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sur 1635 notes
Pas vraiment un roman ni un essai, une oeuvre entre les deux. Une critique de l'homme globale mais dans le détail, des suggestions pour trouver la voie, mais un propos qui parfois est délirant ou qui se contredit.
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Que retenir du rire de Zarathoustra? Que faire de son renversement des valeurs? Dieu, assure-t-il, est mort, assassiné par la pitié. L'esprit de pesanteur, la haine du corps, la quête d'un dieu ailleurs que sur terre, le regard vers l'arrière, la vengeance, l'amour du prochain avant soi-même, tout cela est battu en brèche par la folie d'un sage, qui ne peut croire qu'en un dieu qui danse, et qui appelle la venue de quelqu'un qui dépasse l'insondable médiocrité des hommes, ce surhomme à créer comme sont à créer de nouvelles valeurs. La radicalité de Nietzsche enthousiasme et effraie. Il se devine antéchrist humain, n'admet qu'un dépassement total de tous les fondements de la morale et crie dans le désert. le rire de Zarathoustra est le rire du diable. le surhomme ne viendra sans doute jamais. Ainsi soit-il.
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Je savais, en entamant la lecture de ce livre, que je n'en sortirais pas indemne, mais je n'imaginais pas une seconde avoir raison à ce point. Il s'agit là certainement de la plus grosse claque littéraire ET philosophique que je n'ai jamais pris, comme un énorme coup de vent qui m'aurait fouetté la joue, celle-ci risque de rester rouge un bon bout de temps.
C'est simple, il s'agit là pour moi de l'un des plus grand chef d'oeuvre de l'histoire de l'humanité, un tel lyrisme, une telle force d'évocation, couplé à de telles idées et concepts philosophiques, les premiers facilitant incroyablement l'assimilation des seconds, c'est proprement hallucinant et plus je lisais, plus je me demandais si je ne rêvais pas face à ces mots qui me secouaient comme sur une mer trop agitée.

Je savais que j'allai lire de la grande philosophie, mais je ne pensais pas découvrir une telle poésie, je pense avoir embrassé une partie de l'état d'esprit de ce livre en souhaitant, entre autres, l'éternel retour de la lecture de celui-ci ! J'avais d'ors et déjà classé ce livre dans la liste de ceux qu'il me faudra relire avant même d'en commencer la lecture, cette idée n'est que davantage présente dans mon esprit après avoir achevé cette première découverte.

C'est une première critique que j'en fais, mais cet ouvrage est tellement dense, tellement puissant, que je pense qu'il m'est impossible de correctement réussir celle-ci du premier coup.
Jetez-vous sur ce chef d'oeuvre dès que possible, et même si la philosophie de nous intéresse pas, même si vous vous pensez incapable de jongler entre les différents sens que Nietzsche donne à son discours, lisez donc ce livre, ne serait-ce que pour son incroyable force évocatrice et sa poésie.


Juste phénoménal.
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Le penseur de la volonté créatrice

La force de son oeuvre : Si la pensée de Nietzsche a été si admirée, c'est parce que le philologue était un amoureux des mots et des aphorismes. Il associe ainsi à ses essais les plus rigoureux des textes composés de paraboles, de poésie et de chants prodigieux.

Son influence sur le monde : Poursuivant les réflexions de Schopenhauer, Nietzsche a produit une oeuvre qui recompose la pensée occidentale sur de nouvelles bases.

Depuis sa "Généalogie de la morale", la philosophie moderne réinterroge le bien fondé de certaines valeurs (la vérité, le bien, le mal, le monothéisme...) à travers le prisme de la Volonté de puissance, véritable moteur selon lui de l'existence humaine. (L'internaute Livres)



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Livre plusieurs fois pris du présentoir, puis reposé. le nom de Nietzsche me faisait un peu peur, et les rares fois où on m'en avait parlé, c'était pour me dire qu'il avait des théories complètement farfelues et impossibles à comprendre.

La curiosité a fini par l'emporter, et j'ai entamé la lecture. Je m'en félicite ! Malgré tout ce qu'on m'avait dit, j'ai trouvé l'ouvrage beaucoup plus clair que les autres essais que j'ai lus jusqu'à présent : vocabulaire accessible à tous, style très agréable à suivre.

Après, je ne prétendrai pas avoir tout assimilé non plus, les commentaires en bas de page m'ont bien montré que j'en suis resté à un niveau assez peu profond. Mais enfin, ça a été une belle surprise, et ça m'a donné l'envie de creuser un peu plus. Et de ne plus jamais me laisser convaincre par des avis négatifs.
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La conception Nietzschéenne de la « volonté de puissance » (abordé dans le deuxième livre) auquel le « surhomme » (abordé dans le prologue et le premier livre), que Nietzsche appelle de ses voeux, ne pouvait que souscrire, sous-tend ces distinctions pour le moins problématiques dont il était facile, ou tentant d'abuser, en dehors de leur contexte.

Mais lorsque Nietzsche considère comme mortes les valeurs du christianisme qui déterminent essentiellement celles de l'Occident, y compris naturellement au-delà de la religiosité, il s'agit moins d'une simple assertion sur un phénomène achevé que sur un processus de disparition en cours conduisant (nécessairement) à « l'irruption du nihilisme européen » (abordé dans la dernière partie du livre).
Ce dernier peut, tout à fait, revêtir une forme édulcorée, nous dit Nietzsche, qui ne fera que renfermer le désespoir éprouvé et ressenti au regard de la néantisation des vérités et des valeurs morales.
Mais il pourra tout autant se dépasser lui-même et revêtir une forme plus affirmée comme stade intermédiaire nécessaire pour provoquer un « renversement de toutes les valeurs ». Ainsi, seuls les quelques rares surhommes en seront capables !

Nietzsche évoque, également, dans son Zarathoustra la notion de « l'Eternel Retour » (abordé dans le troisième livre).
C'est là une véritable pierre de touche pour le surhomme qui est assurément davantage une forme littéraire de provocation que la description d'individus susceptibles d'exister concrètement.
Par des allusions poétiques, des réflexions sur l'expérience du temps, et par sa conception de l'être, Nietzsche nous parle de cette notion, en disant que tout est voué à se répéter, d'une part, et ce, sans qu'aucun changement n'intervienne en bien ou en mal, d'autre part.
Ainsi les nihilistes faibles s'effondreront à la vue de l'absurdité de l'éternel retour ; et les nihilistes forts, « appelleront (…) insatiablement non seulement à eux-mêmes, mais aussi à la pièce de théâtre ou au drame comme art total ».
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Le missible nucléaire balistique version Nietzsche, tiré portant sur une humanité qui n'en a toujours rien retiré.
Ainsi s'en retourna dans sa tombe zarathoustra.

Ne surtout pas commencer Nietzsche par ce livre, quand bien même il est présenté comme un monolithe noir et une curiosité. La philologie (pour éviter d'employer "philosophie") ne répond pas aux logiques consumériste des temps qui courent "je vois j'achète, je consomme, je jette". Zarathoustra nécessite une préparation aux idées du moustachu. (Humain, trop humain, le Gai savoir, biographies et commentaires)

Sinon vous ne serez que des "mouches du marché" pour Zarathoustra.
I-Jah !
Lien : http://www.amazon.fr/review/..
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J'ai trouvé la lecture assez difficile. On a du mal à comprendre tous ce que Nietzsche veut nous transmettre. le texte semble parfois incompréhensible, et j'ai été obligé de relire certains passages pour bien les comprendre. Heureusement à la fin du livre ce trouve un commentaire qui m'a de mieux interpréter cette oeuvre.

Pour lui il faut que l'Homme se détache de son histoire, de son évolution biologique. Supprimer ses racines afin de devenir c'est être surhumain. Celui qui va se surmonter à chaque fois évoluer sans cesse et apprendre des ses erreurs sans les justifier par rapport à son passé.
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Un ouvrage de quatre livres (360 pages en poche), un immense poème philosophique, une révolution permanente, morale et dogme abattus, une pensée créative d'une puissance extraordinaire, une puissance d'évocation accessible à chacun. “En vérité, Zarathoustra souffle comme un grand vent qui balaie tous les bas-fonds”. Il vous apostrophe : “Osez donc un peu croire à vous-même et à ce que vous avez dans le ventre ! Quand on ne croit pas à soi-même, on ment. ”
Il vous déconcerte : “Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit lutte, que votre paix soit victoire. ”. Créateur, il renverse les codes : “Voyez-les, ces fidèles de toutes les Fois ! Quel est celui qu'ils haïssent le plus ? Celui qui brise leurs tables de valeurs, le brise-tout, le brigand : mais celui-là c'est le créateur. ” “Nous n'avons pas le temps de penser à Zarathoustra […] Quel est donc ce temps où l'on n'a pas le temps…?”
Si vous ne comprenez pas : “Les voilà qui rient ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ses oreilles. ”
Si vous y croyez : “Vous dîtes que vous croyez en Zarathoustra ? Mais qu'importe Zarathoustra ! Vous croyez en moi ? Mais qu'importent tous les croyants ! ”

Vive le grand air intellectuel. Vive la révolution.
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"Ainsi parlait Zarathoustra" est une oeuvre magistrale, quoique nous inspire la pensée nietzschéenne. Car Friedrich Nietzsche fait partie des rares philosophes capables de transmettre aux autres une pensée par une virtuosité littéraire hors du commun. Ce don lui a permis de devenir un philosophe populaire, abordable et universel. le problème de la transmission d'une pensée individuelle est d'ailleurs présent dans cette oeuvre puisque Nietzsche évoque, par l'entremise de son prophète Zarathoustra, sa difficulté de créer de nouvelles valeurs, issues non pas de la masse des hommes mais de sa propre individualité. Car si l'on s'isole trop de la masse, on s'exclue et on ne se fait plus entendre. Nietzsche, profitant de la mort de Dieu, trouve la bonne distance pour exposer son idée du surhomme. Ce créateur doit profiter du chaos présent (fin du XIXe siècle) pour trouver son incarnation, avant que le dépérissement du dernier homme, faible, petit et aimant le confort, ne devienne irréversible. Cette pensée exubérante, tonitruante et iconoclaste prend la forme d'un long poème biblique. Nietzsche s'adresse à nous tel un prophète, s'inspirant probablement des nombreux textes religieux, Bible ou Evangiles, qui ont nécessairement accompagné sa formation intellectuelle. Les sentences et les assertions y foisonnent, en contradiction avec le rejet, pourtant très net, de Nietzsche de tout dogme imposé aux hommes par n'importe quelle religion. Mais cette forme impérative donne à sa pensée toute sa crédibilité. Pour Nietzsche il y a urgence, le surhomme doit advenir pour détruire sans scrupule les anciennes valeurs manichéennes qui n'ont aucun fondement rationnel, car celles dites mauvaises se révèlent bonnes et inversement. Par exemple l'amour du prochain, un acte purement égoïste et méprisable qui sert à recevoir l'estime des autres ; ou bien les fabulations de la justice qui pense punir une exception dans un criminel, alors qu'il n'est que l'arbre qui cache la forêt, dissimulant les pires passions mortelles d'une société tout entière. Ainsi parla Zarathoustra !
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