgence ! Et autant en profiter, il est sorti récemment au format poche...
Lien : http://www.lesperlesdekerry...
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Un roman bouleversant sur une famille sino-américaine dans les années 1970. L'atmosphère de ce roman rappelle les romans d'une auteure que j'adore Laura Kasischke.
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Lydia est morte, on a retrouvé son corps au fond du lac. Que s'est-il passé ? Qui l'a tuée ? Sa mère en est persuadée, jamais Lydia ne se serait aventurée seule dehors, la nuit. Jamais.
L'origine de cette tragédie s'enracine au coeur même de l'histoire familiale de Lydia, au sein de la rencontre même de ses deux parents. James, son père d'origine chinoise, qui voulait plus que tout s'intégrer, se fondre dans la masse. Maryline, sa mère qui n'a pas pu être médecin. Voilà les trois enfants de ce couple alourdis, lestés des désirs de leurs parents. Et surtout Lydia, si belle, si brillante, qui ne les déçoit pas.
Non Lydia n'était pas seule quand elle est sortie de la maison ce soir-là. Elle est sortie chargée des désirs, des regrets, des renoncements et des attentes de son père, de sa mère. Chargée de l'espoir porté par son frère Nathan, prêt à prendre son envol, et de l'ouverture d'esprit de sa petite soeur Hannah. Elle voulait s'élancer à son tour dans la vie, se libérer des liens qui l'entravaient.
Mais certains liens sont indéfectibles. Une double image symbolise pour moi ces liens familiaux qui à la fois construisent et détruisent: Nathan et Lydia, attachés l'un à l'autre par la cheville au cours d'un jeu d'enfant, et qui chutent à tour de rôle sans parvenir à terminer la course. Nathan qui tend la main à Lydia tombée dans le lac, enfant, et qui la tire vers la rive.
Dans ce roman les liens lient et ligotent. La narration sert totalement l'intrigue, avec une rare subtilité. Subjective, elle passe d'un personnage à l'autre avec fluidité et douceur, sans jugement. Je regrette simplement que les parents de Lydia soient si extrêmes dans leurs attentes, qu'ils ne se remettent pas, ou si tard !, en question. Cela reste cependant un roman inventif, intense et d'une grande qualité.

Lien : https://undeuxtroispetitscai..
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En une impression : Waouh !
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, c'est l'histoire d'une famille. L'harmonie qui semble la régir éclate le jour où Lydia est retrouvée morte au fond d'un lac. Lydia, c'était le noyau de la famille, c'était la préférée, c'était l'espoir. Sa mort déclenche une tornade, un effondrement de ce qui maintenait les fondations de ce cercle privé. Les non-dits s'accumulent et s'échangent contre des révélations fracassantes. Qu'est-il arrivé à Lydia ? Que s'est-il passé dans cette famille ?
Je suis tout simplement impressionnée par ce livre. Il est envoûtant, il est exceptionnel, il est puissant. En plongeant dans ce récit, je pensais lire un énième thriller comme je les aime. Je pensais découvrir un cadavre et remonter le fil du temps pour connaître un hypothétique meurtrier. Sauf que Tout ce qu'on ne s'est jamais dit n'a en fait absolument rien à voir avec ça. Et quelle surprise !
Tout le récit se focalise sur un personnage : Lydia. Lydia la jeune fille disparue, puis décédée, mais aussi l'enfant chérie, la soeur enviée, l'esprit solitaire, l'âme généreuse. Lydia est une entité qui regroupe un nombre incalculable de caractères, de facettes que l'histoire nous révèle au gré des pages. C'est une jeune femme charismatique dont il émane un mystère opaque que le lecteur cherche à percer, au même titre que ses parents d'ailleurs. En effet, personne ne semble vraiment la connaître.
Toute la configuration du livre est fascinante. Les relations se nouent et se dénouent pour éclater sans qu'aucun retour en arrière ne semble possible. Ce que l'auteur réussit à faire est magistral. Elle joue avec les relations en les détruisant, les reconstruisant pour les fracasser ou les renouer. C'est impressionnant ! Céleste Ng maîtrise à merveille les rouages des unions de ses personnages et les manipule à la perfection.
Que dire de la psychologie de ceux qui constituent l'intrigue ? Marylin la mère, James le père, Nathan le frère et Hannah la soeur ont tous un rôle déterminant dans l'histoire. Chacun est doté d'un caractère complexe néanmoins défini dès le départ. Ils sont tous rongés par des non-dits, par des sentiments qui érodent la moindre parcelle de bonheur. La désillusion et le ressentiment semblent émaner de chacun et je l'ai ressenti de manière palpable. Les émotions transcendent l'histoire, elles se répercutent dans notre esprit de lecteur avec force. C'est impressionnant !
Outre l'intrigue familiale, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit traite d'un sujet plus global, ancré dans la société de l'époque : la « différence ». Effectivement, James est d'origine chinoise, Marylin américaine et dans les années 70, cela peut s'avérer problématique. James souffre terriblement du regard des autres et du rejet, ce qu'il projette sur ses enfants métisses. Tous portent quelque part les stigmates de l'intolérance et souffrent de leur famille mixte qui attire les regards curieux, souvent médisants. Une véritable réflexion sociale s'ouvre alors au lecteur.
En définitive, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit est un livre extrêmement marquant et poignant. Un véritable coup de force que je recommande à tous !

Lien : http://www.casscrouton.fr/qu..
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