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EAN : 978B004BEKS8U
Editions Minerva. (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Nom Auteur : COLLECTIF.
Particularités : Préface de Vasile Nicolescu. 18 contes.
Traducteur : par Micaela Slavescu.
Nb pages : 286

Date d'édition : 1979
Editeur : Editions Minerva.
Format : in-8
Lieu d'édition : Bucarest.

Langue : français
Langue d'origine : Traduit du roumain

Reliure : relié (Reliure cartonnage de toile blanche avec une illustration sur le premier plat de ... >Voir plus
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[...] il plongea et se retrouva nageant au milieu du lac.

Après qu'il en fut sorti et qu'il se fut rhabillé sur l'herbe verte émaillée de fleurs, le souffle d'une brise légère l'enveloppa, qui lui apporta un sommeil profond.
Lors voilà que du sein des flots une femme surgit, aux longs cheveux d'or, au visage de rose et aux bras blancs comme fleurs de muguet : une fée élancée et belle, si belle qu'elle aveuglait le soleil. Elle monta sur la rive, s'assit près du jeune empereur et couvrit de baisers son visage et ses yeux avec tous les signes de l'amour le plus ardent. Elle l'embrassa une fois, deux fois, dix fois, cents fois; mais l'empereur ne ressentit rien, son sommeil profond l'avait comme anéanti; elle le serra dans ses bras et le caressa, soupirant du fond du cœur, mais l'empereur ne put se réveiller. Alors, les yeux noyés de larmes, la fée le quitta, glissa doucement dans les eaux du lac et s'y perdit, ne laissant derrière elle, sur le miroir de l'eau, que des cercles frissonnants qui allaient s'élargissant, s'élargissant, et peu à peu se dissipant.

- Iliane à la tresse d'or, sans ses cheveux la fleur chante, neuf pays autour l'entendent -
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Après qu'ils eurent bien festoyé et se furent régalés, Iliane se leva et tira d'une petite cassette incrustée de pierres précieuses, une belle fleur brillante comme l'astre des matins d'été. Elle fixa la fleur qui était douée des vertus magiques de la chanson sans pareille dans sa tresse blonde, et dès que celle-ci eut touché ses cheveux, elle commença à faire entendre sa voix, semblable à celle des anges célébrant au paradis saint les louanges et la gloire de Dieu. Le beau soleil lui-même arrêta sa course ardente pour jouir de la fraîcheur de cette voix qui si longtemps s'était tue, les oiseaux chanteurs se tinrent immobiles et muets au sein du vert feuillage, et les vagues de la rivière d'argent qui serpentaient tout près se figèrent sur place, se chevauchant les unes après les autres et élevant des remparts d'eau, à seule fin de voir ce miracle et de ne pas perdre une note de cette voix merveilleuse.

La voix jaillie de la fleur se faisait entendre jusque dans neufs pays à la ronde. A peine l'eurent-ils ouïes que les empereurs alors en guerre firent élever les étendards de paix et de fraternité pour mettre fin à toute dispute ou querelle. Ceux qui se trouvaient à la chasse, au loin, dans les forêts profondes, firent tomber leurs arcs et se laissèrent aller sur la mousse verte, la pensée comme enchaînée par le doux jaillissement du chant lointain.

- Iliane à la tresse d'or, dans ses cheveux la fleur chante, neuf pays autour l'entendent
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[...] Et c'est pour si peu que tu veux sa tête? fit le pain. Mais moi, que n'ai-je supporté, et pourtant je ne me fâche pas. On m'a semé, on m'a hersé, puis la pluie m'a arrosé et j'ai grandi ; le soleil m'a brûlé, m'a rôti et m'a mûri, les moissonneurs m'ont coupé à la faucille et m'ont lié en gerbes, puis de moi ils ont fait des meules, et les hommes sont venus, et ils m'ont piqué de leurs fourches et m'ont jeté dans les chariots. J'ai tout enduré. Endure, toi aussi ! Et les chevaux sont venus et m'ont battu ; ils m'ont foulé aux pieds et j'ai tout enduré ; endure, toi aussi ! Et ils m'ont rapporté à la maison et m'ont tamisé et j'ai tout enduré. Endure, toi aussi ! Et ils m'ont pétri et m'ont fait lever, puis m'ont travaillé et ont allumé le four et m'ont cuit et m'ont brûlé, et regarde-moi bien, je suis un beau pain sur la table ; et j'ai tout enduré, endure, toi-aussi !

- Histoire du pain -
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Il arrivait parfois sur la cime de monts, là où les nuages se battent à coups de fronts. Les éclairs et les tonnerres terrifiants l'épargnaient. Les tempêtes furieuses, qui font trembler la terre jusque dans ses assises et qui abattent les chênes les plus forts et les hêtres les plus épais, ne touchaient pas à Beau-Vaillant. Il entrait parfois en pleines ténèbres du noir minuit dans les grottes et les crevasses des montagnes, là où gîtent les nids et les petits des aigles gigantesques et des vautours avides, mais rien ne lui arrivait. La mort l'évitait, lui et ses souffrances, lors même que lui la désirait et l'appelait.

- Iliane à la tresse d'or, dans ses cheveux la fleur chante, neuf pays autour l'entendent -
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Il était une fois, il y a longtemps, très longtemps, [...] un homme et une femme. L'homme avait d'un premier lit deux enfants, un garçon et une fille, et ces enfants, la marâtre les détestait de toutes ses forces [...]!
Un beau jour, il lui vint une idée : elle se refusait dorénavant à partager avec le vieux le pain et le sel, s'il ne faisait mourir ses enfants ; il les conduirait dans telle forêt qui lui plairait, et il les tuerait ou les perdrait [...].

- Le cerf d'or -
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