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3,7

sur 403 notes
Justine Niogret a la réputation de ne pas mâcher ses mots, de faire dans le brut, l'authentique, le dur, le sombre, le nostalgique et parfois même le glauque. « Chien du heaume » est tout cela à la fois. C'est une façon d'écrire que j'aime beaucoup et que je pratique moi-même (pour le côté nostalgique). Mais l'écriture de ce livre-ci est encore tout autre : les dialogues sont vraiment tels qu'ils auraient pu l'être dans le haut moyen-âge. On se heurte à des mots que l'on a pas l'habitude de croiser (un lexique est présent à la fin du livre, rédigé par Justine Niogret avec une plume très humoristique, il vaut le détour !) mais aussi à des tournures de phrases qui sonnent bizarre pour nous, pauvres gens de l'ère moderne. Pourtant, la lecture reste très accessible et même accrocheuse.

Vu tout le bien que l'on m'a dit de ce livre, j'en attendais beaucoup. Peut-être trop ?

J'ai apprécié ma lecture, mais j'ai eu une sensation de manque. Il y avait de l'action, des personnages bien typés et des dialogues grandioses (le monologue du Sanglier devant la porte du religieux est fantastique). de la réflexion, aussi. Et pourtant… j'ai achevé ma lecture avec un sentiment de : « tout ça pour ça ? ».

Néanmoins, j'ai bien envie de suivre cette plume acérée. « Mordre le bouclier » semble être la suite de « Chien du heaume ». Je vais donc très probablement me le procurer. Justine Niogret a également sorti un livre de style steampunk récemment : « Coeur de rouille ». Si je le croise un jour, il finira dans ma pile à lire. Sans aucun doute.
Lien : http://lamagiedesmots.be/chi..
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Un roman qui m'a laissé, à de nombreuses reprises, à bout de souffle ! L'auteur manie l'art de l'ellipse avec un brio que je n'ai jamais vu ailleurs. L'écriture, magistrale, crée dans les premiers chapitre une ambiance réaliste, et assez noire, décrivant un Moyen Age violent et barbare, sans qu'il ne se passe grand chose. Mais tout à coup un incident révèle qu'il s'est passé quelque chose, qui a simplement été amorcé par quelques éléments dans les chapitres précédent, et le sens du récit en est bouleversé. Les rapports entre les personnages sont simplement suggérés, les intrigues parfois inachevées : qu'advient-il, par exemple, des druides que Chien du Heaume et le sanglier protégent de la mystérieuse salamandre ? Rien dans le texte ne l'indique, le lecteur reste alors libre de tout imaginer... Et cela concerne jusqu'au dénouement du roman, qui n'explique en aucune façon le prologue, se passant pourtant dix ans plus tard. L'auteur semble offrir ambiance et personnage et laisser chacun construire son propre récit.
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Lecture proposée par mon libraire, c'est donc une découverte tant de l'autrice que du genre !
Aux premiers abords, je me suis demandée ce que c'était que ce roman dit de "fantasy médiévale" : un style déconcertant, un personnage très atypique de femme guerrière, dans une chronologie et un espace non définis (le Haut Moyen-Age ? En Angleterre ou en France ? en Allemagne ?).
L'autrice m'a apprivoisée et conquise au fur et à mesure que notre héroïne -Chien de son nom- est apprivoisée elle-aussi par le Sanglier et sa vie au château, au fur-et-à-mesure que sa quête (celle de son nom et de son histoire) devient plus claire et progresse ...
Le monde dépeint est un monde sans compromis et sans demi-mesure, tout en contrastes : la générosité dans l'accueil et la camaraderie entre "soldats", mais aucune pitié dans le combat... Les hommes et la vie décrits sont rudes, brutaux, ... il y a de la survie plus que de la vie dans un monde plutôt hostile. le château, un personnage lui-même, est un havre plein de mystères, à la fois refuge et piège pour ceux qui y passent ou y vivent. Mais on se laisse immerger peu à peu dans l'univers créée et on finit par "voir" les scènes ...
Curieux personnages aussi que ceux de Iynge et de Noalle. Je regrette que le premier ait finalement été si passif et que la seconde ait été si présente: on peut dire que l'autrice soigne ses personnages féminins !
Pour conclure, je dirai que je n'avais pas vraiment d'idée ni d'avis sur la fantaisy médiévale avant ce roman, et que je n'en ai pas plus à la fin .... c'était pour moi une lecture atypique, dont j'ai du mal à dire finalement si j'ai aimé ou pas ...
PS : je viens d'apprendre par des Babelionautes qu'il y a une suite ... dont la lecture semble aussi clivante que celle du premier tome ... je vais le chercher en bibliothèque ....
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Apre roman sombre et sanglant qui nous narre la quête d'une femme mercenaire appelée Chien du Haume qui cherche à découvrir son nom et d'où elle vient. Quelques indices, elle a vécu avec son père jusqu'à ses 12 ans et il lui a légué une hache.
Style enchanteur, poétique malgré la noirceur de l'histoire.
L'histoire est courte et bizarrement il y a quand même des longueurs dans la deuxième moitié du livre (moins d'action, moins de "découvertes") où Chien semble abandonner son idée de retour aux sources.
Un peu dommage. Cela reste très intéressant car les quelques personnages sont bien caractérisés.
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Niogret réinvente la chanson de geste. Un livre âpre, dur, violent, sombre, froid comme l'hiver, minéral. Un roman très prenant sur la solitude, tous les personnages le sont et le serontsans doute jusqu'à leur mort. Chien du Heaume est attachante dans la quête de son passé, de son identité, mais cela suffira-t-il à l'apaiser ? Niogret a une plume remarquable qui en fait une auteure à suivre.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Un roman très bien écrit, avec une héroïne intéressante. Pourtant, l'histoire avance lentement, et même si le livre est relativement court, on est vite tenté de lire quelques paragraphes en diagonale.
La résolution finale arrive un peu comme ça, "pouf".
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Un bon divertissement, même si je m'attendais à mieux.
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Chien du Heaume est un roman de Fantasy mais plutôt surprenant.

D'abord l'héroïne, Chien du Heaume, mercenaire, l'époque, médiévale certes, ou plutôt moyenâgeuse, car on n'est pas le médiéval classique de la fantasy tout propre et mignon mais dans un moyen-âge rude et assez sombre.

Seconde surprise, il ne se passe pas grand-chose, peu de combats. Chien du Heaume est a la recherche de son nom, mais sa quête est autant quête intérieure qu'autre chose, car dans la pratique, elle ne voyage peu et reste l'essentiel de son temps dans le château de Bruec, le seigneur Sanglier.

Peu de fantastique en fait dans ce livre : l'enfant-fée et la Salamandre, guerrier pas vraiment humain sont à peu près les seules personnages et aspects fantastique de ce livre. Pas de magie, ni de pouvoir surnaturel.

Tous ces points font que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais au bout d'un moment, on se fait au style de Justine Niogret, à l'utilisation de noms d'animaux qui rend l'histoire légèrement irréelle malgré la rudesse des décors et du récit et on apprécie l'histoire et la quête intérieure de Chien du Heaume.

La fin est surprenante et un peu décevante, comme si l'auteur en étant arrivée là, ne savait plus comment conclure ou ne le voulait pas. Cela laisse une sensation d'inachevé.
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[...] Je n'ai absolument pas été déçu par ce roman. C'est un roman court, 200 pages, de la fantasy française, brut de décoffrage. Pas de chichi, pas de gnangnan, on y va en pure et dure. Ca frappe, ça cogne, ça jure. Autant les hommes que les femmes. Pas de longue description de paysages, on n'a « pas le temps » puisque c'est un roman court. Et qui en plus se passe sur plusieurs années. Mais pourtant je suis très bien rentrée dans ce nouvel univers. J'ai été prise d'affection pour les personnages, je me suis attachée à Chien du heaume, et aux autres. [...]
Lien : http://salhuna.canalblog.com..
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Intriguée par ce court roman de 200 pages ayant reçut plusieurs prix littéraire, je l'ai attaqué avec pas mal d'attente. A la fin de la lecture, mon avis est mitigé.



Commençons par les bons points. L'univers est sombre : tout le monde il est moche, tout le monde il est crade, tout le monde il est gros, tout le monde il est pas tendre....Bon je caricature un peu. Mais là est la force de ce roman. Pas de belle princesses dans un grand et beau château qui attend le prince charmant d'une beauté sublime. Rien que l'héroïne, avec un nom à couché dehors, c'est le cas de le dire, Chien est sans cesse qualifié de moche et de grasse. Et dieu putain que ça fait du bien de lire ça ! Idem pour les hommes de ce roman qui sont loin d'être des canons....Ce sont plus des ours qu'autre chose....d'ailleurs l'auteure le fait souvent remarqué !

Ensuite, le vocabulaire est très travaillé ! On sent que l'auteure à fait de bonne recherche et pas seulement sur wikipédia. Tout y est décrit avec amour, même si tout est moche. Il y a aussi des mots anciens et des tournures qui font que l'ambiance moyenâgeuse est bien posée.

Les femmes, même si elles ne sont pas nombreuses, ne sont pas des potiches ! Des vrais femmes travaillées, avec un caractères de merde, des brutes ou des mauvaises ! Merci à l'auteure !

Du sang, de la baston et aucune délicatesse ! Voila aussi quelque chose de très TRES plaisant ! Prologue, Chien utilise un bébé comme bouclier. C'est beau ! Y a du sang et des tripailles de partout !



Les points négatifs qui malheureusement sont plus nombreux.

Pour rebondir sur le dernier truc positif : de la baston oui, mais des batailles (comme dit dans le synopsis) non. Certes les personnages racontent leurs faits d'armes. Mais à la lecture, ce n'est pas du même effet que lorsque le héros ou héroïne le vit directement. de ce côté là, c'est quand même un peu plan plan, mais si ça bastonne pas mal.

Des répétitions ! Les premiers chapitres sont une horreur à ce niveau là ! J'ai bien cru que je n'allais pas continuer à cause de ça. Bon, j'admets que pour un effet de style, on peut utiliser les prénoms à chaque lignes dans un dialogue. Mais pas dans le dialogue et la narration ! Putain, 6 ou 7 fois chien en moins de 10 lignes , là c'est lourd ! Heureusement, ce défaut disparaît avec les chapitres suivants. Mais je trouve ça surprenant que l'auteure et l'éditeur n'est pas fait un effort....

Ensuite, une fin que je trouve bâclée. On a un peu l'impression que l'auteure ne sait plus trop quoi faire avec son héroïne. Elle n'est pas illogique cette fin, mais peut-être prématurée ...

Pendant un moment dans le roman, un perso fait une critique virulente contre l'Eglise et les curés. Ha bien ! Mais voilà, la chose est toute de suite nuancé dans un autre chapitre. Chien qui n'aimait pas les religieux se met à les aimer, presque. C'est quand même une désagréable sensations...Car finalement, la morale de cette histoire ramerait à Dieu, même s'il faut zapper les hommes d'églises....Bref, j'suis déçue sur ce point là....



Donc voilà pour ce roman. J'ai tout de même apprécié ma lecture mais j'ai du mal à comprendre les prix qu'il a reçu. Peut-être par ce que les aventures médievales sont dans un monde de pseudo-bisounours et que là il y a eu une bouffé d'air frais ?

En tout cas, ce roman m'a aussi beaucoup fait penser à mes profs médiévistes de M1 qui n'ont pas cessés de nous dire qu'il fallait sortir de la vision misérabiliste de M-A. Je trouve que ce bouquin est exactement là-dedans. Mais bon, là je ne critique pas car les chevaliers de la Table Ronde, c'est tout le contraire.
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