Mon petit dernier du prix des lecteurs pour le mois de février ! C'était celui qui m'emballait le moins à la réception, et pourtant il a failli être mon préféré, comme quoi : on ne juge pas un livre à sa couverture, n'est-ce pas ?
C'est un "polar" assez original, puisque la personne qui mène l'enquête est une travailleuse sociale qui rencontre la mère de
Darwyne, et l'enfant lui-même, suite à un signalement anonyme par téléphone. de fil en aiguille, on découvre la relation mère-enfant, mais aussi leur(s) relation(s) avec le monde extérieur, et notamment les conjoints successifs de la femme. Quel est cet enfant bizarre que personne ne semble supporter, pas même sa famille ?
Entre l'enquête sociale et le lieu de l'histoire (la Guyane), j'ai été confrontée à une histoire qui me sortait vraiment de mes habitudes (et des sentiers battus, si je veux risque le jeu de mots avec la forêt). On passe pas mal de temps dans cet environnement feuillu, il y a beaucoup de descriptions de natures et d'animaux. On sent que l'auteur a bossé son sujet. Il remercie également en postface "les nombreuses femmes, et les quelques hommes" qui l'ont aidé dans son écriture : appréciable.
La misère sociale, les difficultés du quotidien pour les personnes sans papiers, les violences éducatives : tout est montré. Les chapitres alternent rapidement, soit on suit l'enfant et sa mère, soit Mathurine (l'éducatrice), soit le conjoint. Et petit à petit les pièces du puzzle s'emboîtent.
Il y a des choses qui semblaient évidentes, et que j'attendais, qui finalement ne se sont pas produites. Tant mieux ! Mais j'ai tout de même été gênée par certains clichés, et je ne veux pas en dire plus au risque de spoiler. Difficile donc de donner un avis tranché : ce dernier polar du mois m'a laissée très hésitante !