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4,21

sur 564 notes

Comme beaucoup de livres de cet auteur, il ne
s'agit pas d'un roman policier ou d'un thriller mais d'un roman noir, bien noir, comme COLIN NIEL sait si bien le faire. C'est un roman d'atmosphère où la forêt amazonienne est comme un personnage qui bruisse, respire, crie ... qui attire et inquiète. Darwyne est un gamin spécial à la démarche boitillante, renfermé et solitaire... un regard malsain diront certains. Il vit avec sa mère Yolanda, belle et courageuse, dans le bidonville de Bois Sec, tout en haut dans un cabanon rafistolé en lisière de la forêt. Ils entretiennent une relation troublante, elle le considère comme un animal, sale et borné qu'il faut redresser, lui la vénère et il voudrait d'elle les mêmes gestes d'amour qu'elle prodigue à sa grande soeur quand elle vient les voir. Et puis il y a les beaux pères qui se succèdent, certains violents, et qui finissent par partir sans laisser de trace. Mathurine employée des services sociaux, prend contact avec la famille suite à un signalement anonyme déposé il y a quelques temps. Elle est intriguée par cet enfant mutique et tente un rapprochement au cours de marches en forêt où Darwyne se révèlecomme un être tout à fait différent. Des pluies diluviennes rendent la vie encore plus compliquée pour les pauvres de ce quartier déshérité et quand une catastrophe se produit tout va basculer pour les protagonistes de ce récit. Si vous aimez les ambiances, les personnages, plutôt que l'action, les crimes et le suspense, ce roman est fait pour vous. Je l'ai beaucoup aimé tout comme ceux précédemment lus, Seules les Bêtes et Entre Fauves.

Incipit que j'ai trouvé tres beau : A tous les Darwyne. Des villes et des forêts. Aux quémandeurs d'amour. Aux mendiants de l'attention. Aux enfances saccagées. de celles qui font les monstres. Comme une Amazonie. Après les bulldozers.
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Ce n'est pas un polar mais il y a quand même une enquête, celle de Mathurine, éducatrice à la protection de l'enfance dans un village de Guyane, collé à la forêt amazonienne.
Au début, il faut se mettre dans le bain, celui de l'Amazonie. Puis l'intérêt augmente au fil des pages avec du suspense et surtout cet enfant pas comme les autres, Darwyne. Qui est réellement Darwyne ?
Vous ne le saurez qu'au dernier paragraphe...
C'est un roman d'atmosphère sur cette forêt attirante ou répulsive mais aussi sur l'enfance et les difficultés de sa protection car Darwyne a 10 ans !
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Avec ce livre, Colin Niel m'a transporté dans un monde où la pauvreté coexiste avec la puissance de la nature, offrant un contraste saisissant entre la beauté des paysages amazoniens et la réalité brutale des bidonvilles.
L'histoire oscille entre l'amour et la haine, offrant un dépaysement garanti avec ses décors en Guyane, entre la pauvreté du bidonville Bois-Sec et les profondeurs de la forêt amazonienne.
Colin Niel nous guide à travers une histoire où Darwyne, un enfant handicapé, et la forêt amazonienne prennent vie comme des personnages principaux. Alors que Mathurine, une travailleuse sociale, plonge dans l'univers de cette famille dysfonctionnelle pour mener une enquête sociale, elle va s'attacher à cet enfant taciturne, peu loquace et mystérieux.
Au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, les mystères se lèvent, révélant des vérités insoupçonnées.
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Darwyne ou l'itinéraire d'un enfant gâché. Si vous avez détesté Folcoche, alors il va vous falloir un sacré vocabulaire pour désigner Yolanda qui est belle comme un soleil mais méchante comme une teigne. Elle voudrait réhabiliter Sapritch qu'elle ne s'y prendrait pas autrement puisque cette mère est également une dendrobate de bénitier et qu'elle a le chic pour dégotter des compagnons aux prénoms de novelas qui ne brillent pas par leur intelligence. Mais, en amour, on ne demande pas aux mecs d'avoir inventé la poudre.
L'action de ce roman, davantage boa au poing que vipère au poing, se déroule principalement en bordure ou au plus profond des bois, pas une forêt ordinaire, avec des bambi et des panpan, mais l'imposante « Selva », à bien y réfléchir le personnage central de ce roman. A croire que le climat équatorial favorise la démesure, celle de la nature, celle du climat et, fatalement, celle des sentiments. Mais, ce livre ne se limite pas à décrire des relations familiales compliquées. Dans ce territoire où les clandestins peuvent disparaître dans une quasi indifférence, les disparités entre les habitants révélant de révoltants marqueurs, « Darwyne » revêt une dimension sociétale. Darwine, l'étrange enfant, va croiser Mathurine, une travailleuse sociale, qui rêve d'être maman… Mais, un bébé, ça ne se commande pas sur Amazone, même en Guyane. Colin Niel sait parfaitement jungler entre les principaux protagonistes de cette histoire moite pour créer une ambiance qui, loin d'être joyeuse, vous accapare. Il est réjouissant que ce livre haletant ait été primé par un grand prix de littérature policière 2023. Sauf que les gendarmes et les policiers sont plus rares dans ce livre que les oncilles, charmant félin pourtant réputé pour leur rareté. de quoi rassurer celles et ceux qui n'aiment pas les « policiers », je parle là des livres et non des ennemis jurés des marchandes de Brive-La-Gaillarde. J'ai davantage pensé en lisant ce livre à Sandrine Colette , Franck Bouysse ou JB del Amo qu'à Fred Vargas ou Nicolas Lebel. « Darwyne » est un de ces livres que l'on a immédiatement envie de partager, une version moderne des contes de notre enfance. le risque de « spoiler » étant donc particulièrement élevé, je vais me contenter de reprendre la formule de l'amie qui m'a conseillé de placer ce livre en tête de PAL : « Qu'est-ce que tu attends pour lire Darwyne ? ».
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Je sors de cette lecture avec une impression étrange... En effet, c'est un roman dérangeant qui sort des sentiers battus, mais qui est riche de culture et d'une extrême sensibilité.

Malheureusement, beaucoup de longueurs au niveau descriptif ont ralenti ma lecture. Il y a également ce côté surnaturel voire folklorique qui m'a dérangé {mais qui a quand même son importance et sa place dans l'histoire}.

Malgré tout, j'ai beaucoup aimé le personnage de Darwyne et l'humanité qui s'en dégage. Il m'a touché par sa sensibilité et sa particularité. Ce roman est un bel hommage à la forêt amazonienne et à la vie qui se cache derrière cette nature sauvage {ici un bidonville en pleine Amazonie}. On découvre également les coulisses des services sociaux biens souvent démunis et livrés à eux-mêmes.

C'est un roman puissant qui soulève des sujets forts et qui met en lumière un peuple et des coutumes loin des nôtres.

C'est donc un retour en demi-teinte pour ce roman que je vous conseille malgré tout de lire si vous êtes curieux.
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J'avais découvert, l'année passée, la plume de Colin Niel alors en lice pour le Prix Audiolib avec son livre « Entre fauves » qui se déroulait notamment en Afrique.

Cette fois-ci, il m'a fait connaître la région française d'Outre-Mer qu'est la Guyane française, nichée sur la côte nord-est de l'Amérique du Sud. Cela a été alors mon baptême du feu en littérature.

Le titre « Darwyne » est le prénom du personnage principal : un petit garçon, âgé de 10 ans, né avec une grave malformation des pieds et qui vit dans un bidonville, situé à la lisière de la ville et de la jungle. Ce garçon voue un culte sans limite à sa mère, celle-ci ramenant des amants sans discontinuer. Un matin, le service d'aide à l'enfance est alerté de son cas, un an après que la précédente assistante sociale s'occupant de son cas a disparu du jour au lendemain.

Ce roman d'atmosphère noire ne manque certainement pas de qualités. Pour ma part, ce que j'ai moins apprécié au point de trouver l'histoire un peu longuette sont les nombreuses descriptions de l'environnement très fortes dans les détails. Cela a eu pour moi pour un effet d'essoufflement et de perdre le rythme du récit.

L'accent est vraiment mis sur cette jungle omniprésente et intrigante. Finalement, Colin Niel en fait un protagoniste à part entière, laquelle mystérieuse ne se dévoile qu'à peine.

Il faut un certain temps, quasi la moitié du livre, pour que le côté « noir » s'exprime. C'est donc pour cela que j'ai plus apprécié la seconde partie du roman. Par contre, j'ai aimé le plaidoyer sous-jacent de la protection de la nature ; même s'il aurait pu être mois dans le « brut ».

Bien entendu, ce n'est que mon humble opinion personnelle, n'hésitez donc pas à vous forger votre propre avis sur ce livre.
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J'ai adoré lire les romans de colin Niel (histoires, style, personnages).
Là, Darwyne, j'ai coincé. Je ne sais pas pourquoi.
Je n'ai pas réussi à entrer dans le récit, je n'ai pas réussi à apprécier les personnages.

Une tentative de rapprochement de la nature, des violences faites aux enfants, défis auxquelles les femmes, les mères font face, seules.

De bonnes intentions mais qui n'ont pas fait mouche en ce qui me concerne.

Voyons où Colin Niel nous transportera la prochaine fois...
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Si ce roman ne manque pas de qualités je ressors néanmoins de cette lecture avec un avis partagé. Je m'attendais à un roman policier pur jus or ce n'est pas le cas, c'est un roman noir certes, mais davantage social que policier à mon goût, il ne prend une tournure policière qu'à la toute fin.

Il y a peu de suspense et de surprises dans ce roman d'atmosphère à l'ambiance dérangeante comportant des scènes parfois sordides.

Pour ce qui est de l'histoire on suit l'enquête sociale menée par une éducatrice spécialisée Mathurine après que la situation préoccupante d'un enfant de 10 ans, Darwyne, a été signalée par un appel anonyme. L'enfant vit avec sa mère dans un bidonville jouxtant la forêt amazonienne. Voûté, solitaire, la démarche claudicante en raison d'une malformation du pied, cet enfant sauvage fait tout pour se faire oublier.
Dans le cloaque où il réside avec sa mère, un « carbet » minuscule et insalubre, l'étrange Darwyne a du mal à faire sa place d'autant qu'un défilé de « beaux-pères » entame sa relation avec sa mère Yolanda qui le compare à un animal et s'acharne à le « redresser » « pour son bien ». L'enquête mènera Mathurine au fin fond de la forêt d'Amazonie mais aussi de la noirceur humaine…
Malgré un début prometteur, même si certains passages sont très beaux et les messages sous-jacents intéressants, j'ai trouvé le récit un peu poussif, gangrené par des redondances et des personnages selon moi trop caricaturaux pour être tout à fait crédibles.

Reste à saluer les descriptions marquantes de cette immense et luxuriante jungle, tantôt protectrice, tantôt menaçante, qui fourmille de vie et semble avoir une âme.
Mais aussi l'osmose entre l'écosystème forestier amazonien et Darwyne en connexion avec plusieurs espèces donnant lieu à de très beaux paragraphes surtout dans les derniers chapitres.
Enfin et surtout plus d'un lecteur sera touché par cet enfant hors norme, peu gâté par la vie mais digne et combatif.
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Darwyne est un petit garçon presque comme les autres. Doté d'une malformation aux pieds qui le met un peu à l'écart des autres, il vit seul avec sa mère qu'il vénère, dans un bidonville aux portes de la forêt amazonienne. Leur relation est intense, et lorsqu'un nouveau beau-père arrive dans le carbet, l'équilibre menace de s'effondrer à nouveau, comme à chaque passage...

Mathurine est éducatrice spécialisée dans la protection de l'enfance. Un signalement sur cette famille lui est parvenu, et parmi ses nombreux dossiers, c'est à celui-ci que son instinct lui dit de s'accrocher, même si tout semble aller bien pour cette mère digne et courageuse et son enfant presque sauvage...

Dans ce roman noir, tout fut pour moi une question d'ambiance. La forêt bruisse. Les lianes progressent plus vite qu'on ne le croit. le danger rôde. A chaque page, la tension monte un peu plus. Les personnages se révèlent, dans toute leur complexité. La cruauté prend un visage. le doute s'installe, oppressant. L'écriture est constamment sur le fil, troublante. On le sent. On le devine. le pire arrive, sans qu'on parvienne à mettre le doigt dessus. Si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, l'atmosphère, elle, m'a tenue en haleine jusqu'au bout !
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Darwyne est le premier roman de Colin Niel que je lis et je connais très peu cet auteur, uniquement précédé d'une certaine admiration d'amis lecteurs de ses romans. Trouver au rayon roman policier, je ne m'attendais à rien de particulier… Mais, je croyais tout de même lire un roman policier, impliquant un ou des crimes, une enquête menée par un policier… Enfin, j'avais en tête ce qui fait un roman policier. C'est pourquoi j'ai d'abord été déçue par ce récit resserré autour du trio familial reconstitué, en un lieu particulier de la Guyane, le bidonville du Bois Sec et Mathurine qui travaille aux services sociaux. Pourtant, c'est grâce à ce personnage que je me suis accrochée à l'histoire. En effet, ce rôle d'enquêtrice sans en être une à proprement parler, que la situation personnelle amène à s'attacher à Darwyne m'a émue. D'autant plus que les deux principales figures féminines du roman sont construites en opposition. Yolanda, la mère, prend toute son ampleur dans le dernier tiers du roman. L'histoire a pris du temps à se mettre en place, distillant au fur et à mesure des soupçons ténus mais sans jamais laisser présager une telle chute. L'aspect envoûtant et mystérieux de la forêt amazonienne a participé à la mise en place d'une intrigue frôlant avec le fantastique.
Puis, au dernier tiers du livre, est survenu la deuxième sortie en forêt de Mathurine avec Darwyne et là, un point de bascule a opéré : je suis entrée dans l'intrigue et je n'ai plus lâché le livre jusqu'à la fin.
En refermant le livre, mon avis était mitigé : avec un début lent à se mettre en place, j'ai pourtant adhéré avec le personnage de Mathurine et j'ai beaucoup apprécié la fin du roman.
Je poursuivrai donc ma découverte de Colin Niel, me tournant plutôt vers ses premiers romans afin de me rendre compte de l'évolution de cet auteur.
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